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  • Aperi óculos tuos, Dómine

    ℟. Aperi óculos tuos, Dómine, et vide afflictiónem nostram: circumdedérunt nos gentes ad puniéndum nos:
    * Sed tu, Dómine, exténde brácchium tuum, et líbera ánimas nostras.
    . Afflige oppriméntes nos et contuméliam faciéntes in supérbiam; et custódi partem tuam.
    ℟. Sed tu, Dómine, exténde brácchium tuum, et líbera ánimas nostras.

    Ouvre les yeux Seigneur et vois notre affliction. : les païens nous encerclent pour nous punir. Mais toi, Seigneur, étends ton bras et libère nos âmes. Renverse ceux qui nous oppriment et nous outragent dans leur orgueil, et garde-nous qui sommes ta part.

    (Répons des matines)

  • Super !

    Le très génial "essayiste" Raphaël Glucksmann annonce qu’il va lancer un mouvement « citoyen, écologiste et solidaire »: "Place publique".

    Voilà qui est incroyablement original. Du jamais vu !

    Et en plus ça va plaire à François !

    En même temps Benoît Hamon, via son mouvement "Génération.s", lance un appel à candidatures citoyennes pour « pour construire la liste humaniste et écologiste qui changera l'Europe ».

    On se demande où ils vont chercher tout ça.

    Mais le plus extraordinaire est que, nous affirme-t-on, les deux démarches sont compatibles !

    Ce n’est pas pour rien que Raphaël Glucksmann avait écrit le célébrissime discours de Benoît Hamon, avec le succès que l’on sait…

    On leur souhaite le même succès aux européennes, bien sûr.

  • Blexit

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    Des noirs conservateurs ont lancé un site internet qui devient ipso facto un mouvement : Blexit.com. Blexit comme « Black exit » : les noirs qui se libèrent du parti démocrate qui croyait pouvoir les garder pour toujours. « Enfin Blexit.com est lancé !!! dit Candace Owens sur Twitter. Le Black Exit, sortie officielle du parti démocrate. Fini, les esprits en esclavage. L’Amérique d’abord. Soutenez notre mouvement en visitant Blexit.com aujourd’hui !!! Nous sommes libres !!!!!!!! ».

    Sur le site on peut lire :

    BLEXIT est une fréquence pour ceux qui se sont libérés du politiquement correct. C'est une rébellion menée par des Américains qui veulent rompre avec la simulation de la peur. BLEXIT est une renaissance. C'est notre déclaration officielle d'indépendance. »

    Et l'on y trouve des vidéos de noirs qui ont « choisi la liberté », et l’exposé de quelques « vérités inconvenantes ». Par exemple que le Ku Klux Klan lynchait aussi beaucoup de blancs, la déclaration du président Lyndon Johnson disant : « Je vais faire en sorte que ces nègres votent Démocrate les 200 prochaines années », et aussi la déclaration de Margaret Sanger (Planning familial) : « Les gens de couleur sont comme des mauvaises herbes humaines et il faut les exterminer », et encore ce constat à propos des Démocrates : « Ils ont manifesté pour 2.000 étrangers irréguliers séparés, mais ils gardent le silence sur les 900 bébés avortés chaque jour ».

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  • La chapelle des Riuniti

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    L’hôpital (public) Pape Jean XXIII de Bergame avait mis en vente la chapelle des anciens « hôpitaux réunis ». Chapelle qui avait été confiée aux orthodoxes roumains. A priori la chapelle devait être achetée par les orthodoxes. Mais c’était une vente aux enchères. Et les musulmans locaux ont surenchéri sur les orthodoxes et vont donc a priori pouvoir transformer la chapelle en mosquée.

