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Benoît XVI - Page 85

  • Célébrer partout la messe dans la « forme extraordinaire »...

    Dans un DVD de la Fraternité Saint Pierre, le cardinal Castrillon Hoyos, président de la Commission Ecclesia Dei, explique que la « forme extraordinaire » du rite romain est un don à toute l’Eglise, pas seulement aux traditionalistes. En conséquence, même quand il n’y a pas de demande spécifique, les prêtres doivent la rendre accessible, car « le Saint-Père veut que cette forme de la Messe devienne normale dans les paroisses ».

    Dans une interview traduite par Eucharistie miséricordieuse, le cardinal Castrillon Hoyos répond à l’objection du manque de prêtres que « le mieux » est de célébrer une des messes dominicales selon l’ancien rite :

    « S'il manque de prêtres dans un diocèse et que seuls trois ou quatre fidèles demandent le rite extraordinaire, le bon sens dit qu’il est difficile de satisfaire cette demande. Cependant, puisque l'intention, la mens du Pape est de concéder ce trésor pour le bien de l'Église, le mieux pour les endroits où il n’y a pas de prêtres, serait d’offrir une célébration selon le rite extraordinaire dans une des Messes dominicales paroissiales. Ce serait une Messe pour tous ; tous, même les jeunes générations, profiteraient de la richesse du rite extraordinaire, par exemple de ces instants de contemplation qui, dans le novus ordo, ont disparu. »

    Et au sujet des « groupes stables » :

    « C’est une question de bon sens : pourquoi faire un problème si les personnes qui demandent le rite viennent de paroisses différentes ? Si elles se réunissent et, ensemble, demandent une Messe, elles deviennent un groupe stable, même si elles ne se connaissaient pas au départ. Même le nombre est une question de bonne volonté. Dans certaines paroisses, en particulier à la campagne, les jours ouvrables, les personnes qui participent à la Messe ordinaire sont trois ou quatre et le même cas se produit dans de nombreuses maisons religieuses. Si ces trois personnes demandent la Messe ancienne, faut-il, d’un point de vue pastoral, la leur refuser ? »

    On notera aussi sa réponse à propos d’un éventuel document d’éclaircissement du Motu Proprio : « C’est le cardinal Bertone qui l’a annoncé, et il a le droit de le faire. Mais moi qui suis un serviteur du Pape, je ne l'annoncerai que quand le Pape me dira de le faire. »

    Et enfin ces bonnes confidences :

    « À présent, j'ai deux fois plus de travail que dans la Congrégation du clergé. »

    « Le 28 mars, j'ai reçu la lettre d'un évêque non catholique qui a décidé d'entrer dans l'Église catholique avec d’autres évêques et des prêtres qui célèbrent la Messe tridentine. »

  • Le don de la réconciliation

    Extrait de l’homélie de Benoît XVI pour la Pentecôte

    L'Eglise réalise son service à la paix du Christ en particulier à travers sa présence et son action ordinaire parmi les hommes,  avec  la prédication de l'Evangile et avec les signes  d'amour et de miséricorde qui l'accompagnent (cf. Mc 16, 20). Parmi ces signes, il faut naturellement souligner principalement le sacrement de la réconciliation, que le Christ ressuscité institua au moment même où il fit don aux disciples de sa paix et de son Esprit. Comme nous l'avons entendu dans l'évangile, Jésus souffla sur les apôtres et dit : « Recevez l'Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus » (Jn 20, 21-23). Comme le don de la réconciliation, qui n'est malheureusement pas suffisamment compris, est important, car il pacifie les cœurs ! La paix du Christ ne se répand qu'à travers des cœurs renouvelés d'hommes et de femmes réconciliés et devenus serviteurs de la justice, prêts à diffuser la paix dans le monde grâce à la seule force de la vérité, sans jamais faire de compromis avec la mentalité du monde, car le monde ne peut pas donner la paix du Christ : voilà comment l'Eglise peut-être le ferment de cette réconciliation qui vient de Dieu. Elle ne peut l'être que si elle reste docile à l'Esprit et rend témoignage à  l'Evangile, que si elle porte la Croix comme Jésus et avec lui. C'est précisément ce que témoignent les saints et les saintes de chaque époque !

  • L’Eglise

    Extrait de l’homélie de Benoît XVI pour la Pentecôte

    « Societas Spiritus », société de l'Esprit : c'est ainsi que saint Augustin appelle l'Eglise dans l'un de ses sermons (71, 19, 32 : PL 38, 462). Mais avant lui, saint Irénée avait déjà formulé une vérité qu'il me plaît de rappeler ici : « Là où se trouve l'Eglise, se trouve l'Esprit de Dieu, et là où se trouve l'Esprit de Dieu, là se trouve l'Eglise et chaque grâce, et l'Esprit est la vérité ; s'éloigner de l'Eglise signifie refuser l'Esprit » et donc « s'exclure de la vie » (Adv Haer. III, 24, 1). A partir de l'événement de Pentecôte se manifeste pleinement cette union entre l'Esprit du Christ et son Corps mystique, c'est-à-dire l'Eglise. (...)

