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Un président du Liban…

Cela fait un an et demi qu’il n’y a plus de président au Liban. Cette dangereuse vacance va prendre fin, avec l’élection prochaine de Sleiman Frangié, le petit-fils de Sleiman Frangié qui avait été président entre 1970 et 1976 et qui était un ami personnel de Hafez el-Assad.

Le 3 décembre, Sleiman Frangié junior a en effet été en quelque sorte adoubé par le patriarche maronite au siège patriarcal de Bkerké. Le cardinal Boutros Bechara Rai l'a encouragé et a souligné que les anticipations concernant sa possible élection ont « redonné la joie aux Libanais ».

Peut-être pas à tous les Libanais… Car si la famille Frangié est l’une des grandes familles maronites du Liban, c’est aussi le clan le plus inféodé à la Syrie alaouite, et le clan ennemi des Gemayel et des Forces libanaises de Samir Geagea, lequel avait participé à l’attaque où Tony Frangié, le père de l’actuel Sleiman Frangié, avait été tué, ainsi que sa mère et sa sœur. Le parti de Sleiman Frangié s’appelle Brigade Marada, c’était le nom de la milice créée par Tony Frangié…

L’Arabie saoudite a donné son feu vert, donc l’accord des sunnites du parti de Hariri. Mais le Hezbollah et le parti de Michel Aoun ont comme candidat ce dernier.

Sleiman Frangié a déclaré qu’en cas d’élection à la présidence de la République, il laissera derrière lui « tous les différends à caractère personnel ».

Cela dit il n’est pas un nouveau venu dans les allées du pouvoir : il a déjà été six fois ministre.

Commentaires

  • Un président, dans un pays qui est la chasse gardée d'Israël depuis que la Syrie est déstabilisée, servirait à quoi?

  • Les Maronites du Liban n'ont jamais été unis et solidaires ne serait-ce que pour résister à leurs ennemis. Les Maronites du Nord ont toujours entretenu une sorte d'autonomie par rapport à ceux du sud de manière que aux pires moments de la guerre contre les Palestino-Progressistes comme la presse les appelaient, les partisans de Frangié ( ce nom dérive de Francs, au temps des croisades ) ceux du Sud n'ont jamais eu leur soutien actif, ce qui explique la rancoeur des Phalangistes qui devaient faire face, seuls, aux milices sunnites, chiites, druzes et évidemment palestiniennes.
    Ces Phalangistes ne pouvaient pas non plus compter sur les Orthodoxes plutôt pro-arabes ( ce qui n'a pas empêché les Druzes de les massacrer dans une ou deux localités où ils étaient majoritaires...).
    D'ailleurs, le christianisme des Maronites est souvent plus identitaire que profond et ils ont un rejet presque physique des Musulmans ( probablement en raison des massacres dont ils ont été l'objet au cours des siècles ).
    De plus, comme en Corse, il existe une culture de la vendetta chez les Maronites du Nord-Liban qui est allée parfois jusqu'à provoquer des tueries à l'intérieur même d'une église où le clan des Frangié était partie prenante.
    Les Frangié ne sont pas plus estimables que d'autres et en fin de compte, rien n'est simple comme l'ndique cette incapacité foncière des Maronites de toutes tendances à s'entendre, pour leur propre bien !, et qui est illustrée par cette incroyable vacance de la Présidence sur un si longue durée...

  • C'est hélas la cruelle vérité.

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