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Benoît XVI - Page 83

  • Mary Higgins Clark insolite

    Voici ce que l’on peut lire dans le nouveau roman de Mary Higgins Clark, Où es-tu maintenant ? :

    « Puis, lorsque le pape Benoît XVI avait déclaré que chaque curé pourrait décider de célébrer la messe en latin, le père Devon avait annoncé que dorénavant la messe dominicale de onze heures serait dite dans cette langue traditionnelle de l’Eglise que lui-même parlait couramment. La réaction des paroissiens l’étonna. L’église était désormais pleine à craquer à cette heure-là, non seulement de personnes âgées mais d’adolescents et de jeunes adultes qui répondaient avec ardeur Deo gratias au lieu de “Rendons grâce à Dieu”, et récitaient le Pater Noster à la place du Notre-Père. »

    On ne peut évidemment que se féliciter de voir cette apologie de la messe de saint Pie V et du motu proprio de Benoît XVI dans un roman de cette habituée des meilleures ventes mondiales, en deuxième position des auteurs les plus lus par les jeunes selon un sondage de 1999.

    (Vu sur e-deo)

  • Regrettable…

    Lu dans l’éditorial du site du diocèse d’Arras, sous la signature de l’abbé Emile Hennart :

    « Dans le domaine religieux encore, on pourra souligner l’ouverture du dialogue avec l’Islam entrepris par Benoit XVI, ou les rapprochements avec la Chine. On pourra regretter les faveurs accordées à une liturgie héritée du Moyen-âge, semblant ignorer la pratique des premiers siècles de l’Eglise, celle des Pères en particulier. »

    (via le Salon Beige)

  • Le pape et les évêques de France

    Lu sur la dernière lettre de Paix liturgique:

    En nous appuyant sur des sources très fiables, nous pouvons dire, sans entrer dans trop de détails, que la préparation de la venue en France du Saint Père, en septembre prochain, donnerait lieu à des négociations relativement difficiles. Ces négociations soit directes, soit, selon l’usage, menées par l’intermédiaire de l’ambassade de France auprès du Saint-Siège, mettent face à face les représentants du Saint-Siège et les autorités ecclésiastiques françaises (le pluriel ne devant pas faire oublier que le cardinal André Vingt-Trois est à la fois archevêque de Paris, où le pape résidera deux jours, et président de la conférence des évêques de France). Il semble même que l’on ait parfois fortement haussé le ton du côté des interlocuteurs romains devant les réserves et les freins opposés par les autorités ecclésiastiques françaises.
    Mgr Guido Marini, cérémoniaire pontifical, qui s’est rendu à Lourdes et à Paris au milieu du mois de juin a présenté un certain nombre de « désirs » concernant le déroulement des cérémonies ainsi que le mobilier et les objets liturgiques à utiliser lors de la visite du pape (il a notamment écarté l’usage des coupelles ou des corbeilles de communion et a exigé l’utilisation de ciboires de forme traditionnelle). Pour la concélébration sur l’esplanade des Invalides, l’archevêché à prévu que les 300 prêtres qui doivent concélébrer seront revêtus de chasubles, mais il ne tient nullement à réduire ce nombre considérable qui va tirer la cérémonie vers le style des JMJ. Et surtout, Mgr Vingt-Trois ne manifesterait aucun empressement à répondre à la demande de Mgr Guido Marini qui voudrait que le pape puisse distribuer à Paris la communion aux fidèles à genoux et sur la langue. La question de la participation des prêtres venus de toute la France aux diverses cérémonies n’a pas été évoquée, mais on sait qu’à Paris, l’archevêché voudrait exercer un contrôle rigoureux et éviter autant que possible « l’infiltration » de prêtres traditionalistes, qu’ils soient membres des communautés Ecclesia Dei, ou pire encore de la Fraternité Saint-Pie X, qui espèrent pourtant pouvoir venir en nombre.

