Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 7

  • Art contemporain

    Au salon d’art contemporain Art Basel de Miami Beach, un « artiste » a exposé une banane scotchée sur le mur.

    Un Français a acheté le chef-d’œuvre 120.000 $.

    Mais voilà qu’un visiteur a enlevé la banane du mur… et l’a mangée.

    Promptement arrêté par la sécurité, il a expliqué que lui aussi était un artiste et qu’il venait de réaliser une performance intitulée « Artiste affamé ».

    La direction de la galerie qui a vendu la banane a justifié le geste : « Il n'a pas détruit l'œuvre. La banane, c'est l'idée. »

  • Au Pakistan

    Akash Masih, un chrétien pakistanais de 20 ans, est tombé amoureux d’une musulmane de 19 ans à l’université. Ils se sont mariés le 28 août dernier, chacun gardant sa religion. Mais la famille de la jeune fille a porté plainte pour enlèvement. La police et des imams se sont rendus dans la maison de la famille du jeune homme : son grand frère, sa mère et deux oncles ont été torturés et emprisonnés. Le frère a été libéré sous caution le 31 octobre, la mère le 6 novembre.

    Pendant ce temps-là la police recherchait activement le couple, qui était en fuite. Elle a fini par le retrouver à Karachi (à plus de 1.000 km de Faisalabad où ils habitaient). Et ils ont été incarcérés le 18 novembre. A la fin du mois ils sont passés devant la justice, qui a constaté que la jeune fille s’était bien mariée de son plein gré, qu’elle était toujours musulmane, que le mariage était légal et qu’il n’y avait rien à leur reprocher.

    Mais depuis lors ils doivent vivre cachés, car la famille de la jeune femme ne désarme pas.

  • Rorate Caeli

    Le chant de l’Avent Rorate Caeli a été publié pour la première fois en 1634 dans le Directorium chori de l’Oratoire de Paris, où il était chanté depuis 1610-1615. On en attribue la paternité à « P. Bourget », prêtre de l’Oratoire. Ce prêtre est curieusement inconnu de Google… et du site de l’Oratoire de France, alors que le Rorate Caeli est un extraordinaire chef-d’œuvre, d’agencement poétique de diverses citations d’Isaïe, mais aussi des Lamentations et de l’Exode, et musical, avec cette brusque montée sur… le ciel, et la lente descente jusqu’à l’octave inférieure, la descente sur notre terre du « Juste » qui vient nous sauver. Le récitatif des strophes est lui-même de toute beauté, et il n’est pas étonnant que même des communautés protestantes (à commencer par les anglicans) l’aient adopté.

    Roráte caéli désuper,et núbes plúant jústum. (bis)

    Cieux, répandez votre rosée ; et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.

    Ne irascáris Dómine, ne ultra memíneris iniquitátis: ecce cívitas Sáncti fácta est desérta: Síon desérta fácta est: Jerúsalem desoláta est: dómus sanctificatiónis túæ et glóriæ túæ, ubi laudavérunt te pátres nóstri.

    Ne vous irritez plus, Seigneur, ne vous souvenez plus désormais de notre iniquité. Voilà que la cité du Saint est devenue déserte, Sion est dans la solitude, Jérusalem est désolée, cette maison consacrée à votre culte et à votre gloire, où nos pères ont chanté vos louanges.

    Peccávimus, et fácti súmus tamquam immúndus nos, et cecídimus quasi fólium univérsi: et iniquitátes nóstræ quasi véntus abstulérunt nos: abscondísti faciem túam a nóbis, et allisísti nos in mánu iniquitátis nóstræ.

    Nous avons péché, et nous sommes devenus comme le lépreux ; et nous sommes tous tombés comme la feuille ; et comme un vent impétueux, nos iniquités nous ont enlevés et dispersés. Vous avez caché votre face à nos regards, et vous nous avez brisés par la main de notre iniquité.

    Víde Dómine afflictiónem pópuli túi, et mítte quem missúrus es: emítte Agnum dominatórem térræ, de Pétra desérti ad móntem fíliæ Síon: ut áuferat ípse júgum captivitátis nóstræ.

    Voyez, Seigneur, l'affliction de votre peuple, et envoyez Celui que vous devez envoyer. Faites sortir l'Agneau qui doit dominer sur la terre; qu'il s'élance de la pierre du désert sur la montagne de la fille de Sion, afin qu'il enlève lui-même le joug de notre captivité.

