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  • Le Vietnam catholique en fête

    Le cardinal Agostino Vallini, vicaire du pape pour le diocèse de Rome, préside aujourd’hui la cérémonie de clôture de la phase diocésaine du procès de béatification du cardinal François Xavier Nguyen Van Thuan (1928-2002). Au Vietnam, « tous les catholiques rayonnent de joie », et des fêtes et des célébrations sont organisées dans tous les diocèses.

    Qu’est-ce que ce sera quand il sera béatifié !

  • Saint Antoine Marie Zaccaria

    Je dois dire que la figure de saint Antoine Marie m'est chère parce qu'il est l'une des figures de la réforme catholique dans le siècle de la Réforme. Sa vie a coïncidé avec une période turbulente dans laquelle Luther, à sa manière, a tenté de réformer l'Église. Tentative qui, comme on le sait, finit dans la tragédie de la division de l'Église. Luther dans les problèmes de son temps et de sa vie personnelle, avait découvert la figure de saint Paul et, avec l'intention de suivre le grand message de saint Paul, commença son cheminement. Malheureusement, il mit saint Paul en opposition avec l'Église hiérarchique, l'Église du Pape, la loi contre l'Évangile. Et ainsi, tout en le redécouvrant, il a détaché saint Paul de l'ensemble de la vie de l'Église, du message de l'Écriture Sainte. Antoine Marie Zaccaria a lui aussi découvert saint Paul, il a voulu suivre précisément le dynamisme évangélique de saint Paul et il l'a vu dans la totalité du message divin, dans la communion de l'Église.

    Il me semble que saint Antoine Marie est une figure d'une grande actualité, une figure œcuménique et missionnaire et qui nous invite à montrer et à vivre le message de saint Paul dans l'Église elle-même, et montre à nos frères séparés que saint Paul a sa place vraie dans l'Église catholique, et qu'il n'est pas nécessaire d'opposer le message de saint Paul à la hiérarchie de l'Église, mais qu'il existe justement dans l'Église catholique tout l'espace pour la liberté évangélique, pour l'élan missionnaire, pour la joie de l'Évangile. L'Église catholique n'est pas seulement l'Église de la loi, mais elle doit aussi se montrer concrètement comme l'Église de l'Évangile et de sa joie, pour ouvrir la route à l'unité.

    Cardinal Joseph Ratzinger (1997)

  • Houchang Nahavandi au Centre Charlier

    Communiqué aux amis du Centre Charlier

    Houchang Nahavandi, ancien recteur des universités de Tabriz et de Téhéran, ministre de l’économie, a été un grand homme d’État de l’Iran, chassé par la sinistre révolution islamiste. Il est aussi un très captivant historien de langue et culture françaises, ayant fait ses études en France.

    Le mercredi 10 juillet, il sera notre invité pendant la seconde partie de notre émission sur Radio Courtoisie (à 19h30).

    Nous l’interrogerons sur son dernier livre passionnant si utile pour la compréhension de ce qui se passe aujourd’hui : « Mohamed Reza Pahlavi : le dernier Shah ».

    Le jeudi 11, il signera ce livre entre 10h et 13h au Centre Charlier 70, boulevard saint Germain 75005 Paris.

    À partir de 13 h un savoureux buffet oriental arrosé de très bon vin du Liban sera servi en son honneur, entrecoupé de courtes allocutions.

    Coût du buffet 20€.

    Il faut bien sûr s’y inscrire. Impérativement avant le 7 juillet (par chèque à l’ordre du Centre Charlier).

  • En Egypte

    Quand l’armée renverse un gouvernement démocratiquement élu, cela s’appelle un coup d’Etat militaire.

    C’est ce qui s’est passé hier en Egypte. Mais personne dans la communauté internationale, ou dans la presse mondiale de la pensée unique, n’utilise l’expression « coup d’Etat militaire ». Cela va de l’enthousiasme face ce nouveau pas en avant du magnifique printemps arabe, à une vague inquiétude sur ce qui va maintenant se passer.

