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  • Mardi de la première semaine de carême

    L’évangile de ce jour est très impressionnant de bout en bout. Il s’agit de Jésus chassant les marchands du Temple, selon saint Matthieu. Geste prophétique, comme on le sait, mais qui sera explicité par un autre évangéliste. Ici l’essentiel est dans l’opposition entre Jésus et les autorités israélites, opposition exacerbée par la guérison de boiteux et d’aveugles (actes que les prophètes annonçaient comme caractéristiques du Messie), et par la louange des enfants (autre caractéristique messianique). Or ce qui se passe dans le Temple est le point culminant de ce qui se passe dans toute la ville. La péricope commence ainsi : « Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut remuée » – agitée, troublée... C’est le mot qui a donné « commotion »… Parce que « le Prophète Jésus » entrait à Jérusalem, et qu’on sentait confusément que c’était plus qu’un prophète… qui faisait son entrée royale, sacerdotale et sacrificielle, dans Sa ville. Voyant l’attitude indigne des autorités juives, qui n’ont même pas l’intelligence des habitants de Jérusalem de le reconnaître comme prophète, « les laissant, il sortit dehors, à l’extérieur de la ville, à Béthanie, et là il demeura ».

    Il les laisse. Le verbe a un sens fort : il les laisse derrière lui, il les abandonne.

    Il sort dehors : sortir, c’est forcément dehors. On insiste. Il sort dehors, en dehors du Temple, et en dehors de la ville. Comme s’il la reniait trois fois, comme s’il secouait la poussière de ses sandales. Et il va à Béthanie, chez ses amis Marthe, Marie et Lazare. Et « là il demeura ».

    Et là s’arête la péricope. Comme si Jésus s’installait à Béthanie, parmi ses fidèles d’entre les fidèles, avec ses apôtres, abandonnant les autres hommes à leur sort… En fait, dès le lendemain matin il est de nouveau dans le Temple, pour tenter de faire comprendre aux prêtres et aux scribes qui il est. Mais la péricope est remarquable telle quelle : oui, si l’on ne veut pas de lui, le Seigneur s’en va… Et le carême est le temps qui nous est imparti pour le retrouver, pour le faire revenir…

  • Un tiers seulement des Britanniques pour le maintien dans l’UE…

    Selon un sondage Harris Interactive pour le Financial Times, s’il y avait aujourd’hui un référendum pour ou contre la sortie de l’UE, 33% des personnes interrogées voteraient pour que le Royaume-Uni reste dans l'UE, et 50% voteraient la rupture (17% n’iraient pas voter).

    Le résultat du sondage n’est donc pas que la moitié des Britanniques voterait pour la sortie de l’UE, comme on le lit partout, mais que la sortie de l’UE serait votée à une large majorité (les abstentionnistes ne comptent pas).

  • Fadas

    Dans les Amériques, il y a un « comité pour la réélection du Pape Benoît », qui vend des autocollants, des fanions, des pancartes à mettre dans le jardin, etc. Il y en a même un en latin :

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    C’est en vente à la boutique du Father Z. Sinon, il vend aussi cela :

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  • Didier Migaud a retrouvé le serpent de mer

    Aussi étonnant que ça paraisse, Didier Migaud, le premier président de la Cour des comptes, qui n’est pas tombé de la première pluie, déclare qu’on peut envisager de fiscaliser les allocations familiales. Le gouvernement répond qu’il attend le rapport qui a été demandé « à un ancien président de chambre à la Cour des comptes, Bertrand Fragonard, le grand spécialiste de ces questions sur la politique familiale ».

    On comprend que le gouvernement cherche des sous, partout où il peut en trouver, et qu’un gouvernement socialiste en profite pour pénaliser les (vraies) familles. Mais sur le plan des principes, on ne peut évidemment pas fiscaliser les allocations familiales, ou alors il faut les appeler autrement. Et sur le plan politique, les tentatives de le faire ont toujours été un échec. Le premier à avoir voulu fiscaliser les allocations familiales, c’était Alain Juppé, en 1995, dans le cadre d’un plan général qui suscita de gigantesques grèves (c’est là que Juppé était « droit dans ses bottes), et le plan fut abandonné. Puis en 1997 Lionel Jospin voulut les mettre sous condition de ressources, et il dut également abandonner, alors que c’était une de ses promesses de campagne. Depuis lors, le projet ressurgit périodiquement. On l’a entendu dans la bouche de Bruno Le Maire ou de Jacques Attali…

  • Corée du Nord: du communisme au cannibalisme

    Les observateurs constatent une recrudescence du cannibalisme en Corée du Nord, suite à une nouvelle aggravation de la famine.

