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Benoît XVI - Page 79

  • Benoît XVI et l’arrogance de scientifiques

    Un passage du discours de Benoît XVI au congrès organisé par l'Université pontificale du Latran à l'occasion du dixième anniversaire de l'encyclique « Fides et ratio », jeudi, a provoqué de vives réactions chez nombre de scientifiques :

    Dans les développements actuels de la science, disait-il, « le gain facile ou, pire encore, l'arrogance de remplacer le Créateur jouent parfois un rôle déterminant ».

    Mais en fait ces protestations sur l’arrogance et le gain facile (qui sont des réalités) sont un rideau de fumée. Ce que ne supportent pas les scientifiques, c’est la suite du propos du pape :

    « La science, par ailleurs, n'est pas en mesure d'élaborer des principes éthiques ; elle peut seulement les accueillir et les reconnaître comme nécessaires pour faire disparaître ses éventuelles pathologies. La philosophie et la théologie deviennent, dans ce contexte, des aides indispensables avec lesquelles il faut se confronter pour éviter que la science n'avance toute seule sur un sentier tortueux, plein d'imprévus et qui n'est pas dépourvu de risques. »

    Il s’agit là d’un thème récurrent chez Joseph Ratzinger, exposé dans plusieurs de ses interventions publiques. Par exemple, il disait à Vérone, en octobre 2006, qu’il fallait « conjuguer entre elles la théologie, la philosophie et les sciences, dans le plein respect de leurs propres méthodes et de leur autonomie réciproque, mais également en ayant conscience de l’unité intrinsèque qui les relie ».

    Voilà ce que les scientifiques ne veulent pas entendre, y compris certains qui se disent catholiques.

  • L’Eglise selon saint Paul

    Extraits de la catéchèse de Benoît XVI, hier :

    Ce mot « Eglise » a une signification pluridimensionnelle : il indique, d'une part, les assemblées de Dieu dans des lieux déterminés (une ville, un pays, une maison), mais il signifie aussi toute l'Eglise dans son ensemble. Et ainsi nous voyons que « l'Eglise de Dieu » n'est pas seulement une somme de différentes Eglises locales, mais que les différentes Eglises locales sont à leur tour une réalisation de l'unique Eglise de Dieu. Toutes ensemble elles sont « l'Eglise de Dieu », qui précède les Eglises locales singulières et s'exprime, se réalise en elles.

    Il est important d'observer que le mot « Eglise » apparaît presque toujours avec l'adjonction de la qualification « de Dieu » : ce n'est pas une association humaine, née d'idées ou d'intérêts communs, mais d'une convocation de Dieu. Il l'a convoquée et c'est pourquoi elle est une dans toutes ses réalisations. L'unité de Dieu crée l'unité de l'Eglise dans tous les lieux où elle se trouve.

    L'œuvre évangélisatrice de Paul n'a pas d'autre finalité que celle d'implanter la communauté des croyants dans le Christ. Cette idée est comprise dans l'étymologie même du terme ekklésia, que Paul, et avec lui tout le christianisme, a préféré à l'autre terme de « synagogue » : non seulement parce qu'à l'origine le premier est plus « laïc » (dérivant de la pratique grecque de l'assemblée politique et pas précisément religieuse), mais également parce qu'il implique directement l'idée plus théologique d'un appel ab extra, et donc pas seulement l'idée de simplement se retrouver ensemble ; les croyants sont appelés par Dieu, qui les réunit en une communauté, son Eglise.

  • La première sainte de l’Inde

    Alors que les persécutions contre les chrétiens se poursuivent en Inde, notamment dans l’Etat d’Orissa, Benoît XVI a canonisé hier la bienheureuse Alphonsine de l'Immaculée (1910-1946), clarisse du Kerala, béatifiée par Jean-Paul II en 1986.

    700 prêtres, de nombreux évêques, 2.000 religieuses et 4.000 fidèles étaient présents. Le ministre du Travail et le ministre des Travaux publics du Kerala représentaient le gouvernement indien.

    « Elle a été une femme exceptionnelle, convaincue que sa croix était l'authentique chemin pour rejoindre le banquet céleste préparé pour elle par le Père. Aujourd'hui elle est offerte au peuple de l'Inde comme la première sainte canonisée de son histoire », a dit Benoît XVI.

    Dès son plus jeune âge, elle désirait entrer dans la vie religieuse. Mais sa famille voulait lui imposer un mariage. Elle décide alors de faire un geste qui compromet à jamais un mariage : elle se blesse en mettant le pied dans le feu. Elle peut alors entrer chez les clarisses, où elle reçoit le nom de sœur Alphonse de l'Immaculée Conception. A l'école de saint François, elle apprend à aimer la croix par amour pour le Seigneur crucifié, sûre de prendre part à l'apostolat de l'Eglise par ses souffrances. Et elle est gratifiée de dons surnaturels comme celui de parler le Tamoul qu'elle n'a pas appris et le don de voir l'avenir. Morte à 36 ans, de nombreux miracles lui sont attribués. En Inde, son tombeau est déjà devenu un lieu de pèlerinage.