    Consolámini, consolámini, pópule méus: cito véniet sálus túa: quare mæróre consúmeris, quia innovávit te dólor? Salvábo te, nóli timére, égo enim sum Dóminus Déus túus,
    Sánctus Israël, Redémptor túus.

    Console-toi, console-toi, ô mon peuple ! bientôt viendra ton salut: pourquoi te consumes-tu dans la tristesse? Pourquoi la douleur s'est-elle emparée de toi ? Je te sauverai, ne crains point : car je suis le Seigneur ton Dieu, le Saint d'Israël, ton Rédempteur.

    Voici ce chant par les moines de l’abbaye Saint-Benoît du Lac (congrégation de Solesmes, Québec) :


    podcast

  • Il y a 50 ans (7) : l'Immaculée Conception

    La première grande fête que nous rencontrons au début de cette année liturgique est aussi le premier exemple du terrible appauvrissement opéré par la « réforme » liturgique. Dans la liturgie traditionnelle, l’Immaculée Conception est un chant tout tissé des éloges de l’Epouse dans le Cantique des cantiques et des textes des livres de la Sagesse qui nous montrent la Mère de Dieu créée avant les siècles, avec la salutation angélique et la vision de la Femme de l’Apocalypse.

    Du Cantique des cantiques il ne reste que deux antiennes. En fait, même si on avait voulu garder ces textes magnifiques on n’aurait pas pu, puisque de huit répons (douze dans le bréviaire monastique) on est passé à… deux (on a gardé le premier et on a fabriqué un deuxième). Or de toute façon on ne le voulait pas. Preuve en est que les deux répons se gardent de citer les images si poétiques et donc si liturgiques de l’Ancien Testament.

    Supprimée aussi l’impressionnante prophétie d’Ezéchiel, que ces myopes ne voient plus comme telle : « Cette porte sera fermée, on ne l’ouvrira pas, et un homme n’entera pas par elle, parce que le Seigneur Dieu d’Israël est entré par elle : et elle sera fermée au prince. Le Prince lui-même siégera en elle. »

    Des textes des livres de la Sagesse il ne reste rien. On a décidé que ces textes avaient été appliqués de façon indue à la Sainte Vierge, et qu’il fallait donc en expurger la liturgie. Il ne s’agit pas seulement de la fête de l’Immaculée Conception, mais de toutes les fêtes de la Sainte Vierge, y compris de l’office et de la messe du samedi. Car ces textes étaient omniprésents : « Je suis sortie de la bouche du Très-Haut, première née avant toute créature… Les abîmes n’étaient pas encore, et moi j’étais déjà conçue… ».

    Les liturgies orientales n’ont pas appliqué ces textes à la Mère de Dieu. C’est une spécificité latine, et ce fut une trouvaille géniale. Ainsi, des siècles et des siècles avant la définition du dogme, même là où il n’y avait pas, ou pas encore, de fête « de la conception de la Sainte Vierge », on chantait l’image théologique de l’Immaculée Conception, de Marie née avant le péché, en ces images sublimes de la Sagesse.

    A la messe, la néo-liturgie n’a donc plus la lecture du livre des Proverbes « Le Seigneur m’a possédée au début de ses voies avant qu’il ait fait quoi que ce soit au principe… ». Puisqu’il n’y a plus de graduel il n’y a donc plus non plus les éloges de Judith appliqués à Marie, et pour l’alléluia on n’a pas gardé non plus le verset du Cantique des cantiques qui annonce l’Immaculée Conception…

    La traduction française rend plus indigente encore cette indigence, et ajoute dans la Préface de la messe une terrible ambiguïté qui ne se trouve pas dans le texte latin : «  Car tu as préservé la Vierge Marie de toutes les séquelles du premier péché… »

    La néo-« liturgie » est en langue vulgaire afin que les fidèles la comprennent immédiatement et facilement. Mais que comprend-on ici d’emblée ? Tout le monde a souffert, ou non, des séquelles d’une maladie ou d’un accident. Ce que l’on comprend a priori, c’est que Marie a eu le péché originel, mais qu’elle n’en a pas eu de séquelles. Ce qui est contraire au dogme, mais aussi au reste de la néo-« liturgie » qui, même en français, affirme l’Immaculée Conception à plusieurs reprises.

