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Benoît XVI - Page 81

  • Benoît XVI et la liturgie

    Nos liturgies de la terre, tout entières ordonnées à la célébration de cet Acte unique de l'histoire ne parviendront jamais à en exprimer totalement l'infinie densité. La beauté des rites ne sera, certes, jamais assez recherchée, assez soignée, assez travaillée, puisque rien n'est trop beau pour Dieu, qui est la Beauté infinie. Nos liturgies de la terre ne pourront jamais être qu'un pâle reflet de la liturgie céleste, qui se célèbre dans la Jérusalem d'en haut, objet du terme de notre pèlerinage sur la terre. Puissent, pourtant, nos célébrations s'en approcher le plus possible et la faire pressentir !

    (vêpres à Notre-Dame)

  • Benoît XVI : le fondement de toute culture

    Sous de nombreux aspects, la situation actuelle est différente de celle que Paul a rencontrée à Athènes, mais, tout en étant différente, elle est aussi, en de nombreux points, très analogue. Nos villes ne sont plus remplies d’autels et d’images représentant de multiples divinités. Pour beaucoup, Dieu est vraiment devenu le grand Inconnu. Malgré tout, comme jadis où derrière les nombreuses représentations des dieux était cachée et présente la question du Dieu inconnu, de même, aujourd’hui, l’actuelle absence de Dieu est aussi tacitement hantée par la question qui Le concerne. Quaerere Deum – chercher Dieu et se laisser trouver par Lui : cela n’est pas moins nécessaire aujourd’hui que par le passé. Une culture purement positiviste, qui renverrait dans le domaine subjectif, comme non scientifique, la question concernant Dieu, serait la capitulation de la raison, le renoncement à ses possibilités les plus élevées et donc un échec de l’humanisme, dont les conséquences ne pourraient être que graves. Ce qui a fondé la culture de l’Europe, la recherche de Dieu et la disponibilité à L’écouter, demeure aujourd’hui encore le fondement de toute culture véritable.

    (conférence aux Bernardins)

  • Collaborateurs de la joie

    Le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse d’hier à définir ce qu’est un apôtre, à travers l’exemple et les écrits de saint Paul. Voici la conclusion :

    Comme on le voit, saint Paul s'était donné à l'Evangile avec toute son existence ; nous pourrions dire vingt quatre heures sur vingt quatre ! Et il accomplissait son ministère avec fidélité et avec joie, « pour en sauver à tout prix quelques-uns » (1 Co 9, 22). Et il se situait à l'égard des Eglises, tout en sachant qu'il avait avec elles une relation de paternité (cf. 1 Co 4, 15), voire même de maternité (cf. Ga 4, 19), dans une attitude de service complet, déclarant admirablement : « Il ne s'agit pas d'exercer un pouvoir sur votre foi, mais de collaborer à votre joie » (2 Co 1, 24). Telle demeure la mission de tous les apôtres du Christ à toutes les époques : être les collaborateurs de la joie véritable.

    Rappelons que la devise de Benoît XVI est « coopérateurs de la vérité ». C’est aussi une citation de saint Paul, et les deux formules s’éclairent l’une l’autre.

  • Benoît XVI à Lourdes : les thèmes du pape

    Dans la lettre qu’il a envoyée à Mgr Perrier, évêque de Lourdes, le pape Benoît XVI indique les thèmes qu’il a retenus pour sa visite :

    1. Les malades. Dans notre monde, qui cherche à occulter et même à éliminer la souffrance et qui se voit cependant confronté quotidiennement à elle sans savoir lui donner sens, la question de la souffrance demeure d'une grande actualité. Elle est une part essentielle de la mission de Lourdes. La relation entre cette question de la souffrance et la passion du Christ permet en outre de montrer le caractère central de la christologie.

    2. L'Immaculée Conception et la foi catholique à propos de Marie. Lourdes est avant tout un lieu mariai et sa mission est indissolublement liée au dogme de l'Immaculée Conception. Ce dogme demeure encore obscurci par de multiples malentendus; d'autre part on observe aujourd'hui, parmi le peuple chrétien, une attention nouvelle à la place de Marie, également du côté du protestantisme. Pour développer une anthropologie chrétienne renouvelée, dont fait partie le thème de la gratuité, un regard vers Marie ouvre de nouvelles perspectives.

