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  • Egypte : la Constitution provisoire est salafiste

    Le « nouveau » pouvoir égyptien a enterré la Constitution et promulgué une Déclaration constitutionnelle provisoire. On aurait pu croire qu’elle serait moins islamiste. Mais il n’en est rien. Au contraire, elle l’est davantage. Elle est carrément salafiste.

    En effet, l’article 1 ne se contente pas de dire que la charia est la source fondamentale de la législation. Il ajoute que son interprétation doit intervenir en accord avec la jurisprudence des premiers siècles de l’islam…

    En outre, l’article 3 a disparu : il garantissait aux chrétiens et aux juifs la possibilité de recourir à leurs propres principes canoniques pour réglementer les questions personnelles et religieuses de leurs communautés respectives.

    L’Eglise copte a chargé une commission de juristes et d’hommes politiques chrétiens de rédiger un mémorandum contenant les observations critiques concernant la Constitution provisoire. « J’espère – ajoute l’évêque copte catholique Kyrillos – que cette initiative sera suivie par d’autres, concordées de manière unitaire par l’ensemble des Eglises et communautés chrétiennes, en particulier en activant le Conseil national des églises chrétiennes récemment constitué. Les chrétiens doivent affronter dans l’unité le moment difficile que traverse le pays. »

  • Du taklif de Detroit aux écoles suisses

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    Ces photographies sont celles d’une cérémonie de « taklif » à Detroit, Michigan, Etats-Unis d’Amérique.

    C’était le 22 juin dernier. « Vingt-et-une fillettes ont eu le privilège de porter le voile islamique. Ce fut un moment de fierté et de bonheur pour les parents, les familles, les proches et les musulmans  de la région de Detroit », raconte le site de l’association Imam Mahdi de Marjaeya.

    Dans la traduction du texte réalisée par Poste de Veille, « taklif » est traduit par « âge des devoirs ». Ce qui est juste. On peut dire aussi « âge des obligations » : à partir de cette cérémonie la fillette devra obéir en tout à la charia (d’où le voile).

    Mais Poste de veille omet de traduire le titre du texte, qui parle explicitement d’une « fête de la puberté ».

    C’est à la puberté que commence le temps des devoirs, ou des obligations : le musulman est dès lors considéré comme entrant dans l’âge adulte.

    Et pour les filles, l’âge de la puberté, c’est… 9 ans.

    Parce que c’est l’âge qu’avait Aïcha quand Mahomet a consommé son mariage avec elle.

    Ces fillettes seraient donc bonnes à marier, si la loi américaine ne l’interdisait pas.

    C’est du moins un dogme chiite. De ce fait, les cérémonies comme celle de Detroit sont organisées par l’Etat en Iran : la loi dit que la petite fille devient femme à l’âge de 9 ans.

    C’est aussi ce qu’affirme l’une des quatre grandes écoles juridiques sunnites. (Deux autres considèrent que l’âge de la puberté est de 15 ans pour les filles comme pour les garçons, et l’école malikite considère que c’est 18 ans pour tout le monde.)

     *

    Hier 11 juillet, le Tribunal fédéral suisse a décidé qu’on ne peut interdire le voile islamique dans les écoles publiques que si le canton prend une loi pour l’interdire.

    En 1990, le même Tribunal fédéral avait décidé que la présence de crucifix dans des salles de classe où est dispensé l'enseignement primaire public à des élèves qui n'ont pas encore atteint la majorité en matière religieuse (16 ans) ne satisfait pas à l'exigence de neutralité confessionnelle…

    Bref, les petites filles de 9 ans ont le droit d’aller voilées à l’école et de manifester ainsi la religion selon laquelle elles sont pubères, mais le crucifix est interdit au nom de la neutralité.

