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  • Un bon Nobel 2012

    Le prix Nobel de médecine 2012 a été décerné au biologiste John Gurdon et au médecin et chercheur Shinya Yamanaka, pour leurs travaux sur les cellules souches. Sur les cellules souches adultes. Pour avoir montré qu’on pouvait programmer des cellules différenciées adultes pour qu'elles redeviennent pluripotentes, ce qui a ouvert, dit le comité Nobel, un potentiel infini en thérapie cellulaire. D’autant que ces cellules adultes remplacent avantageusement les cellules souches embryonnaires sur le plan scientifique.

    Addendum

    Des précisions (et bémols) chez Jeanne Smits.

  • Monsieur le Maire…

    De nombreux maires affirment qu’ils ne célébreront pas de « mariages » homosexuels, même si la loi le leur fait obligation sous peine de graves sanctions.

    Ces réactions sont assurément utiles et bonnes à prendre. Toutefois, elles laissent planer une très importante incertitude.

    Combien de ces maires omettent-ils sciemment d’ajouter ce qu’ils pensent si fort qu’on a parfois l’impression de l’entendre ?

    « Je ne célébrerai jamais de mariage homosexuel, parce que c’est contraire à mes convictions… mais de toute façon il y aura toujours un adjoint pour le faire. » Ce qui en effet permet de braver les sanctions…

    Mais s’il y a partout un adjoint pour le faire, il n’y aura nulle part de maire qui refuse de célébrer un « mariage » homosexuel…

    (Précision : ceci n’est ni une hypothèse d’école ni un propos en l’air, mais résulte d’une expérience personnelle.)

  • Le synode

    La XIIIe Assemblée générale ordinaire du synode des évêques s’est ouverte hier par une messe présidée par le pape. Le thème du synode est : La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne. Extrait de l’homélie du Saint-Père :

    Maintenant, je voudrais réfléchir brièvement sur la « nouvelle évangélisation », en la mettant en rapport avec l’évangélisation ordinaire et avec la mission ad gentes. L’Église existe pour évangéliser. Fidèles au commandement du Seigneur Jésus Christ, ses disciples sont allés dans le monde entier pour annoncer la Bonne Nouvelle, en fondant partout les communautés chrétiennes. Avec le temps, elles sont devenues des Églises bien organisées avec de nombreux fidèles. À des périodes historiques déterminées, la divine Providence a suscité un dynamisme renouvelé de l’activité évangélisatrice de l’Église. Il suffit de penser à l’évangélisation des peuples anglo-saxons et des peuples slaves, ou à la transmission de l’Évangile sur le continent américain, et ensuite aux époques missionnaires vers les populations de l’Afrique, de l’Asie et de l’Océanie.

    Sur cet arrière-plan dynamique, il me plaît aussi de regarder les deux figures lumineuses que je viens de proclamer Docteurs de l’Église : Saint Jean d’Avila et Sainte Hildegarde de Bingen. Dans notre temps, l’Esprit Saint a aussi suscité dans l’Église un nouvel élan pour annoncer la Bonne Nouvelle, un dynamisme spirituel et pastoral qui a trouvé son expression la plus universelle et son impulsion la plus autorisée dans le Concile Vatican II. Ce nouveau dynamisme de l’évangélisation produit une influence bénéfique sur deux « branches » spécifiques qui se développent à partir d’elle, à savoir, d’une part, la missio ad gentes, c’est-à-dire l’annonce de l’Évangile à ceux qui ne connaissent pas encore Jésus Christ et son message de salut ; et, d’autre part, la nouvelle évangélisation, orientée principalement vers les personnes qui, tout en étant baptisées, se sont éloignées de l’Église, et vivent sans se référer à la pratique chrétienne. L’Assemblée synodale qui s’ouvre aujourd’hui est consacrée à cette nouvelle évangélisation, pour favoriser chez ces personnes, une nouvelle rencontre avec le Seigneur, qui seul remplit l’existence de sens profond et de paix ; pour favoriser la redécouverte de la foi, source de grâce qui apporte la joie et l’espérance dans la vie personnelle, familiale et sociale. Évidemment, cette orientation particulière ne doit diminuer ni l’élan missionnaire au sens propre, ni l’activité ordinaire d’évangélisation dans nos communautés chrétiennes. En effet, les trois aspects de l’unique réalité de l’évangélisation se complètent et se fécondent réciproquement.