    Dès qu’il a appris cela, le président du conseil régional de Lombardie (dont dépend l’hôpital), Attilio Fontana, de la Ligue, avec le soutien de Matteo Salvini, a décidé que le conseil régional allait faire jouer son droit de préemption, afin que la chapelle reste un lieu de culte chrétien. Une bataille juridique va sans doute s’en suivre, car les musulmans ne sont pas décidés à lâcher le morceau, et la question est de savoir si le conseil régional peut faire jouer un droit de préemption après la fin des enchères (qui furent quasiment secrètes).

    Naturellement toute la gauche lèche-babouches, dont le maire de Bergame, hurle à l’intolérance, à l’islamophobie, au fascisme, etc.

    On constate que du côté de l’évêché on est très embêté. Car on voudrait bien faire plaisir aux musulmans, mais sans fâcher nos frères orthodoxes… et l’on sait bien que l’opération serait très mal ressentie chez les catholiques de Bergame, puisque dans cette chapelle de l’hôpital ont été baptisés plus de 30.000 d’entre eux…

    (Il y a quelques années je suis passé à Bergame en revenant de Slovénie. J’ai été stupéfait de voir que dans les faubourgs et dans la ville basse il n’y avait que des noirs. Il fallait monter dans la vieille ville pour voir des blancs. Et ce qui m’a encore plus étonné est d’être interpellé dans la rue par une noire qui ne pouvait pas savoir que j’étais français et me demanda je ne sais plus quelle direction dans un français parfait…)

  • Blasphème

    On salue unanimement (une fois de plus) le peuple irlandais qui s’est dégagé (une fois de plus) de son écrasant héritage catholique, pour voter la suppression de l’interdiction du blasphème dans la Constitution.

    La dernière poursuite pour blasphème avait eu lieu en 1855 (alors que l’Irlande était britannique) et s’était soldée par un acquittement.

    Il est remarquable que ce vote a eu lieu le lendemain de la décision de la Cour européenne des droits de l’homme qui juge normal de condamner quelqu’un pour avoir dit à propos de Mahomet une vérité qui dérange.

    Le blasphème qui n’est plus un délit est seulement le blasphème contre le christianisme. Le blasphème contre l’islam doit quant à lui être puni. En Europe comme au Pakistan.

    (Et de toute façon le délit de blasphème a été avantageusement remplacé par les lois dites antiracistes, qui permettent précisément de condamner les opinions non conformes au dogme politiquement correct, lequel comporte le droit au blasphème contre la seule religion chrétienne – sauf quand l’Agrif réussit à s’en mêler…)

  • Tant mieux

    Le nombre de religieuses aux Etats-Unis est tombé de 181.421 en 1965 à 47.160 en 2016. 77% d’entre elles ont plus de 70 ans, ce qui laisse prévoir que plus de 71% des instituts n’existeront plus dans les prochaines décennies, puisqu’ils n’ont plus de vocations.

    Tant mieux. Ce sera autant de contre-témoignages de moins.

    En attendant la relève qui vient, dans les instituts traditionnels. Où les religieuses ne ressemblent pas à des vieilles filles fonctionnaires et revendicatrices.

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  • Synode

    Jeanne Smits a lu le document final du synode, en a traduit de nombreux passages et les commente. Pour ceux que ça intéresse, c’est ici.

    Pour ma part j’en retiendrai cette phrase merveilleuse :

    Il s'agit de mettre l'accent sur l'écoute empathique, l'accompagnement et le discernement, selon les lignes indiquées par le magistère récent.

    Et j’en resterai là. Moi je suis vieux et j’en reste au « magistère ancien ». Celui qui va de saint Pierre à Benoît XVI en passant notamment par Jean-Paul II dont la théologie du corps est absente de ce document. Le magistère qui conformément à son nom  enseigne autre chose que l’écoute...

    Certains s’inquiètent de ce que ce document va faire partie du « magistère ordinaire ».

    Mais je ne m’inquiète plus de ce genre d’absurdités depuis octobre 2017 : quand François a officiellement propulsé « magistère ordinaire » le texte ouvertement hétérodoxe des évêques de la région de Buenos Aires sur Amoris laetitia.

