« Aux applaudissements incontestés » du Politbureau du Parti des Travailleurs, le tribunal militaire a condamné Jang Song-taek à la peine capitale, et le condamné a été aussitôt exécuté, ont annoncé les médias nord-coréens.
Jang Song-taek, numéro 2 du régime, oncle de Kim Jong-un, avait été exclu du Parti le 3 décembre dernier. On le croyait seulement écarté du pouvoir. Mais il l’est de façon définitive…
L’agence de presse de Corée du Nord a expliqué l’affaire de façon aussi objective que détaillée. Ça donne ça :
« Le tribunal a examiné les crimes de Jang. Tous les crimes commis par l’accusé ont été prouvés au cours de l’audience et il les a avoués. L’accusé est le pire traître à la nation de tous les temps. Il avait perpétré des actes factieux anti-Parti et contre-révolutionnaires dans le but de renverser la direction de notre Parti et de l’Etat et le système socialiste. Depuis longtemps, Jang avait une sale ambition politique. Il n’osait pas relever la tête quand Kim Il-sung et Kim Jong-il étaient en vie. Mais il commencé à révéler sa vraie nature, pensant que c’était le moment pour lui de réaliser sa folle ambition en ce tournant historique du remplacement de la génération de la révolution. » Il a donc avoué avoir fomenté un coup d’Etat et aussi avoir « amassé illégalement des fonds pour pouvoir acheter sa nomination et l’approbation de l’armée ».
Jang Song-taek était le mari de la fille de Kim Il-sung, donc de la sœur de Kim Jong-il. Après la mort de Kim Il-sung il devint le chef des services de sécurité et de justice, et il fit généraux ses deux frères. Kim Jong-il malade lui confia une sorte de régence, en le faisant vice-président de la Commission de la Défense, membre du bureau politique du Parti et général.
Son « crime », en dehors de faire de l’ombre à Kim Jong-un et de représenter l’ancienne génération, est semble-t-il qu’il avait l’oreille de Pékin et cherchait à infléchir la ligne de Pyongyang selon les désirs chinois.