Le mémorial de Shahbaz Bhatti à Lahore a été vandalisé samedi, le même jour où 178 maisons de chrétiens étaient incendiées. (La première photo ci-dessous a été prise le 2 mars, l'autre le 9 mars. Cliquer dessus pour les agrandir.)
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Le mémorial de Shahbaz Bhatti à Lahore a été vandalisé samedi, le même jour où 178 maisons de chrétiens étaient incendiées. (La première photo ci-dessous a été prise le 2 mars, l'autre le 9 mars. Cliquer dessus pour les agrandir.)
Aujourd’hui, les 115 cardinaux qui vont élire le nouveau pape feront dans l’après-midi leur entrée solennelle à la Chapelle Sixtine.
Le lieu où va se dérouler le conclave est unique au monde. Et les fresques sur lesquelles se posera le regard des cardinaux électeurs aura sur eux un effet qui est lui aussi unique.
C’est ce qu’a reconnu Joseph Ratzinger dans son évocation des conclaves auxquels il a participé :
"Je sais bien comment nous étions exposés à ces images aux heures de la grande décision, comment elles nous interpellaient, comment elles faisaient pénétrer dans notre âme l’importance de notre responsabilité. Le mot 'con-clave' oblige à penser aux clés, à l’héritage des clés laissées à Pierre. Mettre ces clés dans les bonnes mains : c’est l’immense responsabilité de ces jours-là”.
Dans les diocèses où l’évêque l’a demandé, on dit, en ce premier jour du conclave, la messe « pro eligendo summo pontifice ».
Súpplici, Dómine, humilitáte depóscimus : ut sacrosánctæ Románæ Ecclésiæ concédat Pontíficem illum tua imménsa píetas ; qui et pio in nos stúdio semper tibi plácitus, et tuo pópulo pro salúbri regímine sit assidue ad glóriam tui nóminis reveréndus.
Suppliants et humbles, nous Vous implorons, Seigneur : que votre immense bonté donne à la sacro-sainte Église Romaine un Pontife tel qu’il Vous plaise toujours par son zèle surnaturel envers nous et qu’il mérite la vénération de votre peuple par son sage gouvernement à la gloire de votre Nom.
Nous confions cette élection à Marie Mère de l'Eglise, et au grand pape, grand docteur et grand liturge saint Grégoire le Grand, dont la fête prime le carême dans les monastères bénédictins. (Saint Grégoire était moine : avant d'être pape il avait fondé sept monastères, le septième étant celui de Rome.)
Les conservateurs britanniques sont de plus en plus remontés contre la Cour européenne des droits de l’homme. Samedi, le ministre de l’Intérieur en personne, Theresa May, a déclaré dans une conférence que le Royaume Uni pourrait quitter la Convention pour des raisons de sécurité nationale et de défense de la souveraineté britannique :
« D’ici 2015 nous devrons avoir un plan pour traiter de la Cour européenne des droits de l’homme. Et oui, je veux dire clairement que toutes les options – y compris abandonner complètement la Convention – doivent être mises sur la table. Quand Strasbourg change constamment les règles du jeu et empêche l’expulsion d’hommes dangereux comme Abou Qatada, nous devons nous demander à quoi sert d’être signataires de la Convention. Est-ce que nous limitons vraiment les atteintes aux droits de l’homme dans d’autres pays ? Je suis sceptique. Mais est-ce que nous sommes en train de restreindre notre capacité à agir pour l’intérêt national ? Est-ce que nous concédons que notre Cour suprême n’est pas suprême ? Je crois que c’est ce que nous faisons. »
Déjà en 2011 le secrétaire général du Conseil de l’Europe Thorbjorn Jagland avait mis en garde contre une éventuelle dénonciation de la Convention européenne des droits de l’homme par le Royaume Uni :
« Je crois que chacun doit penser aux conséquences d’un tel acte. Cela pourrait être le point de départ d’un processus de sape de tout le système de la Convention que nous avons construit en Europe… Si un pays commence à se retirer du système de la Convention et de la Cour, cela pourrait être le début d’un processus que d’autres suivront… »
Des dizaines d’hindouistes extrémistes ont attaqué une communauté pentecôtiste qui tenait une veillée de prière dans la maison du pasteur, à Moodubelle, près d’Udupi au Karnataka (Inde).
