Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 11

  • Ça c’est de l’info!

    lci-machin-chose-sauvadet_5478094.jpg

    « M. Machin-Chose », c’est François Sauvadet, président du conseil départemental de la Côte-d’Or, député-maire, ancien ministre.

  • Sursaut républicain

    D’aucuns espéraient un « sursaut républicain » aux élections régionales, notamment après les attentats. Eh bien il y a eu un sursaut républicain : les électeurs ont montré qu’ils voulaient défendre la chose publique, leur chose publique nationale.

    Bizarrement, l’établissement politico-médiatique ne paraît pas apprécier…

  • En Hongrie

    af54425d0e3ea80d1eab79af3072b81f.jpg

    En même temps qu’il déposait plainte devant la Cour de Justice européenne, le gouvernement hongrois a lancé une campagne par des affiches sur les routes et des encarts dans les journaux :

    « Le gouvernement dit non à l’établissement de quotas obligatoires. »

    On remarquera que le mot betelepítés qui veut dire établissement, introduction, peut aussi vouloir dire colonisation.

  • Cinq évêques en Corée du Nord

    Est-ce un événement historique ? Ou une simple opération de propagande à destination de l’Occident ? L’avenir le dira. Quoi qu’il en soit le fait est matériellement historique : cinq évêques de Corée du Sud ont été invités en Corée du Nord par le président de l’« Association catholique de Corée » qui est censée représenter et regrouper les catholique dans l’enfer des Kim, où toute religion est de facto interdite. (Cette émanation du pouvoir communiste a officiellement 3.000 membres, mais plutôt 800 selon les spécialistes coréens.)

    Donc cinq évêques de Corée du Sud, et 13 prêtres, ont passé quatre jours à Pyongyang. Et parmi eux deux administrateurs apostoliques de territoires situés en Corée du Nord : un évêque, théoriquement administrateur du diocèse de Hamhung, et un père abbé, théoriquement administrateur de l’abbaye territoriale de Tokwon. Ce qui n’est évidemment pas anodin.

    En revenant, ils ont déclaré que désormais des prêtres sud-coréens seront régulièrement envoyés en Corée du Nord pour les principales fêtes catholiques, et qu’ils diront la messe à la « cathédrale » de Pyongyang, l’unique église du pays, construite par le régime en 1988 pour les réunions de l’« Association catholique de Corée ».

    7722713-1.jpg

  • Miséricorde dans le vide

    Demain s’ouvre officiellement le soi-disant jubilé de la miséricorde. Une lectrice me fait remarquer qu’il y a un site officiel dédié à cet événement, et que sur ce site, il n’y a… rien.

    Ce site Jubilaeum misericordiae est une création du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. Etrange promotion. Les seuls textes qu’on y trouve sont la bulle de François et deux pauvres homélies de François. Sur le site en version anglaise on trouve aussi une publicité pour une série de livres sur la miséricorde, édités – en anglais donc – par le conseil pontifical.

    Il n’y a aucun document, et pas davantage de liens.

    Si vous voulez savoir ce qu’est la miséricorde, ce qu’elle est dans l’Ecriture, chez les pères, chez les auteurs spirituels, dans le magistère, eh bien débrouillez-vous.

    A moins que ce ne soit pour suggérer que c’est François qui a inventé la chose, ou que lui seul en connaît la véritable signification…

  • Saint Ambroise

    Saint Augustin, Confessions, 9, 14-15 :

    Et nous reçûmes le baptême, et le remords inquiet de notre vie passée prit congé de nous. Et je ne me rassasiais pas en ces premiers jours de la contemplation si douce des profondeurs de votre conseil pour le salut du genre humain. A ces hymnes, à ces cantiques célestes, quel torrent de pleurs faisaient jaillir de mon âme violemment remuée les suaves accents de votre Eglise! Ils coulaient dans mon oreille, et versaient votre vérité dans mon cœur ; ils soulevaient en moi les plus vifs élans d’amour; et mes larmes roulaient, larmes délicieuses!

