Le Dr Jean-Pierre Calot a été suspendu de ses fonctions de chef de service à l’Établissement français du sang (EFS) de la région Midi-Pyrénées, le 27 janvier dernier, pour avoir dit une évidence. Mais une de ces évidences, de plus en plus nombreuses, qu’il est désormais interdit de dire.
Alors qu’on lui demandait pourquoi les homosexuels hommes sont exclus des collectes de sang, et non les homosexuelles femmes, il a osé dire qu’un vagin « est fait pour avoir des rapports sexuels » alors qu’un anus « n’est pas fait pour ça ». « Il y a un risque de contamination par la muqueuse anale. Donc dès qu’il y a une érosion, une petite plaie, si un partenaire est séropositif, il y a transmission. »
Le lobby homosexuel a hurlé. Act Up-Paris a dénoncé les « propos écœurants » d’un homme « haineux » et « bête », et le collectif Tous Receveurs Tous Donneurs un « condensé de stéréotypes homophobes et transphobes et de contre-vérités médicales en matière d’IST ». Le collectif a demandé à l’EFS de « ne plus confier la direction d’une région à une personne visiblement aveuglée par ses préjugés ».
L’EFS a illico suspendu le Dr Calot de ses fonctions, une décision « rare et grave », souligne le directeur de la communication, en attendant la fin de la procédure juridique interne…