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  • La dictature du laïcisme atteint la Suisse

    Le projet de production d’un opéra pour enfants, avec l’Orchestre de chambre de Genève, a été refusé par le Département de l’instruction publique, parce que l’œuvre est « contraire au principe de neutralité religieuse ». L’article 15 de la Constitution fédérale interdit de contraindre quelqu’un à « accomplir un acte religieux », et le département précise : « d’autant plus que le très jeune âge des participants ne leur permet pas de se déterminer en matière de croyance ».

    Il s’agit de L’Arche de Noé, de Benjamin Britten. Une petite merveille, basée sur un « mystère » du XVe siècle, où les enfants sont sur la scène (ils jouent les animaux de l’arche) mais aussi dans l’orchestre, car Britten avait conçu une partition où même des débutants peuvent jouer quelques notes. Et il y a une percussion aussi fournie qu’hétéroclite, avec notamment les fameuses « tasses suspendues ». C’est d’abord une œuvre pour initier les enfants à la musique classique sur un mode ludique, selon le don que Britten avait pour cela.

    Certes, un texte anglais du XVe siècle sur Noé est chrétien… Mais Britten aurait été stupéfait de se voir traité de prosélyte voulant contraindre des enfants à accomplir un acte religieux... Lui qui était un « humaniste pacifiste », homosexuel de gauche, tout au plus vaguement déiste… mais ne rechignant pas à poursuivre à l’occasion la grande tradition anglaise de musique religieuse et para-liturgique.

    Il y a tout de même un certain nombre de réactions indignées. Parmi lesquelles celle d’un… Vert, Jean-Michel Bugnion, député du canton de Genève, soulignant que « la culture est forcément religieuse ». Toute culture véritable, en effet.

    On ne le dit pas dans les journaux, mais il est vraisemblable que cette brusque poussée de laïcisme antichrétien soit plus ou moins largement commandée par la dhimmitude qui ne cesse de progresser dans les esprits.

  • En Chine

    Depuis le 7 mai on est sans nouvelles du P. Liu Hongeng, vice-recteur du sanctuaire de Notre Dame Reine de Chine à Baoding. Sans doute les autorités l’ont-elles arrêté pour décourager les 500.000 catholiques du diocèse d’aller aux pèlerinages du mois de mai à ce sanctuaire tenu par des prêtres « clandestins ».

    Le P. Liu avait déjà été arrêté le 27 décembre 2006, avec huit autres prêtres « clandestins » pour le contraindre à intégrer l’Eglise officielle. Il a toujours refusé. Il a été détenu sans jugement pendant plus de sept ans et a été libéré en août dernier.

    Dans ce même diocèse, le 22 mai, les forces de l’ordre sont allées détruire, à Anzhuang, un autel édifié dans une cour par les fidèles et dédié au Sacré Cœur de Jésus et au Cœur immaculé de Marie. Deux femmes ont été blessées. L’évêque en titre de Baoding, Mgr James Su Zhimin, est détenu depuis 1997. Son coadjuteur, Mgr Francis An Shuxin, a passé dix ans en prison et a fini par accepter de rejoindre l’Eglise officielle. Contacté par téléphone à propos de la destruction de l’autel, Mgr An a répondu : « Ce sont des catholiques clandestins et ils n’acceptent pas mon autorité. Je ne pense pas que je puisse les aider. »

    D’autre part, Mgr Julius Jia Zhiguo, évêque « clandestin » de Zhengding, a été interpellé le 12 mai. Il a été libéré le 24. On ne compte plus les arrestations de cet évêque de 80 ans qui a toujours résisté. En avril il avait procédé à des ordinations, et sans doute s’agissait-il aussi de l’empêcher de paraître à des pèlerinages mariaux.

    (Asianews, Eglises d’Asie)

  • Jeudi de Pentecôte

    Séquence de sainte Hildegarde pour la Pentecôte, par l'ensemble Sequentia

    O ignis Spiritus Paracliti,
    vita vitae omnis creaturae,
    sanctus es vivificando formas.

    O feu de l’Esprit Paraclet, vie de la vie de toute créature, saint es-tu de donner forme à la vie.