    Certes, dans un deuxième temps, à la réflexion, on peut considérer que le mot séquelles n’exprime pas forcément les suites d’une maladie ou d’un accident subi par la personne : par exemple je n’ai pas subi de séquelles de la Seconde Guerre mondiale. Mais la liturgie n’a pas été faite en français pour qu’on la comprenne dans un deuxième temps. Il y a là une ambiguïté, qui ne figure pas dans le texte latin, et qui a donc été délibérément introduite par les « traducteurs ».

    *

    N.B. Un signe avant-coureur de la catastrophe à venir fut la traduction officielle de l’épître de cette fête dans le missel de 1962 : « necdum erant abyssi et ego jam concepta eram » par « quand l’abîme n’était pas je fus enfantée ».

  • L’Immaculée Conception

    Le propre de cette messe a été composé par dom Joseph Pothier, moine de Solesmes et grand spécialiste du chant grégorien, mort un 8 décembre à 88 ans…

    Pour l’offertoire il reprend et adapte non pas une mélodie du répertoire ancien (ou des centons), mais une mélodie semble-t-il composée par son aîné à Solesmes dom Fonteinne, l’auteur génial de la mélodie actuelle du Stabat Mater. C’est une authentique réussite de vrai plain chant traditionnel : fraîcheur, clarté et joie de la fête de la Première Née.

    Le voici par les moines du Barroux :

    Screenshot_2019-12-06 GregoBase - Ave Maria (Offertorium).png

  • Saint Ambroise

    Début du De officiis.

    Je pense ne pas paraître prétentieux, en prenant parmi mes fils l'attitude d'enseigner, puisque le maître lui-même de l'humilité a dit : « Venez, mes fils, écoutez-moi ; je vous enseignerai la crainte du Seigneur. » [psaume 33] Et l'on peut voir là l'humilité de sa modestie et sa grâce. En disant en effet : « la crainte du Seigneur », qui paraît être commune à tous, il a fourni la marque de sa modestie. Et cependant puisque cette crainte même est le début de la sagesse et l'artisan de la béatitude, car ceux qui craignent Dieu sont bienheureux, il a manifesté à l'évidence qu'il était un maître pour l'enseignement de la sagesse et un guide pour l'acquisition de la béatitude.

    Quant à nous, donc, attentifs à imiter sa modestie, mais sans avoir la prétention de nous attribuer sa grâce, ce que l'Esprit de sagesse lui a infusé, ce qui à travers lui nous a été manifesté et nous a été découvert par sa vue et son exemple, nous vous le transmettons comme à nos enfants ; aussi bien ne pouvons-nous désormais esquiver le devoir d'enseigner, qu'à notre corps défendant nous a imposé la charge du sacerdoce : « Dieu en effet a donné à certains d'être apôtres, et à certains d'être prophètes, à d'autres d'être prédicateurs de l'Évangile et à d'autres d'être pasteurs et docteurs. » Je ne revendique donc pas pour moi la gloire des apôtres ; qui en effet le ferait, sinon ceux que le Fils de Dieu en personne a choisis ? Je ne revendique pas le charisme des prophètes, la puissance des prédicateurs de l'Évangile, la vigilance des pasteurs ; mais je souhaite seulement d'obtenir l'application attentive aux divines Écritures, que l'apôtre a placée en dernier lieu parmi les devoirs des saints ; et celle-là même je la souhaite afin de pouvoir apprendre, par souci d'enseigner. Unique est en effet le vrai maître, celui qui, seul, n'a pas appris ce qu'il devait enseigner à tous, tandis que les hommes apprennent d'abord ce qu'ils doivent enseigner, et reçoivent de lui ce qu'ils doivent transmettre aux autres.

    Or cette chance même ne m'a pas été donnée. Pour moi en effet, arraché aux magistratures et aux insignes de la fonction publique en vue du sacerdoce, je me suis mis à vous enseigner ce que moi-même je n'ai pas appris. Et ainsi il m'est arrivé de commencer à enseigner avant que d'apprendre. Il me faut donc en même temps apprendre et enseigner puisque je n'ai pas eu le loisir d'apprendre auparavant.

    [Saint Ambroise avait été bombardé évêque de Milan - résidence du co-empereur Valentinien - alors qu'il n'était même pas baptisé.]

  • La dérive du Rocher

    Le 31 octobre, le Conseil national de Monaco a voté à l’unanimité un projet de loi qui dépénalise l’avortement pour les femmes. (Il reste interdit aux médecins de le pratiquer.)