    3. L'Eucharistie et le culte eucharistique. Depuis ses origines, Lourdes est non seulement un lieu mariai, mais aussi un lieu eucharistique. Le caractère central de l'Eucharistie dans la vie chrétienne a été mis en lumière par le Concile, qui a défini ce sacrement comme «source et sommet de toute la vie chrétienne» (Lumen Gentium, n. 11). Le Pape Jean-Paul II a rappelé également, dans de nombreux documents et en particulier dans l'Encyclique Ecclesia De Eucharistia, que « l'Église vit de l'Eucharistie. Cette vérité n'exprime pas seulement une expérience quotidienne de foi, mais elle comporte en synthèse le cœur du mystère de l'Église » (n. 1). Ces derniers temps, une vision unilatérale de l'Eucharistie avait obscurci la signification de l'adoration eucharistique. Aujourd'hui, nous voyons mieux que l'adoration est une dimension fondamentale de l'acte de la communion, du «pain partagé» ; c'est la personnalisation de l'acte sacramentel : dévotion sacramentelle et dévotion personnelle vont ensemble. Dans le sillage des derniers documents du Pape Jean-Paul II, nous devons travailler, je crois, à mettre en lumière cette synthèse des différentes dimensions du sacrement eucharistique.

  • La Sardaigne catholique

    Extrait de l’hommage rendu par Benoît XVI à la Sardaigne, dans son homélie de dimanche au sanctuaire de Notre-Dame de Bonaria, près de Cagliari.

    C'est dans vos mines que retentit pour la première fois la Bonne Nouvelle apportée par le Pape Pontien et par le prêtre Hippolyte, ainsi que par tant d'autres frères condamnés ad metalla pour leur foi dans le Christ. Ainsi, Saturnin, Gavin, Protus et Januaire, Simplicius, Luxorius, Ephisius, Antiochius ont eux aussi été les témoins du don total au Christ comme vrai Dieu et Seigneur. Le témoignage du martyre conquit une âme fière comme celle des Sardes, instinctivement réfractaire à tout ce qui venait de la mer. De l'exemple des martyrs prit sa vigueur l'évêque Lucifer de Cagliari, qui défendit l'orthodoxie contre l'arianisme et s'opposa, avec Eusèbe de Vercelli, lui aussi de Cagliari, à la condamnation d'Athanase lors du Concile de Milan de 335, et tous les deux, Lucifer et Eusèbe furent condamnés à l'exil, un exil très dur. La Sardaigne n'a jamais été une terre d'hérésie ; son peuple a toujours manifesté une fidélité filiale au Christ et au Siège de Pierre. Oui, chers amis, au fil des invasions et des dominations, la foi dans le Christ est restée dans l'âme de vos populations comme un élément constitutif de votre identité sarde.

    Après les martyrs, au Vème siècle, arrivèrent de l'Afrique romaine de nombreux évêques qui, n'ayant pas adhéré à l'hérésie arienne, durent subir l'exil. En venant dans l'île, ils apportèrent avec eux la richesse de leur foi. Ce furent plus de cent évêques qui, sous la direction de Fulgence de Ruspe, fondèrent des monastères et intensifièrent l'évangélisation. Avec les reliques glorieuses d'Augustin, ils apportèrent la richesse de leur tradition liturgique et spirituelle, dont vous conservez encore les traces. Ainsi la foi s'est toujours plus enracinée dans le cœur des fidèles, jusqu'à devenir culture et produire des fruits de sainteté.

  • Le pape habillé par Le Barroux

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    Dom Gérard

    A Paris, le pape Benoît XVI portera des ornements liturgiques du monastère Sainte-Madeleine du Barroux.

    C’est un « signe », à la fois discret et éloquent.

  • La conversion de saint Paul

    Extraits de la catéchèse de Benoît XVI, hier, sur la conversion de saint Paul.

    Le Christ ressuscité apparaît comme une lumière splendide et parle à Saul, il transforme sa pensée et sa vie. La splendeur du Ressuscité le rend aveugle : ce qui était sa réalité intérieure, sa cécité à l'égard de la vérité, de la lumière qu'est le Christ, apparaît ainsi extérieurement. Et ensuite son « oui » définitif au Christ dans le baptême ouvre à nouveau ses yeux, le fait réellement voir.

    Dans l'Eglise antique, le baptême était également appelé « illumination », parce que ce sacrement donne la lumière, permet de voir réellement. Ce qui est ainsi indiqué théologiquement, se réalise également physiquement chez Paul : guéri de sa cécité intérieure, il voit bien. Saint Paul a donc été transformé non par une pensée mais par un événement, par la présence irrésistible du Ressuscité, de laquelle il ne pourra jamais douter par la suite tant l'évidence de l'événement, de cette rencontre, avait été forte. (…)

    Ce tournant dans sa vie, cette transformation de tout son être ne fut pas le fruit d'un processus psychologique, d'une maturation ou d'une évolution intellectuelle et morale, mais il vint de l'extérieur : ce ne fut pas le fruit de sa pensée, mais de la rencontre avec Jésus Christ. En ce sens, ce ne fut pas simplement une conversion, une maturation de son « moi », mais ce fut une mort et une résurrection pour lui-même : il mourut à sa vie et naquit à une vie nouvelle avec le Christ ressuscité. (…)

    Cela veut dire que pour nous aussi le christianisme n'est pas une nouvelle philosophie ou une nouvelle morale. Nous ne sommes chrétiens que si nous rencontrons le Christ.

