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  • La preuve par neuf

    Les ministres de la Défense de neuf pays ont signé hier à Luxembourg une lettre d’intention lançant l’Initiative européenne d’intervention. Il s’agit de mettre en place une « force commune d’intervention » qui permette de prendre la décision d’intervenir en dehors des institutions de l’Union européenne, avec des modalités de fonctionnement extrêmement souples, et de façon très rapide, alors que, comme l’avoue Florence Parly, «  les délais et les décisions dans le cadre de l’UE sont encore beaucoup trop longs par rapport à l’urgence qui peut naître d’une situation critique dans un pays où les Européens considéreraient qu’il y a un fort enjeu pour leur sécurité ».

    Les 9 pays sont la France (l’idée avait été lancée par Emmanuel Macron), la Belgique, les Pays-Bas, l’Espagne, le Portugal, l’Estonie, l’Allemagne (du bout des lèvres après avoir traîné les pieds), le Danemark (qui ne participe pas à la politique de Défense de l’UE), et… le Royaume-Uni, qui vient de promulguer sa loi d’organisation du Brexit.

    Quoi qu’il en soit de cette initiative, on constate que même des européistes purs et durs doivent convenir que si l’on veut être efficace il faut construire en dehors des institutions de l’UE, par une coopération entre Etats qui ont les mêmes objectifs.

  • Avec des fleurs…

    La Cour suprême des Etats-Unis a annulé hier le jugement par lequel avait été condamné un fleuriste qui avait refusé de réaliser le décor floral pour un soi-disant « mariage » entre deux personnes de même sexe. Elle renvoie l’affaire devant la Cour suprême de l’Etat de Washington (où les faits se sont déroulés), qui devra la réexaminer « à la lumière de l’arrêt Masterpiece Cakeshop contre la Commission des droits civiques du Colorado », arrêt par lequel la Cour suprême, le 4 juin dernier, avait donné raison, par 7 voix contre 2, à un pâtissier qui avait été condamné pour avoir refusé de confectionner le gâteau de « mariage » « gay ».

    Il est manifeste que cette succession de jugements – étonnants, tout de même, dans le contexte actuel - contre la dictature LGBT et contre la culture de mort (avortement dans l’Arkansas) - est un effet Trump, alors qu’il n’y a pas (encore) de majorité nette à la Cour suprême pour la défense de la vie et de la loi naturelle.

    ADDENDUM

    Aujourd’hui, la Cour suprême a donné raison aux militants pro-vie de Californie. Cet Etat avait imposé aux centres d’accueil pour femmes enceintes gérés par des pro-vie d’informer les femmes qu’elles pouvaient avorter à bas prix dans d’autres centres, subventionnés. Les militants pro-vie avaient porté plainte contre cette obligation violant leur liberté de conscience garantie par la Constitution. La Cour suprême leur a donc donné raison, par 5 contre 4. Une décision qui aura des répercussions dans bien d’autres Etats.

    D’autre part, en épilogue d’une longue bataille judiciaire, la Cour suprême a validé (par 5 contre 4) le décret de Donald Trump interdisant le territoire américain de façon permanente aux ressortissants de six pays majoritairement musulmans.

  • Saints Jean et Paul

    Isti sunt Sancti, qui pro Christi amóre minas hóminum contempsérunt: sancti Mártyres in regno cælórum exsúltant cum Angelis. O quam pretiósa est mors Sanctórum, qui assídue assístunt ante Dóminum, et ab invicem non sunt separáti!

    Ceux-ci sont des Saints qui, pour l’amour du Christ, ont méprisé les menaces des hommes : les saints Martyrs se réjouissent avec les Anges dans le royaume des cieux. Oh ! Qu’elle est précieuse la mort de ces Saints, qui se tiennent constamment en présence du Seigneur ; ils n’ont point été séparés l’un de l’autre !