    Le 4 décembre, le Conseil national de Monaco a voté à l’unanimité un projet de loi qui instituant le « contrat civil de solidarité » ouvert à tous les couples, qu'ils soient de sexe différent ou de même sexe.

    Stéphane Valeri, le président du Conseil, a salué « une avancée remarquable », une « excellente nouvelle pour l'image internationale de Monaco, Etat moderne et toujours respectueux de ses institutions et de ses valeurs ».

    Ses valeurs ? Comment concilie-t-il cela avec le fait que la religion catholique est religion d’Etat ? Depuis quand les valeurs catholiques sont la dépénalisation de l’avortement et un équivalent de mariage pour les invertis ? Depuis que le pape s’appelle François ?

    On notera que les deux votes ont été obtenus à l'unanimité: il n'y a pas un seul conseiller qui soit respectueux de la morale catholique.

  • Cardinal Zen

    Extraits d’une interview du cardinal Joseph Zen à un magazine en ligne de Taïwan.

    François n’a que peu de respect pour ses prédécesseurs.  Il fait table rase de tout ce qui a été fait par Jean-Paul II et par le Pape Benoît.  Et naturellement, pour faire bonne contenance, on dit tout le temps : « En continuité avec… » mais c’est une insulte.  Une insulte.  Il n’y a pas de continuité.

    En 2010, Parolin et Dias se sont mis d’accord avec les Chinois sur un avant-projet.  Alors, tout le monde a commencé à s’exclamer : « Oh, maintenant un accord arrive, il arrive, il arrive ».  Et tout d’un coup, plus rien. Je n’ai pas de preuve, mais je crois que c’est le Pape Benoît qui a dit non.  Il ne pouvait pas signer cet accord.  Et je pense que l’accord actuel qui a été signé doit être exactement le même, celui que le Pape Benoît a refusé de signer.

    (…)

    Il y a trois choses.  Un accord secret, tellement secret qu’on ne peut rien dire.  On ne sait pas ce qu’il contient.  Ensuite la réhabilitation de sept évêques excommuniés.  C’est incroyable, tout bonnement incroyable.  Mais le dernier acte est encore plus incroyable : la mise à mort de l’Église clandestine.

    (…)

    Maintenant, ils ont achevé leur travail.  Le 28 juin, le Saint-Siège a publié un document – le Saint Siège ! Aucun document ne provient directement du Saint-Siège mais toujours d’un dicastère en particulier, avec les signatures.  Là, il n’y avait aucun dicastère mentionné et aucune signature…  Du Saint-Siège.  Incroyable.  Quelqu’un n’ose pas prendre ses responsabilités.

    (…)

    À présent, le dernier acte est tout bonnement incroyable. Le document [que le pouvoir communiste chinois demande aux prêtres de signer] dit : « Pour exercer votre ministère publiquement, vous devez vous enregistrer auprès du gouvernement. »  Et ensuite vous devez signer.  Signer quelque chose qui vous engage à soutenir l’Église indépendante.  […]  Ce document contient quelque chose contre notre orthodoxie mais ils sont encouragés à signer.  On ne se ment plus seulement à soi-même.  On ne ment plus seulement aux communistes.  C’est au monde entier qu’on ment.  On ment aux fidèles.  Signer ce document, ce n’est pas signer une simple déclaration.  Quand vous signez, vous acceptez de devenir un membre de cette église qui est sous domination du parti communiste.  C’est terrible, vraiment terrible.

    Récemment, j’ai appris que le Saint-Père, dans un vol de retour (je ne me souviens plus d’où) a déclaré : « Bien sûr, je ne voudrais pas assister à un schisme.  Mais je n’ai pas peur d’un schisme. »  Et moi je vais lui répondre : « Vous être en train d’encourager un schisme.  Vous êtes en train de légitimer les schismatiques en Chine. »  C’est incroyable.

  • Saint Nicolas

    L’hymne des laudes dans plusieurs bréviaires des XIVe et XVe siècles, avec diverses variantes. Version donnée dans l’Année liturgique, traduction de dom Guéranger.

    Cleri patrem et patronum
    Nicolaum praedicet,
    Laete promens vocis sonum
    Clerus, et magnificet :
    Se cor promptum, se cor pronum
    Sono vocis ampliet.

