L’ineffable et toujours vice-présidente de la Commission européenne Viviane Reding a prononcé hier un discours, hier, à Cambridge, dans lequel elle en a appelé aux Etats-Unis d’Europe, en commentant le discours de Churchill qui à Zurich en 1946 prévoyait la constitution des Etats-Unis d’Europe… sans l’Angleterre. « De mon point de vue personnel, a-t-elle dit, la zone euro devrait devenir les Etats-Unis d’Europe. Comme Winston Churchill, je crois que le Royaume Uni n’en fera pas partie, mais il devrait rester un allié proche de la zone euro fédérale, avec laquelle il continuera de partager un marché commun, une politique commerciale commune et, espérons-le, un programme commun de sécurité. »
Il va de soi que ce genre de prévision est évidemment contraire au traité européen. Une fois de plus on voit comment les eurocrates considèrent les traités qu’ils imposent aux peuples.
Mais si l’on peut vraiment envisager une « zone euro fédérale », c’est, dit-elle, parce que les pays de la zone ont fait un bond « extraordinaire » en termes d’intégration en raison de la crise économique. Citant les pouvoirs qu’a désormais la Commission d’analyser les budgets nationaux avant les parlements, et les projets d’union bancaire, elle a remarqué qu’« il y a quelques années personne n’aurait imaginé que les Etats membres puissent être prêts à céder une telle somme de souveraineté ».
De là à penser que la crise a été organisée par les eurocrates…