    Telle est l’antienne du Benedictus. On croit y entendre des échos de la Sainte Ecriture (Apocalypse, Ecclésiastique, Sagesse, Machabées…), mais on ne trouvera aucune source précise. Mais telle ou telle expression se retrouve dans d’autres pièces liturgiques, ce qui accroît l’impression d’être en terrain connu…

    Pour les autres antiennes de cet intéressant office, voir ici.

  • Italie

    Quelque trois millions d’électeurs étaient appelés aux urnes hier pour le second tour d’élections municipales. La Ligue, avec ses alliés (Forza Italia et Frères d’Italie) a remporté une victoire éclatante, qualifiée d’historique par Matteo Salvini. Elle a en effet gagné d’importants fiefs de gauche comme Sienne, Pise et Massa, et l’a emporté sur le M5S à Terni, tandis que le M5S prenait Avellino et Imola. La « Toscane rouge n’existe plus », commente Il Fatto quotidiano.

    Matteo Salvini est aujourd’hui en Libye, avec l’intention d’établir des camps de demandeurs d’asile au sud du pays…

  • Le racisme de Harvard

    La « discrimination positive » est un racisme très orienté. Tellement orienté que les Américains asiatiques recalés à l’entrée de Harvard alors qu’ils étaient plus compétents que la majorité des étudiants admis, ont porté plainte. Naturellement la direction de Harvard rejette l’accusation. Mais les avocats des plaignants ont épluché les statistiques entre 2010 et 2015 et le résultat est éloquent : pour les asiatiques se situant dans le décile supérieur des compétences académiques, seulement 13,4 % des asiatiques sont admis, comparativement à 18,5 % des blancs, 35% des hispaniques, et 58% des noirs…

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    Dit autrement, un asiatique ayant les qualifications nécessaires pour avoir 25% de chances d’être admis à Harvard aurait 36% de chances s’il était blanc, 77% s’il était hispanique, 95% s’il était noir.

    Un rapport interne de Harvard est arrivé aux mêmes conclusions.

  • Une claque à Macron

    Emmanuel Macron avait promis d’être un vrai larbin et accélérateur de l’eurocratie, notamment par la mise en place d’un budget de la zone euro. Le 19 juin dernier, il s’est mis concrètement d’accord sur la question avec la larbine en chef Angela Merkel.

    Mais voilà, patatras. 12 gouvernements ont dénoncé ce projet, dans une lettre au président de l’eurogroupe.

    Et ce qui est remarquable est que ce refus émane du « Bénélux », le noyau même de l’intégration européiste : Belgique, Pays-Bas, Luxembourg.

    Elle a été signée également par l'Autriche, le Danemark, la Suède, l'Irlande, Malte, la Finlande, l'Estonie, la Lituanie et la Lettonie.

    On remarque que les pays du groupe de Visegrád, évidemment opposés eux aussi au projet, ne se sont même pas donné la peine de signer la lettre…

  • La paix des cimeterres

    Lu dans La Dépêche, journal anticlérical et islamocinglé, bref… « radical » :

    Avec le lâcher de colombes, le mot «paix» restera comme le message principal de l’inauguration de la Grande Mosquée de Toulouse, ce samedi 23 juin, dans le quartier d’Empalot, le premier édifice du culte musulman de cette ampleur avec plus de 2 000 m2 de surface de plancher, un minaret et une coupole dorée visibles depuis le périphérique.

    Pour que «la religion vive dans la dignité», comme s’en réjouit ici Patrick Pignard pour le Département, il faut lui donner sa place. «C’est la seule façon de rendre claire la distinction entre islam et islamisme», a affirmé Jean-Luc Moudenc qui a rappelé l’existence de deux autres projets, à Basso-Cambo et La Faourette.

  • Macron au Vatican

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    Emmanuel Macron était ce matin en visite officielle au Vatican. Cet après-midi il sera à Saint Jean de Latran, la cathédrale du pape, mère de toutes les églises, pour prendre possession de sa stalle de chanoine… d’honneur.

