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La liberté est dans le « oui » à Dieu

Lors de son audience générale d’hier, Benoît XVI a évoqué la figure de saint Maxime le Confesseur. De ce texte particulièrement admirable qu’il faut lire en entier, j’extrais ces quelques lignes où l’on voit le pape revenir sur un point récurrent de son enseignement, et qui doit être véritablement au centre de la vie spirituelle de tout chrétien.

Saint Maxime démontre que l'homme trouve son unité, l'intégration de lui-même, sa totalité, non pas en lui-même, mais en se dépassant lui-même, en sortant de lui-même. Ainsi, également dans le Christ, en sortant de lui-même, l'homme se trouve lui-même en Dieu, dans le Fils de Dieu. On ne doit pas amputer l'homme pour expliquer l'Incarnation ; il faut seulement comprendre le dynamisme de l'être humain qui ne se réalise qu'en sortant de lui-même ; ce n'est qu'en Dieu que nous nous trouvons nous-mêmes, notre totalité et notre plénitude. On voit ainsi que ce n'est pas l'homme qui se referme sur lui-même qui est un homme complet ; mais c'est l'homme qui s'ouvre, qui sort de lui-même, qui devient complet et se trouve lui-même précisément dans le Fils de Dieu, qui trouve sa véritable humanité. Pour saint Maxime, cette vision ne reste pas une spéculation philosophique ; il la voit réalisée dans la vie concrète de Jésus, surtout dans le drame de Gethsémani. Dans ce drame de l'agonie de Jésus, de l'angoisse de la mort, de l'opposition entre la volonté humaine de ne pas mourir et la volonté divine qui s'offre à la mort, dans ce drame de Gethsémani se réalise tout le drame humain, le drame de notre rédemption. Saint Maxime nous dit, et nous savons que cela est vrai : Adam (et Adam c'est nous) pensait que le « non » était le sommet de la liberté. Seul celui qui peut dire « non » serait réellement libre ; pour réaliser réellement sa liberté, l'homme devait dire « non » à Dieu ; ce n'est qu'ainsi qu'il pense être finalement lui-même, être arrivé au sommet de la liberté. Cette tendance était aussi contenue dans la nature humaine du Christ, mais il l'a surmontée, car Jésus a vu que le « non » n'est pas le sommet de la liberté. Le sommet de la liberté est le « oui », la conformité avec la volonté de Dieu. Ce n'est que dans le « oui » que l'homme devient réellement lui-même ; ce n'est que dans la grande ouverture du « oui », dans l'unification de sa volonté avec la volonté divine, que l'homme devient immensément ouvert, devient « divin ».

Commentaires

  • Si ma remarque peut ajouter quelque chose... La hauteur de vue du Pape sur la vraie liberté dépasse la fausse opposition entre service et liberté (non serviam) déjà pourfendue par Bernanos (dans la France contre les robots si je me rapelle bien). On peut y lire que le contraire de l´attitude du diable (et donc d´Adam) n´est pas la condamnation de la liberté et l´esclavage mais la promotion de la vraie liberté que justement le service authentique présuppose. On ne peut servir en verité que si l´on est vraiment libre.

  • Les pauvres écrits de Lapinos sont de plus en plus illisibles ! Voltaire lui-même n'y comprendrait rien ! L'emploi bien maladroit d'expressions antinomiques ajoute à la confusion. Peut-on savoir ce que veut dire "existentialisme chrétien"? Est-il de coutume dans l'Eglise de parler de "révolution théologique"? On ne comprend pas très bien le sous-entendu établi par la distinction faite entre le prosélytisme et le fait de se convertir au sujet de saint Paul.
    La meilleure façon de célébrer saint Paul, c'est de commencer à le lire dans le texte, et notamment les Actes des Apôtres, dits "Actes pauliniens", tellement l'éclairage de la Foi qu'il diffuse, est puissant.

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