  • Jean-Luc Romero dans le texte

    Dans Le Point :

    « Dans notre République, la vie n'appartient qu'au seul citoyen, personne n'a le droit de décider pour lui-même, surtout pas en fin de vie - mon corps m'appartient ! -, et la souffrance n'est pas rédemptrice. »

    Eh bien non, monsieur Romero. Même « dans notre République », la vie n’appartient pas au citoyen. Car ce n’est pas le citoyen qui s’est donné la vie. Et s’il a recours à l’euthanasie il met fin à sa vie terrestre avant terme, mais il ne peut pas décider de ne pas mourir. Donc il ne fait pas ce qu’il veut de sa vie, donc sa vie ne lui appartient pas.

    On remarquera l’emploi pervers du mot « citoyen ». Car on pourrait faire remarquer à Jean-Luc Romero que si personne n’a le droit de décider de la vie de son semblable, alors il doit être contre l’avortement. Mais il prend soin de parler de « citoyen ». Le fœtus n’est pas un citoyen…

    Il ne semble pourtant pas que Jean-Luc Romero soit pour l’avortement jusqu’à 18 ans.

    Enfin, un militant athée de la culture de mort n’est pas qualifié pour parler de souffrance rédemptrice. On lui répondra que l’histoire de l’Eglise est pleine d’exemples prouvant la valeur rédemptrice de la souffrance, pas en elle-même, certes, mais vécue en union avec le Christ crucifié – et ressuscité.

  • La culture de mort engendre toujours une caricature de démocratie

    Pour faire passer en force et en catimini la proposition de loi maçonnique (euh… des radicaux de gauche) autorisant le charcutage et la tuerie des embryons, l’Assemblée nationale a commencé l’examen du texte mercredi à 23 heures… Elle l’a poursuivi jeudi matin, avec entre 30 et 50 députés en séance, puis le gouvernement a décrété le vote bloqué : l’opposition peut continuer de défendre ses amendements, mais il n’y aura aucun vote avant le vote final. Résultat : l’hémicycle était quasiment vide. En fin de soirée, l’examen du texte était achevé… Et mardi il y aura un « vote solennel ». Sur un texte qui n’a pas pu être discuté.

  • L’avortement en Irlande

    Les députés irlandais ont adopté la nuit dernière la loi qui autorise l’avortement si la vie de la mère est en danger, par 127 voix contre 31.

    Lucinda Creigthon, ministre des Affaires européennes, a voté contre, ce qui la contraint à l’exclusion du parti au pouvoir et donc à démissionner de son poste. « On ne peut pas faire de concession sur une question de vie ou de mort », a-t-elle déclaré.

  • La CEDH garantit la liberté des Eglises

    La Cour européenne des droits de l’homme a rendu un arrêt important, le 9 juillet, sur la liberté des Eglises de fonctionner selon leurs propres règles. Elle a jugé en effet qu’un Etat peut, sans violer la liberté syndicale garantie par la Convention (art. 11), refuser de reconnaître un syndicat qui serait composé de prêtres, car une telle reconnaissance porterait atteinte au droit de l’Eglise de fonctionner selon ses propres statuts canoniques, et donc au principe d’autonomie garanti par la Convention européenne des droits de l’homme au titre de la liberté religieuse (art. 9).

    Les explications de Grégor Puppinck.

     

     

  • La mesquinerie anticatholique des autorités vietnamiennes

    Le critique littéraire Nguyên Hoang Duc, ancien fonctionnaire du Bureau des Affaires religieuses de la Sécurité publique du Vietnam, important témoin dans le procès de béatification du cardinal François-Xavier Nguyên Van Thuân, a été empêché par les autorités de se rendre à Rome pour la cérémonie de clôture de l’enquête diocésaine de béatification du cardinal. Arrivé à l’aéroport de Hanoï dans la soirée du 2 juillet pour prendre l'avion, on lui a signifié qu’il lui était interdit de sortir du territoire. Sans motif.

