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« Ne jugez pas »

« Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés. »

Ce précepte du Seigneur ne peut pas être pris de façon absolue et universelle : ce n’est pas une condamnation de tout système judiciaire… A fortiori ce n’est pas une condamnation de tout jugement porté sur des comportements, des idées, des projets, des réalisations.

Il doit être lié à une brève parabole qui le suit de près, deux versets après dans l’évangile de saint Luc, quatre versets après dans l’évangile de saint Matthieu : la paille et la poutre. Et aussi à la parabole du pharisien et du publicain.

Bref il s’agit des relations humaines. Le jugement qui est condamnable est le jugement qui est en même temps une médisance. C’est le jugement qui pointe le prochain du doigt en le désignant comme pécheur. Alors que je suis moi aussi pécheur, et le premier des pécheurs : au lieu de pointer du doigt la paille que je crois voir dans son œil, je ferais bien d’essayer d’enlever la poutre qui est réellement dans le mien.

Dans ces cas-là je ne dis pas « Qui suis-je pour juger ? », car je le sais très bien : je ne juge pas mon frère parce que je dois me juger moi-même.

Si l’on me demande ce que pense l’Eglise de tel ou tel comportement, de telle ou telle situation, et que l’Eglise a une doctrine précise sur ce comportement ou cette situation, je n’ai pas le droit de répondre « Qui suis-je pour juger ? ». Si l’Eglise condamne, je dois dire que l’Eglise condamne, et pourquoi. Ce n’est pas moi qui juge, c’est le Seigneur à travers l’Eglise. Refuser de dire ce que dit l’Eglise, c’est barrer la route à la vérité, donc aussi à la miséricorde, qui ne peut exister sans la vérité.

Commentaires

  • Bravo!
    Tout simplement.

  • "Tu ne jugeras pas" n'est pas un ordre du Christ ! C'est simplement un conseil à respecter égoïstement : ne juge pas et alors tu ne seras pas juger. Certes tu peux juger, mais alors toi aussi tu seras jugé.

    Comme je suis un très grand pécheur, je m'abstiens de juger les autres et je me frotte les mains : comme ça je ne serai pas jugé. Je passerai à l'as.

    Tant pis pour les autres !

  • Je ne vois pas comment le Fils de Dieu aurait pu donner un "conseil à respecter égoïstement", lui qui est venu nous enseigner que la vie doit être un combat permanent contre l'égoïsme. Tout le contraire de "je passerai à l'as"...

    Ou bien votre commentaire est une blague (paradoxale ?) que je n'ai pas comprise, ou bien il vous faut modifier votre régime de carême...

  • Qui suis-je pour juger l'enseignement de l’Église inopportun ?

  • C'est encore une critique des paroles du Saint-Père.
    Cela me casse le moral.

  • effectivement encore et toujours la critique du Saint Père, çà devient une obsession… qu’en vous parlez de poutre, celle la est énorme...et c’est pénible, surtout en période de Carême... d’autant que la phrase remise dans son contexte dit bien autre chose que l’interprétation permissive qu’en ont fait les media
    Bien à vous dans le Christ

  • On oublie effectivement trop souvent le début de la phrase: "Si une personne homosexuelle est de bonne foi et à la quête de Dieu, alors qui suis-je pour la juger ?" On parle de la personne, et de la personne en tant qu'elle est orientée vers le vrai et le bien. Ce n'est pas moralement indifferent.

  • Vous êtes en retard d'un train. On parle de tout le monde, c'est un slogan universel:

    « Si nous tous étions miséricordieux, a conclu le Pape, si les peuples, les personnes, les familles, les quartiers avaient cette attitude de la miséricorde, nous aurions tellement plus de paix dans le monde, dans nos cœurs ! Parce que la miséricorde nous porte à la paix. Rappelez-vous donc toujours de cette phrase : ‘Qui suis-je pour juger ?’ Et rappelons-nous d’avoir honte et d’élargir notre cœur. Que le Seigneur nous donne cette grâce ».

    http://www.news.va/fr/news/la-misericorde-est-la-voie-de-la-paix-dans-le-mond

  • Bonsoir,

    1. Fréquemment, nous devrions pouvoir dire : "Qui sommes-nous, pour censurer, au lieu de constater publiquement", en l'occurrence, les contradictions fondamentales

    - entre telles convictions, telles croyances d'ordre religieux, et la Foi surnaturelle, d'une part,

    ou

    - entre tels principes, telles pratiques d'ordre moral, et la loi naturelle, d'autre part.

