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  • Sainte Véronique Giuliani

    A 17 ans, elle entre dans la stricte clôture du monastère des clarisses capucines de Città di Castello, où elle demeurera toute sa vie. Elle y reçoit le nom de Véronique, qui signifie « image véritable » et, en effet, elle devient l’image véritable du Christ crucifié. Un an plus tard elle prononce sa profession religieuse solennelle : pour elle commence le chemin de configuration au Christ à travers beaucoup de pénitences, de grandes souffrances et plusieurs expériences mystiques liées à la Passion de Jésus : le couronnement d’épines, le mariage mystique, la blessure au cœur et les stigmates. En 1716, à 56 ans, elle devient abbesse du monastère et sera reconfirmée dans ce rôle jusqu’à sa mort, en 1727, après une terrible agonie de 33 jours, qui culmine dans une joie profonde, si bien que ses dernières paroles furent : « J’ai trouvé l’Amour, l’Amour s’est laissé voir ! C’est la cause de ma souffrance. Dites-le à toutes, dites-le à toutes ! ». Le 9 juillet, elle quitte sa demeure terrestre pour la rencontre avec Dieu. Elle a 67 ans, cinquante desquels passés dans le monastère de Città di Castello. Elle est proclamée sainte le 26 mai 1839 par le Pape Grégoire XVI.

    (…)

    Véronique vit en profondeur la participation à l’amour souffrant de Jésus, certaine que « souffrir avec joie » est la « clé de l’amour ». Elle souligne que Jésus souffre pour les péchés des hommes, mais aussi pour les souffrances que ses fidèles serviteurs allaient devoir supporter au cours des siècles, au temps de l’Église, précisément pour leur foi solide et cohérente. Elle écrit : « Son Père éternel lui fit voir et entendre à ce moment-là toutes les souffrances que devaient endurer ses élus, les âmes qui lui étaient le plus chères, celles qui profiteraient de Son Sang et de toutes ses souffrances. » Comme le dit de lui-même l’apôtre Paul : « Je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous, car ce qu’il reste à souffrir des épreuves du Christ, je l’accomplis dans ma propre chair, pour son corps qui est l’Église. » Véronique en arrive à demander à Jésus d’être crucifié avec Lui : « En un instant — écrit-elle —, je vis sortir de ses très saintes plaies cinq rayons resplendissants ; et tous vinrent vers moi. Et je voyais ces rayons devenir comme de petites flammes. Dans quatre d’entre elles, il y avait les clous ; et dans l’une il y avait la lance, comme d’or, toute enflammée : et elle me transperça le cœur, de part en part... et les clous traversèrent mes mains et mes pieds. Je ressentis une grande douleur ; mais, dans la douleur elle-même, je me voyais, je me sentais toute transformée en Dieu. »

    (…)

    C’est l’amour crucifié qui s’est imprimé dans sa chair, comme dans celle de saint François d’Assise, avec les stigmates de Jésus. « Mon épouse — me murmure le Christ crucifié — les pénitences que tu accomplis pour ceux que j’ai en disgrâce me sont chères... Ensuite, détachant un bras de la croix, il me fit signe de m’approcher de son côté... Et je me retrouvais entre les bras du Crucifié. Je ne peux pas raconter ce que j’éprouvais à ce moment : j’aurais voulu être toujours dans son très saint côté. » Il s’agit également de son chemin spirituel, de sa vie intérieure : être dans les bras du crucifié et être aimé dans l’amour du Christ pour les autres. Avec la Vierge Marie également, Véronique vit une relation de profonde intimité, témoignée par les paroles qu’elle entend un jour la Vierge lui adresser et qu’elle rapporte dans son Journal : « Je te fis reposer en mon sein, tu connus l’union avec mon âme, et par celle-ci tu fus, comme en vol, conduite devant Dieu. »

    Benoît XVItrois extraits de sa catéchèse du 15 décembre 2010. En relisant l’intégralité du texte, je suis frappé par le fait qu’il est inspiré par les deux constitutions dogmatiques de Vatican II, Lumen gentium (sur l’Eglise) et Dei Verbum (sur la Parole de Dieu).