    Que le clergé, déployant la voix et les chants de l’allégresse, exalte et préconise Nicolas, du clergé le père et le patron ! Que le cœur prompt et docile se dilate au son de la voix.

    Graecus omnis et Latinus,
    Lingua, tribus, natio :
    Orbis terrae, maris sinus,
    Sexus et conditio ;
    Hospes, cives, peregrinus
    Pari psallat studio.

    Que tous, Grecs, Latins, langues, tribus, nations ; étendue des terres, profondeurs des mers ; sexes, conditions, hôtes, citoyens, étrangers ; tous chantent avec un pareil enthousiasme.

    Semper dedit, dat et dabit
    Cunctis beneficia
    Praesul, cujus nomen abit
    Nunquam e memoria ;
    Quisque mœstus germinabit,
    Florens sicut lilia.

    Il n’a cessé, ne cesse, ne cessera de nous combler tous de ses bienfaits, cet immortel Prélat, dont le nom ne s’échappera jamais de notre mémoire. Par lui, tout homme qui sema dans la tristesse fleurira comme le lis.

    Hic in carne constitutus
    Carnis spernens opera,
    Nihil agens aut locutus,
    Nisi salutifera ;
    Vinclis carnis absolutus
    Tandem scandit aethera.

    Ce héros magnanime, revêtu de la chair, méprisa les œuvres de la chair, ne faisant, ne disant rien que de salutaire ; délivré des liens du corps, il vole enfin au séjour éthéré.

    Quae sit virtus charitatis
    Hoc praesenti saeculo,
    Oleum declarat satis,
    Quod manat de tumulo
    Et dat munus sanitatis
    Imploranti populo.

    Quelle fut sa vertu de charité, l’huile qui coule de son tombeau le déclare assez hautement jusqu’en ce siècle même ; elle donne au peuple qui implore son assistance le bienfait de la santé.

    Sit laus summae Trinitati,
    Virtus et Victoria,
    Quae det nobis ut beati
    Nicolai gaudia
    Assequamur laureati,
    Post vitam in patria. Amen.

    Louange à la souveraine Trinité : à elle puissance et victoire ; qu’elle daigne nous accorder d’entrer, après la vie, chargés de palmes, dans la patrie des cieux, en part des joies éternelles de Nicolas. Amen.

  • Saint Sabbas

    Martyrologe :

    « A Mutala en Cappadoce, saint Sabbas abbé ; en Palestine, il fut, par la sainteté de sa vie, d’une grande édification, il combattit sans relâche pour la foi orthodoxe contre les adversaires du concile de Chalcédoine. »

    Dom Guéranger note que saint Sabbas est « le seul personnage de l’Ordre monastique dont l’Église fasse mention en ses Offices dans tout le cours de l’Avent ».

    Mais ce n’a toujours été qu’une mémoire. Le cardinal Schuster précise : « En Occident, la dévotion envers saint Sabbas demeura à peu près localisée à Rome ; les latins n’ont jamais attribué beaucoup d’importance à cette grande figure du monachisme, à qui pourtant les Orientaux donnent les titres de “plein de l’Esprit de Dieu, le sanctifié, l’habitant de la Cité sainte, l’étoile du désert, le patriarche des moines”. »

    Dès l’âge de huit ans Sabbas se fit moine, dans le monastère de Flavien l’évêque d’Antioche. A 17 ans il reçut la tonsure. Il vécut la vie cénobitique jusqu’à 30 ans puis se fit ermite. Comme de nombreux disciples venaient à lui il fonda en 484 le monastère qui porte son nom dans la vallée du Cédron, au sud de Jérusalem. Puis il en fonda d’autres. Il mourut à plus de 90 ans. Son corps fut enlevé par les Croisés et transporté en l’église Saint-Antoine de Venise. Paul VI le rendit à son monastère.

    Saint Sabbas est connu non seulement comme un grand fondateur de monastères et un vaillant défenseur de l’orthodoxie contre le monophysisme et l’origénisme, mais aussi comme l’auteur du Typikon qui, fondu avec celui de la Grande Eglise de Constantinople, a réglé l’office divin byzantin jusqu’à nos jours.

    Marsava.jpg

    1024px-Mar_Saba_IMG_0029.jpg

    1024px-(1461)_Marsaba_Klosteret.jpg

    911px-Palestine-2013-Aerial-Mar_Saba_Monastery.jpg