A voir : un original et joli « doodle Google », aujourd’hui et seulement aujourd’hui, pour les 200 ans des contes de Grimm.
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Une culture de l’abus liturgique
Le blog Summorum Pontificum signale que le tout nouvel évêque d’Ivrée dans le Piémont, Mgr Edoardo Cerrato, assistera à une messe selon la forme extraordinaire le 11 janvier prochain.
Mais beaucoup plus intéressant est le cadre de cette messe : il s’agit d’une soirée intitulée « Les droits de Dieu et la liturgie catholique ». La messe sera célébrée par Don Nicola Bux, qui présentera un conférencier nommé Daniele Nigro, lequel parlera de son livre intitulé Les droits de Dieu : la liturgie après Vatican II, préfacé par le cardinal Raymond Burke.
Or, selon Summorum Pontificum, ce livre « se penche, d’un point de vue canonique, sur l’échec de la réforme liturgique conciliaire et l’installation d’une culture de l’abus liturgique qu’aucune instruction romaine ne semble pouvoir corriger ».
S’il en est vraiment ainsi, c’est un grand et prometteur moment de lucidité...
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Χαῖρε, κεχαριτωμένη : Réjouis-toi, pleine de grâce
Dans sa catéchèse d’hier, le pape a repris des éléments des pages 46 à 49 de son livre L’enfance de Jésus. Mais le propos n’est pas tout à fait le même : ici il se concentre davantage sur la salutation de l’Ange à Marie, et l’on ne peut que conseiller d’imprimer cette catéchèse et de la glisser dans le livre.
Benoît XVI avait remarqué que l’Ange saluait la Vierge en grec : Χαῖρε (Khairè), ce qui était le salut banal quand deux personnes se rencontraient, mais que le sens originel du mot était « Réjouis-toi », et qu’il y avait ici en effet l’annonce de la joie (celle dont parleront les anges à Bethléem).
Il avait remarqué que l’on trouve déjà ce « Khairè ! », réjouis-toi, dans la prophétie de Sophonie, 3, 14, joie qui annonce la rédemption par la venue du Seigneur au sein de la fille de Sion. Dans sa catéchèse, il ajoute trois autres références (de la Bible grecque), mais sans les citer, à cette joie qui annonce la venue du Christ. Les voici. Joël 2, 21 : « Réjouis-toi et tressaille d'allégresse, parce que le Seigneur se glorifie de faire. » Zacharie 9, 9 : « Réjouis-toi très fort, fille de Sion, annonce à haute voix, fille de Jérusalem. » (C’est la prophétie des Rameaux, qui continue ainsi : « Voici que ton roi vient à toi, juste et sauveur, plein de douleur, il est monté sur un âne, et sur un ânon petit de l’ânesse. ») Lamentations de Jérémie, 4, 21 : « Réjouis-toi, fille d’Idumée, qui habites la terre : la coupe du Seigneur va passer à toi, tu seras ivre et tu épancheras. »
Dans la catéchèse, il poursuit : « Le salut de l’ange à Marie est donc une invitation à la joie, à une joie profonde ; il annonce la fin de la tristesse qui existe dans le monde devant les limites de la vie, la souffrance, la mort, la méchanceté, les ténèbres du mal qui semble obscurcir la lumière de la bonté de Dieu. C’est une salutation qui marque le début de l’Evangile, de la Bonne Nouvelle.
« Mais pourquoi Marie est-elle ainsi invitée à se réjouir ? La réponse se trouve dans la seconde partie de la salutation : Le Seigneur est avec toi. »
Dans son livre, Benoît XVI signale seulement le lien entre joie et grâce établi par la salutation angélique : Χαῖρε, κεχαριτωμένη, Khairè, kekharitoménè : le second mot est le participe parfait du verbe qui veut dire remplir de grâce. La grâce, c’est kharis, mot de même racine que khara, la joie, souligne le pape (en fait, même kharis peut vouloir dire la joie). Dans sa catéchèse il ajoute :
« Dans cette expression aussi, on perçoit encore plus clairement la source de cette joie de Marie : la joie provient de la grâce, elle vient donc de la communion avec Dieu, de la connexion vitale qu’elle a avec lui, du fait qu’elle est la demeure de l’Esprit Saint, totalement modelée par l’action de Dieu. Marie est la créature qui a, de manière unique, ouvert grand les portes à son Créateur, elle s’est remise entre ses mains, sans limites. Elle vit entièrement de et dans la relation avec le Seigneur. (…) »
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O clavis David
O Clef de David, et sceptre de la maison d’Israël ; qui ouvrez, et nul ne peut fermer ; qui fermez, et nul ne peut ouvrir : venez, et tirez de la prison le captif qui est assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort.
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La crèche de la cathédrale de Carrare
La crèche c'est ça :
Les quatre bidons représentent, dans le fond, l'âne et le boeuf, et, devant, la Sainte Vierge (en bleu, bien sûr) et saint Joseph. On entend des chants de Noël couverts par des bruits de bombes et de mitrailleuses. Le curé de la cathédrale a béni cette "installation" réalisée par un "collectif d'artistes" et dédiée à une Ukrainienne retrouvée morte près de la ville, en espérant que cettte oeuvre nous fasse réfléchir et aider les autres...