Huit personnes, dont le pasteur, ont été blessées et hospitalisés. Alertée par une ONG chrétienne, la police est arrivée et a arrêté 16 assaillants.
C'est déjà la sixième attaque antichrétienne dans cet Etat depuis le début de l'année.
Quelque 178 maisons de chrétiens ont été incendiées samedi par une foule islamique à Lahore au Pakistan. Plus de 120 chrétiens brûlés ont dû être soignés à l’hôpital, les autres ont dû fuir leur quartier.
A l’origine de cette explosion de violence antichrétienne, une altercation entre un chrétien, Sawan Masih, et un barbier musulman, Imran Shahid, vendredi. Celui-ci refusait de couper les cheveux de celui-là. S’ensuivit une dispute au cours de laquelle le barbier proféra des insultes envers le christianisme ; puis il se rendit au commissariat et porta plainte contre le chrétien pour blasphème envers le Prophète, l’accusant en outre d’être ivre. Sawan Masih fut arrêté et incarcéré.
Le lendemain matin les musulmans passèrent donc à l’attaque du quartier chrétien, sous les encouragements de l’imam local qui promettait de tuer Sawan Masih dès qu’on le retrouverait.
Une manifestation spontanée de chrétiens, et de fidèles d’autres religions, a eu lieu hier à Lahore. La police l’a violemment dispersée, au motif qu’elle n’était pas autorisée. Deux chrétiens ont eu les jambes brisées. Dans la soirée a eu lieu une veillée de prière devant le siège de l’Association de presse, en présence de l’archevêque de Karachi et président de la conférence épiscopale, Mgr Joseph Coutts, l’administrateur apostolique de Lahore Mgr Sebastian Francis Shaw, et le ministre d’Etat chargé de l’Harmonie, le chrétien Akram Masih Gill.
Plusieurs groupes et partis musulmans, et le ministre de la Justice du Pendjab, ont condamné cette violence. Ce matin, la Cour suprême s’est autosaisie de l’affaire afin de déterminer ce qui s’est exactement passé.
On remarquera la dépêche surréaliste de l’AFP qui raconte, et fait donc raconter aux journaux, qu’« une dispute sur la religion entre un chrétien et un musulman ivres a déclenché l’émeute », et que « ce saccage est un signe supplémentaire des tensions religieuses qui agitent ce pays à plus de 95 % musulman, marquées par une vague d'attentats contre la minorité chiite ». Sic.
Auférte ista hinc, dicit Dóminus : et nolíte fácere domum Patris mei domum negotiatiónis.
Sólvite templum hoc, dicit Dóminus ; et post tríduum reædificábo illud : hoc autem dicébat de templo córporis sui.
Nous chantons au lever et au coucher du soleil : « Enlevez tout cela et ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce » (Antienne du Benedictus). « Renversez ce temple et, en trois jours, je le rebâtirai ; or il disait cela du temple de son corps » (Antienne du Magnificat).
Ces deux antiennes renferment les pensées principales du Carême. La première indique le travail de purification de l’âme ; la seconde parle de la Croix et de la Résurrection.
Déjà nous avons parcouru plus de la moitié de la carrière du jeûne ; courons dans le stade, et achevons la course avec allégresse ; oignons nos âmes de l’huile des bonnes œuvres, afin que nous méritions d’adorer la divine Passion du Christ notre Dieu, et d’arriver à la sainte Résurrection digne de tous nos hommages.
Celui qui a planté la vigne et appelé les ouvriers, le Sauveur, est proche ; venez, athlètes du jeûne, recevoir la récompense : car il est riche, ce dispensateur, et plein de miséricorde. Nous avons peu travaillé ; et cependant nos âmes recevront ses faveurs.
O Dieu ! qui donnes la vie, ouvre-moi les portes de la pénitence. Mon esprit veille dans ton temple saint ; mais le temple du corps qui lui est uni a contracté un grand nombre de taches. Prends pitié, et purifie-moi dans ta miséricordieuse bonté.
