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  • Officiel : les Femen ne sont pas une secte…

    Suite aux témoignages de deux anciennes Femen décrivant de façon très claire leur ancien groupe comme une secte, Georges Fenech avait saisi la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires). Après examen du dossier, la Miviludes conclut que les Femen ne sont pas une secte.

    Circulez, il n’y a rien à voir.

    Pourtant le premier critère de la Miviludes et l’emprise mentale, et c’est précisément de quoi parlaient les anciennes adeptes.

    Mais il n’y a évidemment rien d’étonnant à ce que la Miviludes prenne cette décision : il s’agit d’un organisme « interministériel », donc aux ordres du gouvernement socialiste, et son président est Serge Blisko, à qui les socialistes ont donné ce poste parce qu’aux dernières législatives ils ont donné sa circonscription aux Verts…

  • La profanation de Brie-Comte-Robert

    On a beaucoup parlé des tags anarchistes sur le Sacré-Cœur de Montmartre, mais beaucoup moins de la profanation de Brie-Comte-Robert. Là ce ne sont pas des slogans peints, c’est le tabernacle contenant une vingtaine d’hosties consacrées qui a été volé, dans la nuit du 9 au 10 mars.

    Deux portes ont été forcées, mais rien d’autre n’a été volé dans l’église…

  • Vendredi de la deuxième semaine de carême

    Quatre semaines avant la Passion, voici la première messe de la Passion, en prophétie et en parabole.

    La prophétie est celle de Joseph, le fils bien-aimé de Jacob. Dans deux songes imagés, il voit ses frères se prosterner devant lui. Envoyé par son père auprès de ses frères, ceux-ci décident de le tuer. Dans la suite de l’histoire, qui ne fait pas partie des textes de la messe, Joseph n’est finalement pas tué mais vendu pour vingt pièces d’argent. Et il finira par sauver ses frères menacés par la famine.

    L’évangile est la parabole des vignerons homicides. Elle était d’autant plus transparente pour les juifs qu’elle reprenait un passage d’Isaïe :

    « Mon bien-aimé avait une vigne sur une colline fertile. Il l'entoura d'une haie, il en ôta les pierres, et y mit un plant excellent; il bâtit une tour au milieu, et il y construisit un pressoir; et il attendit qu'elle produisît de bons raisins, et elle en a produit de sauvages. Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, soyez juges entre moi et ma vigne. Qu'ai-je dû faire de plus à ma vigne que je n'aie point fait? Ai-je eu tort d'attendre qu'elle portât de bons raisins, tandis qu'elle en a produit de sauvages? Et maintenant je vous montrerai ce que je vais faire à ma vigne. J'en arracherai la haie, et elle sera exposée au pillage; je détruirai son mur, et elle sera foulée aux pieds. Je la rendrai déserte; elle ne sera ni taillée ni labourée; les ronces et les épines y grandiront, et je commanderai aux nuées de ne plus pleuvoir sur elle. La vigne du Seigneur des armées c'est la maison d'Israël, et les hommes de Juda sont le plant auquel Il prenait Ses délices; et j'ai attendu qu'ils pratiquassent la droiture, et je ne vois qu'iniquité; et qu'ils portassent des fruits de justice, et je n'entends que des cris de détresse. »

    La parabole reprend textuellement le début, mais modifie ensuite l’histoire. Dans le texte d’Isaïe, la vigne, c’est-à-dire Israël, produit de mauvais fruits, et Dieu punit Israël en livrant le pays à ses ennemis (comme dans le psaume 79). Dans la parabole, nous avons les vignerons : les chefs d’Israël, ses chefs religieux, à qui Jésus s’adresse. Ils ne veulent pas obéir à Dieu, ils maltraitent les envoyés de Dieu, et même ils tuent son Fils « en dehors de la vigne ». La parabole se transforme en prophétie. Une prophétie qui rejoint en partie celle d’Isaïe quant au sort de la « vigne », mais qui ajoute le fait que la vigne sera louée à d’autres vignerons. Et, en clair, au cas où ils n’auraient pas compris : « Le royaume de Dieu vous sera enlevé, et il sera donné à une nation qui en produira les fruits. »

    Comme le remarque dom Pius Parsch : « Le Christ annonce, sans réticence, aux Juifs, sa mort, sa filiation divine, la réprobation du peuple élu, la vocation des païens. Dans cette parabole, se trouve contenue toute l’histoire du salut. »

    Chez les bénédictins, c’est la fête de saint Benoît. Car saint Benoît est né au ciel le 21 mars (543), en plein milieu du carême, pour montrer que le chemin du salut passe toujours par la pénitence.