     

  • Sainte Brigitte

    Ayant quitté la Suède en 1349, Brigitte s'établit à Rome, siège du Successeur de Pierre. Son transfert en Italie constitua une étape décisive pour l'élargissement non seulement géographique et culturel, mais surtout spirituel, de l'esprit et du cœur de Brigitte. Beaucoup de lieux d'Italie la virent encore en pèlerinage, désireuse de vénérer les reliques des saints. Elle visita ainsi Milan, Pavie, Assise, Ortona, Bari, Benevento, Pozzuoli, Naples, Salerne, Amalfi, le Sanctuaire de saint Michel Archange sur le Mont Gargano. Le dernier pèlerinage, effectué entre 1371 et 1372, l'amena à traverser la Méditerranée en direction de la Terre Sainte, lui permettant d'embrasser spirituellement, en plus de beaucoup de lieux sacrés de l'Europe catholique, les sources mêmes du christianisme dans les lieux sanctifiés par la vie et par la mort du Rédempteur.

    En réalité, plus encore que par ce pieux pèlerinage, c'est par le sens profond du mystère du Christ et de l'Église que Brigitte participa à la construction de la communauté ecclésiale, à une période notablement critique de son histoire. Son union intime au Christ s'accompagna en effet de charismes particuliers de révélation qui firent d'elle un point de référence pour beaucoup de personnes de l'Église de son époque. On sent en Brigitte la force de la prophétie. Son ton semble parfois un écho de celui des anciens grands prophètes. Elle parle avec sûreté à des princes et à des papes, révélant les desseins de Dieu sur les événements de l'histoire. Elle n'épargne pas les avertissements sévères même en matière de réforme morale du peuple chrétien et du clergé lui-même (cf. Revelationes, IV, 49; cf. aussi IV, 5). Certains aspects de son extraordinaire production mystique suscitèrent en son temps des interrogations bien compréhensibles, à l'égard desquelles s'opéra le discernement de l'Église; celle-ci renvoya à l'unique révélation publique, qui a sa plénitude dans le Christ et son expression normative dans l'Écriture Sainte. Même les expériences des grands saints, en effet, ne sont pas exemptes des limites qui accompagnent toujours la réception par l'homme de la voix de Dieu.

    Toutefois, il n'est pas douteux qu'en reconnaissant la sainteté de Brigitte, l'Église, sans pour autant se prononcer sur les diverses révélations, a accueilli l'authenticité globale de son expérience intérieure. Brigitte se présente comme un témoin significatif de la place que peut tenir dans l'Église le charisme vécu en pleine docilité à l'Esprit de Dieu et en totale conformité aux exigences de la communion ecclésiale. En particulier, les terres scandinaves, patrie de Brigitte, s'étant détachées de la pleine communion avec le siège de Rome au cours de tristes événements du XVIe siècle, la figure de la sainte suédoise reste un précieux « lien » œcuménique, renforcé encore par l'engagement de son Ordre dans ce sens.

    (Jean-Paul II, motu proprio Spes ædificandi proclamant sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne et sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix co-patronnes de l'Europe, 1er octobre 1999)

  • 19e dimanche après la Pentecôte

    Les introïts sont généralement des versets de psaume. Ces antiennes étaient en fait le « refrain » que l’on chantait après le chant de chacun des versets du dit psaume, du temps que la liturgie déployait tous ses fastes. Il arrive parfois que l’introït soit pris d’un autre livre de la Bible, et il est facilement identifiable. Dans le propre de saints, il y a (je crois) deux introïts qui ne sont pas scripturaires : le « Salve sancta parens » des messes de la Sainte Vierge, et le « Gaudeamus omnes » qui fut celui de sainte Agathe avant de parsemer le cycle. Dans le propre du temps, il n’y a qu’un seul introït dont on ne puisse pas trouver l’origine biblique, alors qu’il ressemble beaucoup à un verset biblique, c’est celui du 19e dimanche après la Pentecôte :

    Salus pópuli ego sum, dicit Dóminus : de quacúmque tribulatióne clamáverint ad me, exáudiam eos : et ero illórum Dóminus in perpétuum.

    Je suis le salut du peuple, dit le Seigneur, dans toutes leurs tribulations, s’ils m’invoquent, je les exaucerai et je serai leur Seigneur à jamais.

    Le psaume est le 77, où l’on ne trouve rien qui corresponde. (On évoque parfois le psaume 36, mais ce serait contraire aux règles qui étaient respectées aux premiers siècles d’avoir une antienne qui soit tirée d’un autre psaume ; en outre, la présence du mot « salus » n’est pas vraiment suffisante…)

    La station romaine de ce 19e dimanche est à la basilique des saints Côme et Damien, les célèbres médecins martyrs. Or la fête des saints Côme et Damien est le 27 septembre. Dans les plus anciens documents romains, cette messe était celle qui précédait leur fête.

