Dans l’Osservatore romano, le père jésuite José Funès, directeur de l’Observatoire du Vatican, explique que la prophétie sur la fin du monde pour le 21 décembre est une fumisterie sur le plan scientifique. On n’a aucun mal à le croire…
Mais quand le même père jésuite affirme que la fin du monde n’est pas pour tout de suite, ni pour demain, parce que, scientifiquement, le monde qui a « quelque 14 milliards d’années » (c’est vraiment scientifique, ça ?) en a encore pour des milliards d’années, il est manifeste que pour tordre le cou à une superstition il adopte une autre superstition, d’allure « scientifique » mais qui ne l’est guère davantage, et qui est surtout incompatible avec la foi chrétienne.
Ainsi, pour répondre à ceux qui ne croient pas en la parole du Christ : « Quant au jour et à l’heure, personne ne le sait, ni les ange du ciel, si ce n’est seulement le Père », le jésuite fait comme eux, en sens inverse : il affirme que le monde vivra des milliards d’années. En tant que scientifique, il met entre parenthèses sa foi catholique, celle qui dit que Dieu peut détruire en un instant à tout instant ce monde qui n’est pas le vrai monde de la création de Dieu mais le monde du péché.
On peut dédier au père jésuite ce que dit le Christ après la phrase que je viens de citer et qui est en outre un des thèmes principaux de l’Avent :
« Comme ce le fut aux jours de Noé, ainsi sera l’avènement du Fils de l’homme : de même qu’aux jours d’avant le déluge ils mangeaient et buvaient, mariaient et se mariaient, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et ils ne se doutèrent de rien jusqu’à ce que vienne le déluge, qui il les emporta tous : ainsi sera aussi l’avènement du Fils de l’homme. »