  • Jeudi de la deuxième semaine de carême

    Le pauvre s’appelle Lazare. Le riche n’a pas de nom. Parce que le riche, c’est moi. Comme le souligne la liturgie, par l’antienne du Benedictus, le matin :

    Fili, recordáre quia recepísti bona in vita tua, et Lázarus simíliter mala.

    Fils, souviens-toi que pendant ta vie, tu as reçu les biens, de même que Lazare les maux.

    Et par l’antienne du Magnificat, le soir :

    Dives ille guttam aquæ pétiit, qui micas panis Lázaro negávit.

    Ce riche demanda une goutte d’eau à Lazare, lui qui lui avait refusé quelques miettes de pains.

    Cette assimilation au riche est accentuée par le « Fili ». Dans la parabole, c’est Abraham qui dit « mon fils » au riche. Dans la liturgie, c’est Dieu qui m’appelle son « fils », et qui m’avertit de ne pas continuer à vivre comme le riche de la parabole. Dans l’antienne du Magnificat il y a aussi une accentuation. Plus forte encore : le texte glose le texte évangélique pour dire que je refuse des miettes de pain à Lazare. Mais le riche n’a rien refusé, il a seulement ignoré le pauvre. C’est que, l’ignorer, c’est le mépriser, c’est le rejeter. Et c’est le riche qui, au final, sera rejeté. Dans l’enfer.

    Et le pauvre s’appelle Lazare. Parce que le riche demande que celui-ci ressuscite pour aller avertir ses frères qu’ils doivent changer de vie. Et parce que les pharisiens se moquent de Jésus et ne cessent de lui demander des signes. Or Abraham ne va pas ressusciter Lazare, mais Jésus va bel et bien le faire : il va ressusciter Lazare, le frère de Marthe et Marie (qui, par symbolisme croisé, est riche, celui-là, un bon riche). Et par la résurrection de Lazare, il va prouver que le riche de la parabole a tort, et les pharisiens avec lui. Abraham dit au riche : « S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne croiront pas quand bien même quelqu'un ressusciterait des morts. » Or Lazare est effectivement ressuscité des morts. Et les pharisiens (et les grands prêtres), non seulement n’ont pas cru, mais ont condamné à mort celui qui venait de ressusciter un mort…

  • Quand les Saoudiens ont peur du livre…

    La police religieuse saoudienne a saisi plus de 1.000 exemplaires de 420 titres lors du Salon international du livre qui vient de se tenir à Riyad. Un salon évidemment islamique où il n’y avait pas l’ombre d’un livre chrétien ou crypto-chrétien. Mais cela n’empêche pas nombre de livres arabo-musulmans de sentir le fagot ou de constituer « une menace pour la sécurité » du royaume…

    Ont été notamment saisis les ouvrages de Mahmoud Darwish (1941-2008), le plus grand poète arabe de sa génération (dont une vingtaine de titres ont été traduits en français), à cause de « passages blasphématoires ».

    Et aussi ceux de Badr Shaker al-Sayyab, le plus célèbre poète irakien actuel, et d’autres représentants de la poésie palestinienne ou irakienne contemporaine.

    Un éditeur saoudien a vu son stand carrément supprimé par la police religieuse et tous les livres confisqués : il est réputé proche des Frères musulmans, que le gouvernement vient de décréter « terroristes ».

    Parmi les autres livres confisqués, une Histoire du hijab, Le féminisme en Islam, et bien sûr le trop provocateur Quand les Saoudiennes conduiront-elles une voiture ?

    Les essais d’Azmi Bechara ont également été saisis. Non pas parce que c’est un Arabe israélien, mais parce qu’il vit aujourd’hui au Qatar et qu’il est un proche de l’émir. Or le torchon brûle entre le royaume saoudien et l’émirat…

  • La Madunnuccia

    Le 18 mars 1536, la Vierge Marie apparut à un vieux paysan, Tonio Botta, près de Savone et lui dit : « N'aie pas peur ! Je suis la Vierge Marie. Dis au peuple de faire pénitence en l'honneur du Christ et de sa Mère. »

    En 1645, un marin, Orto, rapporta à Ajaccio une statuette de la Vierge. Lors d'une rixe, un ordre jaillit de la statuette et les combattants, effrayés, s'arrêtent sur le champ.