    L’armée a donc mis son ultimatum à exécution : elle a arrêté et incarcéré le président Mohammed Morsi et quelques autres personnalités, a suspendu la Constitution, pris le contrôle de tout ce qu’elle ne contrôlait pas directement, lancé des mandats d’arrêt contre quelque 300 responsables des Frères musulmans… comme on pouvait le voir les jours de crise sous le gouvernement du général Moubarak.

    Morsi a été viré par le général Sissi, qu’il avait nommé il y a un an commandant en chef de l’armée, président du conseil suprême des forces armées et ministre de la Défense. Celui qui est maintenant considéré comme le sauveur de la démocratie grâce à un coup d’Etat militaire était alors jugé trop proche des Frères musulmans… On n’est jamais trahi que par les siens. On sait d’autre part que Sissi, formé en Angleterre, puis à l’école de guerre de l’armée américaine de Pennsylvanie, a des liens étroits avec le Pentagone…

    Il a eu l’intelligence de faire croire (ça a bien l’air de marcher) qu’il y a un gouvernement civil, puisqu’il a nommé Adly Mansour comme président par intérim, et Mohammed El Baradei comme Premier ministre par intérim.

    Adly Mansour est un magistrat que Morsi avait nommé président du Conseil constitutionnel, et qui venait de prendre ses fonctions le 1er juillet. Il est paraît-il inconnu même en Egypte. El Baradei, prix Nobel de la paix, est quant à lui mondialement célèbre, puisqu’il fut longtemps le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, notamment au moment de la guerre d’Irak quand il tenta de faire comprendre très diplomatiquement que les armes de destruction massive de Saddam Hussein étaient un mythe.

    El Baradei était considéré par les médias occidentaux comme « le chef de l’opposition ». Curieux chef, populaire, certes, sur la place Tahrir, mais qui ne capitalise que sur son nom, et ne s’était même pas présenté, finalement, à la présidentielle. Il a fondé un parti, qui n’est qu’un groupuscule.

    L’armée promet de nouvelles élections. Et fera ce qu’elle pourra pour empêcher les Frères musulmans de revenir au pouvoir. Il est vrai qu’ils sont largement discrédités, car autant ils étaient efficaces par leurs réseaux d’aide sociale, autant ils se sont montrés impuissants à la tête de l’Etat (sauf pour placer leurs hommes partout).

    Que peuvent donner de nouvelles élections ? Il convient de regarder du côté de ceux qui ne disent rien et qui, avec une exquise discrétion de violette, attendent tranquillement leur tour : les salafistes, dont le score totalement inattendu (24%) avait été l’immense surprise des législatives. Si les Frères s’effondrent, ce sont les salafistes qui tireront les marrons du feu. Car, en dehors de la place Tahrir et des quartiers résidentiels d’Alexandrie, l’Egypte, ce sont les imams de l’Egypte profonde. Lesquels sont de plus en plus fondamentalistes.

    En attendant, vive la démocratie…

  • En Indonésie

    Des centaines d’islamistes ont manifesté pendant deux jours à Kranggan, dans la province de Java Ouest (Indonésie) contre la construction de l’église Saint Stanislas Kostka.

    D’habitude, ce genre de manifestation prend pour prétexte (comme en Egypte) que les chrétiens construisent une église sans autorisation. Ce qui est généralement vrai, car obtenir toutes les autorisations est presque impossible.

    En Indonésie, il faut notamment obtenir l’aval des autorités (musulmanes), des riverains (musulmans), du « Groupe pour le dialogue interreligieux » (sous contrôle des autorités musulmanes). Le plus compliqué est de tenter d’obtenir l’aval des gens du voisinage de la future église sans tomber sous le coup des accusations de prosélytisme, qui feraient capoter l’affaire, car le prosélytisme chrétien est évidemment strictement interdit.