    Lors de l'événement de la Pentecôte il apparaît clairement que l'Eglise est faite d'une multitude de langues et de cultures différentes ; dans la foi, celle-ci  peuvent se comprendre et se féconder réciproquement. Saint Luc veut clairement transmettre une idée fondamentale, c'est-à-dire qu'au moment même de sa naissance, l'Eglise est déjà « catholique », universelle. Elle parle dès le début toutes les langues, car l'Evangile qui lui est confié est destiné à tous les peuples, selon la volonté et le mandat du Christ ressuscité (cf. Mt 28, 19). L'Eglise qui naît lors de la Pentecôte n'est pas tout d'abord une communauté particulière - l'Eglise de Jérusalem - mais l'Eglise universelle, qui parle les langues de tous les peuples. De celle-ci naîtront ensuite d'autres communautés dans toutes les parties du monde, des Eglises particulières qui sont toutes et toujours des réalisations de la seule et unique Eglise du Christ. L'Eglise catholique n'est pas cependant une fédération d'Eglises, mais une réalité unique : la priorité ontologique revient à l'Eglise universelle. Une communauté qui ne serait pas catholique en ce sens ne serait même pas une Eglise.

    A cet égard, il faut ajouter un autre aspect : celui de la vision théologique des Actes des Apôtres à propos du chemin de l'Eglise de Jérusalem jusqu'à Rome. Parmi les peuples représentés à Jérusalem le jour de la Pentecôte , Luc cite également les « Romains résidant ici » (Ac 2, 10). A cette époque, Rome était encore lointaine, « étrangère » pour l'Eglise naissante : elle était le symbole du monde païen en général. Mais la force de l'Esprit Saint guidera les pas des témoins « jusqu'aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8), jusqu'à Rome. Le livre des Actes des Apôtres se termine précisément lorsque Paul, à travers un dessein providentiel, arrive dans la capitale de l'empire et y annonce l'Evangile (cf. Ac 28, 30-31). Ainsi, le chemin de la Parole de Dieu, commencé à Jérusalem, parvient à son but, car Rome représente le monde entier et incarne donc l'idée que Luc a de la catholicité. L'Eglise universelle, l'Eglise catholique, qui est la continuation du peuple de l'élection et qui en reprend l'histoire et la mission, s'est réalisée.

  • Le site du Saint-Siège en latin

    879028187.jpgSur la page d’accueil du site du Saint-Siège, on pouvait choisir le français, l’anglais, l’italien, l’espagnol, l’allemand et le portugais. Désormais on peut choisir aussi le latin. En réalité, si l’on clique sur latine, on n’a pas (pas encore ?) accès à l’ensemble du site, mais à une série de documents en latin : ceux qui figuraient déjà sur le site, et qui sont donc désormais réunis dans une rubrique spéciale, avec en page d’accueil de ces documenta une photo du pape en train d’écrire.

    L’Eglise latine redevient latine. Du moins au Vatican...

  • La messe de saint Pie V : un don pour tous

    « L’Eglise, depuis plus de mille ans, a célébré le rite que l’on en est venu à appeler la “messe de Saint Pie V”. Ce rite a soutenu l’unité à la Foi et est devenu l’expression unique à travers laquelle l’Eglise adore Dieu, rendant présent sur l’autel de manière non sanglante le Sacrifice de la Croix. La foi catholique nous enseigne que la sainte Messe est le Sacrifice de la Croix. Le rite ancien maintient un silence sacré, la contemplation ; bien plus, dans le même temps, il rend présent le Seigneur Jésus-Christ, dans une expression d’une riche beauté liturgique, comme le vainqueur de la mort et du péché.

    « C’est pourquoi le Saint-Père propose, non pas de façon obligatoire, mais propose tout de même à l’Eglise tout entière ce trésor du rite plus ancien à travers lequel l’Eglise peut être sanctifiée. Et toute cette richesse liturgique, toute cette richesse spirituelle, et toutes ces prières si bien conservées à travers les siècles, tout cela est offert par la Rome d’aujourd’hui à tous, comme un don pour tous.

