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  • Vendredi des quatre temps de carême

    L’eau de la piscine Probatique était un symbole destiné à l’instruction des Catéchumènes. C’est par l’eau qu’ils devaient être guéris, et par une eau divinement fécondée d’en haut. Ce miracle, dont Dieu favorisait encore la Synagogue, ne servait chez les Juifs qu’à la guérison du corps, et seulement pour un seul homme, à rares intervalles ; mais depuis que l’Ange du grand Conseil est descendu des cieux et qu’il a sanctifié l’eau du Jourdain, la piscine est partout ; à chaque heure son eau rend la santé aux âmes, depuis l’enfant naissant jusqu’au vieillard. L’homme est le ministre de cette grâce ; mais c’est le Fils de Dieu devenu Fils de l’homme qui opère.

    Disons aussi un mot des malades que l’Évangile nous représente comme rassemblés dans l’attente de la guérison. C’est l’image de la société chrétienne, en ces jours. Il y a des languissants, hommes tièdes qui ne rompent jamais franchement avec le mal ; des aveugles, chez lesquels l’œil de l’âme est éteint ; des boiteux, dont la marche dans la voie du salut est chancelante ; des malheureux dont les membres sont desséchés, impuissants à toute espèce de bien ; ils espèrent dans le moment favorable. Jésus va venir à eux ; il va leur demander, comme au paralytique : Voulez-vous être guéris ? Question remplie d’une charité divine ! Qu’ils y répondent avec amour et confiance, et ils seront guéris.

    Dom Guéranger

  • Un « moratoire » en Corée du Nord

    La Corée du Nord a accepté d’observer un moratoire sur ses activités nucléaires… en échange d’une livraison de 240.000 tonnes d’aide alimentaire.

    Parce que pour les fêtes du centenaire de Kim Il-Sung il faut montrer au peuple que le petit-fils peut les nourrir comme le grand-père.

    Certains se réjouissent (ou font semblant) de ce qu’ils voient comme une concession majeure de Pyongyang. Ils oublient que Kil Jong-il avait fait exactement la même chose en 2005 (mais pour du carburant), et avait repris ses activités nucléaires en 2007.

    Ce qui est ahurissant est que derrière la satisfaction de façade des Etats-Unis se cache le cynisme le plus éhonté : il faut absolument que les Coréens du Nord aient à manger les mois prochains, pour que l’on soit absolument certain qu’ils ne se révolteront pas, car il ne faut pas qu’il y ait des problèmes supplémentaires pendant la campagne présidentielle…

  • Au Pakistan, le blasphème habituel

    Ils sont blessés, souffrent de graves contusions et vivent aujourd’hui cachés, en danger de mort, souhaitant vivement quitter le Pakistan : tel est le sort de Jude Julius, ouvrier catholique de Karachi, au Pakistan, et de son ami, Brian Nadeem. Ils sont accusés de blasphème, parce que (coup hélas classique), Jude a brûlé, à la fin d’un chantier, sur ordre de son chef, des papiers et des cartons, et qu’un musulman a hurlé qu’il brûlait le Coran. Et parce que Brian a reçu chez lui Jude qui avait réussi à échapper à ceux qui le lynchaient. Et tous deux ont ensuite été passés à tabac.

  • Jeudi de la première semaine de carême

    Nous nous revêtons de l’habit des pénitents et nous prenons place parmi eux, devant la porte de l’église. Trois prédicateurs de pénitence nous adressent la parole : Saint Laurent, Ézéchiel et la Chananéenne. Saint Laurent est notre coryphée et le saint de station. Nous le voyons sur son gril ardent. Il supporte ses tourments avec joie et va même jusqu’a railler ses bourreaux. Et il nous dit : Votre gril, c’est la vie avec ses ennuis, ses sacrifices et ses difficultés. Demeurez sur ce gril. Dominez votre vie. Soyez contents, soyez même joyeux dans vos difficultés. Cela aussi est une pénitence efficace. C’est ce que disait l’Apôtre, dimanche dernier, dans son Épître programme : Montrons-nous des serviteurs de Dieu dans toutes les situations de la vie. — Ézéchiel, le Prophète et le prédicateur de pénitence, parle aussi à notre conscience : Ne rejetez pas votre faute sur d’autres, mais considérez-vous comme responsables de vos manquements. C’est une faiblesse humaine, depuis Adam, de s’excuser aux dépens d’autrui. Adam rejeta sa faute sur sa femme et celle-ci en rendit responsable le serpent. Il est certain que Dieu tiendra compte de toutes les circonstances atténuantes, mais vous-mêmes, soyez pour vous un juge sévère, sans ménagement. Être sévère pour soi-même, indulgent pour les autres, que ce soit votre principe ! — La Chananéenne est une figure favorite de la liturgie ; l’Église en a fait le type des pénitents. Que nous prêche-t-elle ? La persévérance dans la prière et la pénitence humble. Elle ne se décourage pas, même quand le Seigneur ne la regarde pas et ne daigne pas lui adresser la parole. Cette persévérance est déjà une grande preuve d’humilité. Comment reçoit-elle l’humiliation ? Le Seigneur la compare aux chiens. Elle accepte la comparaison et en fait un motif de sa prière : Oui, je suis un petit chien et je me contente des miettes qui tombent de la table des enfants. Elle a supporté victorieusement l’épreuve : celui qui s’abaisse sera élevé. Pénitence humble. Par là, nous atteignons la racine de tout notre malheur ; nous combattons notre susceptibilité, notre amour de l’honneur, notre orgueil.

    Dom Pius Parsch