    Vive la France.

    Erratum

    Je suis allé trop vite. C'est demain mardi.

  • Saint Guillaume de Verceil

    Lettre de Pie XII à l’abbé de Monte Vergine à l’occasion du 8e centenaire de la mort de saint Guillaume.

    Le VIIIe siècle écoulé après la mort bienheureuse de saint Guillaume, abbé, fondateur de l'abbaye et du sanctuaire de Monte Vergine, étant proche de son terme, il semble tout à fait opportun d'entourer d'un souvenir reconnaissant et de célébrer par des solennités religieuses les vertus et les mérites d'un tel homme, ainsi que les faits mémorables de ses moines.

    Dieu qui, au cours des siècles, a orné et ennobli l'Italie bien-aimée d'une si nombreuse postérité de saints, qui l'a faite mère auguste de grands hommes, a suscité Guillaume de Verceil comme un flambeau merveilleux qui, par l'éclat d'une pure doctrine et l'exemple d'une vertu extraordinaire, devait éclairer le peuple chrétien, et spécialement dans les régions méridionales de l'Italie, le ramener à la pureté de la discipline de l'Evangile.

    Issu d'une noble famille, Guillaume, se sentant appelé par la volonté divine à s'occuper de choses plus nobles, quitte, à la fleur de l'âge, sa patrie et sa maison, afin de vivre seul avec Dieu et de pouvoir venir en aide au prochain. Alors que pour mener une vie toute céleste, il s'était retiré dans la solitude du Monte Vergine, bientôt l'éclat de ses remarquables vertus attira sur sa personne les regards et les pensées des habitants du voisinage, et entraîna plusieurs prêtres à s'adonner sous sa direction avec plus d'ardeur au service de Dieu. Aidé par les ressources fournies par des bienfaiteurs, il construisit, sur la montagne, sur les ruines d'un temple païen, une petite église dédiée à la Mère de Dieu. Ensuite, sachant que c'était la volonté de Dieu, il parcourut les régions de l'Italie du Sud pour y répandre l'Evangile du Christ, consolant et secourant par des bienfaits surnaturels les pauvres et les humbles, rappelant les riches et les puissants à la pratique des préceptes évangéliques et devint célèbre par sa réputation de thaumaturge. Il établit plusieurs monastères, parmi lesquels la célèbre abbaye du Saint-Sauveur, et surtout, il jouit d'une grande autorité et faveur à la cour de Roger, roi des Normands.

    Les moines de l'abbaye de Monte Vergine reçurent de leur saint fondateur cet héritage de vertus et de bienfaits et, ayant embrassé la règle de saint Benoît, le transmirent à ceux qui vinrent après eux. A travers les diverses péripéties de huit siècles d'histoire, le nombre de couvents de cette congrégation religieuse s'éleva jusqu'à la centaine et les fils de saint Guillaume, se souvenant de cette maxime Ora et labora (prie et travaille), fournirent de très nombreux témoignages de leur piété et de leur activité, et vinrent en aide par de multiples secours, tant religieux que matériels, aux populations de la basse Italie et de la Sicile.

    En 1807, sous la domination française, toutes les autres maisons de ces moines ayant été supprimées, seule subsista l'abbaye de Monte Vergine, qui devait conserver très religieusement les reliques et les exemples de son fondateur. Léon XIII, la seconde année de son pontificat, réunit d'autorité la famille des moines de l'abbaye de Monte Vergine à la congrégation bénédictine du Mont-Cassin de la primitive observance. Assurément, les nouveaux religieux qui portent, comme les premiers disciples de saint Guillaume, la robe blanche, enflammés de zèle pour les âmes, ont suivi avec entrain les traces des aînés. Mais ces dernières années, par votre action et sous vos auspices, la famille des moines s'est heureusement développée, une nouvelle congrégation diocésaine de Sœurs de Saint-Benoît a été fondée ; un grand orphelinat a été ouvert, plusieurs édifices ont été complètement refaits, des accès plus commodes ont été pratiqués pour venir au sanctuaire, de telle sorte que plusieurs centaines de milliers de pèlerins y sont reçus chaque année, à qui, par l'intercession de la Mère de Dieu, Dieu accorde abondamment, avec la rémission des péchés, les faveurs célestes.

