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  • De la férie

    Aujourd’hui ce devrait être la fête de l’empereur saint Henri, mais elle fut déplacée au 15 parce que le 13 il y avait saint Anaclet, et en 1960 on a supprimé Anaclet et le 13 est resté sans fête…

    La plus longue notice du martyrologe concerne saint Eugène de Carthage et ses compagnons.

    Et le martyrologe finit par un saint breton, « Turiavus », à savoir saint Thuriau (Vannetais) ou Thurien (Cornouaille), ou Thurial (Pays gallo), ou… Turiaf dans la Vie des saints d’Alban Butler.

    Dans le calendrier byzantin grégorien, c’est aujourd’hui une autre fête de l’archange Gabriel. Il est déjà commémoré le 26 avril, comme protagoniste de l’Annonciation, et avec saint Michel et les autres puissances angéliques le 3 novembre. Le tropaire est le beau tropaire commun des archanges, et il est toujours d’actualité :

    Τῶν οὐρανίων στρατιῶν Ἀρχιστράτηγε, δυσωποῦμέν σε ἀεὶ ἡμεῖς οἱ ἀνάξιοι, ἵνα ταῖς σαῖς δεήσεσι τειχίσῃς ἡμᾶς, σκέπῃ τῶν πτερύγων τῆς ἀΰλου σου δόξης, φρουρῶν ἡμᾶς προσπίπτοντας, ἐκτενῶς καὶ βοῶντας· Ἐκ τῶν κινδύνων λύτρωσαι ἡμᾶς, ὡς ταξιάρχης τῶν ἄνω Δυνάμεων.

    Grands chefs des milices célestes, nous vous supplions, indignes que nous sommes, de nous protéger par vos prières et de nous garder à l’ombre des ailes de votre immatérielle gloire, nous qui, à genoux, instamment vous implorons : Délivrez–nous des dangers, ô Princes des puissances d’en-haut.

    Par le hiéropsalte Georges Théodoridis :

  • La persécution

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    Le métropolite Augustin de Bila Tservka a célébré hier un office devant sa cathédrale, derrière la clôture. La cathédrale et son territoire sont gardés par la police et les militants de l’Eglise du pouvoir qui l’ont volée. On sait aussi maintenant qu’il ya eu une alerte aérienne pendant la prise de la cathédrale et que la police a empêché les fidèles d’accéder à l’abri anti-aérien qui s’y trouve.

    *

    Les fidèles de Khorov, dans la région de Rivne, ont célébré une divine liturgie aujourd’hui pour la première fois sous une tente dressée dans le jardin du recteur de la paroisse (et aménagée comme une vraie chapelle), parce que leur église a été volée par les sbires de l’Eglise du pouvoir. Des prêtres et des fidèles de villages voisins étaient venus les soutenir. La liturgie était dirigée par le secrétaire du diocèse.

    « Je voulais à la fois pleurer et me réjouir, dit une paroissienne. Les sentiments sont mélangés, car d'une part, nous avons été privés de notre église natale, dans laquelle nous avons grandi, et d'autre part nous avons suivi le Christ, et c'est Lui qui donne la force et l'inspiration pour nous réjouir, nous battre, ne pas abandonner. »

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    *

    Aujourd’hui, à Bagovitsa, région de Khmelnytskyï, les fidèles ont victorieusement défendu leur église contre les pillards de l’Eglise du pouvoir. Il faut dire qu’ils étaient en nombre, comme on le voit sur la vidéo de la prière qui a été célébrée ensuite. L’auteur de la vidéo commente :

    « Aujourd'hui, des partisans de l'Eglise orthodoxe d’Ukraine ont tenté de s'emparer de l'église de l'Eglise orthodoxe ukrainienne dans le village de Bagovitsa, dans la région de Khmelnytskyï. Cependant, la communauté a défendu son droit de prier dans son église.

    « Le fait que l'année dernière, l'ancienne église de Bagovitsa ait été incendiée et que les croyants de l'Eglise orthodoxe ukrainienne (eux et personne d'autre !!!) aient construit une nouvelle église à leurs frais en moins d'un an ajoute au cynisme de la situation.

    « Mais des adeptes de l'Eglise orthodoxe d’Ukraine sont venus ici aussi. Alors qui sont-ils, les partisans de Doumenko, si ce n'est des vagabonds ? »

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  • La Trinité de Roublev

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    Aujourd’hui a été signé le document du transfert à titre gracieux de l’icône de la Trinité de Roublev de la Galerie Tretiakov au monastère de la Trinité Saint-Serge pour lequel elle avait été peinte.

    La cérémonie s’est déroulée dans la salle des portraits de la métropolie de Saint-Pétersbourg, à la laure Saint-Alexandre Nevski.

