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  • La TAC, hélas

    Réuni à Johannesburg (Afrique du Sud) du 28 février au 1er mars, le collège des évêques de la TAC (Traditional Anglican Communion) a rejeté la Constitution apostolique Anglicanorum Coetibus et réaffirmé son anglicanisme, considéré comme l’une des trois branches de l’Eglise catholique universelle, comme le souligne le nouveau site internet de la TAC.

    Or la TAC, sous la conduite de son primat Mgr Hepworth, avait été à l’origine même de la constitution apostolique. En octobre 2007, en l’église Sainte-Agathe de Portsmouth, en Angleterre, les évêques de la TAC avaient signé sur l’autel le Catéchisme de l’Église Catholique, et envoyé au cardinal Levada, préfet de la congrégation pour la doctrine de la Foi, un courrier demandant à entrer en communion avec Rome.

    Le collège des évêques de la TAC a accepté la démission de Mgr Hepworth et a nommé primat son principal prélat indien.

    Bien entendu, cette décision de la TAC va provoquer une scission, et accélérer le retour à l’Eglise catholique de ceux qui se proposaient de le faire. En fait ce sont les 12 évêques opposés à Mgr Hepworth qui se sont réunis – la TAC compte 20 évêques en exercice.

     

  • Jeudi de la deuxième semaine de carême

    Le ciel et l’enfer dans l’autre monde. — L’image du ciel, c’est Lazare dans le sein d’Abraham. L’image de l’enfer, c’est le mauvais riche dans les tourments, la langue desséchée, implorant une goutte d’eau fraîche ; c’est aussi l’arbre du désert desséché et aride.

    Le ciel et l’enfer ici-bas. — Le ciel sur la terre, c’est la filiation divine, la vie dans le sein de l’Église avec la consolation et le rafraîchissement mystérieux des sacrements. C’est le ciel, alors même que la vie extérieure serait aussi misérable que celle du mendiant Lazare. L’enfer sur la terre, c’est d’être exclu de l’Église, séparé de la source de la vie divine. L’âme de celui qui est dans cet enfer terrestre ressemble au mauvais riche tourmenté par la soif, à l’arbre desséché du désert.

    Dom Pius Parsch

  • Mercredi de la deuxième semaine de carême

    Aujourd’hui à la messe on lit la belle prière de Mardochée :

    Seigneur, Seigneur, roi tout-puissant, toutes choses sont soumises à votre pouvoir, et nul ne peut résister à votre volonté, si vous avez résolu de sauver Israël. Vous avez fait le ciel et la terre, et tout ce qui est contenu dans l’enceinte du ciel. Vous êtes le Seigneur de, toutes choses, et nul ne peut résister a votre majesté. Maintenant donc, Seigneur, roi, Dieu d’Abraham, ayez pitié de votre peuple parce que nos ennemis veulent nous perdre et détruire votre héritage. Ne méprisez pas ce peuple qui est votre partage, que vous avez racheté de l’Egypte pour vous. Exaucez ma prière, et soyez propice à une nation qui est votre part et votre héritage, et changez, Seigneur, notre deuil en joie, afin que pendant notre vie nous glorifiions votre nom, et ne fermez pas la bouche de ceux qui vous louent, ô Seigneur notre Dieu.

    Commentaire de Dom Guéranger :

    L’Église aujourd’hui, émue des dangers auxquels est en proie un si grand nombre de ses enfants, qui si longtemps ont vécu dans le péché, intercède pour eux, en empruntant la prière de Mardochée. Elle supplie son Époux de se rappeler qu’autrefois il les tira de la terre d’Égypte ; qu’ils sont devenus par le baptême les membres de Jésus-Christ, l’héritage du Seigneur. Elle le conjure de remplacer leur deuil par les joies pascales, et de ne pas fermer par la mort ces bouches trop souvent coupables, mais qui aujourd’hui ne s’ouvrent que pour demander grâce, et qui, lorsque le pardon sera descendu, éclateront en cantiques de reconnaissance envers le divin libérateur.

     

  • Retour de la Cyrénaïque

    Au cours d’une cérémonie à laquelle assistaient plusieurs milliers de personnes a été proclamée l’autonomie de la Cyrénaïque. Des chefs de tribus et chefs des milices ont nommé un « Conseil intérimaire de Cyrénaïque » et en ont confié la présidence à Cheikh Ahmed Zoubaïr al-Sénoussi, cousin de l’ancien roi Idris Ier al-Sénoussi (qui était d’abord l’émir de Cyrénaïque). Ahmed Zoubaïr, qui est membre du CNT (lequel CNT refuse absolument toute autonomie d’une partie de la Libye) a déclaré que son Conseil reconnaissait le CNT comme l'instance en charge des affaires internationales de la Libye. Cela dit, le CNT n'a plus aucune autorité en Libye, pas même à Tripoli, où ce sont les chefs de guerre qui font la loi.