    L’archevêché de Paris a prévu que Benoît XVI inaugurera le somptueux ensemble du collège des Bernardins (faculté de théologie, centre d’études et de conférences sur le dialogue de la culture avec le christianisme), réalisation nouvelle dont s’enorgueillit le diocèse. En revanche, il s’oppose fortement à ce que le Saint Père réponde à l’invitation de l’Institut de France (le pape en est membre : le cardinal Joseph Ratzinger avait été reçu à L’Académie des Sciences Morales et Politiques, le 6 novembre 1992, et y avait prononcé un discours sur « La théologie de l’Alliance dans le Nouveau Testament », le 23 janvier 1995). Cette invitation à se rendre au Quai de Conti est fortement soutenue par Jean Foyer, ancien Garde des Sceaux, tenu pour « traditionaliste » par les évêques de France.

  • Vers la béatification des parents de sainte Thérèse

    Le pape Benoît XVI a signé hier « le décret reconnaissant le miracle de l'enfant Pietro Schiliro qui permettra la béatification des parents de sainte Thérèse » de Lisieux, indique le diocèse de Séez (Orne) dans un communiqué.

    Les corps de Louis (1823-1894) et Zélie (1831-1877) Martin, déclarés vénérables en 1994, avaient été exhumés de leur tombeau, le 26 mai, au cours d'une cérémonie privée à laquelle assistait Pietro, en en vue de leur placement dans la basilique de Lisieux en septembre.

    Le diocèse ajoute que le cardinal José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation des causes des saints, précisera le lieu et le jour de la cérémonie de béatification des parents de sainte Thérèse lors des célébrations du 150e anniversaire de leur mariage.

  • Une lecture intégrale de la Bible sur la RAI

    Du 5 au 11 octobre, 1.200 personnes vont se relayer devant les caméras de la chaîne éducative de la RAI pour lire en direct et sans interruption les 73 livres de la Bible.

    Le pape Benoît XVI sera le premier lecteur. Son intervention sera transmise par RaiUno, la plus regardée des chaînes publiques, de même que la dernière, celle du cardinal Bertone, qui achèvera le cycle avec le dernier chapitre de l'Apocalypse.

    La lecture ne sera accompagnée d'aucun commentaire. Le pape « a été convaincu par ce projet qui se limite à une pure annonce de la Parole », a souligné Mgr Gianfranco Ravasi, président du conseil pontifical pour la Culture.

  • Benoît XVI et saint Paul

    Le pape Benoît XVI interrompt ses catéchèses sur les pères de l’Eglise pour commencer un cycle saint Paul à l’occasion de l’année paulinienne. Zenit rappelle que Benoît XVI a déjà consacré une douzaine de catéchèses à saint Paul. Nul doute que nous allons bénéficier d’un enseignement exceptionnel. Si toutefois on veut bien nous donner la traduction de ses allocutions. Je ne vois nulle part, pour le moment, la traduction de celle d’hier. Voici le résumé qu’il a prononcé en français.

    Je débute aujourd’hui, frères et sœurs, un nouveau cycle catéchétique qui sera consacré à saint Paul. L’année paulienne commencée samedi dernier se terminera dans un an, le 29 juin 2009. Saint Paul était un homme exceptionnel. Il est exemplaire pour nous à cause du don total et inconditionnel de sa vie au service du Seigneur et de l’Église. Durant cette première rencontre, je voudrai parler du contexte socioculturel qui était le sien et qui est assez similaire au nôtre. Saint Paul était un fils d’Israël et de sa tradition. Minoritaire dans l’empire romain, le peuple juif vivait surtout en diaspora, hors d’Israël. Il se différenciait par sa croyance monothéiste et par son style de vie qui suscitaient à la fois admiration et rejet. Délicate était également la situation de la jeune communauté chrétienne car elle se distinguait du judaïsme et du paganisme. Deux facteurs allaient favoriser l’engagement évangélisateur de l’Apôtre. Il était imprégné de la culture hellénistique environnante, c’est pourquoi des traces philosophiques se retrouveront dans ses écrits. Par ailleurs, la structure politico-administrative de l’empire romain lui permettra de voyager avec une certaine facilité. Saint Paul concentrait en lui trois cultures distinctes: la juive par sa naissance, la grecque par son éducation et la romaine par sa citoyenneté. Sa rencontre personnelle avec le Christ, sur le chemin de Damas, lui fera dépasser toutes les limitations culturelles. À une société en recherche et à une religion en crise, l’Apôtre proclamera un Dieu personnel qui habite en chacun et qui s’expérimente dans la vie communautaire, l’Église. Puissiez-vous entrer avec enthousiasme dans l’Année Paulienne et méditer la vie et les écrits de ce grand Apôtre pour grandir en Dieu !