    A Kranggan, les catholiques ont commencé les démarches en 2003. Et, le 17 décembre 2012, est arrivé le document officiel certifiant que toutes les conditions étaient réunies et qu’ils pouvaient construire une église.

    Aujourd’hui, les islamistes réclament le retrait de l’autorisation, au motif qu’une église dans une région musulmane ne peut que nourrir l’affrontement interreligieux et mettre en danger la coexistence pacifique entre les religions. Sic.

  • Deus ómnium exaudítor est

    ℟. Deus ómnium exaudítor est : ipse misit Angelum suum, et tulit me de óvibus patris mei. * Et unxit me unctióne misericórdiæ suæ.

    ℣. Dóminus, qui erípuit me de ore leónis, et de manu béstiæ liberávit me. * Et unxit me unctióne misericórdiæ suæ.

    Dieu exauce les prières de tous : lui-même a envoyé son Ange et m’a retiré du milieu des brebis de mon père. * Et il m’a oint de l’onction de sa miséricorde. C’est le Seigneur qui m’a arraché de la gueule du lion, et des griffes de la bête féroce. Et il m’a oint de l’onction de sa miséricorde.

    (Ce répons des matines des premiers dimanches après la Pentecôte a comme particularité que la première phrase est tirée du « Psaume 151 », qui est un texte apocryphe.)

  • Les CRS en ont marre

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  • Le geste du veilleur

    Pendant que, déployant ses voiles,
    L'ombre où se mêle une rumeur
    Semble élargir jusqu'aux étoiles
    Le geste auguste du semeur.

    (Victor Hugo)

    Ils sont deux, trois, dix, trente, à distance les uns des autres pour ne pas constituer un rassemblement. Debout. Immobiles. On sait que beaucoup d’entre eux prient. Ils attirent l’attention. Ils intriguent.

    Il y a quelque chose de surréaliste dans leur attitude, devant des bâtiments officiels qui sont souvent des monuments historiques. On peut penser aux tableaux de Chirico. Notamment ceux qui sont intitulés L’énigme (des heures, de l’arrivée et de l’après-midi…). Ces veilleurs debout restent en effet quelque peu énigmatiques, même quand on connaît leurs motivations. Car le spectacle demeure insolite, très profondément insolite.

    Mais il y a ici plus que du surréalisme. Il y a quelque chose de zen dans ce geste immobile. Cet appel muet. Cette présence aussi anonyme que personnelle et substantielle.

    Tout cela vient de plus loin encore. Cette présence immobile qui rayonne par son immobilité même, debout dans l’axe du ciel, présence « élargie jusqu’aux étoiles », c’est celle des saints stylites d’autrefois, qui se perchaient sur une colonne et y demeuraient jusqu’à leur mort.

    C’est pourquoi ceux qui disent le chapelet se sont mis à le faire, je suis prêt à le parier, sans même y penser. Parce qu’ils ne pouvaient pas faire autrement.

    Les veilleurs debout, au-delà du superbe militantisme dont ils font preuve pour la défense de la famille et du prisonnier Nicolas, sont un témoignage d’humanité, et d’humanité pleine et entière, ouverte sur l’infini, sur l’éternel.

    C’est encore une surprise du mouvement déclenché par l’immonde loi Taubira. On ne pensait pas voir une telle mobilisation, ni de telles choses. Il y a donc encore un peuple français, et une jeunesse française.

    Et l’on se dit aussi que le pontificat de Jean-Paul II, et celui de Benoît XVI, n’auront donc pas été vains, même sur le plan social. Les papes ont bien semé. Voici que lève une moisson. « France, fille aînée de l'Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? (…) France, fille aînée de l'Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l'homme, à l'alliance avec la sagesse éternelle ? » C’était en 1980. A l’époque, l’appel paraissait absurde, ou plutôt il pouvait être perçu davantage comme une plainte nostalgique que comme un appel véritable, dans une France apostate où l’épiscopat avachi, ectoplasmique, était d’autant plus incapable de le relayer que cet épiscopat avait enfoui la foi, et enterré depuis longtemps les notions de « fille aînée de l’Eglise » et, plus encore si c’est possible, d’« éducatrice des peuples »… Mais la graine était semée et elle a germé, invisible, dans un humus qui paraissait un désert. Vous voulez une preuve de l’existence de Dieu ? Regardez les veilleurs debout.