    Au VIIIe siècle, le pape Grégoire II reprit cet introït et en fit aussi l’introït de la messe du jeudi de la mi-carême, qui célèbre… les saints Côme et Damien.

  • Les Pussy Riot en icônes…

    La Commission d’enquête de la Fédération de Russie (équivalent russe du FBI) a lancé une enquête sur une exposition intitulée « Combat spirituel », au centre d’art contemporain Winzawod de Moscou. Il s’agit de peintures (absolument sinistres) d’Evgenia Maltseva, qui utilise notamment les techniques de l’icône pour rendre hommage au combat des Pussy Riot. L’une des « œuvres » est même un détournement de la Trinité de Roublev où les trois personnes sont les trois jeunes blasphématrices condamnées.

    Plus généralement, l’exposition vise à « libérer l’icône de ses chaînes historiques de dogmatisme, d’obscurantisme et d’ignorance ». Sic.

    Le patriarcat orthodoxe a dénoncé une « attaque cynique contre la culture russe ».

    NB - Au fait, si vous étiez adhérent de l'Agrif, vous auriez lu ceci depuis longtemps:

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  • Séances de rééducation à Shangaï

    Oui, le régime chinois est toujours communiste, marxiste-léniniste. En témoignent les intenses séances de rééducation « patriotique » auxquelles ont été soumis en septembre les quelque 80 prêtres et quelque 80 religieuses du diocèse de Shangaï.

    Divisés en trois groupes, ils ont dû subir des sessions de trois jours, à raison de 12 heures de « cours » par jour, sur leurs devoirs envers la nation, les réglementations religieuses, et les principes d’indépendance de l’Eglise chinoise. Ces cours étaient strictement obligatoires, sanctionnés par un examen oral, et écrit : les participants devaient rédiger un rapport sur ce qu’ils avaient appris.

    Il s’agissait d’une des mesures de rétorsion du gouvernement chinois après le coup d’éclat de Mgr Thaddeus Ma Daqin, ordonné le 7 juillet comme évêque auxiliaire « officiel », et qui annonça ce jour-là qu’il quittait l’Association patriotique (l’Eglise officielle). Depuis son ordination, on n’a pas revu Mgr Daquin qui observe, selon les autorités, un « temps de retraite »…

    (Eglises d'Asie, Asianews)

  • La plus haute statue du Christ en Inde

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    Le 1er octobre a été inaugurée, et bénie par l’archevêque majeur de l’Eglise catholique syro-malankar Moran Mor Baselios Cleemis Thottunkal, une statue du Christ de 10 mètres de haut, dans l’enceinte de la faculté Saint-Basile d’ingénierie et de technologie de Trivandrum dans le Kerala. C’est la plus grande statue du Christ en Inde, puisqu’elle dépasse d’un mètre celle de Bangalore. Et en plus, elle a les yeux qui brillent la nuit… Hum…

  • Saint Bruno

    Cependant Bruno, ayant abandonné la ville [de Reims], résolut aussi de renoncer au siècle, et, détestant le voisinage des siens, il se rendit au pays de Grenoble. Là, choisissant un rocher très escarpé, d'un aspect effrayant, auquel on ne pouvait parvenir que par un sentier difficile et très rarement fréquenté, au dessous duquel s'ouvrait une vallée ou plutôt un gouffre profond, il y établit son habitation, et y fonda une règle, que suivent encore aujourd'hui ceux qui l'y suivirent. Voici quelles en sont les lois.

    D'abord l'église est située sur un penchant peu incliné et très peu loin de la base de la montagne ; elle renferme treize moines ; lesquels habitent un cloître, très convenable à des hommes voués à la vie de cénobites ; mais ils n'y vivent pas réunis comme les autres cénobites le sont dans leurs cloîtres. En effet, chacun a sa cellule particulière autour du cloître, dans laquelle il travaille, dort et mange. Les dimanches ils reçoivent du pourvoyeur chacun sa nourriture, c'est-à-dire du pain et des légumes, qui sont leur seul aliment, et chacun les fait cuire chez lui. Quant à l'eau, soit pour boire, soit pour les autres besoins, ils en ont autant qu'il leur en faut, par un conduit qui tourne autour de toutes les cellules, et arrive même dans l'intérieur par de petits tuyaux. Les dimanches, et surtout les jours de fête, ils mangent du poisson et du fromage : je dis du poisson, non qu'ils l'achètent eux-mêmes, mais parce qu'ils en reçoivent de la munificence de quelques hommes de bien.

