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soudan du sud

  • Le Soudan du Sud en proie à ses vieux démons

    Il y aurait eu plus de 500 morts au Soudan du Sud depuis dimanche soir dans les troubles qui ont éclaté entre soldats de factions rivales près de la capitale Djouba.

    Le président Kiir a déclaré avoir été confronté à une tentative de coup d’Etat de la part de son rival de toujours Riek Machar, qui était vice-président et a été limogé en juillet. Riek Machar veut être président à la place du président. Derrière la rivalité politique il y a la rivalité ethnique. Salva Kiir est un Dinka, Riek Machar un Nuer. Deux ethnies qui ne se sont jamais entendues et dont la dernière guerre remonte à 1990.

    Hier, les rebelles ont pris la ville de Bor, capitale de l’Etat de Jonglei, où les Nuers sont légèrement majoritaires (alors qu’ils sont minoritaires dans le pays). Et il y a des combats en d’autres endroits.

    « Les deux ethnies pourraient s'engager dans une guerre civile totale », craint l'ambassadeur de France aux Nations Unies, Gérard Araud.

  • Enfin !

    On parle du train de sénateur, mais il y a aussi le train de diplomate, et particulièrement de diplomate du Saint-Siège…

    Un communiqué nous apprend : « Le Saint-Siège et la République du Soudan du Sud, désireux de promouvoir des liens d’amitié mutuelle, ont décidé d’un commun accord d’établir des relations diplomatiques au niveau d’une nonciature apostolique de la part du Saint-Siège et d’une ambassade de la part de la République du Soudan du Sud. »

    Voilà quand même plus d’un an et demi que ce pays est indépendant et membre de l’ONU…

    Rappelons que le président de ce nouvel Etat est un catholique pratiquant, et que l’hymne national commence ainsi : « O Dieu, ô Dieu, ô Dieu, ô Dieu, ô Dieu, bénis le Soudan du Sud… » et se termine par : « Aussi, Seigneur, bénis le Soudan du Sud ».

  • Soudan du Sud: la sécurité s’améliore

    Quelque 21.000 personnes qui avaient fui les attaques des rebelles de l’« Armée de résistance du Seigneur » (LRA) au sein de l’Etat d’Equatoria occidentale, au Soudan du Sud, ont pu retourner dans leurs villages grâce à l’amélioration des conditions de sécurité, indique la Radio catholique soudanaise (du sud, focrément…). En 2012, selon le Bureau de l’ONU chargé de la coordination des affaires humanitaires, aucune attaque de la part des guérilleros de la LRA n’a été signalée dans l’Etat d’Equatoria occidentale, alors que la LRA continue à représenter un grave problème en République démocratique du Congo et en République centrafricaine, où 180 attaques ont été répertoriées. Le Soudan du Sud accueille sur son territoire environ 20.000 réfugiés congolais.

    (Fides)

  • Soudan et Soudan du Sud

    Le Soudan et le Soudan du Sud sont parvenus hier à un accord, a annoncé la nuit dernière le médiateur de l'Union africaine Thabo Mbeki.

    Les deux pays, qui ont été au bord de la guerre pendant plusieurs semaines, s’asphyxiaient l’un l’autre à cause de leurs différends sur le partage de la manne pétrolière (qui est aux trois quarts au Sud mais doit utiliser les infrastructures du Nord). Le Sud ayant décidé de ne pas payer, le Nord se servait en nature. Le Sud a alors arrêté la production…

    Mais quand il s’agit de pétrole les conflits ne passent pas inaperçus. Il y a une semaine, Hillary Clinton était allée en personne exhorter les deux parties à trouver un accord. Et l’ONU leur avait donné jusqu’au 2 août. L’accord a été conclu le 3, sous la houlette de l’ancien président sud-africain. Il a été qualifié de « bon » par le Sud et de « raisonnable » par le Nord. En outre, les deux présidents sont convenus de se rencontrer pour tenter de trouver un accord sur les autres sujets qui fâchent, particulièrement la région d'Abyei. L'Union africaine a donné aux deux pays jusqu'au 22 septembre pour résoudre tous les contentieux.

  • Soudan du Sud: les évêques dénoncent l’ONU

    A l’issue de leur rencontre à Yei, du 9 au 11 mai, les évêques catholiques et anglicans du Soudan du Sud ont publié un message, par lequel ils demandent notamment à l’ONU d’avoir une position « plus équilibrée ».

