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  • 4e dimanche après la Pentecôte

    Introït :

    Dóminus illuminátio mea et salus mea, quem timebo ? Dóminus defénsor vitæ meæ, a quo trepidábo ? qui tríbulant me inimíci mei, ipsi infirmáti sunt, et cecidérunt.
    Si consístant advérsum me castra : non timébit cor meum.

    Le Seigneur est ma lumière et mon salut, qui craindrai-je ? Le Seigneur est le défenseur de ma vie, de quoi tremblerai-je ? Mes ennemis qui me suscitent des maux, ce sont eux qui se sont affaiblis et sont tombés.
    Si des armées rangées en bataille s’élèvent contre moi : mon cœur n’aura pas de frayeur.

    Le Psaume XXVI est un chant de confiance triomphante. Dans la lumière d’en haut, le Psalmiste a une conscience si vive de la force protectrice de Dieu autour de lui qu’il se laisse aller à un enthousiasme qui frôle la témérité.
    Dans le cadre liturgique de ce Dimanche, consacré à la Providence, il n’y a rien à ajouter à ces deux versets. L’Église, éclairée par le Christ son chef, sait que tout est disposé pour la gloire du Père et, qu’en fin de compte quoi qu’il arrive, c’est elle qui aura le dernier mot. Elle le dit à la face de ses ennemis et de Satan leur chef, qu’elle voit, dans une vision proche ou lointaine trébucher et tomber les uns sur les autres.

    LA MELODIE

    Elle donne à ce texte déjà si expressif par lui-même un ton de confiance joyeuse, enthousiaste, vibrante, avec même cette nuance de défi que l’on trouve dans les élans de foi d’une jeunesse bouillante d’ardeur. Aussi bien, c’est l’Église éternellement jeune qui chante l’infinie puissance de son chef ; le vainqueur de la mort et de Satan.
    Des notes longues, sans cesse ramenées au fa par la tierce inférieure, donnent à la première phrase une force extraordinaire. Il n’y a pas d’éclat ; c’est une volonté qui se pose, assurée, ferme comme une ligne infranchissable.
    L’enthousiasme qui a déjà monté sur quem timébo s’élève plus ardent sur Dominus qui, au début de la seconde phrase, reprend à la quinte supérieure, le motif de l’intonation [euh... à la quarte, en fait...]. Toutes les affirmations sur fa s’en trouvent renforcées, amenant, pour finir, cet admirable cri de fierté audacieuse, quelque peu téméraire même : a quo trepidabo ?
    L’idée de la troisième phrase est autre : l’Église voit ses ennemis défaits. Elle se laisse aller à la joie, une joie qui est débordante, dès le début, sur qui tribulant ; le motif qui glorifie le Christ dans le verset du Graduel Christus factus est, le Jeudi Saint.
    Elle se revêt ensuite d’une autorité et d’une force qui, sur les notes longues de mei et de infirmati sunt a quelque chose de dur, comme l’épée du vainqueur sur l’ennemi prosterné.
    Le Psaume est dans le même esprit de confiance et de bravoure.

    Dom Ludovic Baron

    Graduel.jpeg

    Graduel des séquences de Notker, Einsiedeln, vers 960-970.

  • En Allemagne

    La nomination de Horst Seehofer comme ministre de l’Intérieur ne pouvait pas ne pas être sans conséquences, sauf à imaginer que Angela Merkel allait pouvoir ainsi mettre au pas le chef de la CSU président de Bavière, ou que celui-ci allait devenir brusquement un adepte du laisser faire immigrationniste. Ou que Seehofer se laissait ainsi acheter, ce qui est improbable, car il n’est pas certain que ce soit une véritable promotion pour lui de devenir ministre fédéral de l’Intérieur. On se souviendra aussi qu’il n’a accepté qu’à condition que la défense de la « Patrie » soit officiellement dans ses attributions : il est ministre de l’Intérieur, des Travaux publics et de la Patrie. Et il n’avait pas tardé à provoquer quelques coups d’éclat, sur l’islam comme sur la politique européenne.

    Ces derniers jours il a pris publiquement parti pour son homologue Matteo Salvini dans l’affaire de l’Aquarius et l’a invité à Berlin, juste après s’être écharpé avec Angela Merkel sur le plan de réforme de l’accueil des migrants (la réunion a été reportée sine die…). Puis il a reçu Sebastian Kurz qui a ensuite évoqué la constitution d’un axe Berlin-Vienne-Rome contre l’immigration…

    Hier, il a limogé la directrice de l’Office fédéral des migrations. Cela fait suite à un rapport de la nouvelle responsable de l’Office à Brême, révélant que plus de 3.000 demandeurs d’asile, avec la complicité d’avocats spécialisés dans la défense des « réfugiés », avaient reçu le droit d’asile alors que leur dossier ne le leur permettait pas. Il a été établi que 4.568 demandes ont été satisfaites à tort.

