Communiqué du sénateur UMP Bruno Retailleau, président du conseil général de Vendée :
Les 1er août et 1er septembre 1793, la Convention votait deux décrets, dits d’anéantissement et d’extermination de la Vendée. C’est sur ce fondement légal que furent organisés les massacres de masse dont furent victimes les Vendéens.
Ces deux textes étaient d’autant plus iniques qu’ils furent appliqués dans leur pleine rigueur après l’écrasement de l’armée vendéenne, alors même que la Vendée ne représentait plus un danger pour le pouvoir en place. Loin d’entreprendre une œuvre de pacification, la Convention mit au contraire en place une véritable logique de terreur, incarnée par les Colonnes Infernales, et dont tous les historiens s’accordent aujourd’hui à reconnaître l’issue tragique.
Or, ces deux décrets n’ont jamais été formellement et explicitement abrogés.
C’est pourquoi Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée, vient de déposer au Sénat une proposition de loi d’abrogation de ces deux décrets, cosignée par 51 sénateurs. Il ne s’agit pas d’une proposition de loi mémorielle, qui imposerait une vision officielle de l’histoire ou qui inciterait la représentation nationale à faire acte de repentance. Il s’agit de rompre symboliquement avec une législation contraire aux Droits de l’Homme, au premier rang desquels figure la dignité humaine.
Commentaires
Il me semble que c'est une façon particulièrement vicieuse d'apurer la mémoire de la République. Les historiens de l'avenir pourront naïvement et innocemment affirmer que la République n'a jamais ordonné de massacrer qui que ce soit.
Une mémoire bien nettoyée, c'est reposant.