  • La sympathie de Thomas Legrand pour les Femhaines

    L’anti-christianisme est ainsi devenu à nouveau comme le fondement idéologique d’une étrange république, vraiment pas pour tous, constate Bernard Antony.

  • Laos: un couple chrétien chassé de son village

    Par ordonnance officielle du chef du village de Chumpoy, dans la province d’Attapeu, au sud du Laos, Sakien et sa femme Dong sont interdits de séjour dans leur village natal. Motif : conversion à une « religion étrangère ». Sakien et Dong ont dû trouver refuge dans un village voisin où il y a une communauté chrétienne.

    L’ONG Human Rights Watch for Lao Religious Freedom demande aux autorités gouvernementales d’intervenir contre cette décision illégale, et de veiller au respect de la liberté religieuse garantie dans le Constitution…

    (Fides)

  • Zanzibar : un prêtre tué

    Un prêtre catholique de Zanzibar, Evariste Mushi, a été tué par balles alors qu'il arrivait à la cathédrale Saint-Joseph pour y célébrer la messe.

    Il y a 90% de musulmans à Zanzibar, contre 35% dans l’ensemble de la Tanzanie. Il y a quelques jours, des musulmans ont fomenté des troubles sur le continent suite à la dénonciation d’un boucher chrétien soupçonné de vendre de la viande non halal et même du porc… Un pasteur protestant a été décapité à Buseresere, dans la région de Geita, au nord-ouest du pays.

    En mai 2012, les autorités tanzaniennes avaient accusé la direction de Uamsho (organisation islamiste et indépendantiste locale) et le Forum de la renaissance islamique de Zanzibar d'avoir commandité des troubles à l’époque (au cours desquels trois églises catholiques avaient été incendiées).

  • A chaque instant

    Extrait de l’allocution de Benoît XVI à l’Angélus, hier :

    En dernière analyse, c'est la foi qui est en jeu dans les tentations, parce que Dieu est en jeu. Dans les moments décisifs de la vie, mais aussi, à bien y voir, à chaque instant, nous sommes face à un carrefour : est-ce que nous voulons suivre le « moi » ou Dieu ? L’intérêt individuel ou bien le vrai Bien, c’est-à-dire ce qui est réellement bon ?

  • Lundi de la première semaine de carême

    Au début de chaque nouvelle période, l’Église nous donne une messe du Bon Pasteur (cf. le deuxième dimanche après Pâques, le mardi de la Pentecôte, le troisième dimanche après la Pentecôte). Dans chaque temps liturgique, le Christ se manifeste comme Bon Pasteur et il le fait toujours d’une manière différente. L’image du Bon Pasteur est une image qu’aimait l’Église primitive ; des murs des catacombes ou de la couronne d’abside des basiliques, elle s’inclinait doucement vers les fidèles.

    L’office d’aujourd’hui est l’ouverture du cours d’instruction des catéchumènes (je comparerais volontiers cet office à la messe du Saint-Esprit, à la rentrée des classes). Les candidats au baptême paraissent, pour la première fois, devant le Seigneur. Quels grands yeux ils doivent ouvrir et comme ils doivent regarder l’image du Bon Pasteur qui les reçoit aujourd’hui dans sa bergerie ! Ils ne peuvent encore se dire ses brebis, mais, avec la timidité des esclaves, ils lèvent les yeux vers le Christ, leur protecteur (Introït et Graduel). Comme nous comprenons l’oraison quand elle demande : « Convertis-nous et remplis notre cœur des enseignements célestes. »

    Il faut remarquer aussi l’alternance dramatique des personnes qui parlent. A l’Introït, les catéchumènes parlent comme des esclaves ; dans la leçon, le Christ leur parle comme Pasteur : « Je m’occuperai moi-même de mes brebis. » Il les tire du paganisme et les conduit dans les grasses prairies d’Israël (de l’Église). Au Graduel, les catéchumènes parlent encore comme des esclaves, mais il semble qu’ils aient déjà moins de timidité. A l’Évangile, le Christ parle encore comme Pasteur. Plein d’amour, il invite ses brebis élues à entrer dans son royaume céleste sur la terre. « Venez les bénis de mon Père. » Même au Saint-Sacrifice proprement dit, où ne sont présents que les fidèles, le drame se continue. A l’Offertoire, ce sont les brebis qui parlent ; à la Communion, le Bon Pasteur les invite de nouveau. Célébrons donc la messe d’aujourd’hui avec des cœurs de catéchumènes.

    Dom Pius Parsch

    (textes de la messe)