  • Benoît XVI et Pie XII

    Dans son homélie, hier, lors de la messe qu’il a célébrée en mémoire de Pie XII, Benoît XVI n’a pas seulement défendu l’action de son prédécesseur vis à vis des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a aussi abordé quelques aspects majeurs de son enseignement, qui est, comme il l’avait dit en recevant les dirigeants de “Pave the way”, d’une « extraordinaire richesse ». Et il a donné un très bel exemple de cette « herméneutique de continuité » qu’il veut promouvoir, soulignant notamment le lien entre l’encyclique Mystici Corporis et l’ecclésiologie de Vatican II.

  • Benoît XVI et la Journée mondiale du migrant

    Le Message de Benoît XVI pour la 95e Journée mondiale du migrant, fixée au 18 janvier 2009, a été publié. C’est un message missionnaire…

  • La connaissance selon la chair et la connaissance par le cœur

    Tel était le thème de la catéchèse de Benoît XVI, hier, à travers l’exemple de saint Paul.

    « En conclusion, saint Paul ne pense pas à Jésus en tant qu'historien, comme à une personne du passé. Il connaît assurément la grande tradition sur la vie, les paroles, la mort et la résurrection de Jésus, mais il ne traite pas de tout cela comme d'une chose du passé ; il le propose comme réalité du Jésus vivant. Pour Paul, les paroles et les actions de Jésus n'appartiennent pas au temps historique, au passé. Jésus vit maintenant et parle maintenant avec nous et vit pour nous. Telle est la vraie manière de connaître Jésus et d'accueillir la tradition le concernant. Nous devons nous aussi apprendre à connaître Jésus non selon la chair, comme une personne du passé, mais comme notre Seigneur et Frère, qui est aujourd'hui avec nous et nous montre comment vivre et comment mourir. »

  • Benoît XVI sur la Parole de Dieu

    A l’ouverture du synode, le pape Benoît XVI s’est livré à une magnifique méditation sur le thème de la Parole de Dieu, à partir de versets du psaume 118 (qu’il cite en latin, bien sûr). On ne peut que remercier Zenit de nous en donner une traduction intégrale de ce texte dont je donnais hier quelques miettes.

  • La véritable réalité

    Propos de Benoît XVI à l’ouverture du synode, tels que rapportés par l’AFP :

    "La Parole de Dieu, plus que toute parole, est le fondement de tout, la véritable réalité", et on se trompe si l'on pense "que la matière, les choses solides que nous pouvons toucher, seraient la réalité la plus sûre". "Celui qui construit sur les choses visibles qu'il peut toucher comme le succès, la carrière ou l'argent, construit sur le sable. Nous voyons maintenant avec l'écroulement des grandes banques que cet argent disparaît, qu'il n'est rien, il s'agit de réalités de second ordre. Seule la Parole est solide, elle est la véritable réalité sur laquelle il faut fonder notre propre vie."

  • Là où Dieu est mort

    Si nous regardons l'histoire, nous sommes obligés de noter assez fréquemment la froideur et la rébellion de chrétiens incohérents. Suite à cela, Dieu, même s'il ne manque jamais à sa promesse de salut, a souvent dû recourir au châtiment. On pense spontanément, dans ce contexte, à la première annonce de l'Evangile, de laquelle surgiront des communautés chrétiennes d'abord fleurissantes, qui ont ensuite disparu et ne sont plus rappelées aujourd'hui que dans les livres d'histoire. Ne pourrait-il pas advenir de même à notre époque? Des nations un temps riches de foi et de vocations perdent désormais leur identité propre, sous l'influence délétère et destructive d'une certaine culture moderne. On y trouve celui qui, ayant décidé que «Dieu est mort», se déclare «dieu» lui-même, et se considère le seul artisan de son propre destin, le propriétaire absolu du monde.

    En se débarrassant de Dieu et en n'attendant pas de Lui son salut, l'homme croit pouvoir faire ce qui lui plaît et se présenter comme seule mesure de lui-même et de sa propre action. Mais, quand l'homme élimine Dieu de son propre horizon, qu'il déclare Dieu  «mort», est-il vraiment plus heureux? Devient-il vraiment plus libre? Quand les hommes se proclament propriétaires absolus d'eux-mêmes et uniques maîtres de la création, peuvent-ils vraiment construire une société où règnent la liberté, la justice et la paix? N'arrive-t-il pas plutôt - comme nous le démontre amplement la chronique quotidienne - que s'étendent l'arbitraire du pouvoir, les intérêts égoïstes, l'injustice et l'exploitation, la violence dans chacune de ses expressions? Le point d'arrivée, à la fin, est que l'homme se retrouve plus seul et la société plus divisée et confuse.

    Benoît XVI, homélie de la messe d’ouverture du synode sur la Parole de Dieu.

  • Trop catholique, dit le rabbin

    Le pape Benoît XVI lancera dimanche soir une lecture continue et intégrale de la Bible, sur la RAI, qui se déroulera pendant 139 heures d’affilée. Trois anciens présidents, plusieurs ministres, des vedettes comme Roberto Benigni et Michel Placido y participeront, ainsi que des musulmans et des juifs.

    La lecture du début de la Genèse, par le pape, devait être suivi du texte en hébreu dit par le grand rabbin de Rome. Mais celui-ci a refusé, parce que, a-t-il expliqué, cette initiative, qui coïncide avec l’ouverture du synode des évêques, consacré justement à la Bible, lui semble « trop catholique ».