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  • Asia Bibi : audience d’appel lundi 17

    Asia bibi 1.jpgL’audience en appel du procès d’Asia Bibi devrait avoir lieu lundi prochain, 17 mars.

    Le Centre d’aide légale, qui assiste la chrétienne emprisonnée depuis 2009 et condamnée à mort en 2010, a confirmé l’information. Le directeur de la branche pakistanaise de l’organisation se dit confiant que s’il n’y a pas de pressions et si l’affaire est traitée correctement par des magistrats qui se sentent libres de leurs décisions, le jugement de première instance sera infirmé. Un responsable de la branche britannique est nettement moins confiant, et « prie Dieu qu’il remplisse le cœur des magistrats de hardiesse et de courage afin qu’ils n’aient pas peur de prendre leur décision ».

  • En Inde, pas de justice pour les chrétiens

    Pendant l’énorme pogrom antichrétien de l’Orissa, en 2008 (plus de 400 villages « nettoyés » de tous les chrétiens, une centaine de morts, des milliers de blessés, 56.000 déplacés, 5.600 maisons détruites et 296 églises incendiées), une religieuse avait été torturée et violée par dix extrémistes hindous qui l’avaient ensuite exhibée nue dans les rues. Neuf des dix coupables furent arrêtés. Leur procès vient seulement de se dérouler. Trois d’entre eux ont été reconnus coupables, les six autres acquittés. L’Eglise catholique a fait part de son « indignation devant une telle injustice » par la voix de Mgr John Barwa, archevêque de Cuttack-Bhubaneshwar, qui a dénoncé la partialité du tribunal et sa « complicité patente » avec les agresseurs, tous membres du parti nationaliste hindouiste BJP de l’Orissa.

    (Fides, Eglises d’Asie)

  • L'Eglise du Costa Rica hors la loi

    Depuis 2010, Una Voce Costa Rica tente en vain de faire célébrer la messe de saint Pie V de façon habituelle et publique dans ce pays. Malgré des trésors de diplomatie et une patience à toute épreuve, plus de trois ans après il n’y a toujours rien. L’ancien archevêque avait fait semblant de prendre la demande en considération. Le nouvel archevêque est aux abonnés absents. Certes, le motu proprio Summorum Pontificum donne le droit à tout prêtre de célébrer selon l’ancien ordo, mais aucun prêtre n’ose le faire sans permission expresse de l’évêque…

    Le récit (en anglais et en espagnol) est ici.

    (Via le Forum catholique)

    (Parmi les pays hors la loi ecclésiastique, il y a aussi le Portugal : le “patriarche” Polycarpe, qui vient de mourir, avait été plus franc, puisqu’il avait ouvertement et explicitement interdit la messe de saint Pie V. Parmi les diocèses hors la loi, il y a Buenos Aires, où le cardinal Bergoglio avait permis une messe une fois par mois le dimanche à 20h dans une crypte – une messe qui curieusement n’eut pas de succès…)

  • Ces lieux qui n’ont jamais vu de prêtre

    « Et cet Evangile du royaume sera prêché dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations; et alors viendra la fin. » (Matthieu 24, 14)

    Quand on lit ce verset on se dit qu’on ne peut pas le prendre au sens littéral. Or, aussi étonnant que ça paraisse, il se trouve que l’Evangile n’a pas encore été prêché dans le monde entier.

    L’agence Fides nous a ainsi donné coup sur coup deux informations sur des endroits en Ethiopie où la présence chrétienne ne fait que débuter.