    Nous donc, qui apprécions et recommandons si vivement la contemplation des choses célestes et les travaux apostoliques consacrés au bien et au progrès spirituel des âmes, non seulement Nous approuvons bien volontiers les fêtes et solennités qui vont avoir lieu à l'occasion de ce VIIIe centenaire en l'honneur de saint Guillaume, abbé, Nous les portons à leur comble en y participant avec joie par Notre approbation. Que saint Guillaume, qui, citoyen de la cour céleste, ne brûle pas maintenant d'une charité moindre que celle qui l'enflammait pendant sa vie terrestre, obtienne les dons les plus abondants de la miséricorde divine à ceux qui l'invoqueront et que, protecteur et aide toujours présent de ses fils, il leur accorde de s'enrichir des trésors de la religion et de la piété, de jouir de la paix d'une conscience pure, annonciatrice du bonheur éternel ! Qu'il donne à l'Italie bien-aimée, dont il est le céleste protecteur et un modèle de vertu, de pouvoir ajouter aux antiques gloires de la civilisation chrétienne des gloires nouvelles et plus abondantes et d'être florissante en toute manière.

    Afin que ces solennités religieuses apportent au peuple chrétien une plus grande abondance de biens surnaturels, Nous vous accordons le pouvoir de donner, en Notre nom et en vertu de Notre autorité, au jour fixé, après la célébration de la messe pontificale, la Bénédiction apostolique aux fidèles présents, avec l'indulgence plénière selon les prescriptions de l'Eglise.

    En attendant, puisse la Bénédiction apostolique que Nous accordons très affectueusement dans le Seigneur, à vous, cher fils, à tous vos frères en religion et à tous les autres fidèles de cette abbaye, être la messagère et la médiatrice de dons célestes et le témoignage de Notre particulière affection.

  • Nativité de saint Jean Baptiste

    La Nativité de saint Jean Baptiste est un écho, un pré-écho, de la Nativité du Christ. Le précurseur, purifié dans le sein de sa mère, annonce le Tout Pur (qui l’a purifié dans le sein de sa mère à la Visitation). L’une a lieu au solstice d’été, l’autre au solstice d’hiver. « Il faut qu’il croisse et que je diminue », dit le Baptiste lui-même (Jean 3,30).

    Cet écho se retrouve même sur le plan des mélodies de la messe. Ainsi dans l’introït De ventre matris meae (Depuis le ventre de ma mère le Seigneur m’a appelé) retrouve-t-on, et deux fois de suite pour qu’on le remarque bien, la fin de l’introït de la messe de minuit Dominus dixit (Le Seigneur m’a dit… aujourd’hui je t’ai engendré).

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    podcast(Solesmes 1955)

     

    La mélodie de l’Alélluia, quant à elle, est tout entière celle de l’Alléluia de la messe du jour de Noël. Qui est aussi celle de l’Epiphanie (et de quelques autres fêtes dont deux entre Noël et l’Epiphanie). Et c’est ici la mélodie qui prime : on l’a respectée jusqu’à admettre une césure entre « propheta » et « altisssimi » : « prophète, du Très-Haut ».

     

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    Et l’antienne de communion est inspirée de la mélodie de l’Alléluia (outre qu'elle soit sur le même texte) et communique donc un écho second de la Noël, qui est un triple écho :

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    N.B. Je découvre dans un article de New Liturgical Movement qu'il y avait autrefois trois messes de la Nativité de saint Jean Baptiste, comme les trois messes de Noël. La messe de l'aurore ne fut pas retenue dans le missel de saint Pie V.