  • Benoît XVI et l’immigration clandestine

    Propos du pape, après l’Angélus d’hier :

    Ces dernières semaines, les médias ont fait part d'une augmentation des épisodes d'immigration irrégulière d'Afrique. Il n'est pas rare que la traversée de la Méditerranée vers le continent européen, vu comme un abordage d'espérance pour fuir des situations défavorables et souvent insoutenables, se transforme en tragédie ; celle qui s'est déroulée il y a quelques jours semble avoir dépassé les précédentes en raison du nombre important de victimes. Le phénomène des migrations existe depuis le début de l'histoire de l'humanité et a par conséquent toujours caractérisé les relations entre les peuples et les nations. Aujourd'hui, cependant, il s'est transformé en une situation d'urgence qui nous interpelle. Il fait appel à notre solidarité mais exige en même temps des réponses politiques efficaces. Je sais que de nombreuses instances régionales, nationales et internationales s'occupent de la question des migrations irrégulières : je les félicite et je les encourage, afin qu'elles poursuivent leur action honorable avec un sens de responsabilité et un esprit humanitaire. Les pays d'origine doivent également faire preuve d'un sens de responsabilité, non seulement parce qu'il s'agit de leurs concitoyens mais aussi pour éradiquer les causes des migrations irrégulières et pour extirper à la racine toutes les formes de criminalité qui y sont liées. Les pays européens et en tout cas les pays qui sont des destinations de migrations, sont, quant à eux, appelés à développer, d'un commun accord, des initiatives et des structures toujours plus adaptées aux nécessités des migrants irréguliers. Il faut également les sensibiliser à la valeur de la vie qui représente un bien unique, toujours précieux, à préserver face aux risques énormes auxquels s'exposent ces personnes dans la recherche d'une amélioration de leurs conditions de vie, et au devoir de la légalité qui s'impose à tous. Comme Père de tous, je sens le devoir profond de rappeler l'attention de tous sur ce problème et de faire appel à la généreuse collaboration de personnes individuelles et d'institutions pour y faire face et trouver des solutions. Que le Seigneur nous accompagne et fasse fructifier nos efforts !

  • « Malvenue au pape »…

    autoc_FA_antireligion_1-b9f2c.jpgLa Fédération anarchiste a publié hier un long communiqué contre la visite en France du pape Benoît XVI. Il est sans surprise et sans intérêt. Il s’agit aussi d’un appel à une manifestation contre le pape, le 13 septembre, entre la République et la Nation.

    On remarquera en revanche que si le communiqué est intitulé « A bas toutes les religions ! » et commence par un appel à défendre « la liberté de conscience contre tous les obscurantismes ». L’immonde dessin qui l’accompagne cible uniquement trois religions : christianisme, judaïsme, islam. (On peut cliquer sur la vignette si l'on voir cette horreur en grand format.)

    C’est pourquoi la Fédération anarchiste n’avait rien à dire contre la venue du dalaï-lama.
    L’hindouisme n’est pas non plus visé. Normal, au moment où des hindous massacrent des chrétiens.

  • A l’exemple de saint Paul, ayons le souci des nations

    Le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse d’hier à la biographie de saint Paul. Il a terminé son allocution par une belle intention de prière :

    « Prions afin que le Seigneur qui a fait voir à Paul sa lumière, qui lui a fait entendre sa Parole, qui a touché intimement son cœur, nous fasse également voir sa lumière, pour que notre cœur aussi soit touché par sa Parole et que nous puissions ainsi donner nous aussi au monde d'aujourd'hui, qui en a soif, la lumière de l'Evangile et la vérité du Christ. »

    Et l’on remarquera tout spécialement ce qu’il a dit en français, à la fin du résumé de sa catéchèse dans notre langue :

    « Puisse l'exemple de saint Paul nous enseigner à témoigner infatigablement du Christ et à affronter avec courage les épreuves de la vie pour les placer sous le regard de Dieu. Ayons comme lui le souci des nations dans nos prières et dans notre engagement missionnaire. »