    2. Je veux dire par là que bien souvent,

    - il n'est pas question de juger, ni, encore moins, de condamner des personnes, aussi coupables soient-elles de leurs erreurs ou de leurs fautes,

    mais

    - il est question de préciser ou de rappeler publiquement les contradictions fondamentales et universelles, et non conjoncturelles ou contextuelles,

    a) entre la Foi surnaturelle, dans l'ordre du croire, la loi naturelle, dans l'ordre de l'agir,

    b) et telles ou telles doxas ou praxis qui comportent des contradictions non négligeables vis-à-vis, pour aller vite, du Credo ou du Décalogue.

    3. Encore faut-il que tout ce qui doit être précisé ou rappelé publiquement le soit fréquemment, au sein même de l'Eglise, pour que ces constats d'incompatibilité puissent être explicités d'une manière objective, dans le respect et le souci de la véritable dignité et de la liberté responsable de tous, catholiques ou non, chrétiens ou non, croyants ou pas.

    4. Or, on en est loin, on est bien loin du rappel fréquent et public, à l'attention des fidèles, du caractère normatif et objectif du contenu doctrinal, ou de l'expression de la substance, de la Foi surnaturelle et de la loi naturelle.

    5. De ce fait, à cause de ce manque de rappels publics dans ce domaine, les catholiques manquent souvent de réflexes, et ne pensent pas toujours à dire, notamment ... à eux-mêmes, que ces constats d'incompatibilité ne résultent pas de jugements arbitraires ou conventionnels, mais s'imposent à eux et à ceux qui en sont destinataires,

    - compte tenu de ce qu'est vraiment la vérité objective, dans le domaine de la Foi, ou en matière de moeurs,

    et non

    - compte tenu de ce que leur conscience religieuse ou leur position politique inspire aux catholiques, à l'endroit et au moment où ils parlent, au contact des circonstances.

    6. Compte tenu de ce que je viens d'écrire, peut-être le caractère équivoque du désormais célèbre - et désastreux - "Qui suis-je, pour juger ?", du Pape François, saute-t-il davantage aux yeux, même si je signale au passage que j'ai été de ceux qui ont rappelé, ici même, l'intégralité de sa phrase, plus équilibrée, prononcée à la fin du mois de juillet 2013.

    7. En effet, soyons clairs : nous devrions pouvoir aussi bien interpeller filialement, mais avec énergie, le Pape François, de cette manière: "Mais enfin qui sont donc, Très Saint Père, tous ces évêques qui prennent bien soin de censurer, au lieu de constater publiquement", toutes les contradictions non négligeables qui existent

    - entre la Foi surnaturelle, et telle ou telle religion ou tradition non chrétienne,

    ou

    - entre la loi naturelle, et telle ou telle doctrine ou pratique non respectueuse du Créateur, de la création, des créatures ?

    8. En d'autres termes, qui sont-ils donc, notamment

    a) pour annoncer la vérité, en matière religieuse, sans presque jamais dénoncer les erreurs qui en éloignent ou qui s'y opposent, au lieu d'annoncer et d'enseigner comme les pasteurs courageux qu'ils devraient être,

    b) pour se comporter, face aux convictions et aux croyances erronées, en matière religieuse, comme des diplomates, amnésiques ou hypocrites, avides de compromis et de consensus, qu'ils ne devraient pas être ?

    "Qui sont-ils, pour annoncer le vrai sans dénoncer le faux ?"

    Je vous prie de bien vouloir m'excuser, pour la formulation laborieuse de ce message, et je vous souhaite une bonne nuit.

    A Z

  • oui, très bon.