    Ainsi à Dallo Manna, qui n’est pas un village perdu mais une ville de 50.000 habitants. Le préfet apostolique de la région, le P. Angelo Antolini, vient d’y aller dans le cadre d’un vaste projet agricole : « Tard dans la soirée, nous avons ensuite célébré l’Eucharistie chez l’un des deux laïcs qui vient de commencer son service missionnaire sur place, et ce en présence d’autres personnes, dont des musulmans. Cela a constitué la première Messe célébrée dans la ville de Dallo Manna ! »

    Quelques jours avant, l’agence Fides évoquait le P. Christopher Hartley Sartorius, missionnaire espagnol de Tolède, seul prêtre catholique ayant jamais atteint la région somalienne de l’Ethiopie (Ogaden) où il vit depuis 7 ans, dans une localité appelée Gode, au milieu d’un territoire totalement musulman : « Je célèbre la Messe seul ou avec au plus 3 ou 4 fidèles presque chaque jour. Je suis certain que le Seigneur m’a voulu ici parce que je suis prêtre et parce que sans prêtre il n’y a pas d’Eucharistie. Et là où est présent le Très Saint Sacrement, est également présente l’Eglise. »

  • Samedi des quatre temps de carême

    La messe de ce jour fut longtemps l’une des plus solennelles de l’année : c’est une messe d’ordinations à la basilique Saint-Pierre de Rome. Avant saint Grégoire le Grand, elle comportait douze lectures en grec et en latin. Saint Grégoire en réduisit le nombre à six (y compris l’évangile), ce qui est toujours le cas, du moins s’il y a des ordinations, et aux messes conventuelles. C’était une de ces messes-vigiles qui duraient toute la nuit (pannychis) et se terminaient au lever du jour. C’est pourquoi l’évangile est le même que celui de demain : il n’y avait pas d’autre messe que celle de la longue veillée (qui venait après un jour complet de jeûne…), et les anciens sacramentaires indiquaient : « Dominica vacat ».

    L’évangile de la Transfiguration est en rapport avec la « station » du jour, comme c’est normalement et plus ou moins clairement le cas dans les messes anciennes. Ici, c’est parce que, si trois apôtres assistent à la Transfiguration, saint Pierre est le seul à parler, et il  témoignera de cet épisode dans sa seconde épître.

    Mais le choix de cet évangile pour ce jour a une autre justification, qui apparaît en pleine lumière, montre dom Pius Parsch, si l’on s’en tient aux plus anciennes messes de carême : premier dimanche, mercredi des quatre temps, samedi des quatre temps. Dimanche, c’était le jeûne du Christ. Mercredi, le jeûne de Moïse et d’Elie. Aujourd’hui, Moïse et Elie sont avec Jésus sur la montagne. Le jeûne des 40 jours conduit à la Transfiguration, qui est une figure anticipée de Pâques.

  • L’avortement en cas de viol ?

    Valerie-Gatto.jpg

    Elle a été élue Miss Pennsylvanie 2014. Et sa première pensée, et parole, a été de remercier Dieu de l’avoir gardée en vie.

    Car Valerie Gatto est l’enfant d’un viol. Selon l’idéologie très dominante, sa mère (que le violeur allait tuer quand une lumière l’a fait fuir) aurait dû avorter. Mais elle était chrétienne et elle l’a gardée.

    « Je sais que Dieu m’a mise là pour un projet. Et c’est pour cela que ma mère et moi avons été sauvées », dit-elle.

    (Médias Presse Info, Zenit)

  • A vomir

    Dominique Voynet, qui ne se représente pas à la mairie de Montreuil parce qu’elle sait qu’elle serait très méchamment battue, va laisser un dernier mauvais souvenir en inaugurant, demain, en compagnie du gratin LGBT, un square au nom de Jean Le Bitoux, activiste de l’extrême gauche homosexualiste, fondateur de Gai Pied en 1979, mort du sida en 2010.

    Dans sa jeunesse, il faisait partie de ces gauchistes pour qui la pédophilie fait partie de la révolution sexuelle. D'où la pertinence d'un square à son nom, où les petits enfants pourront apprendre qui est le monsieur... Dans les années 90, il se fait connaître comme le promoteur de la reconnaissance de la déportation homosexuelle dans les camps nazis. Il crée le Mémorial de la Déportation Homosexuelle, pour défendre une cause qui n’existe pas, car aucun Français, en dehors de l’Alsace-Moselle annexée, ne fut déporté pour homosexualité. On le voit tenter de perturber diverses cérémonies de commémoration de la déportation.