    « Nous croyons qu’il est important pour nos amis de la communauté internationale de prendre une position plus équilibrée. Equilibrée ne veut pas dire critiquer les deux parties de la même manière mais disposer plutôt d’une vision ample et à long terme, élaborée après une étude approfondie et chercher à faire pression là où cela est utile afin de construire une paix juste et durable. »

    Les Soudanais du Sud sont déçus de l’attitude de l’ONU et des grandes puissances dans les conflits entre le Soudan et le Soudan du Sud concernant les régions d’Heglig et d’Abyei :

    « Nous vivons en contact direct avec les communautés du Soudan du Sud et ce que nous entendons en leur sein nous préoccupe. Il semble que le peuple du Soudan du Sud perde la confiance dans la communauté internationale. Nous avons même vu des manifestations publiques contre les Nations unies et son Secrétaire général, Ban Ki Moon. Dans le même temps, nous commençons à nous demander si la communauté internationale comprend encore les aspirations du peuple du Soudan du Sud ainsi que celles des communautés marginalisées au Soudan. »

    (Fides)

  • Soudan et Soudan du Sud : ça ne se passe pas bien…

    Les incidents ne cessent pas entre le Soudan et le Soudan du Sud. Le plus grave, ces derniers jours, a été la bataille de Heglig. Cette zone pétrolière est revendiquée par le Soudan du Sud, qui l’a militairement occupée, et s’en est fait déloger par les troupes de Khartoum. Depuis, des avions soudanais bombardent ici ou là au Soudan du Sud… surtout des installations pétrolières. Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, s’est rendu à Pékin pour demander l’aide de la Chine, qui est le principal acteur pétrolier dans les deux Soudan. Mais Salva Kiir vient de quitter Pékin précipitamment, en raison de l’aggravation des agressions aériennes soudanaises.

    L’archevêque de Juba, Mgr Paulino Lukudu Loro, déclare à l’Agence Fides : « Le peuple du Soudan du Sud ne veut pas la guerre. Il s’agit là d’un conflit économique en vue du contrôle du pétrole. Le Soudan du Sud est prêt à parvenir à un accord avec le Soudan sur le pétrole. Mais ce qui a déçu les Sud-Soudanais a été l’attitude de l’ONU, de l’Union africaine et de différents pays occidentaux à propos de la question d’Heglig. A mon avis, ces organismes ont fait des déclarations prématurées, sans connaître la réalité sur le terrain. En particulier, il faut comprendre où se situe exactement Heglig : au Soudan du Sud ou au Soudan ? Des représentants de ces institutions internationales doivent se rendre sur place pour apurer ce point et délimiter précisément la frontière entre les deux Etats. »

    La communauté internationale appelle Khartoum à négocier, surtout depuis sa victoire à Heglig. Mais Omar al-Bachir a déclaré, précisément à Heglig, qu’il n’y aurait d’autre négociation qu’avec « des fusils et des balles » avec ceux qu’il appelle des « insectes »…

  • Le Soudan du Sud est indépendant

    Cela tient du miracle. En 2005, les accords inter-soudanais avaient prévu que le Soudan du Sud serait indépendant le 9 juillet 2011. Malgré toutes les vicissitudes, et les récents troubles, le Soudan du Sud a proclamé son indépendance le 9 juillet 2011.

    Dès minuit, les cloches de Juba, la capitale, ont sonné à toute volée, pendant que la population faisait la fête. Quelques heures plus tôt, le Soudan avait été le premier pays à reconnaître le Soudan du Sud comme Etat indépendant.

    Dans la matinée, le président du Parlement, James Wani Igga, a lu la proclamation d’indépendance. Puis le président de la République, Salva Kiir a prêté serment : « Par la présente, je jure par Dieu tout puissant qu'en tant que président de la République du Soudan du Sud je serai fidèle et je prête allégeance à la République du Soudan du Sud. »

    La France a été l’un des premiers pays à reconnaître le nouvel Etat, par un communiqué de l’Elysée. Dans ce communiqué, le pays est appelé à plusieurs reprises « Soudan du Sud », ce qui est son nom en bon français. Comme tout le monde disait « Sud-Soudan », j’utilisais aussi cette expression. Puisque, pour une fois, l’Elysée donne l’exemple, disons aussi « Soudan du Sud ».

    Ce nouveau pays est vraiment un nouveau pays, puisqu’il n’y a rien au Soudan du Sud, en dehors du pétrole (qui est en fait sous contrôle soudanais) et de l’enthousiasme de la population. Juba est sans doute la seule capitale au monde où il n’y a aucun immeuble (en dehors d’un récent hôtel), et où la plupart des rues sont en terre…

    Mais c’est un événement historique qu’un pays qui était un réservoir d’esclaves noirs chrétiens et animistes pour les Arabes musulmans du Nord devienne maître chez lui.

    Pour marquer le coup, voici le portrait de Salva Kiir que je faisais dans le n°114 de Daoudal Hebdo :

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