  • Six ans de prison pour (ne pas) avoir insulté le prophète

    Secrétaire dans une école, le chrétien Makram Diab a été condamné la semaine dernière par le tribunal d’Abnoub (près d’Assiout en Egypte) à six ans de prison pour avoir insulté Mahomet.

    Au départ il y avait eu une dispute verbale entre Makram Diab et un enseignant salafiste. Treize jours plus tard, un autre enseignant, qui n’était pas dans l’école au moment de la dispute, déposa une plainte, cosignée par 11 autres enseignants, accusant Makram Diab d’avoir insulté le Prophète.

    Le jour du procès, 2.500 musulmans entouraient le palais de justice, demandant la peine de mort, et 800 avocats musulmans, bloquant les portes de l’intérieur pour s’assurer que l’avocat (musulman) de Makram Diab ne puisse pas entrer, exigèrent que le chrétien soit condamné à 6 ans de prison (alors que le délit de diffamation de la religion est puni d’une peine de 1 mois à 3 ans).

    Selon le tribunal, Makram Diab avait dit que Mahomet harcelait sexuellement ses disciples. Son avocat, qui le connaît bien, affirme que c’est absolument impossible qu’il ait dit cela. Selon sa sœur, c’est parce qu’il avait demandé à l’enseignant musulman s’il était vrai que Mahomet eût 40 épouses. Selon son fils, l’enseignant musulman avait insulté la religion chrétienne, et Makram Diab avait vertement répondu.

    Naturellement, Makram Diab va faire appel de cette sentence inique et entachée des pires irrégularités. Mais en attendant il croupit dans le quartier de haute sécurité de la prison d’Assiout…

    En revanche, au début de la semaine dernière, un tribunal du Caire a rejeté une plainte contre l’homme d’affaires copte Naguib Sawiris, poursuivi pour avoir mis sur twitter un Mickey barbu et un Minnie en burqa. Le Caire n’est pas Abnoub… Cela dit, il y a deux autres plaintes contre Sawiris pour la même image.

  • La caste dans sa bulle

    Frédéric Mitterrand dénonce le recul de Nicolas Sarkozy et François Fillon sur le “mariage” homosexuel : « Tout ça pour 0,1% d’électeurs ultra-catholiques. »

    Qu’il sorte donc un peu de la bulle de la caste politico-médiatique, qu’il aille se promener dans nos campagnes et dans nos usines, et il verra s’il s’agit de 0,1% d’ultra-catholiques…

    On voit là vraiment à quel point ces gens-là sont déconnectés du pays réel.

  • Un archevêque et l’islam

    Par ce livre en trois parties, l'abbé Guy Pagès se propose de donner aux chrétiens occidentaux, vivant désormais en contact étroit avec les musulmans, une connaissance objective de l'islam, pour leur permettre de répondre comme il le faut à l'apologie musulmane, laquelle n'est pas seulement dans la provocante ostentation vestimentaire d'une tradition coercitive de la femme, ou la floraison de minarets et de mosquées, mais surtout dans la tentative de faire accepter l'idée que chrétiens et musulmans adorent le même Dieu, que nous faisons partie des « religions du Livre » ou choses semblables… Ce relativisme religieux qui s'appuie sur l'ignorance — dont ne semblent pas être exempts tant de prélats catholiques eux-mêmes, sous prétexte d'une certaine « ouverture » et préoccupés de toujours se maintenir islamiquement corrects pour un éventuel dialogue — ouvre en fin de compte la voie pour la conquête musulmane de l'Europe… conquête que Notre Dame des Victoires a empêchée à Lépante (1571). Malheureusement, l'Europe contemporaine a renié l'esprit de Lépante, de Budapest et de Vienne, alors que l'islam a toujours pour vocation de soumettre le monde à Allah, avec des moyens aujourd'hui plus sournois que les armes.

    Mgr Giuseppe Bernardini, archevêque émérite de Smyrne (Izmir, Turquie)

    (Préface au livre de l’abbé Pagès Interroger l’islam)

     

  • Le latin ? Il n’y a que le pape…

    Les dirigeants de KTO ont été auditionnés par le CSA dans le cadre de la demande de la chaîne d’émettre sur la TNT. A la question de savoir s’ils avaient l’intention de sous-titrer les émissions en latin, ils ont répondu :

    « Le latin est très marginal (0,15% des programmes), principalement chanté lors des retransmissions de cérémonies pontificales. Aucun problème pour le sous-titrer si le CSA le veut. »

    Bref, il n’y a pas de latin sur la chaîne dite catholique dite latine, sauf quand il faut retransmettre les lubies d’un vieillard de Rome.