     

  • Honte sur ce gouvernement

    « La France » accorde l’asile politique à Inna Shevchenko, chef ukrainienne des Femen, qui s’était réfugiée à Paris après avoir scié à Kiev une croix (qui était en outre un hommage aux victimes du communisme…) pour protester contre le procès des Pussy Riot, et avait monté à Paris le groupe des hystériques qui agressent les chrétiens.

    Inna Shevchenko déclare que « le principal quartier général des Femen est maintenant en France, avec son accord ». Et que l’objectif est désormais d’ouvrir « des écoles révolutionnaires pour les femmes ». Avec l'accord de M. Valls...

  • Egypte : le retour aux fondamentaux

    Les Frères musulmans manifestent : l’armée tire dans le tas. Plus de 50 morts, des centaines de blessés.

    Comme au bon vieux temps nassérien…

  • Bertrand Delanoë toujours parfait laïque

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    (« Aujourd’hui, être un bon laïque, c’est encourager la construction de mosquées en France. » Jean Glavany, secrétaire national du PS à la Laïcité.)

  • Le Royaume et les 133 mesures

    Le Telegraph annonçait samedi que Theresa May, ministre de l’Intérieur britannique, va donner aux députés, cette semaine (sans doute demain), le détail des 133 mesures européennes concernant la justice, les affaires intérieures et la police, que le gouvernement entend « rapatrier ». Et le gouvernement ne cache pas que cette nationalisation de 133 mesures consistera à en supprimer plus des deux tiers…

    Je ne vois pas comment l’UE pourrait accepter cela. Car si le Royaume-Uni a obtenu des exemptions à Maastricht, c’était pour des choses qui n’étaient pas encore réalisées (comme la monnaie unique). On n’a jamais vu d’exemption pour ce qui a déjà été réalisé par l'Union soviétique européenne. Ni surtout pour, carrément, 133 directives ou règlements…

    Mais cela fait partie du chantage de Cameron, qui pourrait fonctionner (pour sauver la Grèce, l’UE a montré qu’elle pouvait tranquillement violer les traités) : vous nous laissez rapatrier un certain nombre de domaines de compétence, et nous faisons un référendum qui montre l’intérêt du Royaume-Uni de rester dans l’UE telle que nous la concevons, ou bien vous n’acceptez rien et nous faisons un référendum de sortie de l’UE…

  • Un maire qui résiste

    claude-sancey-richard-refuse-le-mariage-pour-tous-il-a-demande-en-vain-a-etre-releve-de-son-mandat-de-maire-photo-er.jpgC’est celui de Gondenans-Montby, dans le Doubs. La commune n’a pas 180 habitants, et l’on n’y connaît pas d’homosexuels, en tout cas militants, mais le maire a préféré prendre les devants. Comme il ne peut pas être question qu’il procède à une parodie de mariage entre deux personnes de même sexe, et qu’il n’est pas davantage question qu’il délègue à un adjoint le soin de procéder à une telle mascarade (il ne s’appelle pas Ponce Pilate mais Claude Sancey-Richard), il est allé voir le préfet pour être déchargé de ses fonctions. Le préfet a refusé…

    On notera d’autre part la petite manifestation organisée par le maire de Challain-la-Potherie, dans le Maine-et-Loire, qui a lu publiquement, en présence de neuf autres maires, un communiqué qui serait excellent si… madame le maire ne se déchargeait pas, sans le moindre problème de conscience (comme à Orange, Arcangues, etc.) sur un adjoint complaisant pour accomplir la mascarade exigée par les deux militants qui avaient même tenté de piéger l’Eglise.

  • Le signe d’une substitution de religion

    carrefourramadan.jpgGrand émoi dans le monde de la pensée unique. Un élu UMP de Nîmes a osé critiquer la publicité « Spécial Ramadan » de Carrefour au nom de la laïcité. Le président de l'Observatoire des actes islamophobes au Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri, dit qu’il étudie la possibilité de porter plainte contre l'élu, Laurent Burgoa, pour “acte islamophobe” ou “incitation à la haine raciale”.