    Sanctus es ungendo
    periculose fractos,
    sanctus es tergendo
    fetida vulnera.

    Saint es-tu de répandre ton baume sur les brisés de la vie en danger. Saint es-tu d’essuyer les blessures répugnantes.

    O spiraculum sanctitatis,
    o ignis caritatis,
    o dulcis gustus
    in pectoribus
    et infusio cordium
    in bono odore virtutum.

    O haleine de sainteté, o feu de l’amour, o goût suave dans nos entrailles, o bon parfum des vertus infusé dans les cœurs.

    O fons purissimus,
    in quo consideratur
    quod Deus alienos
    colligit
    et perditos requirit.

    O fontaine très pure où voir tout à la fois Dieu qui rassemble les étrangers et va chercher ceux qui sont perdus.

    O lorica vitae
    et spes compaginis
    membrorum omnium.
    O cingulum honestatis,
    salva beatos.

    O cuirasse de la vie et espérance, lien d’assemblage de tous les membres ; o ceinture de la vertu, sauve les bienheureux !

    Custodi eos
    qui carcerati sunt
    ab inimico,
    et solve ligatos,
    quos divina vis
    salvare vult.

    Veille sur ceux qui ont été emprisonnés par l’ennemi et brise leurs chaînes : eux que la puissance divine veut sauver.

    O iter fortissimum,
    quod penetravit omnia
    in altissimis
    et in terrenis
    et in omnibus abyssis,
    tu omnes componis
    et colligis.

    O chemin de bravoure qui a tout pénétré, dans les cieux, sur terre et dans les abîmes, tu rassembles et unis tous les êtres.

    De te nubes fluunt,
    aether volat,
    lapides humorem habent,
    aquae rivulos educunt
    et terra viriditatem sudat.

    Par ton génie, les nuages filent, l’air se meut impalpable, les pierres suintent ; les eaux surgissent en ruisselets et la terre épanche sa viridité.

    Tu etiam semper
    educis doctos,
    per inspirationem sapientiae
    laetificos.

    Toi encore tu fais toujours surgir des sages, porteurs de la joie que leur inspire la sagesse.

    Unde laus tibi sit,
    qui es sonus laudis
    et gaudium vitae,
    spes et honor fortissimus,
    dans praemia lucis.

    Pour tout cela, louange à toi, qui fais retentir la louange, à toi joie de vivre, espérance, honneur et puissance, qui donnes la récompense de la lumière.

    Traduction de Philippe Lecoq, qui me paraît bonne (et plus près du texte que celle de dom Guéranger qui donne cette séquence en ce jour), et qui a raison de seulement transcrire le mot « viriditas », qui est le mot fétiche de sainte Hildegarde. J’ai trouvé aussi une traduction, mais seulement partielle, de Remy de Gourmont :

    O Feu de l'Esprit consolateur, vie de la vie de toute créature, tu es saint parce que tu vivifies les formes, — tu es saint parce que tu daignes oindre les membres périlleusement brisés, tu es saint parce que tu panses les plus fétides plaies, — ô soupirail de sainteté !... — ô forteresse de vie, ô espoir de la solidarité humaine, ô refuge de la beauté, sauve les bénis ! — Garde ceux qui sont prisonniers de l'ennemi, déchaîne ceux qui sont enchaînés, sauve ceux que veut sauver la Force divine !... — Par toi les nuages vont, l'éther plane, les pierres transpirent, les eaux se font ruisseaux, la terre exhale de verdoyantes suers (sic). — Et c'est toi aussi qui guides les doctes létifiés par l'inspiration de ta Sagesse. — Donc, louange à toi, toi le vocable de louanges, toi, la joie de la vie, l'espérance, la force et l'honneur, toi le dispensateur de la lumière !

  • Le référendum annoncé

    Lors de son discours du trône, aujourd’hui, la reine Elisabeth II a officiellement annoncé qu’un référendum sera organisé avant la fin 2017 sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union européenne : « Mon gouvernement va renégocier les relations du Royaume-Uni avec l’Union européenne et rechercher une réforme de l’Union européenne qui bénéficie à tous les Etats membres. Parallèlement à cela, une législation sera introduite afin de prévoir un référendum sur l’appartenance ou non à l’Union européenne avant la fin de 2017. »

    Les détails du texte seront officiellement présentés aux députés dès demain, puis discutés à la chambre des Communes.

