L’hymne des laudes dans plusieurs bréviaires des XIVe et XVe siècles, avec diverses variantes. Version donnée dans l’Année liturgique, traduction de dom Guéranger.
Cleri patrem et patronum
Nicolaum praedicet,
Laete promens vocis sonum
Clerus, et magnificet :
Se cor promptum, se cor pronum
Sono vocis ampliet.
Que le clergé, déployant la voix et les chants de l’allégresse, exalte et préconise Nicolas, du clergé le père et le patron ! Que le cœur prompt et docile se dilate au son de la voix.
Graecus omnis et Latinus,
Lingua, tribus, natio :
Orbis terrae, maris sinus,
Sexus et conditio ;
Hospes, cives, peregrinus
Pari psallat studio.
Que tous, Grecs, Latins, langues, tribus, nations ; étendue des terres, profondeurs des mers ; sexes, conditions, hôtes, citoyens, étrangers ; tous chantent avec un pareil enthousiasme.
Semper dedit, dat et dabit
Cunctis beneficia
Praesul, cujus nomen abit
Nunquam e memoria ;
Quisque mœstus germinabit,
Florens sicut lilia.
Il n’a cessé, ne cesse, ne cessera de nous combler tous de ses bienfaits, cet immortel Prélat, dont le nom ne s’échappera jamais de notre mémoire. Par lui, tout homme qui sema dans la tristesse fleurira comme le lis.
Hic in carne constitutus
Carnis spernens opera,
Nihil agens aut locutus,
Nisi salutifera ;
Vinclis carnis absolutus
Tandem scandit aethera.
Ce héros magnanime, revêtu de la chair, méprisa les œuvres de la chair, ne faisant, ne disant rien que de salutaire ; délivré des liens du corps, il vole enfin au séjour éthéré.
Quae sit virtus charitatis
Hoc praesenti saeculo,
Oleum declarat satis,
Quod manat de tumulo
Et dat munus sanitatis
Imploranti populo.
Quelle fut sa vertu de charité, l’huile qui coule de son tombeau le déclare assez hautement jusqu’en ce siècle même ; elle donne au peuple qui implore son assistance le bienfait de la santé.
Sit laus summae Trinitati,
Virtus et Victoria,
Quae det nobis ut beati
Nicolai gaudia
Assequamur laureati,
Post vitam in patria. Amen.
Louange à la souveraine Trinité : à elle puissance et victoire ; qu’elle daigne nous accorder d’entrer, après la vie, chargés de palmes, dans la patrie des cieux, en part des joies éternelles de Nicolas. Amen.