    Il n’est pas intéressant de savoir que ce personnage obtint de Bertrand Delanoë, maire de Paris, une subvention de 100.000 €, en 2002, pour travailler à un projet de Centre d’archives et de documentation homosexuelles de Paris. Dont le seul résultat tangible fut un soi-disant « rapport de préfiguration » de 80 pages rédigé par des consultants. Puis il partit pour de nouvelles aventures...

  • L’extrémisme de la culture de mort

    Le « Centre pour les droits reproductifs » (sic : vérification faite, il s’agit bien de la reproduction par femelles humaines) a déposé une nouvelle requête, mardi, devant le Comité des droits de l’homme (et de la femelle reproductrice) des Nations Unies pour dénoncer la législation irlandaise qui interdit l’avortement pour raisons médicales. (Le premier des droits reproductifs de la femelle humaine est en effet de tuer le produit de la reproduction.)

    La requête est déposée au nom de Siobbhan Whelan, qui a été obligée d’aller en Angleterre pour avorter, après avoir appris que l’enfant qu’elle portait était atteint de trisomie 13.

    Le Centre demande au Comité des droits de l’homme de l’ONU de « tenir l'Irlande responsable de la violation des droits fondamentaux de Siobhan en l'ayant soumise à un traitement cruel, inhumain et dégradant, d'interférer dans sa vie privée, et de l'avoir discriminée en raison de son sexe ».

    Sic. C’est l’inquisition de la culture de mort idéologique, cruelle, inhumaine et dégradante, jusqu’au délire. J’ai beau chercher, je ne vois pas où est la discrimination selon le sexe…

  • La miséricorde profanée

    En 1979 Jean Borella avait publié un maître livre intitulé La charité profanée. Il faudrait aujourd’hui étudier le thème de la miséricorde profanée. A partir du livre du cardinal Kasper, louangé par François dès son premier angélus, et tout ce qui a suivi jusqu’à maintenant (avec un martèlement qui devient obsessionnel) et va sans doute s’épanouir lors des synodes.

    En réalité, il existe déjà un livre sur le sujet, il date du XVIIe siècle et il est néanmoins d’actualité. Qu’on en juge par cette citation, qui fait parler un jésuite :

    « Hélas! me dit le Père, notre principal but aurait été de n'établir point d'autres maximes que celles de l'Evangile dans toute leur sévérité; et l'on voit assez par le règlement de nos mœurs que, si nous souffrons quelque relâchement dans les autres, c'est plutôt par condescendance que par dessein. Nous y sommes forcés. Les hommes sont aujourd'hui tellement corrompus, que, ne pouvant les faire venir à nous, il faut bien que nous allions à eux: autrement ils nous quitteraient; ils feraient pis, ils s'abandonneraient entièrement. Et c'est pour les retenir que nos casuistes ont considéré les vices auxquels on est le plus porté dans toutes les conditions, afin d'établir des maximes si douces, sans toutefois blesser la vérité, qu'on serait de difficile composition si l'on n'en était content; car le dessein capital que notre Société a pris pour le bien de la religion est de ne rebuter qui que ce soit, pour ne pas désespérer le monde. »

    On aura remarqué : « sans toutefois blesser la vérité ». La doctrine officielle ne change pas, mais on ne s’en occupe plus. Elle n’a plus aucune utilité concrète. Elle n’existe plus qu’à titre documentaire. Seule compte la praxis de la miséricorde.

    Mais on aura remarqué aussi qu’il n’y pas le mot « miséricorde » dans cette citation. Le jésuite du XVIIe siècle parle de « condescendance ». Même le jésuite caricatural de Pascal (il s’agit en effet des Provinciales) n’aurait jamais employé le mot de « miséricorde » pour expliquer qu’on va permettre aux gens de vivre dans ce qui est objectivement un péché mortel. Il savait encore que la miséricorde est un mode de l’amour de Dieu, pas un arrangement entre humains qui mettent la vérité de l’Evangile au placard.