    Et David Cameron a commencé sa tournée des responsables européens pour leur soumettre la réforme qu’il veut. Il a notamment reçu lundi le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, il doit dîner demain à l'Élysée et rencontrer vendredi Angela Merkel à Berlin.

  • Une honte de plus

    Jean Zay au Panthéon.

    Je ne suis pas un dévot du drapeau, et moins encore du drapeau de la République laïque, mais quand on me dit que la patrie devrait être reconnaissante à celui qui parlait, dans un « poème » (sic) du drapeau français comme « cette saloperie-là », « cette saloperie tricolore », « cette loque », « cette immonde petite guenille », l’« ignoble symbole » « de la race vile des torche-culs », il y a quand même un problème, non.

    Jean Zay, franc-maçon de la loge Etienne Dolet du Grand Orient ; ministre de la déséducation nationale du Front populaire… Le Panthéon ne s’arrange pas.

  • A Birmingham

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    Ceci est une classe d’une école primaire de Birmingham, en Angleterre, avec l'indication de la langue maternelle de chaque élève. Aucun d'entre eux n’a l’anglais comme langue maternelle. Et tous (sans doute) sont musulmans.

    En ce qui concerne l’ensemble de l’école, elle a 859 élèves, dont 94,3% ne parlent pas anglais chez eux.

    (Fdesouche)

  • Les écoles chrétiennes manifestent… en Israël

    Les écoles chrétiennes d’Israël ont organisé une manifestation sans précédent ce matin à Jérusalem, devant le ministère de l’Education, pour protester contre les politiques discriminatoires dont elles sont victimes. Il y avait près de 700 personnes, dont les deux vicaires patriarcaux pour Israël du patriarcat latin de Jérusalem NN.SS. William Shomali et Giacinto Boulos Marcuzzo. « Il s’agit d’une manifestation pacifique et respectueuse, pour dire que nous voulons être traités comme les autres, tant du point de vue économique que de celui de la liberté d’éducation » indique à l’Agence Fides le Père Abdel Masih Fahim, directeur du Bureau des écoles chrétiennes.

    Les écoles chrétiennes en Israël sont fréquentées par 30.000 élèves dont une moitié de chrétiens. La majeure partie d’entre elles existaient avant la constitution de l’Etat d’Israël, et elles obtiennent d’excellents résultats. Mais elles ne sont pas juives…

    Elles appartiennent à la catégorie des écoles « reconnues mais non publiques » et reçoivent un financement partiel de l’Etat. Or, depuis des années, ce financement se réduit : il a été amputé de 45% au cours de ces dix dernières années, ce qui contraint à augmenter la part des familles, qui sont des familles arabes aux revenus souvent inférieurs à ceux des familles juives.

    Un comité nommé du Bureau des écoles chrétiennes a conduit des négociations pendant huit mois avec le ministère et ce dernier a proposé que les écoles chrétiennes deviennent… des écoles publiques. Les écoles chrétiennes ont donc interrompu les négociations.

    En outre, explique le P. Fahim : « On tente d’imposer également dans les écoles primaires chrétiennes un système d’enseignement standard déjà adopté dans les écoles hébraïques et dans les écoles arabes gouvernementales, système qui annihilerait la spécificité de leur approche éducative. Les enseignants eux aussi se trouvent pénalisés par rapport à leurs collègues des autres écoles, en ce qui concerne leurs droits de travailleurs. »

  • Au Pakistan

    Le gouvernement pakistanais va présenter au Parlement un projet de loi destiné à combattre les abus de l’utilisation de la loi anti-blasphème.

    Le projet de loi, préparé par le ministère de l’Intérieur et approuvé par le ministère de la Justice, vise à décourager l’instrumentalisation de la loi, en introduisant des peines sévères pour ceux qui formulent de fausses accusations de blasphème. Le projet de loi viendrait corriger les lacunes procédurales, en introduisant de nouvelles clauses à l’intérieur du protocole à suivre dans les cas de blasphème présumé, dans le but de garantir que personne « ne se fasse justice par lui-même » mais que ce soit les institutions de l’Etat – police et magistrature – qui punissent les coupables. La nouvelle procédure rendrait nécessaire de démontrer la « mens rea » - intention criminelle – se trouvant derrière un acte blasphématoire, condition qui est absente aujourd’hui.