    Une grande statue de Notre Dame de la Miséricorde fut alors placée à l'église des Jésuites, aujourd'hui église Saint-Erasme où est célébrée chaque dimanche la messe dans la forme extraordinaire du rite romain.

    En 1656, une peste ravagea la cité de Gênes et menaçait de toucher Ajaccio. Les habitants d'Ajaccio mirent toute leur confiance en Notre Dame de la Miséricorde, qui préserva leur ville de ce mal.

    Le 18 mars 1661, les Magnifiques Anciens (conseil municipal) prononcèrent à genoux, à la cathédrale, le vœu définitif et solennel par lequel ils acceptaient la Très Sainte Vierge pour Protectrice, Patronne et Avocate d'Ajaccio, la remerciant pour tous ses bienfaits, et promettant que chaque année, le doyen d'âge des Magnifiques Anciens mobiliserait ses collègues pour célébrer le jour du 18 mars à la perfection.

    Depuis, les solennités débutent le soir du 17 mars par les prières traditionnelles devant la statue de Notre Dame de la Miséricorde située sur la place des Palmiers.

    Le 18 mars, le conseil municipal se rend en cortège à la cathédrale afin d'assister à la grand-messe. L'après midi, la procession fait le tour de la ville et la statue de Notre Dame de la Miséricorde est suivie par toute la population.

    Le 18 mars, c’était hier. On verra sur le Forum catholique, à la suite du texte que je viens de reprendre, une série de photos qui témoignent qu’Ajaccio est toujours fidèle à son vœu. Des photos qu’on ne peut voir qu’avec émotion, voire stupéfaction quand on ne connaissait pas (ce qui est mon cas) cette tradition de la Madunnuccia.

  • « Ne jugez pas »

    « Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés. »

    Ce précepte du Seigneur ne peut pas être pris de façon absolue et universelle : ce n’est pas une condamnation de tout système judiciaire… A fortiori ce n’est pas une condamnation de tout jugement porté sur des comportements, des idées, des projets, des réalisations.

    Il doit être lié à une brève parabole qui le suit de près, deux versets après dans l’évangile de saint Luc, quatre versets après dans l’évangile de saint Matthieu : la paille et la poutre. Et aussi à la parabole du pharisien et du publicain.

    Bref il s’agit des relations humaines. Le jugement qui est condamnable est le jugement qui est en même temps une médisance. C’est le jugement qui pointe le prochain du doigt en le désignant comme pécheur. Alors que je suis moi aussi pécheur, et le premier des pécheurs : au lieu de pointer du doigt la paille que je crois voir dans son œil, je ferais bien d’essayer d’enlever la poutre qui est réellement dans le mien.

    Dans ces cas-là je ne dis pas « Qui suis-je pour juger ? », car je le sais très bien : je ne juge pas mon frère parce que je dois me juger moi-même.

    Si l’on me demande ce que pense l’Eglise de tel ou tel comportement, de telle ou telle situation, et que l’Eglise a une doctrine précise sur ce comportement ou cette situation, je n’ai pas le droit de répondre « Qui suis-je pour juger ? ». Si l’Eglise condamne, je dois dire que l’Eglise condamne, et pourquoi. Ce n’est pas moi qui juge, c’est le Seigneur à travers l’Eglise. Refuser de dire ce que dit l’Eglise, c’est barrer la route à la vérité, donc aussi à la miséricorde, qui ne peut exister sans la vérité.

  • Saint Joseph

    Rappelez-vous le patriarche de ce nom qui fut vendu en Egypte; non seulement il portait le même nom, mais encore il eut sa chasteté, son innocence et sa grâce.

    En effet, le Joseph qui fut vendu par ses frères qui le haïssaient et conduit en Egypte, était la figure du Christ qui, lui aussi, devait être vendu; notre Joseph, de son côté, pour fuir la haine d'Hérode, porta le Christ en Egypte.

    Le premier, pour demeurer fidèle à son maître, ne voulut point coucher avec sa maîtresse; le second, reconnaissant sa maîtresse dans la mère de son Seigneur, la vierge Marie, observa lui-même fidèlement les lois de la continence.

    A l'un fut donnée l'intelligence des songes, à l'autre il fut accordé d'être le confident des desseins du ciel et d'y coopérer pour sa part.

    L'un mit le blé en réserve non pour lui, mais pour son peuple; l'autre reçut la garde du pain du ciel non seulement pour son peuple, mais aussi pour lui.

