On lit dans L’année liturgique :
L’Église Romaine n’a consacré qu’une simple Commémoration à sainte Barbe, dans l’Office de saint Pierre Chrysologue. (…) Nous n’en devons pas moins rendre nos hommages fervents à cette glorieuse Martyre, si célèbre dans tout l’Orient, et dont l’Église Romaine a depuis longtemps adopté le culte. Ses actes, pour n’être pas de la première antiquité, n’ont rien que de glorieux à Dieu et d’honorable à la Sainte. Rendons hommage à la fidélité avec laquelle cette Vierge attendit l’Époux, qui ne manqua pas à l’heure dite, et qui fut pour elle un Époux de sang, comme parle l’Écriture, parce qu’il avait reconnu la force de son amour. (…) Nous nous bornerons à extraire des livres liturgiques de nos églises cette gracieuse Antienne composée dans les temps chevaleresques :
O divinæ bonitatis immensa clementia, quæ Barbaram illustravit vero claritatis lumine, ut terrenæ dignitatis contempto splendore, divinitatis conscia effici mereretur: hæc velut lilium inter spinas enituit, et lux in tenebris eluxit. Alleluia.
O Miséricorde immense de la divine bonté, qui a glorifié Barbe par la splendeur de la seule véritable lumière, et l’a rendue digne de s’unir à la Divinité, après qu’elle eût méprisé les honneurs de la terre ! Elle a brillé comme un lis entre les épines ; elle a lui comme la lumière dans les ténèbres. Alléluia.
Tout autour de cette peinture d’autel représentant sainte Barbe avec saint Félix et saint Adaucte (Wilhelm Kalteysen, Wrocław, 1447), court cette inscription :
O sanctissima et gloriossima virgo sancta Barbara. Subveni michi misero peccatori sicut tu ipsa promissisti omnibus invocantibus nomen tuum in angustyis et necessitatibus facta es pia auxiliatris. Excurge sancta virgo Barbara in occursum meum juva es apud altissimum judiceum confundantur inimici mei qui detrahunt anime mee ut auferant eam. O Virgo custodi me.
O très sainte et très glorieuse vierge sainte Barbe, secours-moi misérable pécheur comme tu l’as promis à tous ceux qui invoquent ton nom, dans les angoisses et les nécessités tu t’es faite pieuse auxiliatrice. Lève-toi, sainte vierge Barbe, tu es mon aide au jugement du Très-Haut, que mes ennemis soient confondus qui s’en prennent à mon âme pour me l’ôter. O vierge garde-moi.