  • Elargissement du domaine de l’ordinariat

    « Le pape François met l’évangélisation au cœur de l’ordinariat ». J’avoue que je n’étais pas allé plus loin que le titre de ce texte publié mardi par l’ordinariat Notre-Dame de Walsingham. Une note publiée sur le Forum catholique me fait découvrir qu’il y a une véritable information sous ce titre. Il s’agit d’un paragraphe ajouté à la charte des ordinariats pour les anglicans qui veulent devenir catholiques. Ce paragraphe approuvé par le pape le… 31 mai (sic) stipule qu’une personne qui a été baptisée catholique, mais qui n’a pas reçu les autres sacrements de l’initiation (confirmation et eucharistie) et qui donc n’a guère eu de pratique religieuse, et qui revient à l’Eglise, peut demander à faire partie de l’ordinariat et recevoir les sacrements en son sein.

    Autrement dit des baptisés catholiques peuvent devenir anciens anglicans…

    L'autre paradoxe est que jusqu’à présent il n’y a pas d’évêque, dans l’ordinariat, pour conférer les confirmations…

     

  • Saint Jean Gualbert

    La prière des Heures nous offre un commentaire de saint Jérôme sur l’évangile de l’amour des ennemis : « Beaucoup interprètent les commandements de Dieu d’après leur propre faiblesse et non d’après les actes de force que les saints ont accomplis, et s’imaginent qu’il est impossible d’obéir à ces commandements. Aussi affirment-ils qu’il suffit, pour être vertueux, de ne pas haïr ses ennemis ; mais, d’après eux, aimer ses ennemis serait un commandement dépassant les forces de la nature humaine. On doit pourtant savoir que le Christ n’a rien commandé d’impossible, mais qu’il a imposé seulement ce qui est parfait. Telle fut la conduite de David à l’égard de Saül et d’Absalon ; le martyr saint Étienne pria aussi pour ses ennemis qui le lapidaient, et saint Paul désirait être condamné pour ses persécuteurs. C’est aussi ce qu’enseigna et ce que fit Jésus : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Quand il s’agit d’exercer toute autre bonne œuvre que l’amour, on peut alléguer une excuse et dire que l’on n’est pas en état de jeûner, de garder la virginité, de distribuer ses biens aux pauvres. Mais quand il s’agit d’aimer ses ennemis, on ne peut fournir de pareilles excuses ; vous ne pouvez pas dire : je ne puis pas aimer mon ennemi. »

    Dom Pius Parsch

  • Saint Pie Ier

    Pie, premier du nom, natif d’Aquilée, était fils de Rufin ; Cardinal Prêtre de la sainte Église romaine, il fut élu souverain Pontife, sous les empereurs Antonin le Pieux et Marc-Aurèle. Dans cinq ordinations, au mois de décembre, il sacra douze Évêques et ordonna dix-huit Prêtres. Divers décrets très utiles portés par lui nous sont parvenus, celui, entre autres, qui ordonnait que la Résurrection du Seigneur ne fût célébrée que le Dimanche. Il transforma en église la maison de Pudens, et à cause de sa prééminence sur les autres Titres, comme demeure du souverain Pontife, il la dédia sous le titre du Pasteur. Il y célébra souvent les saints Mystères et y baptisa beaucoup de convertis à la foi, qu’il inscrivit au nombre des fidèles. Pendant qu’il remplissait l’office de bon pasteur, il répandit son sang pour ses brebis et pour le Christ, Pasteur suprême. Il reçut la couronne du martyre le cinq des ides de juillet et fut enseveli au Vatican.

    (Bréviaire)

    La maison de la famille Pudens avait été celle de saint Pierre.

    Le « Fragment de Muratori » (traduction latine d'un texte grec du IIe siècle) note : « Récemment, en nos temps, Hermas écrivit à Rome le Pasteur, son frère Pie, évêque, siégeant alors sur la chaire de l’Église de la ville de Rome. »

    Le Pasteur (Ποιμήν), l’un des tout premiers textes patristiques, était considéré comme un livre du Nouveau Testament par plusieurs anciens pères (Clément d’Alexandrie, Origène, Irénée, Tertullien…). C’est pourquoi on en a le texte complet dans le manuscrit du Nouveau Testament appelé Codex Sinaïticus.

    (Chez les bénédictins, c’est aujourd’hui la seconde grande fête de saint Benoît.)