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    (Photos prises sur le Salon Beige)

     

  • Suppression de 2.500 fonctionnaires européens

    Selon un accord conclu le 28 juin sur diverses « mesures d’austérité » qui vont être appliquées dans les institutions européennes (on ne rit pas…), pas moins de 2.500 postes de fonctionnaires vont être supprimés.

    C’est énorme, penserez-vous.

    Mais c’est moins de 5% des effectifs.

    Il en restera… 53.500…

    (L’accord stipule aussi, notamment, que les salaires et les retraites seront gelés pendant deux ans, tandis que le temps de travail passera de 37,5 à 40 heures hebdomadaires. Le salaire moyen est de 5.000 € par mois.)

  • Encore un rapport européen contre la Hongrie

    Le Parlement européen a adopté, par 370 voix contre 249 et 82 abstentions, le rapport du député Vert portugais Rui Tavares, énième déblatération européenne contre la Hongrie de Viktor Orban.

    Ce rapport demande la création d’un « mécanisme de Copenhague » : « Ce mécanisme, qui pourrait prendre la forme d'une "commission de Copenhague" ou d'un groupe de haut niveau, devrait être indépendant de toute influence politique, travailler en étroite coopération avec d'autres organisations internationales et contrôler le respect uniforme des droits fondamentaux dans tous les États membres. »

    Mais il s’agit uniquement de s’en prendre à la Hongrie. Le rapport demande également à la Conférence des présidents du Parlement (président de l'assemblée et chefs de file des groupes politiques) d'examiner la possibilité d'avoir recours à l'article 7.1 du traité européen* au cas où les réponses des autorités hongroises ne répondraient pas aux exigences des valeurs de l'UE.

    Viktor Orban « s’est invité » hier, comme osent dire les européistes, au débat en séance plénière sur ce rapport. Comme s’il devait rester caché chez lui pendant qu’on le calomnie à Bruxelles.

    Il a souligné que la proposition de Rui Tavares faisait peser la menace d’une mise sous tutelle de l’UE par un organisme qui n’est pas prévu dans le traité, une commission qui briserait l’équilibre des pouvoirs entre les institutions européennes et les Etats membres.

    Accusant ceux qui critiquent la Hongrie de le faire par parti pris  politique, il a ajouté : « Ce rapport est très injuste envers la Hongrie, très injuste envers le peuple de Hongrie. Vous y appliquez le deux poids deux mesures. (…) J'ai vécu le sort de l'Europe centrale, je sais ce que c'est que de ne pas être en mesure de gérer sa propre vie parce que d'autres décident pour vous. Nous savons ce que cela représente quand l'indépendance nationale est foulée aux pieds. »

    « Il faut lutter contre ceux qui veulent transformer l'Union européenne en nouvel empire », a-t-il martelé, déclenchant des applaudissements et des huées.

    Guy Verhofstadt s’est donné le ridicule de démentir qu’il y ait un quelconque parti pris politique dans la mise en accusation permanente du gouvernement hongrois, et il a rappelé que la Commission de Venise (qui dépend du Conseil de l’Europe) avait récemment dénoncé l’une des modifications de la Constitution hongroise. Il a seulement oublié de préciser que le Conseil de l’Europe a ensuite décidé de ne pas ouvrir de procédure de surveillance à l’encontre de la Hongrie…

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    * « Sur proposition motivée d'un tiers des États membres, du Parlement européen ou de la Commission européenne, le Conseil, statuant à la majorité des quatre cinquièmes de ses membres après approbation du Parlement européen, peut constater qu'il existe un risque clair de violation grave par un État membre des valeurs visées à l'article 2. »