Au matin du 5 mars, une femme hindoue venue prier devant le crucifix d’Irla (un faubourg de Bombay) – sic - constata que des gouttelettes d’eau tombaient des pieds de Jésus. Elle appela ses voisins. Tout le crucifix était sec. Mais de l’eau suintait de ses pieds. Le crucifix est aussitôt devenu un lieu de pèlerinage, et les gens, hindous, musulmans et chrétiens confondus, se pressent pour recueillir quelques gouttes de cette eau.
A la télévision, le président de l’Association rationaliste indienne a accusé l’Eglise catholique d’exploiter le culte des images et de fabriquer des miracles pour faire de l’argent.
L’évêque auxiliaire de Bombay, Msgr. Agnelo Gracias, a publié un communiqué, dans lequel il rappelle que l’Eglise est toujours prudente quand il s’agit d’attribuer des phénomènes à des causes surnaturelles, qu’elle essaye d’y trouver des explications scientifiques, et qu’elle n’y accorde pas une grande attention, même si elle admet que Dieu peut intervenir de façon extraordinaire : « ce que nous appelons des miracles ». Puis il répond au rationaliste que l’Eglise ne rend pas un culte aux images mais les honore, qu’elle honore la croix parce qu’elle sert à nous rappeler l’amour de Jésus mort pour nous, que ce crucifix n’appartient pas à l’Eglise (il appartient en effet à une famille), et que c’est une femme hindoue qui a remarqué le phénomène.
On remarquera que ce crucifix « privé » (érigé en 1873 par une famille en action de grâce pour son premier né) se trouve près de l’église de la paroisse Notre-Dame de Velankanni. Et que Notre-Dame de Velankanni est le Lourdes indien.
(Asianews, DNAindia)
Addendum. L'eau s'est arrêtée de couler le 8 mars à 13 h.