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  • Sainte Thérèse d’Avila

    Lorsque je reçus l'habit, le Seigneur me fit comprendre combien il favorise ceux qui s'imposent violence pour le servir. A dire vrai, cette violence n'avait été connue que de lui seul: au dehors, l'on ne voyait en moi qu'un inébranlable courage. A l'instant même, il versa dans mon âme une si grande satisfaction de mon état, que rien n'a pu l'altérer jusqu'à ce jour. A une cruelle sécheresse qui me désolait, il fit succéder le suave sentiment d'un tendre amour pour lui. Toutes les pratiques de la vie religieuse me devenaient une source de délices. Parfois, il m'arrivait de balayer aux mêmes heures que je donnais jadis à mes plaisirs et à mes parures; alors la seule pensée qu'enfin je n'étais plus esclave de ces vanités, répandait dans mon cœur une joie nouvelle; j'en étais étonnée, et je ne voyais point d'où elle pouvait me venir.

    Lorsque je me rappelle ces choses, il n'est rien de si difficile que je ne me sente le courage d'entreprendre. Que de fois j’en ai fait l'épreuve! Lorsque, dès le commencement d'une oeuvre sainte, j'ai vaincu les résistances d'une nature lâche, toujours j'ai en à m'en applaudir. Quand on agit purement pour Dieu, il permet, afin d'accroître nos mérites, que l'âme éprouve je ne sais quel effroi, jusqu'au moment où elle aborde l'action; mais plus cet effroi est grand, plus aussi, quand elle en triomphe, elle en est récompensée et rencontre de délices dans ce qui lui semblait si ardu. Dès cette vie même, il plaît au divin Maître de payer cette grandeur de courage par des jouissances intimes, connues seulement des âmes qui les goûtent. J'en ai fait l'expérience, je le répète, en des choses de grande importance. Aussi je ne conseillerais jamais, s'il m'était permis de donner un avis, d'écouter de vaines craintes et de négliger une bonne inspiration, quand, à différentes reprises, elle vient nous solliciter. Si la gloire de Dieu en est l'unique terme, le succès est assuré; car ce grand Dieu est tout-puissant. Qu’il soit béni à jamais! Amen.

    Autobiographie, 4

  • 20e dimanche après la Pentecôte

    Cæléstem nobis prǽbeant hæc mystéria, quǽsumus, Dómine, medicínam : et vítia nostri cordis expúrgent. Per Dóminum…

    La secrète demande au Seigneur l’habituel fruit eucharistique, c’est-à-dire que le divin Sacrement agisse en nous à la façon d’un médicament spirituel et d’un antidote contre le virus du péché qui intoxique notre sang.

    Recevons avec grande révérence cette doctrine de l’Église sur les effets de la sainte Communion ; que les directeurs d’âmes spécialement s’en autorisent, car on ne saurait leur suggérer de moyen plus efficace, pour éteindre dans le cœur des fidèles l’incendie des passions, que la divine Eucharistie, froment et vin de choix, qui fait germer les vierges, selon le mot du Prophète. (...)

    La collecte d’action de grâces est commune au second mardi de Carême ; nous y supplions la divine clémence de nous donner la grâce d’obéir aux divins commandements, afin que cette habituelle docilité aux motions du Saint-Esprit soit une excellente préparation au banquet eucharistique.

    Cette pensée est très profonde. Les Sacrements opèrent bien par institution divine, mais leur effet est proportionné à la capacité et aux dispositions de celui qui les reçoit. Or, quelle meilleure disposition pour communier au Corps sacramentel du Christ peut avoir une âme, que celle de communier continuellement à l’esprit du même Christ et d’adhérer inébranlablement à son adorable volonté ?

    Bienheureux cardinal Schuster

     

  • L’étrange lettre de Nadège

    Nadejda Tolokonnikova, l’une des deux « punks » condamnées à deux ans de prison (la troisième a été relaxée en appel) pour leur acte sacrilège dans la cathédrale orthodoxe de Moscou, a publié une lettre où elle désavoue totalement l’action de son mari, Piotr Verzilov.

    Ces deux-là sont des co-fondateurs du groupe « artistique » révolutionnaire Voïna (la guerre), dont Pussy Riot est une émanation. Le groupe s’était fait connaître en 2008 en mimant une partouze dans une salle du Musée biologique de Moscou, et en diffusant les photographies obscènes de cette « performance ». Parmi les jeunes femmes nues, il y avait Nadejda Tolokonnikova, enceinte de neuf mois…

    Depuis le début de l’affaire de la cathédrale, Piotr Verzilov s’est dépensé sans compter pour défendre les jeunes femmes dans le monde entier, et pour faire monter la sauce médiatique, avec un évident succès. Il est étrange de le voir aujourd’hui totalement désavoué, avec des arguments encore plus étranges :

    « Toutes les déclarations de Piotr Verzilov sont illégitimes, parce que, premièrement, elles n’ont pas été discutées avec nous en tant que véritables membres du groupe, et, d’autre part, elles ont ouvertement violé l’idée d’anonymat. »

    « Après que les Pussy Riot ont été arrêtées, Verzilov s’est emparé du pouvoir de représentation et de décision du groupe. Or le groupe punk anti-hiérarchique n’a pas de poste de producteur, de promoteur, ou d’organisateur, et toute tentative d’usurper de telles fonctions sont une trahison au regard du mouvement punk en général et du groupe Pussy Riot en particulier. »

    La lettre, qui étonne tout le monde, à commencer par Piotr Verzilov, est cosignée par l’autre membre de Pussy Riot incarcérée.

