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  • En Pologne

    Il y avait des élections locales hier en Pologne. Les résultats officiels ne seront connus que demain. On sait toutefois que le PiS a conforté sa majorité dans les régions rurales, et que les libéraux ont conforté la leur dans la majorité des grandes villes, notamment à Varsovie où le maire sortant a été réélu dès le premier tour. « L’ampleur de notre victoire n’est pas celle que nous attendions, dit un député européen du PiS à Reuters : il y a eu une extraordinaire mobilisation de l’autre côté, à cause de la polarisation » de la société.

    Vendredi, la Cour de Justice de l’Union européenne a pris une ordonnance par laquelle elle « fait provisoirement droit à toutes les demandes de la Commission » européenne sur la loi concernant les juges de la Cour suprême « avant que la Pologne n’ait présenté ses observations ». A cause de « l’urgence »… Concrètement elle exige la suspension de l’application de la loi sur le départ à la retraite des juges de la Cour suprême. Le gouvernement polonais a déclaré aussitôt qu’il se conformerait à cette exigence. Ainsi, ce matin, six juges de la Cour suprême sont triomphalement revenus dans leurs bureaux. 6 sur les 23 qui avaient dû prendre leur retraite en juillet dernier.

    Addendum

    L'ancienne présidente de la Cour suprême demande aux autres juges de revenir à leurs bureaux...

  • En Suisse

    Il y aura un référendum en Suisse le 25 novembre prochain sur une initiative populaire intitulée « Le droit suisse au lieu de juges étrangers (initiative pour l'autodétermination) ».

    Elle vise à modifier la Constitution afin d’y inscrire la primauté du droit constitutionnel suisse sur les traités internationaux.

    Le Conseil fédéral (gouvernement) et le Parlement sont contre l’initiative pour diverses raisons qui ne tiennent pas debout, sauf la… dernière invoquée qui est que l’initiative « affaiblit la CEDH ». Car la Cour européenne des droits de l’homme fait partie des dieux de notre temps et vouloir « l’affaiblir » ressortit du blasphème…

    Christophe Blocher, 78 ans, qui n’est plus à la tête de l’UDC, mais qui est très présent dans la campagne, explique en quoi les premiers arguments du Conseil fédéral sont ineptes (à une exception près), et ne cache pas qu’en effet l’initiative vise à ce que la Cour européenne des droits de l’homme ne puisse plus imposer ses diktats à la Suisse. Tous les droits de l’homme sont dans la Constitution, souligne-t-il. Mais « je ne comprends pas que cette Cour des droits de l’homme puisse par exemple s’immiscer dans notre droit sur les assurances et décider qu’une caisse maladie devrait prendre en charge une opération de chirurgie esthétique ».

    Les autorités politiques et économiques prétendent que l’initiative met en péril des centaines d’accords internationaux, puisqu’ils devraient tous être revus selon le principe de la supériorité de la Constitution suisse. Christophe Blocher montre que c’est faux, à l’exception d’un seul : celui sur la libre circulation des personnes. Or il doit être renégocié, puisqu’il y a eu un référendum qui l’exige. Il s’agit ici, bien sûr, du contrôle de l’immigration.

    Toutes les institutions et tous les partis, en dehors de l’UDC, appellent à voter contre l’initiative. Mais Christophe Blocher rappelle qu’en 1992 c’était déjà le cas pour le référendum sur l’adhésion de la Suisse à l’Espace économique européen ; l’accord avait déjà été signé, mais les Suisses l’ont rejeté.

    La prochaine bataille pourrait être sur l’accord institutionnel avec l’UE, qui est bloqué pour l’instant. Christophe Blocher commente : « Nous sommes prêts pour cette bataille. C’est la mission de ma vie que d’empêcher l’adhésion rampante de la Suisse à l’UE. »

  • Ornaverunt

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    Antiphonaire cistercien du XIIIe siècle, Bibliothèque nationale d'Autriche

    ℟. Ornavérunt fáciem templi corónis áureis, et dedicavérunt altáre Dómino:
    * Et facta est lætítia magna in pópulo.
    . In hymnis et confessiónibus benedicébant Dóminum.
    ℟. Et facta est lætítia magna in pópulo.

