La Cour suprême des Etats-Unis a rejeté à l’unanimité la demande du Planning familial d’invalider la loi de l’Arkansas qui limitait drastiquement la possibilité d’utiliser la pilule abortive.
Cette loi impose à tout médecin prescrivant la pilule abortive de signer un contrat avec un autre médecin qui s’engage à traiter toute complication médicale. Et ce médecin doit avoir un privilège d’admission dans un hôpital désigné pour gérer les situations d’urgence. Autant dire que la prescription du RU-486 devient quasiment impossible, ce qui devrait obliger le Planning familial à fermer deux de ses trois cliniques de l’Arkansas.
Ainsi, sous couvert officiel (et réel) de garantir la santé des femmes, cette loi est clairement une limitation du « droit à l’avortement ».
La décision de la Cour suprême est donc étonnante, et plus étonnante encore qu’elle a été prise à l’unanimité.
En 2016, elle avait annulé, par 5 voix contre 3, une loi du Texas qui imposait à un médecin pratiquant l’avortement à avoir le fameux privilège d’admission dans un hôpital local. Ce qui avait immédiatement provoqué la fermeture de la moitié des 40 avortoirs.