La cathédrale (romane), c'est ça:
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La « santé reproductive » aux Philippines
Le Sénat a voté à son tour (par 13 voix contre 8) – le Sénat des Philippines n’a que 24 membres – le projet de loi sur la « santé reproductive » (concernant non les bovins ni les porcs, mais les femmes). Le président Aquino a aussitôt déclaré qu’il signerait la loi avant la fin de l’année.
Mgr Gabriel Reyes, Evêque d’Antipolo et président de la Commission épiscopale Famille et Vie, a envoyé une note à l’agence Fides. « Nous sommes déjà comme en dictature, dit-il, parce que l’exécutif contrôle le Congrès et la magistrature. » Comme nombre d’autres observateurs, il affirme que le président a « acheté le vote », via la contribution électoraliste que les parlementaires reçoivent afin de financer des projets spécifiques dans leurs districts d’origine (qu’ils appellent comme les Américains « pork barel », baril de porc…). Au moins cinq membres du Congrès (Assemblée nationale) et d’autres parlementaires, remarque l’évêque, « ont changé de position à cause de la pression de Malacañang » (le palais de la présidence de la République), ajoutant que « ceci peut devenir une menace pour la démocratie du pays ».
Le gouvernement a souligné que dans le budget de l’Etat qui vient d’être voté, le budget du ministère de la Santé prévoit déjà les fonds destinés à fournir des services d’éducation sexuelle dans les écoles et à offrir une assistance publique en matière de contraceptifs et de méthodes de planification familiale.
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Jean X, nouveau patriarche des grecs-orthodoxes melkites
Le synode de l’Eglise grecque-orthodoxe melkite d’Antioche a élu patriarche Mgr Youhanna Yazigi, qui a pris le nom de Youhanna (Jean) X.
Youhanna Yazigi, 57 ans, est originaire de Mar Marita, la plus grande vallée chrétienne de Syrie. Son frère, Mgr Boulos Yazigi, est archevêque orthodoxe d’Alep.
Pendant ses études d’ingénieur il fonde une école de musique byzantine, puis s’oriente vers le sacerdoce. Après ses études de théologie à l’université orthodoxe de Balamand (Liban), il est devenu docteur en théologie de l’université de Salonique ; il est également titulaire d’un diplôme de musicologie.
Il deviendra doyen de la faculté de théologie de l’université de Balamand, puis évêque de Wadi el-Nassara, où il fonde un ordre religieux et un séminaire. Il a une grande expérience œcuménique.
Depuis quatre ans et demi il résidait à Paris comme métropolite pour l’Europe.
Maintenant il faut qu’il aille à Damas…
« Nous croyons au dialogue. C’est le but auquel nous aspirons tous, en Syrie et en dehors de ce pays », a-t-il dit lors d’une conférence de presse. « La relation avec les autres Églises est très importante pour nous, et nous œuvrons dans ce sens avec nos frères musulmans. Nous sommes une seule famille et notre sort est commun. Les chrétiens restent (dans cette région). Cette terre est la leur. Notre contrée est passée durant l’histoire par des moments très difficiles, mais nous sommes ici et nous resterons. Nous vivons dans l’espérance, et l’espérance ne déçoit point. Nous sommes, au Liban et en Syrie, une seule famille, une seule Église. Nous croyons que l’Église du Christ est une. »
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Les chaldéens vont changer de patriarche
Le pape a « accepté la renonciation de SB le Cardinal Emmanuel III Dely, à la charge de Patriarche chaldéen de Babylone » et a nommé administrateur, jusqu'à l'élection de son successeur le 28 janvier prochain, Mgr Jacques Ishaq, évêque de la Curie patriarcale et secrétaire du Synode.
Espérons que le successeur soit un peu moins terne… Pourquoi pas Mgr Louis Sako, l'archevêque de Kirkouk, qui est de facto depuis des années la voix des chaldéens ?
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Le retour du fanon papal : 2e épisode
Le pape Benoît XVI avait arboré le fanon papal le 21 octobre dernier lors de canonisations. Il le revêtira de nouveau pour les messes de Noël et de l’Epiphanie, indique Mgr Guido Marini, le maître des célébrations liturgiques pontificales.
Le fanon est une double mosette en tissu blanc et or, avec une croix en or sur la poitrine (qu’on ne voit pas sur les photos de Benoît XVI à cause du pallium, mais on la devine sur la photo de Jean-Paul II ci-dessous). Il symbolise le bouclier de la foi qui protège l’Eglise, représentée par le pape, et aussi l’union des Eglises latine et d’Orient.
Paul VI avait abandonné le fanon au moment du concile Vatican II. Jean-Paul II l’a porté une fois, le 22 novembre 1984, lors d’une visite pastorale à la basilique Sainte Marie du Trastevere.
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O radix Jesse
O Racine de Jessé, qui êtes comme l’étendard des peuples, devant qui les rois fermeront leur bouche, et dont les Nations imploreront le secours : venez nous délivrer, maintenant ne tardez plus.
Mercredi des quatre temps
Accépta tibi sint, quǽsumus, Dómine, nostra ieiúnia : quæ et expiándo nos tua grátia dignos effíciant, et ad sempiterna promíssa perdúcant. Per Dóminum…
Que vous soient agréables, nous te le demandons, Seigneur, nos jeûnes, pour qu’en nous purifiant ils nous rendent dignes de ta grâce, et qu’ils nous conduisent aux biens éternels que tu as promis.
(Secrète de la messe)