    Le document a été signé par le patriarche Cyrille et le ministre de la Culture de Russie, Olga Lioubimova, en présence du gouverneur de Saint-Pétersbourg, du secrétaire d’Etat de l’Union de la Russie et de la Biélorussie, du vice-ministre de la Culture, du métropolite de Saint-Pétersbourg, du métropolite de Mourmansk et de cinq autres évêques dont le recteur de l’Académie théologique de Saint-Pétersbourg. Le patriarche Cyrille a déclaré :

    « Un événement historique vient d’avoir lieu. Aujourd'hui, nous témoignons symboliquement que le pays vit une autre époque, une autre ère. L'époque où les objets sacrés étaient retirés à l'Église est révolue - espérons-le irrévocablement - et le temps est venu où les objets sacrés, même ceux qui ont une grande valeur culturelle et historique, sont rendus à l'Église. Le document que nous avons signé aujourd'hui témoigne de manière évidente du fait que la terrible époque où, sous couvert de retrait de biens ecclésiastiques, les objets sacrés de la terre russe furent enlevés et où notre peuple était privé de la possibilité d'offrir ses prières devant eux, est irrévocablement révolue. Je vous remercie de tout cœur, ainsi que l'ensemble du ministère de la Culture et du gouvernement de la Fédération de Russie en votre nom. Que Dieu fasse en sorte que le dialogue entre l'Église et l'État se développe ainsi, et non autrement, pour le bien de notre patrie et de notre peuple. »

    L’« icône des icônes » se trouve actuellement exposée à la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou.

  • Variations

    Zizilensky un peu triste, un peu seul, hier, au pince-fesses de l'OTAN :

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    La photo n'est pas passée inaperçue et a inspiré quelques facétieux :

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  • Ursule ébahie

    Ursule a déclaré hier, au sommet de l’OTAN où elle n’a pourtant rien à faire (et il n’y a personne pour la chasser en lui faisant remarquer qu’elle n’est pas chef d’Etat) :

    « Il est étonnant de voir à quelle vitesse l'Ukraine se réforme malgré la guerre. La vitesse à laquelle l'Ukraine progresse vers l'adhésion à l'UE est impressionnante. Il s'agit d'un processus fondé sur le mérite et nous voyons l'enthousiasme et l'intensité avec lesquels l'Ukraine mène ses réformes. Je suis donc convaincue que si l'Ukraine continue à avancer à ce rythme, elle atteindra bientôt son objectif. »

    « Traduit en ukrainien, le texte se lit comme suit », dit Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères :

    «Громадяни, українці, пийте море! Те, як ви зараз п'єте море, чудово і вражаюче. Ми впевнені, що Ви стрімко рухаєтеся до заповітної мети. Як доп'єте, значить, ви досягли успіху».

    A savoir :

    "Chers Ukrainiens, buvez la mer ! La façon dont vous buvez la mer en ce moment est merveilleuse et impressionnante. Nous sommes convaincus que vous vous rapprochez rapidement du but que vous vous êtes fixé. Lorsque vous aurez terminé, vous aurez réussi."

    Ce qui est grave est de voir la présidente de l’exécutif de l’UE faire sans cesse un éloge dithyrambique de la pire dictature européenne et présenter chaque nouvelle étape de la dictature comme une avancée vers une chimérique intégration à l’UE.

    Mais il est vrai que l’UE s’achemine elle-même vers la dictature. Le commissaire Breton a souligné que la censure de l’UE va s’abattre sur les réseaux sociaux, et que les plateformes devront supprimer immédiatement les messages appelant à la révolte. Comment vont-ils donc pouvoir continuer à vanter sans cesse leur République, qui est née de la révolte et d’appels à la révolte…

  • Antispécisme

    Une plaque a été dévoilée hier à Paris pour « rendre hommage à ces grands oubliés » de la guerre de 14-18 que furent les… chevaux, qui ont « pourtant joué une part déterminante dans ce conflit ». Va s’ajouter cette année un monument en souvenir des animaux morts pendant la Grande Guerre, et « d’autres sont en projet ».

    C’est une des manifestations de l’antispécisme qui est une des composantes naturelles de l’idéologie nihiliste de la déconstruction de l’être humain. On n’en est plus à nier seulement l’altérité des sexes : cette négation de l’anthropologie humaine débouche forcément sur la négation de la spécificité humaine elle-même.

    Si personne, à part quelques hurluberlus, ne prend au sérieux l’idéologie antispéciste en tant que telle, énoncé à brûle-pourpoint, il ne se passe pas de semaine sans qu’on constate qu’elle se répand concrètement. C’est la SNCF condamnée pour avoir écrasé un chat, c’est tel crétin condamné à de la prison ferme pour avoir fait du mal à un chien, tel reportage sur l’intelligence d’animaux « qui n’ont rien à envier à l’homme », etc.

