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  • C’est clair

    Ils ont décidé de panthéoniser Simone Veil un dimanche à l’heure de la messe.

  • De plus en plus absurde

    Jusqu’ici le pape ne pouvait créer que six cardinaux-évêques, correspondant aux six évêchés « suburbicaires », les diocèses suffragants de Rome (il y en a 7 mais Ostie est à part). François a constaté que le nombre des cardinaux-diacres et cardinaux-prêtres a considérablement augmenté, mais que celui des cardinaux-évêques est resté le même (forcément). Il a donc jugé « nécessaire d’élargir la composition de l’ordre des évêques ». En conséquence de quoi, il a décidé de faire « cardinaux-évêques » les cardinaux Parolin, Sandri, Ouellet, et Filoni (le secrétaire d’Etat et trois chefs de dicastères).

    Quels diocèses peuvent donc bien être ceux de ces nouveaux « cardinaux-évêques » ? Aucun, puisqu’il aurait fallu que François crée quatre nouveaux diocèses suburbicaires… Ces cardinaux ont toujours pour titre leur paroisse romaine. Ils sont évêques paroissiaux…

  • Vigile des saints Pierre et Paul

    Les antiennes de communion sont souvent assez simples et ressemblent aux antiennes de l’office, qui introduisent les psaumes. Au point que cela fait souvent bizarre quand à la communion on entend l’antienne et que ne suit pas le psaume que cette antienne appelle si manifestement. Certaines antiennes de communion sont cependant élaborées comme des pièces à part entière, et certaines sont très belles. C’est le cas de celle de la Vigile des saints Pierre et Paul. Elle est très ancienne, plus ancienne que la messe de la fête : il faut se souvenir qu’aux premiers siècles l’office de la vigile durait toute la nuit et se terminait par la messe. C’est donc au point du jour qu’on chantait cette magnifique antienne, qui était donc celle de la fête… La voici par les moines de Solesmes sous la direction de dom Gajard en 1963 :

    Simon Joánnis, díligis me plus his ? Dómine, tu ómnia nosti : tu scis, Dómine, quia amo te.

    Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? Seigneur, vous savez toutes choses : vous savez que je vous aime.

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  • Persécution ordinaire

    François a nommé Blase Cupich, le plus progressiste des évêques américains, archevêque de Chicago (et l'a donc fait cardinal). A Chicago il y a une superbe congrégation, les Chanoines réguliers de Saint Jean de Kenty, fondée par le P. Frank Phillips en 1998, qui célèbrent dans les deux formes du rite romain. Il était à prévoir que Cupich, l’âme damnée de François en Amérique, allait persécuter les Chanoines de saint Jean de Kenty, dont l’apostolat connaît un grand succès.

    Voilà qui est fait. Le fondateur a été viré. Sur la foi de fausses accusations. Et bien qu’il ait été blanchi à 100%, Cupich refuse de le réintégrer.

    Le 12 mars dernier, Mgr Cupich annonçait sa décision de « retirer ses facultés au Rd C. Frank Phillips CR, ce qui veut dire qu’il ne peut plus rester pasteur de Saint-Jean de Kenty ni supérieur des Chanoines réguliers ». Quatre jours plus tard il écrivait « à l’équipe, aux amis et paroissiens » de Saint-Jean de Kenty qu’il avait dû retirer ses facultés au Rd Frank Phillips après avoir « appris des allégations crédibles de conduite inappropriée impliquant des hommes adultes ».

    Le samedi de Pâques, Mgr Cupich rencontra les chanoines. Il leur expliqua que l’enquête diocésaine montrait que le P. Phillips était coupable, et leur demanda de ne pas témoigner en sa faveur devant la Commission d’examen indépendante.

    Le 26 mai, la dite commission conclut que le P. Phillips « n’a violé aucune loi pénale, civile ou canonique ».

    Mais Mgr Cupich refuse de rendre le P. Phillips aux chanoines et confirme au contraire que ses pouvoirs lui sont toujours retirés. Il n’a même pas le courage de le dire lui-même, bien sûr, il le fait dire par la Congrégation de la Résurrection dont dépendent les chanoines, par une lettre du 24 juin : nous acceptons cette décision et nous espérons que chacun comprendra et bla bla bla et continuera de se souvenir du P. Phillips dans ses prières… Le pharisaïsme se porte toujours aussi bien.

  • Pas malin

    Le gouvernement polonais a amendé son projet de loi sur la mémoire nationale et l’a fait voter au pas de charge par la Diète : il a été adopté ce matin en deuxième lecture et dans la foulée, sans aucun débat, en troisième lecture, par 388 voix contre 25 (ceux qui étaient contre la loi).

    L’amendement supprime l’article « controversé » qui sanctionnait de peines de prison quiconque évoquerait les « camps de la mort polonais », alors qu’il s’agissait de camps allemands en Pologne.

    Le lobby qui n’existe pas et l’Etat d’Israël avaient lancé une campagne mondiale contre la Pologne, faisant croire que le gouvernement polonais voulait faire passer une loi qui nie la Shoah (elle était appelée « Holocaust law » : la loi sur l’Holocauste, sous-entendu : qui nie l’Holocauste. On voit que le lobby qui n’existe pas et l’Etat d’Israël n’ont rien perdu de leur puissance de frappe.

