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Quand les Saoudiens ont peur du livre…

La police religieuse saoudienne a saisi plus de 1.000 exemplaires de 420 titres lors du Salon international du livre qui vient de se tenir à Riyad. Un salon évidemment islamique où il n’y avait pas l’ombre d’un livre chrétien ou crypto-chrétien. Mais cela n’empêche pas nombre de livres arabo-musulmans de sentir le fagot ou de constituer « une menace pour la sécurité » du royaume…

Ont été notamment saisis les ouvrages de Mahmoud Darwish (1941-2008), le plus grand poète arabe de sa génération (dont une vingtaine de titres ont été traduits en français), à cause de « passages blasphématoires ».

Et aussi ceux de Badr Shaker al-Sayyab, le plus célèbre poète irakien actuel, et d’autres représentants de la poésie palestinienne ou irakienne contemporaine.

Un éditeur saoudien a vu son stand carrément supprimé par la police religieuse et tous les livres confisqués : il est réputé proche des Frères musulmans, que le gouvernement vient de décréter « terroristes ».

Parmi les autres livres confisqués, une Histoire du hijab, Le féminisme en Islam, et bien sûr le trop provocateur Quand les Saoudiennes conduiront-elles une voiture ?

Les essais d’Azmi Bechara ont également été saisis. Non pas parce que c’est un Arabe israélien, mais parce qu’il vit aujourd’hui au Qatar et qu’il est un proche de l’émir. Or le torchon brûle entre le royaume saoudien et l’émirat…

Commentaires

  • Ces comportements portent un nom depuis longtemps : la paranoïa.

  • Quelle belle religion de tolérance !

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