    L’Eglise de Milan venait d’adopter cette pratique consolante et sainte, ce concert mélodieux où les frères confondaient avec amour leurs voix et leurs cœurs. Il y avait à peu près un an; Justine, mère du jeune empereur Valentinien, séduite par l’hérésie des Ariens, persécutait votre Ambroise. Le peuple fidèle passait les nuits dans l’église, prêt à mourir avec son évêque, votre serviteur. Et ma mère, votre servante, voulant des premières sa part d’angoisses et de veilles, n’y vivait que d’oraisons. Nous-mêmes, encore froids à la chaleur de votre Esprit, nous étions frappés de ce trouble, de cette consternation de toute une ville. Alors, pour préserver le peuple des ennuis de sa tristesse, il fut décidé que l’on chanterait des hymnes et des psaumes, selon l’usage de l’Eglise d’Orient, depuis ce jour continué parmi nous, et imité dans presque toutes les parties de votre grand bercail.

    L’explication de Dom Guéranger :

    Au milieu des périls qui l’environnent, sa grande âme demeure calme et tranquille. C’est ce moment même qu’il choisit pour instituer, dans l’Église de Milan, le chant alternatif des Psaumes. Jusqu’alors la voix seule du lecteur faisait entendre du haut d’un ambon le divin Cantique ; il n’a fallu qu’un moment pour organiser en deux chœurs l’assistance, ravie de pouvoir désormais prêter sa voix aux chants inspirés du royal Prophète. Née ainsi au fort de la tempête, au milieu d’un siège héroïque, la psalmodie alternative est désormais acquise aux peuples fidèles de l’Occident. Rome adoptera l’institution d’Ambroise, et cette institution accompagnera l’Église jusqu’à la fin des siècles. Durant ces heures de lutte, le grand Évêque a encore un don à faire à ces fidèles catholiques qui lui ont fait un rempart de leurs corps. Il est poète, et souvent il a chanté dans des vers pleins de douceur et de majesté les grandeurs du Dieu des chrétiens et les mystères du salut de l’homme. Il livre à son peuple dévoué ces nobles hymnes qui n’étaient pas destinées à un usage public, et bientôt les basiliques de Milan retentissent de leur mélodie. Elles s’étendront plus tard à l’Église latine tout entière ; à l’honneur du saint Évêque qui ouvrit ainsi une des plus riches sources de la sainte Liturgie, on appellera longtemps un Ambrosien ce que, dans la suite, on a désigné sous le nom d’Hymne, et l’Église romaine acceptera dans ses Offices ce nouveau mode de varier la louange divine, et de fournir à l’Épouse du Christ un moyen de plus d’épancher les sentiments qui l’animent.

    Ainsi donc, notre chant alternatif des Psaumes, nos Hymnes elles-mêmes sont autant de trophées de la victoire d’Ambroise. Il avait été suscité de Dieu, non seulement pour son temps, mais pour les âges futurs.

  • Deuxième dimanche de l’Avent

    L’antienne d’introït de la messe de ce dimanche chante ceci :

    Pópulus Sion, ecce Dóminus véniet ad salvándas gentes : et audítam fáciet Dóminus glóriam vocis suæ in lætítia cordis vestri.

    Peuple de Sion, voici, le Seigneur viendra pour sauver les nations ; et il fera entendre, le Seigneur, la gloire de sa voix dans la joie de vos cœurs.

    On se dit que cela vient, bien sûr, d’Isaïe. Et dans les livres on vous précise volontiers : chapitre 30, verset 30. Si vous vous reportez au texte, vous trouvez dans ce verset : « et audítam fáciet Dóminus glóriam vocis suæ ». C’est déjà ça, mais c’est loin d’être toute l’antienne. D’où vient le reste ?

    On trouve « populus Sion » au verset 19 ; « ecce Dominus veniet » nulle part, mais « ecce nomen Domini venit de longinquo » (voici que le nom du Seigneur vient de loin) au verset 27 ; « laetitia cordis » au verset 29…

    Au verset 28 on a bien quelque chose qui ressemble à l’antienne, mais c’est « ad perdendas gentes in nihilum » (pour anéantir les nations) et non « ad salvandas », pour les sauver. C’est exactement le contraire.

    Le contraire ? Non. L’antienne donne l’interprétation chrétienne d’Isaïe. Le prophète de l’Ancien Testament parle d’un Dieu qui va vaincre les nations païennes. Or c’est ce que va faire le Christ : en les convertissant. (Cf. l'épître de ce dimanche.)

    Et l’on voit tout le génie, inspiré, de celui qui a composé cette antienne. Qui est saint Grégoire le Grand selon la tradition. Et il ne serait pas étonnant qu’il en fût ainsi.

    Or, si l’on va voir les anciennes éditions des œuvres de saint Grégoire le Grand, on voit que dans la marge de cet introït, ce n’est pas le chapitre 30 d’Isaïe qui est donné en référence, mais le chapitre 35.