    De l'or, de l'argent, des ornements d'église, ils n'en ont reçu de personne, et n'ont en effet rien de tout cela, si ce n'est leur calice d'argent. Dans cette église, ils ne se rassemblent pas aux mêmes heures que nous, mais à d'autres qu'ils ont déterminées. Le dimanche, si je ne me trompe, et les jours de fêles solennelles, ils entendent la messe. Jamais ils ne se fatiguent à parler ; car s'ils ont besoin de quelque chose, ils le demandent par signes : s'ils boivent quelquefois du vin, il est tellement faible qu'il ne prête aucune force, n'est d'aucune saveur à ceux qui le goûtent, et qu'il est à peine différent de l'eau ordinaire. Ils portent un cilice pour couvrir leur nudité, et leurs autres vêtements sont très légers. Ils vivent sous la conduite d'un prieur : les fonctions d'abbé et de prévôt sont remplies par l’évêque de Grenoble, homme éminemment religieux. Tandis qu'ils se resserrent dans une aussi étroite pauvreté, ils ont amassé une riche bibliothèque : car moins ils possèdent de ce pain qui n'est que matériel, plus ils suent et se travaillent pour acquérir cette autre nourriture qui ne périt point, mais vit éternellement. (…)

    Ce lieu est appelé la Chartreuse : ils y cultivent quelque peu de terrain pour y récolter du blé. Du reste, c'est avec les toisons des brebis, qu'ils nourrissent en assez grand nombre, qu'ils se pourvoient de toutes les choses nécessaires à leur usage. Il y a au pied de cette montagne plusieurs petites habitations, où plus de vingt laïques vivent constamment sous leur direction. Ces moines sont animés d'une telle ardeur de contemplation, que le long temps écoulé depuis leur institution ne les a point détournés de leur première règle, et que leur zèle ne s'est point refroidi par la continuité d'un si rude mode de vie.

    De là, et je ne sais à quelle occasion, cet admirable Bruno se retira, laissant fortement inculquées dans l’âme de ses moines, par le souvenir de ses paroles et de ses exemples, toutes les règles qu'il avait établies ; il se rendit dans la Pouille et dans la Calabre, sans que je puisse indiquer le lieu plus précisément, et il y établit une règle de vie toute pareille. Vivant en ce lieu avec grande humilité, et répandant tout autour de lui l'éclat de ses pieux exemples, il fut appelé par le siège apostolique à la dignité d'évêque, et la refusa. Redoutant le siècle, et de peur de perdre les choses de Dieu auxquelles il avait pris goût, en refusant un si important office, il repoussa non point les choses divines, mais bien les grandeurs du siècle.

    Telles furent les saintes personnes qui donnèrent les premiers exemples d'une sainte conversion. A celles-ci vint s'agréger aussitôt un immense troupeau d'hommes et de femmes ; enfin de tous les Ordres on y accourut en foule. Parlerai-je des différents âges ? Des enfants de dix et onze ans concevaient des pensées de vieillards, et supportaient une vie bien plus dure que leur jeunesse ne semblait le permettre. Il arrivait en ces conversions ce qu'on avait accoutumé de voir chez les anciens martyrs ; on trouvait dans les corps frêles et délicats une foi bien plus vive que chez ceux en qui brillait l'autorité d'un grand âge ou d'une grande science.

    Or, comme il n'y avait de lieu de retraite pour les moines que dans un petit nombre de monastères très anciens, on commença de tous côtés à construire de nouveaux établissements, et de tous côtés on assura de grands revenus pour fournir à la subsistance de cette multitude. Ceux qui n'avaient pas les moyens de fonder de grands établissements fondaient une maison et des revenus pour deux, pour trois, pour quatre, enfin pour autant de frères, qu'ils avaient la possibilité d’en faire nourrir. De là il arriva que dans les campagnes, les bourgs, les villes, les lieux fortifiés, et bien plus, dans les forêts et dans les champs, on vit surgir tout à coup des essaims de moines, se répandant de toutes parts, et qu'on entendit retentir le saint nom de Dieu, et briller la pompe du culte des Saints dans les lieux où les bêtes féroces avaient jusqu'alors établi leur retraite et les larrons leur asile.

    (Vie de Guibert de Nogent par lui-même, livre I, chapitre XI)

     

  • Décidément nous n’avons pas les mêmes valeurs…

    Peter Stano, le porte-parole du commissaire européen à l’Elargissement Stefan Füle, a déclaré que le commissaire « regrette » l’interdiction de la gay pride qui devait avoir lieu à Belgrade le 6 octobre. Il a ajouté que le respect des minorités sexuelles est l'un des « fondements essentiels du projet européen » et que les pays candidats à l’adhésion devaient respecter ces « valeurs ».

    Et il a demandé à la Serbie de traduire en justice les militants « extrémistes » qui profèrent des menaces de violences, et d’ouvrir un débat national « constructif » sur la tolérance…