  • Curieuse nomination

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    Le pape a nommé Mgr Raymond L. Burke, archevêque de Saint-Louis (Missouri), Préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, en remplacement du cardinal Agostino Vallini dont il vient de faire son vicaire pour le diocèse de Rome, le cardinal Ruini ayant pris sa retraite.

    C’est une curieuse nomination, dans la mesure où Mgr Burke était un très remarquable évêque de Saint-Louis, et qu’il ne pourra donc pas continuer lui-même le travail qu’il a commencé, et dans la mesure où le Tribunal suprême de la signature apostolique (cour d’appel et de cassation  ressemble, vu de l’extérieur du Vatican, à un placard doré. On n’a jamais entendu ses prédécesseurs, que ce soit le cardinal Vallini ou avant lui le cardinal Pompedda. Je n’ai connu l’existence du cardinal Pompedda qu’en mai 2003 lorsqu’il représenta le pape lors des festivités du 700e anniversaire de la mort de saint Yves à Tréguier. Mais on peut aussi considérer que ce poste peut être un tremplin, et ce n’est certainement pas pour le mettre au placard que Benoît XVI fait venir à Rome cet évêque qui aura demain 60 ans, et qu’il avait nommé aussi, le 6 mai dernier, membre de la congrégation pour le clergé et membre du conseil pontifical pour les textes législatifs.

    En août 2007, à l’approche de la date de mise en application du Motu Proprio sur la messe, Mgr Burke s’était dit prêt à travailler avec les prêtres des paroisses pour satisfaire de manière appropriée et généreuse les demandes de célébration régulière de la forme extraordinaire du rite de la messe. Il avait annoncé des cours de formation liturgique, et décidé que les séminaristes de l’archidiocèse recevraient une formation adéquate. Quelques jours plus tard, le séminaire du diocèse de Saint-Louis annonçait que pour accéder au sacerdoce il faudrait désormais savoir dire la messe de saint Pie V.

    Le 3 juillet, il ordonnera deux séminaristes de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre à Gricigliano.

    (Photo: Mgr Burke lors de son installation au diocèse de Saint-Louis, dans les ornements qu'il avait commandés pour l'occasion.) 

  • Benoît XVI sera reçu dans son Académie parisienne

    Le pape Benoît XVI sera reçu à l'Institut de France dans la matinée du 13 septembre, lors de sa visite à Paris.

    « Nous sommes dans une configuration inédite », souligne-t-on à l'Institut, qui annonce la nouvelle. C’est en effet la première fois qu’un membre d’une des Académies vient en tant que pape.

    Le cardinal Ratzinger a été élu membre associé étranger de l'Académie des sciences morales et politiques en 1992. Dans son discours de réception, il avait traité du thème de la liberté et des conditions de la vraie liberté, en évoquant la figure d’Andreï Sakharov à qui il succédait. Il avait dit notamment ce jour-là : « Pour une culture et une nation, se couper des grandes forces éthiques et religieuses de son histoire revient à se suicider. »

  • La liberté est dans le « oui » à Dieu

    Lors de son audience générale d’hier, Benoît XVI a évoqué la figure de saint Maxime le Confesseur. De ce texte particulièrement admirable qu’il faut lire en entier, j’extrais ces quelques lignes où l’on voit le pape revenir sur un point récurrent de son enseignement, et qui doit être véritablement au centre de la vie spirituelle de tout chrétien.

