Les députés polonais examinaient hier deux propositions de loi sur l’avortement. L’une émanant de l’initiative citoyenne Stop à l’avortement qui avait récolté 830.000 signatures en deux mois et demi, demandant l’interdiction de l’avortement en cas de malformation du fœtus (il s’agit presque uniquement de trisomiques). L’autre émanant de l’initiative citoyenne « Sauvons les femmes 2017 » qui a récolté 200.000 signatures, demandant la liberté de l’avortement jusqu’à 12 semaines de grossesse.
Les députés ont rejeté l’examen de cette dernière proposition, mais seulement par 202 voix contre 194 et 7 abstentions. Un tiers environ des députés du PiS ont voté pour l’examen de cette proposition de loi. Elle n’est donc mise à la poubelle que grâce au vote pro-vie d’une partie de l’opposition : 29 de la Plateforme civique et 10 du nouveau parti .Nowoczena (.Libéral).
La bonne nouvelle est cependant que les députés ont voté très largement en faveur de l’examen de l’autre proposition de loi, par 277 voix contre 134. Elle est donc renvoyée à une commission spéciale pour être examinée plus avant.
Si l’on considère l’écart des votes entre les deux scrutins, on peut se demander si lors du premier vote les députés n’avaient pas pour but de ne pas apparaître (aux yeux des médias occidentaux) comme d’horribles fanatiques adversaires des « droits reproductifs », sachant que même si la proposition de loi de la culture de mort passait la première étape elle serait de toute façon largement rejetée in fine. J’espère qu’il en est ainsi…
Commentaires
Cher Monsieur,
il n'y avait pas de 29 votes pro-vie de la Plateforme civique, ni encore moins 10 du parti .Nowoczesna. En fait, ces chiffres correspondent aux absentions et absences. Seuls trois députés de la Plateforme civique ont voté pro-vie. Ils ont immédiatement et sans ménagement été exclus de leur parti.