    Je vous signale seulement que je ne parlais pas du premier "Qui suis-je pour (la) juger". Je revenais sur la question parce que François y est revenu et a donné à son propos un caractère universel:
    http://www.news.va/fr/news/la-misericorde-est-la-voie-de-la-paix-dans-le-mond

  • Rebonjour,

    A. Une autre manière, plus concise et directe, de dire la même chose que ce que j'ai déjà dit, pourrait être la suivante : je serais curieux de savoir ce que deviendra le capital de sympathie médiatique dont bénéficie, depuis son élection, le Pape François, le jour où celui-ci exhortera catholiques et non catholiques, chrétiens et non chrétiens, croyants et non croyants, à constater avec lui, en ces termes là, l'ampleur et la portée du caractère intrinsèquement pervers de l'homosexualisme.

    B. Il y a des actes intrinsèquement mauvais, mais il y a aussi des idées intrinsèquement perverses, dont le communisme et le nazisme, l'atlantisme et l'islamisme, et l'homosexualisme.

    C. A quoi reconnaît-on une idéologie intrinsèquement perverse ? Notamment au fait que ceux qui en sont les artisans ou les instruments, les partisans ou les promoteurs, ne reculent devant aucune falsification terminologique, devant aucune rééducation axiologique, devant aucun détournement de finalité des idéaux les plus élevés et des valeurs les plus humaines, pour imposer leur volonté de puissance, par le mensonge et la violence, par l'agitation et la propagande, non avant tout contre leurs adversaires, mais avant tout contre la réalité elle-même.

    D. Sans qu'il s'agisse pour moi de lui dire, ni de savoir mieux que lui, ce qu'il a à faire, que le Pape François prenne donc le soin et le temps de dire publiquement pour quelles raisons et par quels moyens l'homosexualisme est intrinsèquement pervers (je ne dis pas qu'il ne l'a jamais fait, mais je ne dis pas non plus qu'il l'a déjà fait en ces termes là).

    E. Alors, nous verrons bien ce que devient son capital de sympathie médiatique, et nous verrons bien dans quelle mesure le piège de sa célèbre formule, imprécise, imprudente, ou, en tout cas, facilement déformable, "Qui suis-je, pour juger ?" se refermera sur lui, se retournera contre lui, et contre ses constats d'incompatibilité, en l'occurrence, entre la réalité de l'être et de l'agir humains, et l'homosexualisme.

    F. Imaginons un seul instant qu'il le fasse, avec courage et franchise, ad intra et ad extra, et alors nous verrons bien s'il bénéficie encore de la confusion contemporaine, entretenue par les médias, et par tous ceux qui les financent, entre consensus et vérité, entre sympathie et sainteté, entre christianisme catholique et humanisme iréniste.

    G. L'homosexualisme, id est l'attribution à l'homosexualité d'une supériorité axiologique, vis-à-vis de l'hétérosexualité, constitue peut-être une étape intermédiaire, située

    - entre ce dont nous avons été témoins hier : l'attribution à l'homosexualité d'une équivalence axiologique,

    - et ce dont nous seront peut-être victimes demain : l'attribution à l'homosexualité d'un exclusivisme axiologique.

    H. Puisqu'il est beaucoup question, depuis l'année 2013, de références à Jean XXIII, et compte tenu des enjeux présents et à venir, on peut donc espérer que le Pape François s'adresse bientôt "à tous les hommes de bonne volonté", oh pardon, suis-je bête, à tous les êtres humains de bonne volonté, pour les exhorter

    - à constater avec lui quels sont les enjeux et les impacts de cette idée intrinsèquement perverse qu'est l'homosexualisme,

    - à en tirer avec lui les conclusions qui s'imposent, en termes de mise en place d'une stratégie d'auto-défense axiologique, personnelle et collective, au moyen de la conservation et de la propagation de la Foi surnaturelle et de la loi naturelle.

    Mais le Pape François aura-t-il ce courage et cette franchise ?

    Bonne journée.

    A Z

  • Dans le paragraphe B je rajouterais "l'évolutionnisme" origine et cause de beaucoup d'autres "-ismes" postérieurs.
    Merci, AZ, pour votre analyse pertinente.

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