  • Le cannabis aussi, c’est vert

    Une vingtaine de personnes ont été interpellées dans une vaste affaire de trafic de cannabis et de blanchiment d’argent entre le Maroc, l’Espagne, la Suisse et la France.

    Parmi les 17 personnes interpellées en France, l’élue Europe Ecologie - Les Verts Florence Lamblin, adjointe au maire du 13e arrondissement de Paris, chargée du développement durable et de l'environnement. Les enquêteurs ont trouvé 400.000 € en liquide dans son appartement. Elle a été mise en examen pour blanchiment de fonds liés au trafic de drogue.

    Florence Lamblin dit qu’elle n’a rien à voir avec cette affaire et qu’elle ne sait pas d’où provient cet argent.

  • Aggiornamento

    Extrait d’une allocution de Benoît XVI, hier :

    Le christianisme est un arbre qui est, pour ainsi dire, en perpétuelle «aurore», il est toujours jeune. Et cette actualité, cet «aggiornamento» ne signifie pas une rupture avec la tradition, mais il en exprime la constante vitalité; il ne signifie pas réduire la foi, l'abaissant à la mode du temps, au mètre (à la mesure) de ce qui nous plaît, de ce qui plaît à l'opinion publique, mais c'est le contraire: exactement comme l'ont fait les Pères du Concile, nous devons porter l'«aujourd'hui» que nous vivons à la mesure de l'événement chrétien, nous devons amener l'«aujourd'hui» de notre temps dans l'«aujourd'hui» de Dieu.

     

  • Pakistan : un texto « blasphématoire »

    A Karachi, un chrétien de 15 ans, Ryan Brian Patus, est accusé d’avoir envoyé un texto « blasphématoire ». L’imam local et deux « témoins » ont porté plainte. Les bons musulmans sont allés saccager et incendier la maison du garçon. Heureusement celui-ci se trouvait à l’hôpital où il était allé voir son père, et le reste de la famille avait préféré abandonner le domicile.

  • Synodos

    Extrait d’une allocution de Benoît XVI, hier:

    « Synodos » veut dire « chemin commun », « être en marche ensemble », et ainsi, le mot « synodos » me fait penser au fameux chemin du Seigneur avec les deux disciples d’Emmaüs, qui sont un peu une image du monde agnostique d’aujourd’hui.

    Jésus, leur espérance, était mort ; le monde vide ; il semblait que Dieu – réellement ou non – n’y était pas, ne s’intéressait pas à nous. Avec ce désespoir au cœur, et pourtant avec une petite flamme de foi, ils avancent. Le Seigneur marche mystérieusement avec eux et il les aide à mieux comprendre le mystère de Dieu, sa présence dans l’histoire, sa marche silencieuse avec nous.

    A la fin, au cours du dîner, alors que les paroles du Seigneur et leur écoute avaient déjà embrasé leur cœur et éclairé leur esprit, ils le reconnaissent pendant le repas, et finalement leur cœur commence à voir.

    Ainsi, au synode, nous sommes ensemble avec nos contemporains en marche. Prions le Seigneur pour qu’il nous éclaire et qu’il embrase nos cœurs afin qu’ils deviennent voyants, qu’il éclaire notre esprit ; et prions afin que, pendant le repas, dans la communion eucharistique, nous puissions être réellement ouverts, le voir, et ainsi embraser aussi le monde, et donner sa lumière à notre monde.

     

  • Notules sur un concile (3) "Lumen gentium" (2)

    Tout centrer ainsi sur le mystère de l’Eglise mettait fin à une autre grave dérive de l’Eglise d’Occident : la spiritualité individualiste. Celle qui privilégiait la prière individuelle, et des prétendues « méthodes d’oraison ». Certes, cette fausse spiritualité, qui était née avec les philosophies « humanistes » de la Renaissance et s’était aggravée dans les sociétés bourgeoises, avait été assez efficacement battue en brèche par le « mouvement liturgique », à partir de Dom Guéranger (« mouvement liturgique » qui connaîtra assez vite à son tour une autre dérive, mais ce n’est pas ici le lieu d’en parler). Efficacité qui était peut-être surtout palpable à la messe, mais pas forcément dans la prière personnelle. Quoi qu’il en soit il était bon qu’un concile mette fin officiellement à la dérive.

    Laquelle consistait également, dans le même esprit, à ce que le chrétien cherchait à « faire son salut », selon une très laide et pélagienne expression.

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  • Saint Edouard le Confesseur

    Saint Edouard le Confesseur fut le dernier roi d’Angleterre avant la conquête normande. Il avait promis de ne jamais refuser l’aumône demandée au nom de saint Jean l’évangéliste ; un jour, un pauvre lui ayant tendu la main au nom de l’apôtre, le roi, dépourvu d’argent, retira de sa main un riche anneau et le lui donna. Plus tard, saint Jean apparut à deux pèlerins qui se mettaient en voyage pour les Lieux Saints ; il leur remit un anneau en leur disant : « Portez cet anneau au roi, c’est lui qui me l’a donné un jour que je lui demandais l’aumône en habit de pèlerin ; dites-lui que, dans six mois, je le visiterai et le mènerai avec moi à la suite de l’Agneau sans tache. » Edouard mourut en effet six mois après. C’était le 5 janvier 1066. Le pape Innocent XI fixa sa fête au 13 octobre, jour où son corps, exhumé 36 ans après sa mort, avait été retrouvé intact.

  • C'est demain

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    Le programme