    On ne peut douter que ce Joseph, à qui fut fiancée la mère du Sauveur, n'ait été un homme bon et fidèle, ou plutôt le serviteur même fidèle et prudent que le Seigneur a placé près de Marie pour être le consolateur de sa mère, le père nourricier de son corps charnel et le fidèle coopérateur de sa grande œuvre sur la terre.

    Ajoutez à cela qu'il était de la maison de David, selon l'Evangéliste; il montra qu'il descendait en effet de cette source royale, du sang même de David, ce Joseph, cet homme noble par sa naissance; mais plus noble encore par le cœur. Oui, ce fut un digne fils de David, un fils qui n'était point dégénéré de son père; mais quand je dis qu'il était un digne fils de David, je dis non seulement selon la chair, mais pour sa foi, pour sa sainteté et pour sa dévotion. Dieu le trouva en effet comme son aïeul David un homme selon son cœur, puisqu'il lui confia son plus saint mystère, lui révéla les secrets les plus cachés de sa sagesse, lui fit connaître une merveille qu'aucun des princes de ce monde n'a connu, lui accorda la grâce de voir ce dont la vue fut ardemment désirée mainte fois par une foule de rois et de prophètes, d'entendre celui qu'ils n'ont point entendu; non seulement il lui fut donné de le voir et de l'entendre, mais il eut l'honneur de le porter dans ses bras, de le conduire par la main, de le presser sur son cœur, de le couvrir de baisers, de le nourrir et de veiller à sa garde.

    Saint Bernard, deuxième sermon sur “Missus est”, 16. Ce texte, moins le dernier paragraphe, est la lecture du deuxième nocturne des matines. Ces matines sont d’un bout à l’autre un parallèle entre les deux Joseph.

  • Une victoire de la résistance

    Depuis deux ans groupement de bouchers halal avait le projet d’ouvrir un abattoir halal à Guéret, avec le soutien du maire Michel Vergnier. Mais un collectif s’est constitué pour combattre le projet : Non à l’abattoir rituel de Guéret (NARG). Finalement les bouchers halal jettent l’éponge, non sans traiter le NARG de groupuscule d’extrême droite et raciste. Lequel NARG va porter plainte…

  • Les wahhabites deviennent vraiment dingues

    Le gouvernement saoudien vient de publier une liste d’une cinquantaine de  prénoms « blasphématoires » ou « inappropriés », en tout cas « incompatibles avec la culture ou la religion du royaume ».

    Vous vous dites que les prénoms occidentaux (notamment américains, ou, pire, carrément chrétiens) envahissent le royaume gardien de l’islam, et qu’il est temps d’y mettre un terme.

    Mais non. Certes, dans la liste on trouve bien Alice et Elaine, Sandy et Basile, mais ce sont des exceptions. Parmi les prénoms bannis il y a ceux qui sont donnés traditionnellement aux enfants dans les pays arabes et qui font de cet enfant un prince (Amir) ou une princesse (Amira), un roi (Malik) ou une reine (Malika), une altesse (Sumuw), ou carrément un royaume (Mamlaka). Tout cela est désormais interdit : seule la famille régnante est royale…

    D’autre part on veille à un scrupuleuse orthodoxie : ainsi sont bannis Abdoul Nabi, Abdoul Hussein ou Abdoul Nasser - esclave du prophète, esclave de Hussein, esclave de celui qui donne la victoire - parce qu’on ne peut être que l’esclave de Dieu et selon l’un de ses 99 noms du Coran. On ne doit pas non plus usurper le nom de prophète (Nabi, et pour les filles Nabiyya).

    En fait même des puristes admettent Abdoul Nasser puisqu’il s’agit d’Allah, mais ici on soupçonne le gouvernement wahhabite de rejeter une éventuelle référence à l’ancien raïs égyptien… De même est interdit Benyamin alors qu’il s’agit d’un prophète (Benjamin, l’un des 12 fils de Jacob), mais aussi du Premier ministre israélien…

    Enfin, certains interdits sont proprement incompréhensibles, car il s’agit de prénoms faisant partie intégrante de l’islam et même du Coran : Malaak (ange), Jibril (Gabriel), Basmala (au nom de Dieu), Tabarak (béni).

    Et le gouvernement saoudien ne paraît pas conscient du problème qui va se poser aux enfants de ceux qui portent un prénom aujourd’hui interdit. Car dans ce pays on appelle les gens par leur prénom suivi de « fils de », avec le prénom du père…