    Ils ornèrent le devant du Temple de couronnes d’or, et ils dédicacèrent l’autel au Seigneur. Et ce fut une grande joie dans le peuple : par des hymnes et des louanges ils bénissaient le Seigneur.

    (Répons des matines, résumé de Macchabées I, 4, 56-58)

  • 22e dimanche après la Pentecôte

    Allelúia, allelúia. Qui timent Dóminum sperent in eo : adjútor et protéctor eórum est. Allelúia.

    Alléluia, alleluia. Que ceux qui craignent le Seigneur mettent en lui leur espérance, il est leur soutien et leur protecteur. Alléluia.

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    Le mot amour/aimer n’est pas absent des psaumes, tant pour désigner l’amour de Dieu pour ceux qui l’aiment que pour désigner cet amour que lui portent ceux qui l’invoquent. Toutefois il y a deux mots beaucoup plus fréquents qui caractérisent ces deux amours, ou plutôt cet amour unique et réciproque selon sa modalité divine et sa modalité humaine : de la part de Dieu c’est la miséricorde, de la part de l’homme c’est la crainte de Dieu. Ces deux mots indiquent que l’homme et Dieu ne sont pas au même niveau, sur le même plan. La créature et le Créateur sont distincts et un abîme sépare le Créateur qui est par lui-même et la créature qui n’est que par le Créateur. D’autant que la créature s’est coupée du Créateur par le péché originel et il a fallu toute la miséricorde de Dieu pour réparer les dégâts. La réponse de l’homme racheté par le sang de Dieu fait homme est la crainte. A savoir un amour qui sait ce qu’il en est des positions respectives, qui se prosterne devant l’Etre aimé et qui attend tout de lui, à savoir la vie éternelle. Cette crainte est celle dont l’Ecclésiastique nous dit qu’elle est « gloire et glorification, et joie, et couronne d’exultation », etc.

    C’est ce que chante l’Alléluia de ce dimanche. Une joie profonde, intense, mais dans la plus grande paix. Cette joie dont Jésus dit par la bouche du maître au bon et fidèle serviteur qui a fait fructifier les talents : « Entre dans la joie de ton maître. » Je ne te donne pas la joie : je te fais entrer dans ma joie éternelle, ma joie divine, la joie de l’amour trinitaire.

    On peut constater qu’il n’y a rien de « craintif » dans le long mélisme sur « timent », mais une paix aimante et joyeusement sereine. Le plus long mélisme, après cela, sera sur « protector », et il décrit la protection de Dieu sur le fidèle, qui est l’amour de miséricorde qui descend sur le fidèle pour l’entourer avec tendresse, le garder, le conduire vers l’éternel alléluia.

  • Un synode véniel

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    - Eh, jeune catho dans le coup ! Je suis là pour t’accompagner !
    - Hum… D’accord. J’étais seulement en train d’aller à la messe.

    - Génial ! J’ai déjà ma gratte. Est-ce que je cours chercher mon djembé ?
    - Heu… En fait, je vais à la forme extraordinaire.

    - Pigé ! Tes vieux parents t’y obligent ? C’est trop nul…
    - En fait, mes amis et moi trouvons que c’est plus facile d’y prier.

    - Donc tu es en train de me dire que tu ne veux pas être accompagné ?
    - Je pense que ça va aller, merci.

    Trouvé sur New Liturgical Movement, sous le titre : "Young peopleTM (2018)".

  • Saint Jean de Kenty

    Lorsque Clément XIII canonisa Jean de Kenty, en 1767, il voulut que le saint polonais ait une messe propre, et même qu’il y ait dans l’office des hymnes propres. Ce n’est pas une coïncidence si la première apparition de ces hymnes eut lieu en 1772. C’est l’année de la première partition de la Pologne, qui allait aboutir quelques années plus tard à la disparition du pays sur la carte d’Europe. Le pape confiait la Pologne à un nouveau saint patron, avec des hymnes qui allaient témoigner que les Polonais continuent d’exister et que leur pays renaîtrait. Voici l’hymne des vêpres.

    Gentis Poloniae gloria
    Clerique splendor nobilis,
    Decus Lycei, et patriae
    Pater, Ioannes inclyte.