    Sic. M. Zekri voudrait interdire toute critique de tout ce qui se rapporte à l’islam. Comme là-bas… Le pire est qu’on n’en est pas loin. Ce ne sera pas encore cette fois, sans doute, quoique, au rythme où s’étend la dictature…

    En fait le problème n’est pas celui du respect de la « laïcité », c’est-à-dire en l’occurrence du laïcisme. Le vrai problème est que les publicités comme celle de Carrefour (parmi tant d’autres) est un des signes visibles d’une substitution de religion, qui se fait, n’en déplaise à M. Burgoa, précisément avec l’appui du laïcisme.

    Car naguère, dans les supermarchés, des banderoles souhaitaient un joyeux Noël. Au nom du respect de l’autre, qui chez nous a pour nom laïcité, c’est-à-dire au nom du respect de l’islam conquérant, on a supprimé Noël pour le remplacer par « les fêtes », et on a introduit le ramadan… Naguère la seule référence était chrétienne, aujourd’hui la seule référence est musulmane. Et dire que cela blesse la laïcité fait de vous un islamophobe que M. Zekri voudrait voir passible des tribunaux…

  • Un prêtre assassiné en Egypte

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    Samedi en début d’après-midi, à el-Arish, dans le Sinaï, des islamistes sont sortis d’une voiture et ont tiré à bout portant sur le prêtre copte Mina Haroan Abboud, 39 ans. Immédiatement transporté à l’hôpital, il est mort quelques heures plus tard.

  • Sainte Elisabeth de Portugal

    Légende du bréviaire, écrite par Urbain VIII :

    Élisabeth, de la famille royale d’Aragon, naquit l’an du Christ 1271. En présage de sa future sainteté, ses parents, laissant de côté, contre l’usage, le nom de la mère et de l’aïeule, voulurent qu’on l’appelât au baptême du nom de sa grand-tante maternelle, sainte Élisabeth, duchesse de Thuringe. Dès qu’elle vint au monde, on vit qu’elle serait l’heureuse pacificatrice des royaumes et des rois, car la joie causée par sa naissance réconcilia son père et son aïeul divisés jusque-là. Son père, admirant les heureuses dispositions qu’elle montrait en grandissant, disait que sa fille surpassait de beaucoup en vertu, à elle seule, toutes les femmes de la maison royale d’Aragon. Dédaignant la parure, fuyant le plaisir, adonnée au jeûne, aux prières continuelles, aux œuvres charitables, elle menait une vie si céleste que le roi, plein de vénération, avait coutume d’attribuer aux mérites de sa fille la prospérité de ses affaires et du royaume.

    La réputation d’Élisabeth s’étendant partout, plusieurs princes la recherchèrent comme épouse. Ses parents l’accordèrent à Denys, roi de Portugal, et le mariage fut célébré avec les cérémonies de la sainte Église. Dans la vie conjugale, Élisabeth ne mettait pas moins de soin à cultiver les vertus qu’à élever ses enfants, s’appliquant à plaire à son époux, mais encore plus à Dieu. Pendant près de la moitié de l’année, elle ne vivait que de pain et d’eau. Étant malade, et les médecins lui ayant prescrit l’usage du vin, comme elle refusait d’en boire, l’eau qu’on lui présenta fut changée en vin. Une pauvre femme dont elle baisa l’horrible ulcère s’en trouva guérie subitement. Les pièces de monnaie qu’elle s’apprêtait à distribuer aux indigents, et qu’elle voulait cacher au roi, furent changées en roses dans la saison d’hiver. Elle rendit la vue à une jeune fille aveugle de naissance ; délivra, rien que par le signe de la croix, quantité de personnes atteintes de graves maladies, et opéra beaucoup d’autres miracles de ce genre. Des monastères, des établissements hospitaliers et des églises furent construits par ses soins, et dotés par sa munificence. Elle fut admirable de zèle pour apaiser les discordes des rois, et infatigable pour secourir les misères publiques et privées de l’humanité.

    Modèle de toutes les vertus pour les jeunes filles pendant sa jeunesse, et pour les épouses pendant son mariage, elle le fut aussi pour les veuves, dans la solitude. Après la mort du roi Denys, prenant aussitôt l’habit des religieuses de sainte Claire, elle assista sans faiblir aux funérailles du prince, et se rendit peu après à Compostelle, afin d’y offrir pour l’âme de son époux de nombreux présents, des étoffes de soie, de l’argent, de l’or et des pierres précieuses. A son retour, elle convertit en pieux et saints usages tout ce qui lui restait de cher et de précieux. C’est ainsi qu’elle acheva le monastère vraiment royal de Coïmbra qu’elle avait fondé pour des vierges.