    Il est vraisemblable que l’exhortation apostolique qui va suivre inquiète davantage encore ceux qui prêtent encore attention au « magistère récent »...

  • Absolve

    Absólve, quǽsumus, Dómine, tuórum delícta populórum : ut a peccatórum néxibus, quæ pro nostra fragilitáte contráximus, tua benignitáte liberémur. Per Dóminum nostrum.

    Absolvez, nous vous en supplions, Seigneur, les offenses de vos peuples ; afin que, par votre bonté, nous soyons délivrés des liens des péchés que notre fragilité nous a fait commettre. Par notre Seigneur Jésus-Christ.

    La collecte de cette semaine, qui est celle du 23e dimanche après la Pentecôte, n’apparaît cette année que dans la liturgie de ce lundi, de demain mardi et de mercredi. Autrement dit des trois jours avant la Toussaint, si l’on suit le calendrier qui n’a plus hélas depuis 1955 la vigile de la Toussaint.

    Or cette collecte devient cette année une bonne préparation de trois jours à la fête de la Toussaint.

    L’Année liturgique nous dit :

    La demande du pardon revient sans cesse dans la bouche du peuple chrétien, parce que la fragilité de la nature entraîne sans cesse, ici-bas, le juste lui-même. Dieu sait notre misère ; il pardonne sans fin, à la condition de l’humble aveu des fautes et de la confiance dans sa bonté. Tels sont les sentiments qui inspirent à l’Église les termes de la Collecte du jour.

    Et le bienheureux cardinal Schuster :

    La collecte implore le pardon des fautes contractées par la communauté chrétienne en raison de la faiblesse humaine. La prière est collective, parce qu’elle décrit les conditions personnelles et générales de toute la race d’Adam. L’humilité convient donc à tous, et personne ne peut prendre, avec l’orgueilleux pharisien, une illusoire attitude de puritanisme. « Seigneur, si c’est le propre de l’homme de pécher et de demeurer contaminé par la fange de la terre, que ce soit aussi le propre de votre miséricorde ineffable, de laver dans votre Sang les taches de la conscience coupable. »

    Mais dans ces commentaires il manque un aspect majeur de la collecte : la rupture des liens qui nous enchaînent, rupture qui nous libère pour nous faire entrer dans le Royaume. On a trop tendance à traduire « Absolve » par « pardonnez ». Et ce n’est pas seulement « pré-conciliaire ». Car c’est la liturgie post-conciliaire en français qui fait dire au prêtre confesseur lors de l’absolution : « Je te pardonne », quand le latin a « Ego te absolvo ». Ab-solvere, c’est détacher, délier, défaire les liens. Et c’est le premier mot de la collecte. Or la collecte demande précisément à Dieu que par sa bonté il nous libère des liens de nos péchés : nexibus, nexus, le mot vient du verbe necto qui veut dire lier, attacher, et même nouer. Les saints sont ceux qui ont été libérés des liens du péché, des nœuds du péché. Les commandements de Dieu paraissent souvent être des contraintes, et notre nature blessée en vient à ressentir le péché comme une libération de ces contraintes. Pourtant c’est le contraire qui est vrai. Obéir aux commandements est une libération, être « libéré du péché » n’est pas être asservi à une contrainte mais jouir de la véritable liberté – comme le sait quiconque a été asservi à une addiction et a réussi à s’en libérer (alors qu’il croyait user de sa liberté en se livrant à son addiction).

    On remarquera aussi que le participe passé nexus pris comme substantif désignait le « débiteur insolvable ». Or nous sommes tous vis à vis de Dieu des débiteurs insolvables, et pourtant Dieu nous absout si nous le lui demandons, pour nous faire entrer dans la compagnie de tous les saints.

  • Christ Roi

    Póstula a me, et dabo tibi gentes hereditátem tuam, et possessiónem tuam términos terræ.

    Demande-moi, et je te donnerai les nations pour ton héritage, et pour ton domaine les extrémités de la terre.