    Sachant ce qu’il en est de ce que je viens de rappeler, il n’était peut-être pas bon de vouloir promulguer une telle loi. Mais ce qui est absolument certain est que c’est une véritable catastrophe de supprimer l’article en question. Car cela veut dire qu’il est donc légitime de parler de « camps de la mort polonais » !

    Naturellement l’information a fait immédiatement (avant même le vote) la une des portails des médias israéliens, avec le titre : « La Pologne fait marche arrière [ou cède !] sur la loi sur l’Holocauste ».

  • Justice pour Henri Joyeux

    Le professeur Henri Joyeux avait été radié de l’ordre des médecins en 2016 en raison de ses propos contre la vaccination, particulièrement pour deux pétitions qu’il avait lancées.

    En première instance, il avait été radié par la chambre disciplinaire du Languedoc-Roussillon, et le Conseil national de l’Ordre des médecins avait porté plainte contre lui. La chambre disciplinaire nationale de l'Ordre des médecins (indépendante du Conseil national de l'Ordre) a estimé que la radiation n'était "pas suffisamment motivée" et que les propos du professeur Joyeux "n'excédaient pas le principe de la liberté d'expression". La plainte est donc rejetée.

  • Sergei Chepik

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    Marie-Aude Albert, qui passe tellement de temps à faire connaître l’œuvre de son mari Sergei Chepik qu’elle n’a pas écrit depuis longtemps dans Reconquête – non seulement on lui pardonne, mais on la comprend de tout cœur – a réalisé un film de près d’une heure sur l’artiste. Film qui montre Chepik à Saint-Petersbourg, en fait à Leningrad, puisque nous sommes en 1988, peu avant que Chepik vienne s’installer à Paris.

    Ce film commence de façon déconcertante (mais tout ce qui est russe commence de façon déconcertante…) par une déambulation de Chepik dans les rues de la ville, et au moment où l’on se demande si la visite va durer une heure on entre dans l’atelier de l’artiste, et alors commence une conversation absolument passionnante, qui nous introduit dans le processus même de conception des œuvres, à partir des principales toiles de la période « soviétique » de Chepik, dont Cécile Montmirail avait déjà parlé dans le numéro 284 de Reconquête, et qui ont été évoqués de nouveau par Marie-Aude Albert dans son grand article sur Chepik dans le numéro 323.

    La « valeur ajoutée » du film est évidente : on entre réellement dans le tableau, et l’on peut en goûter les très nombreux détails, et leur signification, et la signification de l’ensemble, d’autant que Chepik est un Russe volubile, qui aime parler de son travail (et continue de parler en travaillant…) à la façon slave qui peut être elle aussi… déconcertante pour des Français qui ont sucé le lait du raisonnement logique et rationnel. Mais on est là avec Petrouchka et les clowns tragiques, avec la vie de la Russie profonde autour de l’Arbre, dans la nef sinistre de la Maison des morts, et dans des tourbillons de couleurs qui font découvrir des personnages à n’en plus finir, dont font partie les oiseaux, les chiens et le cochon qu’il ne faut jamais oublier…

    C’est aussi une leçon sur ce qu’est le travail du peintre authentique : cela commence par une « esquisse » qui est un dessin très précis, car tout commence par le dessin qui est essentiel (et Chepik parle comme Henri Charlier), puis on reporte le dessin de petite dimension (quadrillé) à la craie sur la grande toile puis on fait les « dessous » avant de mettre les couleurs…

    Merci Marie-Aude Albert pour cette superbe évocation.

    C’est bien sûr à voir en plein écran.

  • C'est salaud et con

    « Les Bretons, c’est la mafia française ».

    Le propos est d’Emmanuel Macron, présentant Jean-Yves Le Drian au pape.

    Je ne savais pas que je faisais partie de la mafia française, et je ne saurai sans doute jamais ce que cela veut dire.

    Mais il est tout simplement ignoble de dire cela au pape, qui sans doute ignore tout de la Bretagne, mais condamne la mafia de façon obsessionnelle.

  • Haro sur la Hongrie

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    Le feuilleton anti-hongrois du Parlement européen continue. La commission libertés civiles, justice et affaires intérieures a pondu hier un rapport de la « gauche verte » néerlandaise Judith Sargentini (l’ahurie sur la photo), par 37 voix contre 19, qui demande aux États membres d’ouvrir une procédure disciplinaire à l’encontre de la Hongrie, parce que l’action du gouvernement Orbán a conduit à une grave détérioration de l’état de droit, de la démocratie et des droits fondamentaux…

    « Le temps de la complaisance est terminé, la Commission et le Conseil ne peuvent pas ignorer la voix du Parlement européen. Ils doivent enfin agir pour remettre Orbán à sa place », a souligné le sinistre frénétique belge Louis Michel, « rapporteur fictif »* des libéraux. Sans la moindre considération sur le fait qu’Orbán a obtenu une majorité absolue des deux tiers des députés aux dernières élections…

    En outre on n’a pas encore entendu « la voix du Parlement européen » : il votera en septembre en session plénière. Il votera sans doute pour l’ouverture d’une procédure de sanction contre la Hongrie, comme il l’a déjà fait contre la Pologne. Ça l’occupe…

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    * « Rapporteur fictif » est la très curieuse traduction officielle de l’expression britannique « shadow rapporteur » : c’est le député qui représente le point de vue de son groupe dans l’élaboration des rapports et qui est chargé de négocier avec les autres groupes.