    « Ce n’est pas un don qui s’adresserait à ceux-là seuls qu’on appelle les “traditionalistes” : non, c’est un don pour toute l’Eglise catholique. Et ce don, librement offert, le Saint-Père le fait au moyen de cette merveilleuse structure de l’Eglise, que constituent les paroisses, les prêtres et les chapelains dans les chapelles où l’on célèbre l’Eucharistie. Par la volonté du Vicaire du Christ, ils doivent accepter les pétitions et les demandes des fidèles qui désirent cette Messe, et ils doivent la leur offrir.

    « Et même lorsqu’il n’y a pas de demande spécifique, ni de requête, ils devraient la rendre accessible, afin que chacun puisse avoir accès à ce trésor de la liturgie ancienne de l’Eglise. Là est l’objectif primordial du Motu proprio : une richesse spirituelle et théologique. Le Saint-Père veut que cette forme de la Messe devienne normale dans les paroisses afin que, de cette manière, des communautés jeunes puissent aussi se familiariser avec ce rite. »

    Ces propos, qui sont évidemment à diffuser le plus largement possible dans « l’Eglise qui est en France », sont du cardinal Castrillon Hoyos, président de la Commission pontificale Ecclesia Dei. Traduits par Jeanne Smits : voir son blog pour le texte intégral et le contexte.

  • Le Rosaire

    Dans la soirée du 3 mai, le Pape Benoît XVI a dirigé la prière mariale du Rosaire à Sainte-Marie-Majeure, devant l'icône de la « Salus Populi Romani », en présence notamment du nouveau maire de Rome Gianni Alemanno. Extrait de son allocution :

    Nous confirmons ensemble aujourd'hui que le Rosaire n'est pas une pratique reléguée au passé, comme une prière d'un autre temps à laquelle on pense avec nostalgie. Le Rosaire connaît au contraire un nouveau printemps. C'est sans aucun doute un des signes les plus éloquents de l'amour que les jeunes générations nourrissent pour Jésus et pour sa mère Marie. Dans le monde actuel qui est si fragmenté, cette prière nous aide à placer le Christ au centre, comme le faisait la Vierge , qui méditait intérieurement tout ce qui se disait sur son Fils, et ensuite ce qu'Il faisait et disait. Quand on récite le chapelet, on revit les moments importants et significatifs de l'histoire du salut; on parcourt de nouveau les différentes étapes de la mission du Christ. Avec Marie, on tourne son cœur vers le mystère de Jésus.  On place Jésus au cœur de notre vie, de notre temps, de nos villes, à travers la contemplation et la méditation de ses saints mystères de joie, de lumière, de douleur et de gloire. Que Marie nous aide à ac! cueillir en nous la grâce qui émane de ses mystères, afin qu'à travers nous elle puisse «irriguer» la société, à partir de nos relations au quotidien, et la purifier de si nombreuses forces négatives en l'ouvrant à la nouveauté de Dieu. Le Rosaire, quand il est prié de manière authentique, non d'une manière mécanique et superficielle, mais profonde, apporte en effet la paix et la réconciliation. Il contient en lui-même la puissance qui guérit du très saint Nom de Jésus, invoqué avec foi et amour au centre de chaque Ave Maria.

  • Solidarité et subsidiarité

    Le Pape a reçu le 3 mai les participants à l'Assemblée plénière de l'Académie pontificale des sciences sociales qui mènent une réflexion sur le thème:"Poursuivre le bien commun: comment concilier solidarité et subsidiarité?". Le Saint-Père a précisé que cette question devait être posée "dans la recherche du bien commun de façon à ce que la dignité humaine soit non seulement respectée mais aussi qu'elle puisse se développer. Voilà ici le cœur du sujet".

    "La solidarité -a-t-il dit- s'entend de la vertu qui permet à la famille humaine de partager pleinement le trésor des biens spirituels et matériels, et la subsidiarité est la coordination des activités de la société qui soutiennent la vie interne des communautés locales". Les interrelations entre les quatre principes fondamentaux de la doctrine sociale catholique que sont la dignité humaine, le bien commun, la subsidiarité et la solidarité, "peuvent être exposées dans un premier temps, si l'on situe la dignité de la personne, à l'intersection de deux axes: un axe horizontal qui représente la solidarité et un axe vertical qui représente le bien commun. Cela crée un champ dans lequel nous pouvons identifier les différents points de la doctrine sociale catholique qui forme au bien commun".