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    La mélodie de cet offertoire reprend celles des offertoires des deux grand-messes de Noël.

    La première phrase musicale (de Postula à tuam) est la première phrase de l’offertoire de la messe du jour, dont le texte a le même sens : « Tui sunt caeli et tua est terra », le ciel et la terre t’appartiennent. Alors que la mélodie de Noël commence par un fa, qui est la note prédominante du début, celle du Christ Roi commence par un do : à Noël c’est la contemplation qui prévaut, ici il y a l’élan de la demande : postula.

    La suite de la mélodie est celle de l’offertoire de la messe de minuit après les deux premiers mots et jusqu’à la fin. Le texte de Noël est : « (Laetentur caeli) et exsultet terra ante faciem Domini quoniam venit » : (que les cieux se réjouissent) et que la terre exulte devant la face du Seigneur, car il vient. Il vient régner, il vient prendre possession de son domaine : là encore les deux textes sont liés. Et là encore la seule différence notable entre les mélodies est la première note : un fa à Noël, un mi pour le Christ Roi, une différence qui n’a pas d’autre raison que le (très bon) « raccord » entre les deux morceaux de mélodies.

    (1957)

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Quid dicebas, o Adam ? Mulier quam dedisti mihi, dedit mihi de ligno, et comedi. Verba malitiae sunt haec, quibus magis augeas quam deleas culpam. Verumtamen Sapientia vicit malitiam, cum occasionem veniae, quam a te Deus interrogando elicere tentavit, sed non potuit, in thesauro indeficientis suae pietatis invenit. Redditur nempe femina pro femina, prudens pro fatua, humilis pro superba; quae pro ligno mortis gustum tibi porrigat vitae, et pro venenoso cibo illo amaritudinis dulcedinem pariat fructus aeterni. Muta ergo iniquae excusationis verbum in vocem gratiarum actionis, et dic: Domine, mulier, quam dedisti mihi, dedit mihi de ligno vitae, et comedi; et dulce factum est super mel ori meo, quia in ipso vivificasti me. Ecce enim ad hoc missus est angelus ad Virginem, O admirandam et omni honore dignissimam Virginem! o feminam singulariter venerandam, super omnes feminas admirabilem, parentum reparatricem, posterorum vivificatricem!

    Qu'avais-tu donc à dire ô Adam : « La femme que vous m'avez donnée m'a présenté du fruit de l'arbre et j'en ai mangé? » Ce sont là de méchantes paroles; elles ajoutent à ta faute, loin de la diminuer. Mais la sagesse a vaincu la malice, quand elle a trouvé, dans les inépuisables trésors de sa bonté, cette occasion de pardon que Dieu voulait par sa question, te donner le moyen de lui fournir, et qu'il te donna en vain. Voilà une femme qui prend la place d'une autre femme; mais l'une est sage et l'autre était insensée, l'une est humble et l'autre était orgueilleuse; aussi au lieu de t'offrir, ô Adam, du fruit de l'arbre de mort, elle te donne à goûter du fruit de l'arbre de vie, et à la place de l'amertume d'une nourriture empoisonnée, elle produit pour toi un fruit éternel d'une grande douceur. Change donc tes injustes accusations en paroles d'action de grâces, et écrie-toi : Seigneur, la femme, que vous m'avez donnée, m'a présenté du fruit de l'arbre de vie et j'en ai mangé, je l'ai trouvé plus doux que le miel à mon palais, parce que dans ce fruit vous m'avez donné la vie. Voilà en effet, pourquoi l'Ange a été envoyé à la Vierge. O Vierge admirable et vraiment digne de tout honneur ! O femme singulièrement respectable, admirable par-dessus toutes les autres femmes, vous réparez le mal qu'ont fait nos aïeux et vous rendez la vie à tous leurs descendants.

    (saint Bernard, 2e sermon sur Missus est, lecture des matines)