    Pendant ce temps-là, un sondage fait savoir que 86% des Allemands sont favorables à l'accélération des expulsions des migrants déboutés de leur demande d'asile, et 62% considèrent que les étrangers sans papiers arrivant aux frontières de l'Allemagne doivent être refoulés, une mesure voulue par Horst Seehofer et rejetée par Angela Merkel dans le conflit qui les oppose…

  • De la Sainte Vierge le samedi

    O beáta María, quis tibi digne váleat iura gratiárum ac laudum præcónia impéndere, quæ singulári tuo assénsu mundo succurrísti pérdito? Quas tibi laudes fragílitas humáni géneris persólvat, quæ solo tuo commércio recuperándi áditum invénit? Accipe ítaque quascúmque exíles, quascúmque méritis tuis ímpares gratiárum actiónes: et cum suscéperis vota, culpas nostras orándo excúsa. Admítte nostras preces intra sacrárium exauditiónis, repórta nobis antídotum reconciliatiónis.

    O bienheureuse Marie, qui pourra jamais te payer en retour, proclamer ta louange et t’offrir une action de grâces digne de toi qui, par ton seul consentement, as secouru le monde voué à sa perte ? De quel tribut de louanges peut s’acquitter l’humaine fragilité alors qu’à ta seule intervention, elle doit d’avoir retrouvé le libre accès qu’il fallait regagner ? Reçois cependant nos actions de grâces, telles qu’elles sont, chétives et indignes de toi. Et tandis que tu accueilles nos vœux, par ton intercession, daigne excuser nos fautes. Introduis nos prières jusqu’au sanctuaire de l’exaucement, rapporte-nous la réconciliation salutaire.

    Leçon des matines selon le bréviaire monastique de 1963 (saint Augustin, sermon 18 de sanctis).

  • Vincent Lambert

    Une bonne nouvelle : les trois médecins experts nommés par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne pour réaliser un "tableau clinique" de Vincent Lambert se sont désistés. Alors que le tribunal administratif avait rejeté, le 6 juin, la demande de récusation de ces experts, déposée par les parents de Vincent Lambert, ils se récusent eux-mêmes…

    Ils écrivent :

    « Les trois experts n'ont aucun moyen de mettre de l'ordre dans cette procédure d'expertise et d'affirmer une autorité qui mettrait au pas ceux qui manient opprobre et dénigrement ou fausses vérités. Fort de constat, le collège d'experts ne peut que prendre acte qu'il n'a pas la stature pour résister à ces tentatives de manipulation et aux critiques diverses. »

    Dans ce courrier, où ils évoquent la « très grande confusion » autour de cette procédure, ils donnent une liste de personnalités aux compétences « irréprochables » qui pourraient être sollicitées et suggèrent que l'expertise soit réalisée dans un établissement spécialisé : un transfert qui a été systématiquement refusé par la justice depuis les débuts de la bataille judiciaire.

    « C'est exactement ce que réclament depuis des semaines les parents de Vincent », a réagi Me Jean Paillot.

  • Verhofstadt perd les pédales ?

    Tweet de Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge (pendant trois mandatures), chef des libéraux au Parlement européen et « coordinateur du Brexit », grand donneur de leçons de démocratie :

    Screenshot-2018-6-15 Guy Verhofstadt on Twitter.png

    "L’Europe a une cinquième colonne dans ses rangs : les pom-pom girls de Poutine qui veulent détruire l’Europe et la démocratie libérale de l’intérieur : Le Pen, Wilders, Farage, Orbàn, Kaczynski, Salvini utilisent l’argent et les services de renseignement du Kremlin. Comme l’ami de Farage Arron Banks, qui était de mèche avec les Russes pour obtenir le Brexit."

    Comme on le voit, la calomnie vole bas. Et Verhofstadt n’a pas peur du ridicule, parce que traiter le russophobe Kaczynski de marionnette du Kremlin, faut oser…

    Et bien sûr toujours le même mensonge : appeler « Europe » cette construction artificielle et liberticide que les Verhofstadt, qui en vivent, ont tellement peur de perdre.

    De vive voix, Verhofstadt a ajouté qu’il y a un « cercle du mal autour du continent », qui comprend bien entendu Vladimir Poutine, mais aussi Recep Erdogan. Et Donald Trump « dans ses mauvais jours, et c'est tous les jours en ce moment ».

    Amis de la diplomatie, bonjour…

    Le député de l’UKIP Ray Finch a répondu dans les colonnes de The Independent : « C'est un théoricien du complot qui mérite notre pitié. C'est amusant qu'il n'ait pas mentionné son grand ami George Soros qui a publiquement donné des milliards à des campagnes politiques. »

  • L’avortement en Argentine ?