    Gloire du peuple polonais, noble splendeur du clergé, parure de l’université et père de la patrie, illustre Jean.

    Legem superni Numinis
    Doces Magister, et facis.
    Nil scire prodest : sedulo
    Legem nitamur exequi.

    Maître,tu enseignes la loi divine et tu la mets en pratique. Savoir ne sert à rien : efforçons-nous de suivre la loi avec zèle.

    Apostolorum limina
    Pedes viator visitas ;
    Ad patriam quam tendimus
    Gressus viamque dirige.

    Voyageur, à pieds tu visites Rome ; dirige nos pas et notre route vers la patrie à laquelle nous voulons aller.

    Urbem petis Ierusalem ;
    Signata sacro sanguine
    Christi colis vestigia,
    Rigasque fusis fletibus.

    Tu te rends à Jérusalem ; tu vénères les traces du Christ signée du sang sacré, et tu les inondes de tes pleurs.

    Acerba Christi vulnera
    Haerete nostris cordibus,
    Ut cogitemus consequi
    Redemptionis pretium.

    Cruelles blessures du Christ, restez fixées dans nos cœurs, afin que nous pensions à comprendre le prix de la Rédemption.

    Te prona mundi machina
    Clemens adoret Trinitas,
    Et nos novi per gratiam
    Novum canamus canticum. Amen.

    Trinité clémente, que tout l’appareil du monde t’adore et se prosterne, et nous, renouvelés par la grâce, chantons un cantique nouveau. Amen.

  • Mgr Anthony Fisher

    Les étudiants catholiques d’Australie, dans leur lettre au synode, évoquent Mgr Anthony Fisher, archevêque de Sydney, qui a fait sensation au synode en demandant pardon aux jeunes pour les liturgies laides qu’on leur inflige. Voici ce passage de l’intervention de Mgr Fisher :

    « Pour toutes les fois où nous vous avons sous-estimés, en ne vous encourageant pas à vivre héroïquement votre appel baptismal à la sainteté et au chemin pascal menant à la vie par le renoncement à soi-même ; pour toutes les fois où nous vous avons fourni trop peu de soutien, pastoral ou autre, vous laissant vivre seuls avec votre foi et vos idéaux dans un monde sécularisé et souvent cynique ; pour toutes les fois où des liturgies laides ou peu accueillantes n’ont pas réussi à vous inspirer ou à vous inclure ; et pour toutes les fois où l’on vous a refusé les trésors de l’examen de conscience, de la réconciliation, de l’adoration, des pèlerinage, des pénitences et des dévotions de l’Église : je vous demande pardon. »

    Mgr Anthony Fisher se fait aussi remarquer par ses tweets du synode. Il a écrit notamment :

    Le cardinal Sandri, préfet des Eglises orientales, a dit que les jeunes orientaux veulent un enseignement clair, et un témoignage authentique, radical, même jusqu’à la mort.

    Ou encore :

    Le cardinal Napier a parlé ouvertement et avec passion de la manière dont les gouvernements internationaux, les agences et les organisations humanitaires continuent de coloniser l'Afrique, en imposant des conditions à l'aide et par des interférences culturelles en matière de sexualité, mariage, contraception, avortement jusqu'à la naissance, etc. Nous devons enseigner aux jeunes avec plus de clarté que jamais, plutôt que de collaborer par notre inaction à une culture qui encourage les avortements multiples et pus encore dans la vie des jeunes. Saint Paul VI intercédant pour nous, nous pouvons former des jeunes apôtres de la vie et de l’amour, a dit Napier.

    D’autre part, Mgr Fisher aurait écrit sur son blog ces propos... qui n’y figurent plus :

    Les Africains font sensation à ce synode : ils viennent de la partie de l’Eglise dont la croissance est la plus rapide, l’âge moyen de leurs fidèles est de 20 ans et leurs chefs sont solides dans la foi et optimistes. Un pape noir serait une image choc ! Allez l’Afrique catholique !

  • Un miracle australien

    « Les jeunes ne veulent pas façonner l’Eglise avant que celle-ci ait pu nous former. » Par la vérité et non la confusion, par les dogmes, les règles, les sacrements.