Venez, produisons des fruits de pénitence dans la vigne mystique ; travaillons, ne nous livrons point au manger et au boire ; accomplissons des œuvres de vertu dans la prière et le jeûne. Le Seigneur y prendra plaisir ; et, pour prix de notre travail, il nous donnera le denier qui délivre les âmes de la dette du péché, lui le seul Dieu, lui dont la miséricorde est grande.
Liturgie byzantine
Depuis le 4 mars s’étend dans toute l’Egypte une grève des policiers, qui protestent contre la « politisation » de la police, c’est-à-dire la nomination, à tous les postes de commandements, de fidèles des Frères musulmans. Et contre le fait qu’on leur demande de protéger en priorité, non les honnêtes citoyens, mais les dirigeants du parti islamiste.
Des manifestations ont eu lieu en divers endroits, notamment au Caire, à Assiout, à Louqsor, ou même devant la résidence du président Morsi.
Mgr Jean-Pierre Batut, évêque auxiliaire de Lyon, a affirmé ne pas être opposé à ce que des femmes soient ordonnées cardinal, vendredi au cours d'une interview diffusée par la radio catholique RCF et la chaîne de télévision lyonnaise TLM.
« Je ne vois pas pourquoi une femme ne pourrait pas être cardinal », a déclaré Mgr Jean-Pierre Batut, évêque auxiliaire de Lyon, sur RCF et TLM, ajoutant : « C'est une fonction qui n'est pas nécessairement masculine. » Et expliquant : « Il y a des femmes extrêmement compétentes... des théologiennes, des femmes qui ont toutes les compétences pour siéger dans les organismes du Saint Siège même à un très haut niveau. »
Ces propos montrent que même un évêque ne sait plus ce qu’est un cardinal. Ce n’est pas de sa faute, mais celle des papes successifs qui ont peu à peu laisser se diluer puis quasiment disparaître la notion originelle du cardinalat.
Un cardinal est à l’origine un des évêques « suburbicaires » (des évêchés qui entourent Rome), ou un curé d’une paroisse romaine, ou un diacre d’une paroisse romaine (d’où les titres qui existent toujours de cardinal-évêque, cardinal-prêtre et cardinal-diacre). Il s’agit donc du clergé de Rome, qui conseille le pape et qui élit son successeur. Aujourd’hui les cardinaux sont toujours titulaires d’un évêché suburbicaire ou d’une paroisse de Rome, mais c’est devenu (récemment) purement symbolique. Et pour achever de brouiller la situation, Paul VI a fait cardinaux les patriarches des Eglises orientales, sans leur attribuer, évidemment, de paroisses romaines. Personnellement je serais d'avis que les cardinaux deviennent effectivement les curés des paroisses dont ils ont le titre. Ce qui éviterait aussi de parler du "cardinal de Paris" ou du "cardinal de Berlin", expressions qui n'ont aucun sens.
Quoi qu’il en soit de cette évolution, il est clair qu’un cardinal est forcément un homme. D’autant que Jean XXIII a décidé que les cardinaux devaient être évêques. Ce qui est très discutable, car cela n’a pas de sens de sacrer évêque un théologien de 80 ans (c’est en général de quoi il s’agit), surtout après le beau texte de Vatican II sur le sacrement de l’épiscopat… Mais enfin c’est ainsi.
Créer des cardinaux femmes ne serait pas stupidement « moderne », ce serait une régression au temps où l’on faisait des cardinaux laïcs (Mazarin), de même qu’on faisait des évêques laïcs et des abbés de monastères laïcs, toutes choses vraiment monstrueuses.
Mgr Batut dit qu’il y a « des femmes qui ont toutes les compétences pour siéger dans les organismes du Saint Siège même à un très haut niveau ». Mais cela n’a rien à voir avec le fait d’être cardinal ou non. Il y a dans la Curie à un très haut niveau des hommes qui ne sont pas cardinaux, et il y a, justement, des femmes. Il y a aujourd’hui deux femmes qui sont sous-secrétaires de congrégation : une religieuse, et une laïque. Il y en aura certainement d’autres. Mais se focaliser sur le sexe du personnel de la curie est plus un souci mondain qu’un souci catholique.