    Et que voit-on au chapitre 35 ? « Deus ipse veniet, et salvabit vos. » Dieu lui-même viendra, et il vous sauvera. Le verset précédent annonçait : « Voici que votre Dieu apportera la vengeance de la rétribution » (et c'est dans une antienne des matines). Sa vengeance, c’est de nous sauver. Et aussitôt après Isaïe prédit : « Alors les yeux des aveugles et les oreilles des sourds s’ouvriront, alors le boiteux sautera comme le cerf, et la langue des muets sera déliée. » C’est ce que dit Jésus, au présent, dans l’évangile de ce dimanche : il réalise la prophétie, il est celui qui doit venir. Et il renvoie à ce chapitre 35 d’Isaïe qui est tout entier une explosion de joie face à la gloire du Seigneur qui vient nous sauver et nous couronner d’une joie éternelle, et c’est bien ce que chante l’introït.

    Le voici par les moines de Triors. Et dans le plus ancien graduel noté que nous ayons, le codex 121 de la bibliothèque Einsiedeln (vers 960-970), et dans le Graduale Albiense, ou Graduel de Cahors, du XIe siècle (BNF).

    in_populus_sion.gif
    podcast

    populus.jpg

    Graduale Albiense.jpg

  • Baisses d’impôts…

    Dans l’étude annuelle de l’OCDE, la France se classe toujours en deuxième position parmi les pays développés pour le niveau des prélèvements obligatoires en 2014, derrière le Danemark.

    Alors que le taux de prélèvements obligatoires est en moyenne de 34,4%, celui de la France est de 45,2%.

    Les charges sociales représentent près de 37% des prélèvements obligatoires, alors que la moyenne de l’OCDE se situe à 8%.

    La pression fiscale s’est reportée des entreprises vers les ménages depuis le début de la crise. La charge fiscale a fortement augmenté pour les particuliers depuis 2007, alors qu’elle a baissé pour les entreprises.

    Plus de précisions dans Les Echos.

  • Un président du Liban…

    Cela fait un an et demi qu’il n’y a plus de président au Liban. Cette dangereuse vacance va prendre fin, avec l’élection prochaine de Sleiman Frangié, le petit-fils de Sleiman Frangié qui avait été président entre 1970 et 1976 et qui était un ami personnel de Hafez el-Assad.

    Le 3 décembre, Sleiman Frangié junior a en effet été en quelque sorte adoubé par le patriarche maronite au siège patriarcal de Bkerké. Le cardinal Boutros Bechara Rai l'a encouragé et a souligné que les anticipations concernant sa possible élection ont « redonné la joie aux Libanais ».

    Peut-être pas à tous les Libanais… Car si la famille Frangié est l’une des grandes familles maronites du Liban, c’est aussi le clan le plus inféodé à la Syrie alaouite, et le clan ennemi des Gemayel et des Forces libanaises de Samir Geagea, lequel avait participé à l’attaque où Tony Frangié, le père de l’actuel Sleiman Frangié, avait été tué, ainsi que sa mère et sa sœur. Le parti de Sleiman Frangié s’appelle Brigade Marada, c’était le nom de la milice créée par Tony Frangié…

    L’Arabie saoudite a donné son feu vert, donc l’accord des sunnites du parti de Hariri. Mais le Hezbollah et le parti de Michel Aoun ont comme candidat ce dernier.

    Sleiman Frangié a déclaré qu’en cas d’élection à la présidence de la République, il laissera derrière lui « tous les différends à caractère personnel ».

    Cela dit il n’est pas un nouveau venu dans les allées du pouvoir : il a déjà été six fois ministre.

  • Printemps égyptien…

    Il n’y a eu que 28% de participation aux législatives égyptiennes, soit à peine plus que sous Moubarak. Elles ont été remportées par la coalition « Par amour de l’Egypte » qui est le parti unique. Euh… non, le parti qui soutient le maréchal Sissi et où l’on trouve tous les anciens cadres du parti unique de Moubarak. Ce parti qui n’est pas unique a donc remporté les 120 sièges réservés au parti majoritaire, et… la quasi totalité des 448 autres sièges.

    Petite différence avec l’ère Moubarak. Alors que les députés coptes n’avaient jamais été plus de 9, ils sont désormais 37. Dont 24 sur les listes de « Par amour de l’Egypte ». Et donc 13 élus individuellement, ce qui est historique.