    On notera aussi que pour « rendre hommage » à des animaux il aura fallu d’abord « rendre hommage » de façon répétitive à des hommes qui n’ont strictement rien fait qui mérite un « hommage ».

  • Saint Jean Gualbert

     

    Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent.

    Le jour présent est placé sous le signe unique de l’amour des ennemis. L’Église se plaît à mettre en relief la remarquable vertu d’un saint et à la proposer à notre imitation. La vie de notre saint offre un exemple de l’amour des ennemis poussé jusqu’à l’héroïsme.

    1. Saint Jean. — Jour de mort : 12 juillet 1073. Tombeau : à Passignano, monastère près de Florence. Vie : Le saint (né vers 995) descendait d’une illustre famille de Florence. Son père le destinait à l’état militaire ; il arriva alors que son frère unique, Hugues, fut tué par un de leurs parents. Un jour de Vendredi Saint Jean, qui était accompagné d’hommes en armes, rencontra le meurtrier désarmé dans une gorge étroite, de telle sorte que ni l’un ni l’autre ne pouvaient fuir ; celui-ci se jeta aux pieds de Jean en mettant les bras en croix. Jean, extrêmement surpris à cette vue, lui laissa la vie sauve et l’adopta comme frère ; puis il poursuivit sa route jusqu’à l’église Saint-Minias où il pria avec ferveur devant l’image du Crucifié qui parut incliner la tête vers lui. Bouleversé par cet événement, Jean résolut, malgré l’opposition de son père, de consacrer sa vie à Dieu ; il coupa lui-même sa chevelure et revêtit le costume des moines. En peu de temps il atteignit une telle perfection que sa vie et ses œuvres devinrent un modèle pour les autres. Il est le fondateur de l’Ordre de Vallombreuse, une branche de l’Ordre des Bénédictins.

    2. La messe (Os justi). — La messe est celle du commun des Abbés, avec l’évangile propre de l’amour des ennemis. Le Christ dit dans le sermon sur la montagne : « Vous avez appris qu’il a été dit : aimez votre prochain et haïssez vos ennemis. — Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous persécutent et qui vous calomnient ; car vous êtes les enfants de votre Père céleste qui fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants et qui fait tomber la pluie sur les justes et sur les pécheurs ». Faisons aujourd’hui un sérieux examen de conscience sur notre amour pour nos ennemis ! Souvenons-nous que presque chaque jour l’Église fait donner le baiser de paix avant la communion : c’est là un grave avertissement d’avoir à vivre en paix avec tous les hommes avant de recevoir le Prince de la paix dans notre cœur. Que l’amour des ennemis soit aujourd’hui l’offrande que nous apporterons au Saint-Sacrifice et la grâce que nous en retirerons.

    3. La prière des Heures nous offre un commentaire de saint Jérôme sur l’évangile de l’amour des ennemis : « Beaucoup interprètent les commandements de Dieu d’après leur propre faiblesse et non d’après les actes de force que les saints ont accomplis, et s’imaginent qu’il est impossible d’obéir à ces commandements. Aussi affirment-ils qu’il suffit, pour être vertueux, de ne pas haïr ses ennemis ; mais, d’après eux, aimer ses ennemis serait un commandement dépassant les forces de la nature humaine. On doit pourtant savoir que le Christ n’a rien commandé d’impossible, mais qu’il a imposé seulement ce qui est parfait. Telle fut la conduite de David à l’égard de Saül et d’Absalon ; le martyr saint Étienne pria aussi pour ses ennemis qui le lapidaient, et saint Paul désirait être condamné pour ses persécuteurs. C’est aussi ce qu’enseigna et ce que fit Jésus : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Quand il s’agit d’exercer toute autre bonne œuvre que l’amour, on peut alléguer une excuse et dire que l’on n’est pas en état de jeûner, de garder la virginité, de distribuer ses biens aux pauvres. Mais quand il s’agit d’aimer ses ennemis, on ne peut fournir de pareilles excuses ; vous ne pouvez pas dire : je ne puis pas aimer mon ennemi »

    Dom Pius Parsch

  • La persécution

    Ce matin, plusieurs dizaines de policiers, certains armés de fusils mitrailleurs, ont bloqué les bâtiments 54 et 58 (hôtels pour les pèlerins) de la laure des Grottes de Kiev, avertissant les moines et fidèles qui tentaient d’approcher qu’ils briseraient les téléphones de quiconque filmerait la scène.

    En début d’après-midi, le ministre de la Culture a déclaré que « la Commission de la Réserve a inspecté et mis sous scellés aujourd'hui deux bâtiments : le magasin de l'église N° 68, le pavillon commercial N° 115 » Et il a publié une vidéo montrant « comment on dérussifie » : on y voit un homme décrocher et jeter à terre le panneau « Pâtisserie de la laure ».