    Le Père Saleh Diego, président de la Commission Justice et Paix et Chancelier de l’Archidiocèse de Karachi, commente pour l’agence Fides :

    « Il s’agit d’un important pas en avant. Nous espérons et suivrons le débat au Parlement. Nous savons que différents partis sont favorables à bloquer les usages abusifs de la loi. Mais les partis extrémistes sont encore très forts. En tant qu’Eglise et en tant que communauté chrétienne au Pakistan, nous demandons depuis des années de mettre en place des mécanismes afin de mettre fin aux abus. Nous avons vu et affronté des cas graves dans le cadre desquels la loi a été manipulée. Il s’agit d’une question de justice, attendu que de nombreux innocents se trouvent en prison. »

    Actuellement, 14 citoyens pakistanais (dont Asia Bibi) se trouvent dans le couloir de la mort et 19 autres purgent des peines de réclusion à perpétuité pour « blasphème ». Il n’y a encore eu aucune exécution, mais 52 personnes accusées de blasphème ont été assassinées.

  • Mercredi des quatre temps de Pentecôte

    Jésus dit dans l’évangile :

    Personne ne peut venir à moi si mon Père ne le tire.

    Saint Augustin commente (il s’agit en fait d’extraits du commentaire, qui deviennent une synthèse, habilement faite par dom Pius Parsch) :

    Ne va pas croire que tu es « tiré » contre ta volonté libre. Le cœur, en effet, peut aussi être tiré par l’amour... Si le poète (Virgile) a pu dire : chacun est tiré par son plaisir, il s’agit non de la nécessité, mais du plaisir, non de la contrainte, mais de la joie. Avec combien plus de force devons-nous dire : l’homme est tiré vers le Christ quand il se plaît à la vérité, quand il se plaît à la béatitude, quand il se plaît à la justice, quand il se plaît à la vie éternelle, car c’est là tout le Christ ! Car si le corps a ses plaisirs, l’âme n’a-t-elle pas les siens ? Qu’on me donne quelqu’un qui aime, et il comprendra ce que je dis. Qu’on me donne quelqu’un qui désire, qu’on me donne quelqu’un qui a faim, qu’on me donne un voyageur altéré dans ce désert et qui soupire vers la source de l’éternelle patrie, qu’on me donne un tel homme et il comprendra ce que je veux dire. Montre à la brebis une branche verte et tu la tires. Montre à un enfant des noix et tu le tires. S’il court, c’est qu’il est tiré ; il est tiré par l’amour, il est tiré sans contrainte corporelle ; c’est par les liens du cœur qu’il est tiré. Si donc des choses terrestres, qui paraissent à ceux qui les aiment des délices et des voluptés nous tirent en vertu du principe : Chacun est tiré par son plaisir, comment le Christ, qui a été révélé par le Père, ne nous tirerait-il pas ? »

  • Fin de la mosquée de Venise

    La ville de Venise a fait fermer (le 22 mai) le pavillon islandais de la Biennale d’art contemporain : le pavillon islandais était l’église (désaffectée) Sainte Marie de la Miséricorde, que le soi-disant artiste islando-suisse Christian Büchel avait transformée en mosquée. Et bien entendu au fil des jours c’est devenu une vraie mosquée. Ce qui était bien l’intention puisque le titre de « l’installation » était : THE MOSQUE, The First Mosque in the Historic City of Venice.

    La police a fait valoir que l’interdiction de « l’utilisation, pendant les heures d’ouverture au public, de l’espace intérieur de l’ancienne église à des fins autres que celles d’une exposition » et « l’interdiction de l’utilisation du pavillon comme un lieu de culte » n’ont pas été respectées.

    Le président de la Vénétie, Luca Zaia, a résumé cela par une formule aussi décisive que compréhensible par les « artistes » contemporains : « Les installations ne doivent pas se transformer en réalité. »