  • Vendredi des quatre temps de carême

    C’est l’évangile de la « piscine probatique ». Il semble que lorsque l’évangile fut traduit en latin on ne savait plus de quoi il s’agissait. Plusieurs manuscrits importants (que suit la Vulgate de Stuttgart) disent qu’“il y a à Jérusalem, sur la Probatique, une piscine”. Super Probatica : traduction littérale du grec. Mais en grec épi, qui veut surtout dire en effet “sur”, peut vouloir dire aussi “près de” : « près de la “Probatique” », c’est-à-dire près de la (porte) des brebis. A l’époque du Christ tout le monde comprenait (en grec). Mais par la suite, comme le mot “porte” était sous-entendu, on ne savait plus. Du coup les traductions latines ont gardé “probatique” comme un nom propre, ce qu’il était de fait, sans comprendre ce que voulait dire « Sur la des brebis ». D’autant que sur le plan symbolique il n’est pas indifférent qu’il s’agisse de la porte par laquelle passent les brebis, quand la piscine symbolise le baptême.

    Quant au nom hébraïque de la piscine, il est, dit le texte grec, Bethesda. Un nom qu’on ne trouve nulle part ailleurs, mais dont le sens est clair : Bet-hesda : la maison de la miséricorde (l’araméen hesda étant une forme de l’hébreu hesed). Car c’est dans la maison de la miséricorde que le pécheur obtient le salut par le baptême. Le nom est curieusement devenu Bethsaida dans tous les manuscrits latins, sans doute par assimilation avec le nom du village de Pierre, André et Philippe – qui veut dire maison de la pêche, ce qui après tout n’est pas hors sujet… Quant aux traductions (?) modernes elles ont inventé « Bezatha », sous prétexte qu’on ne voit Bethesda nulle part ailleurs alors qu’il y a non loin de ce lieu une vallée de Bezatha…

    On remarque que les textes grecs et latins disent : « Il y a à Jérusalem ». La phrase commence par ce verbe au présent. C’est un indice de l’ancienneté de l’évangile de saint Jean. Si cet évangile avait été écrit après la destruction de Jérusalem, comme le prétendent aujourd’hui la plupart des exégètes, on n’aurait pas « il y a », mais « il y avait ».

    Cet évangile a été choisi à cause de la piscine (du baptême) en ce jour du deuxième scrutin des catéchumènes, parce que c’est aussi le 38e jour avant Pâques et que l’homme guéri était malade depuis 38 ans.

    Saint Augustin a donné une longue explication symbolique de ces 38 ans, dont j’ai donné l’essentiel en 2010. L’homme était infirme parce que 40 est le nombre de la pénitence parfaite, et qu’il lui manque 2 : les deux préceptes de l’amour de Dieu et du prochain. Et c’est grâce à ces deux préceptes que l’homme est guéri.

    Jésus lui donne trois ordres : lève-toi, prends ton grabat, et marche, poursuit saint Augustin. En lui disant « Lève-toi », il le guérit, mais les deux autres ordres, pris à la lettre, n’ont guère de sens : on ne voit pas pourquoi Jésus lui demande de partir sur le champ. Or ces mots sont répétés : trois fois, et même quatre fois. C’est qu’en lui disant « prends ton grabat », il lui donne le commandement de l’amour du prochain, et en lui disant « Marche », il lui donne le commandement de l’amour de Dieu. Parce que le grabat est son prochain : le grabat était son prochain qui le portait, maintenant c’est à lui de porter son prochain : « portez les fardeaux les uns des autres ». Et en lui disant de marcher, il le conduit vers Dieu qui est Amour. Preuve en est qu’il le retrouve ensuite au Temple : une fois guéri, l’homme est allé dans le lieu saint, dans le lieu de la Présence de Dieu.