Le « pur évangile » de « l’Eglise des pauvres » dit aujourd’hui :
Marie, ayant pris une livre d’un parfum de nard très pur, très précieux, en oignit les pieds de Jésus, et les essuya avec ses cheveux. Et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. Alors, un de ses disciples, Judas Iscariote, celui qui devait le trahir, dit : "Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers, pour les donner aux pauvres ?" Il dit cela, non qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’ayant la bourse, il dérobait ce qu’on y mettait. Jésus lui dit donc : "Laisse-la ; elle a gardé ce parfum pour le jour de ma sépulture. Car vous aurez toujours des pauvres avec vous ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours !"
(Cette année, la fête de l’Annonciation, qui ne peut être célébrée ni pendant la Semaine Sainte ni pendant la Semaine de Pâques, est reportée au 8 avril. C’est le plus grand report possible.)
Commentaires
Par Marie, vous entendez Marie-Madeleine, n'est-ce pas ?
Ce n'est pas moi, c'est l'évangile, qui dit seulement "Marie".
Le manque d'égards dont témoignent Judas - par la dureté et l'indiscrétion de son reproche -, mais aussi Jésus - avec son "Laisse-la", réduisant cette Marie, qui se voit attaquée par un traître, à un peu glorieux pronom -, semble désigner une autre personne que la Mère de Dieu. Mais je puis me tromper.
J'aurais dû être plus plus explicite. Il s'agit de Marie, soeur de Lazare et de Marthe: Marie de Béthanie, qui est selon la tradition occidentale la même que Marie de Magdala - mais selon la tradition orientale ce sont deux personnes différentes.