    Tel est le message envoyé au synode par 200 étudiants australiens. Un message qui est en contradiction frontale avec l’idéologie qui règne à Rome. C’est tellement étonnant, surtout venant d’Australie, que la première réaction est de se dire qu’il s’agit d’une poignée d’étudiants plus ou moins liés à des instituts tradis et qui ont trouvé des copains pour signer avec eux.

    Mais le texte émane de l’Association des étudiants catholiques, qui est la très officielle organisation catholique des étudiants, reconnue par la hiérarchie catholique. Il est signé par tout le bureau de l’association : le président, le vice-président, la secrétaire, le trésorier. Puis par les présidents de l’Association dans quatre Etats, puis par les présidents (etc.) de l’association catholique des universités de Melbourne, de Sydney et de cinq autres universités, sans compter le président de l’Association catholique Newman de l’université du Queesland, club d’étudiants catholiques fondé en 1931…

    Voilà pourquoi ce texte me paraît être un événement, en tout cas une bonne nouvelle en ces tristes temps. Et j’ai particulièrement apprécié cette phrase : « Comme c’est ironique : des mots délibérément pas clairs sont invoqués et répétés avec rigidité. » (Ce n’est pas la seule allusion à l’actuel discours pontifical.)

    Ma (rapide) traduction :

    Pères synodaux, ambassadeurs des jeunes, et tous les fidèles participant au Synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel, chérissant l'occasion offerte par une Eglise synodale, nous vous prions humblement de prendre cette requête en considération.

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  • Saint Pierre d’Alcantara

    Traité de l’oraison, deuxième série de méditations pour chaque jour de la semaine, fin de la méditation du vendredi :

    Enfin, vous pourrez méditer les sept paroles que Notre Seigneur fit entendre sur la croix. La première : Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. La seconde, qui fut dite au larron : Aujourd'hui vous serez avec moi dans le paradis. La troisième, à sa très sainte Mère : Femme, voilà votre fils. La quatrième : J'ai soif. La cinquième : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné. La sixième : Tout est consommé. La septième : Mon Père, je remets mon âme entre vos mains.

    Regarde, ô mon âme, avec quel excès de charité il recommanda dans ces paroles ses ennemis à son Père ; avec quelle miséricorde il reçut le larron qui confessait sa divinité ; avec quelle tendresse filiale il recommanda sa très aimante Mère au disciple bien-aimé ; vois quelle soif et quel ardent désir il montra du salut des hommes ; avec quelle voix douloureuse il répandit sa prière, et exprima sa tribulation en présence de la très-sainte majesté de son Père ; comment il persévéra, jusqu'à la dernière heure, dans l'obéissance qu'il lui avait vouée ; et comment, enfin, il lui recommanda son âme, et se remit tout entier entre ses divines mains.

    Il est facile de voir que chacune de ces paroles renferme une admirable leçon de vertu. Dans la première, le divin Maître nous recommande la charité envers les ennemis ; dans la seconde, la miséricorde envers les pécheurs ; dans la troisième, l'amour envers les parents ; dans la quatrième, le désir du salut du prochain ; dans la cinquième, la prière dans les tribulations et dans les délaissements de Dieu ; dans la sixième la vertu de l'obéissance et la persévérance ; enfin dans la septième, la parfaite résignation entre les mains de Dieu, qui est l'abrégé et le comble de toute notre perfection.

  • Régression

    L’Association Médicale Mondiale (AMM) vient d'adopter un nouveau document sur l’IMG ou « avortement thérapeutique » lors de son assemblée générale à Reykjavik, qui amende la Déclaration d’Oslo d’août 1970 et constitue « une véritable régression dans le respect des droits des médecins et des enfants à naître », souligne Gregor Puppinck : toute référence à l’« enfant à naître » a été supprimée, on n’y parle plus de la santé ou de la vie de l’enfant mais seulement de celles de sa mère, le devoir des médecins de « maintenir le plus grand respect pour la vie humaine dès la conception » a aussi disparu. Si le droit à l’objection de conscience demeure, il est considérablement restreint puisqu’il est désormais assorti d’une obligation de renvoi vers un « collègue qualifié » et de collaboration avec les institutions dans le but de garantir un accès sans faille à l’IMG pour toutes les femmes.