    Saint Maxime démontre que l'homme trouve son unité, l'intégration de lui-même, sa totalité, non pas en lui-même, mais en se dépassant lui-même, en sortant de lui-même. Ainsi, également dans le Christ, en sortant de lui-même, l'homme se trouve lui-même en Dieu, dans le Fils de Dieu. On ne doit pas amputer l'homme pour expliquer l'Incarnation ; il faut seulement comprendre le dynamisme de l'être humain qui ne se réalise qu'en sortant de lui-même ; ce n'est qu'en Dieu que nous nous trouvons nous-mêmes, notre totalité et notre plénitude. On voit ainsi que ce n'est pas l'homme qui se referme sur lui-même qui est un homme complet ; mais c'est l'homme qui s'ouvre, qui sort de lui-même, qui devient complet et se trouve lui-même précisément dans le Fils de Dieu, qui trouve sa véritable humanité. Pour saint Maxime, cette vision ne reste pas une spéculation philosophique ; il la voit réalisée dans la vie concrète de Jésus, surtout dans le drame de Gethsémani. Dans ce drame de l'agonie de Jésus, de l'angoisse de la mort, de l'opposition entre la volonté humaine de ne pas mourir et la volonté divine qui s'offre à la mort, dans ce drame de Gethsémani se réalise tout le drame humain, le drame de notre rédemption. Saint Maxime nous dit, et nous savons que cela est vrai : Adam (et Adam c'est nous) pensait que le « non » était le sommet de la liberté. Seul celui qui peut dire « non » serait réellement libre ; pour réaliser réellement sa liberté, l'homme devait dire « non » à Dieu ; ce n'est qu'ainsi qu'il pense être finalement lui-même, être arrivé au sommet de la liberté. Cette tendance était aussi contenue dans la nature humaine du Christ, mais il l'a surmontée, car Jésus a vu que le « non » n'est pas le sommet de la liberté. Le sommet de la liberté est le « oui », la conformité avec la volonté de Dieu. Ce n'est que dans le « oui » que l'homme devient réellement lui-même ; ce n'est que dans la grande ouverture du « oui », dans l'unification de sa volonté avec la volonté divine, que l'homme devient immensément ouvert, devient « divin ».

  • Celui qui craint Dieu n’a pas peur

    Belle explication de Benoît XVI, à l’Angelus d’hier, à propos de l’apparente contradiction de l’Ecriture entre la nécessaire crainte de Dieu et l’amour qui bannit la crainte.

    La peur est une dimension naturelle de la vie. Dès l'enfance on expérimente des formes de peur qui se révèlent par la suite imaginaires et disparaissent ; ensuite naissent d'autres peurs, qui ont des fondements précis dans la vie réelle ; celles-ci doivent être affrontées et surmontées avec l'engagement humain et la confiance en Dieu. Mais il y a ensuite, surtout aujourd'hui, une forme de peur plus profonde, de type existentiel, qui touche parfois à l'angoisse : elle naît d'un sentiment de vide lié à une certaine culture imprégnée d'un nihilisme théorique et pratique, diffus.

    Face à l'éventail large et diversifié des peurs humaines, la Parole de Dieu est claire : qui « craint » Dieu « n'a pas peur ». La crainte de Dieu, que les Ecritures définissent comme « le principe de la vraie sagesse », coïncide avec la foi en Lui, avec le respect sacré de son autorité sur la vie et sur le monde. « Ne pas craindre Dieu » équivaut à se mettre à sa place, à se sentir maître du bien et du mal, de la vie et de la mort. Qui craint Dieu éprouve en revanche la sécurité de l'enfant dans les bras de sa mère (cf. Ps 130, 2) : qui craint Dieu est tranquille même au cœur de la tempête, car Dieu, comme Jésus nous l'a révélé, est un Père plein de miséricorde et de bonté. Qui l'aime n'a pas peur : « Il n'y a pas de crainte dans l'amour ; au contraire, le parfait amour bannit la crainte, car la crainte implique un châtiment, et celui qui craint n'est point parvenu à la perfection de l'amour » (1 Jn 4, 18). Le croyant ne s'effraie donc devant rien, car il sait qu'il est dans les mains de Dieu, il sait que le mal et l'irrationnel n'ont pas le dernier mot, mais que le seul Seigneur du monde et de la vie, c'est le Christ, le Verbe de Dieu incarné, qui nous a aimés jusqu'à se sacrifier lui-même, en mourant sur la croix pour notre salut.