    Un projet de loi sur l’avortement (libre jusqu’à 14 semaines) a été adopté hier par les députés argentins par 129 voix contre 125. L’événement a été salué comme en Irlande par des cris de victoire et des pleurs de joie…

    Le texte doit toutefois maintenant aller au Sénat, où il n’est pas du tout assuré de passer.

    Mais l’ancienne présidente Cristina Kirchner, avec les autres sénateurs de son groupe, met tout son poids dans la balance. Alors qu’elle et son mari avaient toujours rejeté l’idée même d’un simple débat au Parlement sur cette question, elle annonce qu’elle et ses amis voteront le projet de loi, car, souligne un sénateur, il répond « à une demande de la société qui s'est exprimée massivement à travers des Collectifs de femmes »…

  • Ego te tuli

    ℟. Ego te tuli de domo patris tui, dicit Dóminus, et pósui te páscere gregem pópuli mei:
    * Et fui tecum in ómnibus ubicúmque ambulásti, firmans regnum tuum in ætérnum.
    . Fecíque tibi nomen grande, juxta nomen magnórum, qui sunt in terra: et réquiem dedi tibi ab ómnibus inimícis tuis.
    ℟. Et fui tecum in ómnibus ubicúmque ambulásti, firmans regnum tuum in ætérnum.

    C’est moi qui t’ai pris de la maison de ton père, dit le Seigneur, et je t’ai établi pour faire paître le troupeau de mon peuple, et j’ai été avec toi en tout ce par quoi tu es passé, affermissant ton règne pour l’éternité.
    Et je t’ai fait un nom grandiose, comme le nom des grands qui sont sur la terre : et je t’ai donné le repos, à l’abri de tous tes ennemis.
    Et j’ai été avec toi en tout ce par quoi tu es passé, affermissant ton règne pour l’éternité.

    Ce répons des matines fait partie des répons « des Rois », c’est-à-dire dont le texte est tiré des livres des Rois (il y en a quatre dans les Bibles grecque et latine, les deux premiers étant appelés livre de Samuel dans la Bible juive). Ces répons, déjà fixés dans les livres liturgiques de saint Grégoire le Grand, se chantent aux matines après la Pentecôte et jusqu’à la fin du mois de juillet.

    Celui-ci est formé d’expressions du chapitre 7 du deuxième livre et constitue comme un résumé de ce que Dieu dit à David au début de son règne, alors qu’il vient d’apporter l’arche d’alliance à Jérusalem. Ce qui frappe bien sûr est le caractère messianique du propos (proche du psaume 88). A travers David, Dieu parle du Christ, le seul roi pasteur dont le règne sera éternel.

  • Coupe du monde

    Wikipedia

    Robert Lewandowski, né le à Varsovie, est un footballeur international polonais. Il joue actuellement au poste d'attaquant au Bayern Munich, dans le championnat d'Allemagne, et en sélection polonaise. Il est considéré comme l'un des meilleurs avant-centres du monde, notamment grâce à son jeu complet redoutable dans les surfaces de réparations adverses.

  • En Pologne

  • Macédoine du Nord ?

    Après des années de négociations avec la Grèce sur le nom de l’ancienne Macédoine yougoslave, le Premier ministre macédonien Zoran Zaev a déclaré triomphalement hier qu’il venait de conclure un accord avec son homologue grec : le pays s’appellera « République de Macédoine du Nord » (ce qui est une reconnaissance qu’il y a aussi une Macédoine en Grèce, tout en gardant le nom). Accord qui mettrait donc fin à cette absurde appellation officielle en droit international de « Ancienne République yougoslave de Macédoine », abrégée en FYROM (en anglais, comme on le voit à l’eurovision ou aux jeux olympiques) ou ARYM (en français) – PJRM en macédonien…

    Grande joie à Bruxelles, car le conflit empêchait le pays d’entamer des négociations d’adhésion à l’UE (bloquées par la Grèce) – et à l’OTAN. L’accord sera scellé d’ici la fin de la semaine, disait-on, ce qui permettra de décider lors du sommet européen des 28 et 29 juin du début des négociations d’adhésion à l’UE.

    Mais le président macédonien Gjordje Ivanov, en visite en Bosnie, a aussitôt rejeté ce « mauvais accord » qui « viole la Constitution » : « Ma position est définitive et je ne céderai à aucune pression, à aucun chantage, à aucune menace. Je ne soutiendrai pas, je ne signerai pas un accord si dommageable. »

    Le Parlement de Macédoine va sans doute néanmoins ratifier l’accord. En sachant que le président (qui est issu de l’opposition), opposera son veto. Il faudra donc un second vote du Parlement. Qui a fort peu de chance d’intervenir avant le 28 juin.

    En outre, en Grèce, le parti d'opposition Nouvelle Démocratie va déposer une motion de censure contre le gouvernement d'Alexis Tsipras pour dénoncer cet accord. Or la question est très sensible en Grèce, ou nombreux sont ceux qui refusent qu’on utilise le nom de Macédoine en dehors des frontières grecques…