    Nourrir les pauvres, protéger les veuves, défendre les orphelins, soulager tous les malheureux, était toute sa vie ; elle vivait, non pour elle, mais pour Dieu et pour le bien de tous. Dans le but de rétablir la paix entre deux rois, son fils et son gendre, elle se rendit à Estrenoz, place forte célèbre : ce fut là que, tombée malade par suite des fatigues de la route, visitée par la Vierge Mère de Dieu, elle mourut saintement, le quatrième jour de juillet de l’an mil trois cent trente-six. Après sa mort, la sainteté d’Élisabeth fut marquée par un grand nombre de miracles, spécialement par l’odeur très suave de son corps exempt de corruption après près de trois siècles* ; aussi est-elle restée constamment célèbre sous le surnom de la sainte reine. Enfin, l’année du jubilé, l’an de notre salut 1625, aux applaudissements de tout le monde chrétien et au milieu d’un immense concours, Urbain VIII l’a solennellement inscrite au nombre des Saints.

    * En 1612, quand on exhuma son corps pour sa canonisation, on le trouva entier, et son visage était souriant (note YD).

  • 7e dimanche après la Pentecôte

    L’introït est tiré du psaume 46, qui prélude à la rédemption messianique universelle, sans barrières nationales. « Vous tous, ô peuples, battez des mains, jubilez à Dieu avec des hymnes de gloire, parce que le Seigneur s’est montré le Très-Haut, le terrible, le souverain Dominateur sur la terre. » Le Très-Haut, parce que son conseil de paix est impénétrable aux démons, qui n’ont pas pu y mettre obstacle ; terrible, parce qu’il a causé la perte de Satan dans l’effort suprême que celui-ci faisait pour étendre son domaine sur Lui, innocent, en le frappant de mort ignominieuse : « O mors, ero mors tua, morsus tuus ero, o inferne » ainsi qu’il en avait déjà menacé le démon par l’intermédiaire du prophète Osée ; le souverain Dominateur sur la terre, parce que le divin Crucifié étend ses pacifiques conquêtes sur tous les peuples et les enrôle dans ses milices, ne contraignant pas mais persuadant, avec les suaves procédés de l’amour. Ainsi le service même que l’homme prête à Dieu, non seulement est l’unique qui convienne à la majesté du Seigneur, qui est Esprit et veut être adoré en esprit et en vérité, mais il est aussi celui qui convient le mieux à la noblesse et à la dignité de la nature humaine, dont il sauvegarde toujours les exigences naturelles. En effet, la foi ne rabaisse pas, mais au contraire élève à d’inaccessibles régions surnaturelles la raison humaine, et la charité de Dieu, loin de faire violence au libre arbitre, rend son acte plus libre, plus volontaire, plus énergique, puisque rien ne peut être plus voulu et plus dignement voulu par la créature raisonnable que Celui qui se définissait à Abraham : Omne bonum. La collecte de ce jour touche précisément la question des rapports entre la liberté de notre vouloir et l’indéfectibilité de la divine Providence, dont les desseins ne peuvent faillir. La sainte liturgie, pour être populaire, ne peut faire ici une dissertation théologique relative à la conciliation entre ces deux mystères, c’est-à-dire entre le cœur humain et le Cœur de Dieu. Toutefois, étant donné qu’il est impossible que la divine prédestination vienne à faillir, la liturgie en indique d’une manière simple et populaire le mode même. Dieu veut nous sauver. Eh bien ! Pour atteindre ce but, il écarte de notre chemin les obstacles, et il nous donne toutes ces grâces qu’il sait nous être nécessaires et efficaces pour persévérer dans notre sainte vocation à la vie éternelle.

    Bienheureux cardinal Schuster

    (Cet enseignement sur la foi et la liberté se trouve également, presque identique, dans l’encyclique Lumen fidei.)