    Après avoir souligné que les principes de solidarité et de subsidiarité "avaient la capacité de mettre les hommes et les femmes sur le chemin pour découvrir leur destin définitif, supranaturel", Benoît XVI a observé que "la responsabilité des chrétiens de travailler pour la paix et la justice, et leur engagement irrévocable de construire le bien commun, est inséparable de leur mission de proclamer le don de la vie éternelle à laquelle Dieu a appelé chaque homme et femme". Le Pape a dit à ses hôtes que leurs réflexions "rendront service à toutes les personnes de bonne volonté si elles encouragent en même temps les chrétiens à davantage accomplir leur devoir d'améliorer le lien de solidarité avec leurs concitoyens et entre eux, et à appliquer le principe de subsidiarité, en promouvant la vie familiale, les associations de volontaires, l'initiative privée, et l'ordre public qui permet le sain fonctionnement des communautés de base de la société".

    "Quand les responsables du bien public sont eux-mêmes sensibilisés au désir naturel humain d'un autogouvernement basé sur la subsidiarité, ils laissent de la place à la responsabilité et à l'initiative individuelle, et ce qui est encore plus important, ils laissent de l'espace à l'amour qui est "la voie la meilleure". Le Saint-Père a conclu en invitant les membres de l'Académie pontificale des sciences sociales à "étudier les dimensions verticale et horizontale de la solidarité et de la subsidiarité. Vous serez ainsi capables de proposer des moyens plus efficaces pour résoudre les différents problèmes qui assaillent l'humanité à l'aube du troisième millénaire, alors que vous donnez des témoignages de la primauté de l'amour qui transcende et accomplit la justice et attire l'humanité dans la vie même de Dieu".

    (Merci au Salon Beige.)

  • Exit Benoît XVI

    Le pape Benoît XVI ne fait pas partie des 100 personnes les plus influentes du monde en 2008 dans le classement de Time, alors qu’il s’y trouvait en 2007.

    Très bonne réaction du porte-parole du Sait Siège, le P. Lombardi, à l’AFP :

    « Je suis content de cette absence au regard de la liste dont la composition est plutôt bizarre et hétéroclite. »

    Parmi les 100 élus figurent le créateur du jeu vidéo Mario, Angelina Jolie et Brad Pitt, et la vedette de la série télé Hannah Montana, qui a 15 ans…

  • Le pape en France : 12-15 septembre

    Benoît XVI viendra pour la première fois en France (en tant que pape) du 12 au 15 septembre, confirme l’épiscopat dans un communiqué.

    Il présidera les vêpres à Notre-Dame de Paris le 12, célébrera une messe sur l’esplanade des Invalides le matin du 13, puis se rendra à Lourdes pour célébrer le jubilé des apparitions. Le dimanche, il présidera la messe solennelle pour les pèlerins. Le lundi matin, il donnera l’onction des malades au cours d’une dernière messe.

  • Le Saint-Siège s’en prend nommément au Figaro

    Samedi, Le Figaro publiait un article intitulé : « La santé du Pape alimente déjà les rumeurs de succession ». Sic.

    Fait extrêmement inhabituel, voire sans précédent, le Saint-Siège a réagi à cet article, par la voix du P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse, pour le démonter point par point.

    « Benoît XVI va bien et il est paradoxal que l'on sème des doutes sur sa santé précisément au retour du voyage le plus exigeant de son pontificat », a-t-il déclaré. Il a précisé que rien n'a été supprimé du programme du voyage aux Etats-Unis et que « la joie avec laquelle le pape a répondu à l'accueil reçu était évidente ». « Il est curieux que les doutes sur la santé du pape soient apparus à un moment où tout montre qu'ils n'ont aucun fondement. »

    Le Figaro affirme que le 19 avril le pape semblait fatigué lors de la messe dans la cathédrale de saint Patrick, à New York et qu'à la fin de la messe, il a été soutenu par ses assistants « officiellement pour ne pas trébucher sous le poids de ses lourds ornements liturgiques ».

    Le P. Lombardi répond : « N'importe quel prêtre célébrant avec des ornements très lourds et longs est aidé pour ne pas trébucher sur les marches de l'autel ». Ce que sait en effet tout catholique.

    Les rumeurs sur la santé du pape se basent aussi sur le fait que le pape n'avait pas prévu d'audience générale le mercredi suivant son retour à Rome, pour pouvoir se reposer.

    « L'audience du mercredi avait été annulée il y a deux mois, en prévision du voyage en Amérique », souligne le P. Lombardi. « Le besoin de repos après un voyage outre-Atlantique est évident, comme le sait toute personne ayant vécu un changement de fuseau horaire. » Et, comme le reconnaissait Le Figaro, le pape n'a toutefois pas pu profiter de ce repos car, le mercredi, il a participé aux funérailles du cardinal Alfonso López Trujillo, président du Conseil pontifical pour la famille, dans la basilique Saint-Pierre.

    L'article du Figaro concluait par des supputations sur un éventuel successeur de Benoît XVI. C’était reparti sur les pronostics oiseux, et odieux, concernant les « papabile »...

    Triste Figaro...