Aussi étonnant que ça paraisse, Didier Migaud, le premier président de la Cour des comptes, qui n’est pas tombé de la première pluie, déclare qu’on peut envisager de fiscaliser les allocations familiales. Le gouvernement répond qu’il attend le rapport qui a été demandé « à un ancien président de chambre à la Cour des comptes, Bertrand Fragonard, le grand spécialiste de ces questions sur la politique familiale ».
On comprend que le gouvernement cherche des sous, partout où il peut en trouver, et qu’un gouvernement socialiste en profite pour pénaliser les (vraies) familles. Mais sur le plan des principes, on ne peut évidemment pas fiscaliser les allocations familiales, ou alors il faut les appeler autrement. Et sur le plan politique, les tentatives de le faire ont toujours été un échec. Le premier à avoir voulu fiscaliser les allocations familiales, c’était Alain Juppé, en 1995, dans le cadre d’un plan général qui suscita de gigantesques grèves (c’est là que Juppé était « droit dans ses bottes), et le plan fut abandonné. Puis en 1997 Lionel Jospin voulut les mettre sous condition de ressources, et il dut également abandonner, alors que c’était une de ses promesses de campagne. Depuis lors, le projet ressurgit périodiquement. On l’a entendu dans la bouche de Bruno Le Maire ou de Jacques Attali…
Commentaires
Cette fois-ci le gouvernement a tous les pouvoirs, ce qui n'était pas le cas précédemment.