    Rappel – « Linguae latinae usus, salvo particulari iure, in Ritibus latinis servetur. » (« L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins. ») Concile Vatican II, constitution Sacrosanctum Concilium, n.36.

    (Via Le Salon Beige)

  • Mardi de la deuxième semaine de carême

    « En vérité, je vous le dis, il y avait dans Israël beaucoup de veuves au temps d’Élie ; et cependant il ne fut envoyé à aucune d’elles, mais bien à la veuve de Sarepta, dans la terre de Sidon. »

    Cette pauvre femme est donc le type de la gentilité appelée à la foi. Aussi, voyons quels caractères frappants nous présente cette histoire symbolique. Il s’agit d’une veuve sans appui, sans protection ; c’est la gentilité délaissée, n’ayant personne qui la défende contre l’ennemi du genre humain. Pour nourrir la mère et l’enfant, il ne reste plus qu’un peu de farine et un peu d’huile, après quoi il faudra mourir ; c’est l’image de l’affreuse disette de vérités que souffrait le monde païen, dont la vie était près de s’éteindre quand l’Évangile lui fut annoncé. Dans cette extrémité, la veuve de Sarepta reçoit le Prophète avec humanité et confiance ; elle ne doute point de sa parole, et elle est sauvée, elle et son fils. C’est ainsi que la gentilité accueillit les Apôtres, lorsque, secouant la poussière de leurs pieds, ils se virent contraints de tourner le dos à l’infidèle Jérusalem. Nous voyons la veuve tenant dans ses mains deux morceaux de bois ; ce double bois, au jugement de saint Augustin, de saint Césaire d’Arles et de saint Isidore de Séville, échos de la tradition primitive du christianisme, est la figure de la Croix. Avec ce bois, la veuve cuit le pain qui doit la nourrir, parce que c’est de la Croix que procède pour les gentils la nourriture et la vie, par Jésus qui est le Pain vivant. Tandis qu’Israël demeure dans la disette et la sécheresse, l’Église des Gentils ne voit défaillir en son sein ni la farine du froment céleste, ni l’huile, symbole de force et de douceur.

    Dom Guéranger

    NB - Sarepta, aujourd'hui Sarafand, est à mi-chemin entre Tyr et Sidon. Il est remarquable que la ville phénicienne était connue pour ses souffleurs de verre, et que la ville libanaise l'est toujours.

     

  • Ego principium

    Antienne du Benedictus :

    Ego principium, qui et loquor vobis.

    Je suis le Principe, moi qui vous parle.

    Antienne du Magnificat :

    Qui me misit, mecum est, et non reliquit me solum : quia quæ placita sunt ei, facio semper.

    Celui qui m’a envoyé est avec moi, et il ne m’a pas laissé seul : parce que je fais toujours ce qui lui plaît.

    L’antienne du cantique des laudes, et celle du cantique des vêpres, sont deux des propos de Jésus dans l’évangile de ce jour.

    Toutes les traductions modernes (y compris la nouvelle Vulgate) ont altéré (ou complètement transformé) l’extraordinaire exclamation de Jésus : « Principium, qui et loquor vobis ! »

    Quand on ne comprend pas, on change le texte. C’est une spécialité des exégètes modernes. Les exégètes de l’impiété et de la bêtise. Les exégètes qui se croient beaucoup plus forts que les chrétiens romains qui parlaient habituellement le grec et qui ont traduit ainsi le propos du Christ. Beaucoup plus forts que saint Jérôme qui a revu la traduction et l’a authentifiée. Beaucoup plus forts que les pères de l’Eglise qui ont évidemment vu et commenté cette revendication divine.

    Tèn arkhèn, le principe, renvoie au premier mot de l’évangile, En arkhè : dans le principe, qui est aussi le premier mot de la Genèse : le premier mot de la Bible. Le Principe de la Création, c’est le Verbe Fils de Dieu. Il est le Principe, celui qui dans le même évangile se donne comme nom à plusieurs reprises Ego Sum : Je Suis.

    Grâce à Dieu, la « forme extraordinaire » (et elle seule, dans le rite latin) maintient vivant le vrai propos du Christ…

    Quant à l’autre propos, c’est le programme de toute vie chrétienne, de conformation au Christ, mais on en mesure l’extrême exigence : Il est avec moi, et il ne me laisse pas seul, parce que je fais toujours ce qui lui plaît…