    *

    Extrait d’un compte rendu de l’homélie du métropolite du Monténégro Joannice, le 7 juillet, jour de la saint Jean Baptiste.

    Aujourd’hui, ici, devant la main droite de saint Jean Baptiste, que nous vénérons avec amour, nous avons prié pour l’Église orthodoxe ukrainienne et pour la Laure des Grottes de Kiev, ainsi que, particulièrement pour S.B. le métropolite Onuphre, dont les portes de sa résidence ont été fracassées hier, ainsi que pour le supérieur de la Laure, le métropolite Paul, qui depuis plus de deux mois est assigné à résidence ». Le hiérarque a souligné que de telles persécutions contre les orthodoxes et l’Orthodoxie même, en Ukraine, n’ont pas eu lieu depuis la révolution d’Octobre jusqu’à nos jours ». Le métropolite Joannice a exhorté les fidèles à se rappeler les personnes rassemblées à se souvenir de la souffrance actuelle des frères et sœurs ukrainiens, qui « endurent de terribles humiliations, la saisie des sanctuaires et leur profanation, les traitements cruels et les passages à tabac des prêtres, des moines et des moniales». Néanmoins, le Seigneur Jésus-Christ, crucifié et ressuscité, par Sa puissance et Son amour, « se trouve avec ceux qui souffrent aujourd’hui en Ukraine. Et le fait que les fidèles de l’Église orthodoxe ukrainienne « sont dirigés par la Droite divine » se manifeste par le fait que « même dans une telle situation, S.B. le métropolite Onuphre et les hiérarques de l’Église orthodoxe ukrainienne, son clergé et ses fidèles prêchent uniquement l’amour et le pardon universel ». « Ils ne condamnent personne, mais témoignent seulement de la véracité de ce qui se produit », a conclu le métropolite Joannice.

  • Anniversaire

    Ce jour est le 80e anniversaire du « dimanche sanglant », quand les nationalistes ukrainiens ont massacré environ 8.000 Polonais, apogée des massacres de Volhynie.

    Pourquoi un dimanche ? Parce que les gens étaient à la messe. Pendant qu’on incendiait leurs maisons, on pouvait les massacrer dans les églises.

    Les responsables ukronazis des massacres ont des rues, des places et des avenues à leur nom dans les villes ukrainiennes, car ce sont des héros de l’Ukraine, et le gouvernement ukrainien n’a toujours pas reconnu les faits.

    Cela rend encore plus ignobles les simagrées de Duda et Zelensky à Loutsk, avec (évidemment) la complicité de la hiérarchie catholique locale, latine et ruthène – tous les chefs ukronazis étaient grecs-catholiques.

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    Dans le même temps, un sondage fait apparaître que, malgré le matraquage ukrainomaniaque intensif et permanent de la classe politico-médiatique polonaise depuis le début de la guerre, 47% des Polonais sont contre l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, contre 40% pour. Et 60% des Polonais qui ont fait des études supérieures sont contre l’Ukraine dans l’OTAN.

    Ceci n’étant pas sans rapport avec cela.

    Addendum

    Plusieurs milliers de Polonais ont manifesté à Varsovie pour commémorer le massacre et dire "Honte à l'Ukraine".

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  • Saint Pie Ier

    Le nom de ce Pontife est en relation avec la fondation du titulus de Pudentiana, ou du Pastor, que les Pudens, jadis hôtes charitables de l’apôtre Pierre en ce lieu (à la prière de Pie et de son frère), auraient définitivement destiné au culte chrétien. Malheureusement, les documents qui se rapportent à cette fondation sont apocryphes ; néanmoins la tradition monumentale demeure : elle rapporte l’érection du titre à la première moitié du IIe siècle.

    Nous en avons une confirmation dans le fragment connu sous le nom de Muratori, à propos de l’auteur de l’opuscule relatif à la pénitence, intitulé : Ποιμήν, Pastor : Pastorem vero nuperrime temporibus nostris in urbe Roma Hermas conscripsit, sedente in cathedra urbis Romæ Ecclesiæ Pio episcopo fratre ejus [Récemment, en nos temps, Hermas écrivit à Rome le ‘Pasteur’, son frère Pie, évêque, siégeant alors sur la cathèdre de l’Église de la ville de Rome.]. L’auteur de cette instruction apocalyptique, que l’on a pu à bon droit appeler un vaste examen de conscience de l’Église romaine à la fin de la première moitié du IIe siècle, n’est autre que Hermas, ou Pastor, frère du pape Pie Ier, lequel a donné son nom au nouveau titre de Pudentiana.

    Bienheureux cardinal Schuster

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    L’église Sainte-Pudentienne de Rome. La façade a été refaite par le cardinal Lucien Bonaparte (qui était titulaire de cette église) en 1870, mais la frise médiévale a été conservée.

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