Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Lundi de la première semaine de carême

Au début de chaque nouvelle période, l’Église nous donne une messe du Bon Pasteur (cf. le deuxième dimanche après Pâques, le mardi de la Pentecôte, le troisième dimanche après la Pentecôte). Dans chaque temps liturgique, le Christ se manifeste comme Bon Pasteur et il le fait toujours d’une manière différente. L’image du Bon Pasteur est une image qu’aimait l’Église primitive ; des murs des catacombes ou de la couronne d’abside des basiliques, elle s’inclinait doucement vers les fidèles.

L’office d’aujourd’hui est l’ouverture du cours d’instruction des catéchumènes (je comparerais volontiers cet office à la messe du Saint-Esprit, à la rentrée des classes). Les candidats au baptême paraissent, pour la première fois, devant le Seigneur. Quels grands yeux ils doivent ouvrir et comme ils doivent regarder l’image du Bon Pasteur qui les reçoit aujourd’hui dans sa bergerie ! Ils ne peuvent encore se dire ses brebis, mais, avec la timidité des esclaves, ils lèvent les yeux vers le Christ, leur protecteur (Introït et Graduel). Comme nous comprenons l’oraison quand elle demande : « Convertis-nous et remplis notre cœur des enseignements célestes. »

Il faut remarquer aussi l’alternance dramatique des personnes qui parlent. A l’Introït, les catéchumènes parlent comme des esclaves ; dans la leçon, le Christ leur parle comme Pasteur : « Je m’occuperai moi-même de mes brebis. » Il les tire du paganisme et les conduit dans les grasses prairies d’Israël (de l’Église). Au Graduel, les catéchumènes parlent encore comme des esclaves, mais il semble qu’ils aient déjà moins de timidité. A l’Évangile, le Christ parle encore comme Pasteur. Plein d’amour, il invite ses brebis élues à entrer dans son royaume céleste sur la terre. « Venez les bénis de mon Père. » Même au Saint-Sacrifice proprement dit, où ne sont présents que les fidèles, le drame se continue. A l’Offertoire, ce sont les brebis qui parlent ; à la Communion, le Bon Pasteur les invite de nouveau. Célébrons donc la messe d’aujourd’hui avec des cœurs de catéchumènes.

Dom Pius Parsch

(textes de la messe)

Les commentaires sont fermés.