Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

arabie

  • Une petite lueur de civilisation en Arabie saoudite

    L’âge minimum pour le mariage de jeunes filles en Arabie Saoudite est désormais fixé à 16 ans.

    En outre, le contrat de mariage sera officialisé devant une instance juridique, la jeune fille devra faire part de son accord directement devant un juge, et les futurs époux devront subir des examens médicaux.

    En fait, cette loi est d’une très grande importance. Pas seulement pour les petites filles d’Arabie saoudite. Car voici que l’Arabie saoudite wahhabite édicte une loi qui ne permet plus d’imiter le Prophète sur ce point précis. Ce qui constitue un précédent…

  • La libération de la femme en Arabie saoudite…

    Le ministère du travail d’Arabie saoudite vient de fermer une centaine de boutiques de lingerie féminine de Riyad.

    Motif : elles emploient des hommes. Or c’est désormais interdit. Depuis qu’un décret de « féminisation et nationalisation des emplois », en juin dernier, a permis aux femmes qui travaillent d’aller elles-mêmes faire leurs emplettes de lingerie : dans des magasins où elles ne doivent rencontrer que des femmes.

    Mais pour le grand mufti du royaume, la charia interdit le travail des femmes…

    Néanmoins, la prochaine étape devrait être l’ouverture aux femmes des boutiques de cosmétiques… si on en retire les hommes.

  • Princesse Sara…

    arabieLe gouvernement britannique est bien embêté par la demande que lui fait la princesse Sara bint Talal bin Abdoulaziz, membre de la famille régnante d’Arabie saoudite. En effet, la princesse demande l’asile politique à sa gracieuse majesté, ce qui est une première historique, alors que le gouvernement de Ryad exige qu’elle revienne dans son pays… Ce qui corse l’affaire est que le passeport saoudien de la princesse Sara est périmé depuis 2009, et que la petite-fille du fondateur de l’Arabie saoudite est donc en situation irrégulière sur le territoire du Royaume Uni… Tout en résidant dans une suite d’un hôtel cinq étoiles, on n’est pas princesse pour rien non plus…

    « J’ai très peur, dit-elle au Sunday Telegraph. Ils savent que je ne peux pas retourner maintenant. Il y a une menace qui pèse sur moi. » Elle raconte que devant l’ambassade d’Arabie saoudite un fonctionnaire saoudien l’a attrapée par le bras pour tenter de l’entraîner de force. « C’est une gifle à la face du Royaume Uni. J’ai été victime de violence physique. J’ai été victime de violence morale. Mes biens sont gelés. Ils m’ont accusée d’être dans l’opposition avec l’Iran, ils ne m’ont rien laissé. J’ai été crucifiée de toutes les manières » (sic).

    Princesse Sara a été élevée dans un palais de Ryad. On l’appelait « petite Barbie » parce que c’était une jolie petite fille qui vivait dans le luxe. « Mais ma nounou anglaise m’a élevée d’une manière très stricte », dit-elle, soulignant que « cette branche de la famille a toujours été différente du reste des Al Saoud, ouverte, prête à la discussion, diverse. Nous célébrons Noël. » Sic.

    Puis elle s’est brouillée avec son père, le prince Talal bin Abdoulaziz al Saoud. Et elle a divorcé de son mari (un prince cousin, naturellement) et s’est installée en Angleterre, où elle a obtenu la garde de ses quatre enfants. Elle était soutenue par son oncle, le prince héritier Nayef bin Abdelaziz Al Saoud, mais celui-ci est mort le 16 juin dernier, et cette mort joue manifestement un rôle majeur dans les ennuis de la princesse.

    Elle est également en conflit avec son frère le prince Turki bin Talal bin Abdoulaziz al Saoud pour une question d’héritage. Les autorités saoudiennes lui disent qu’elle n’a qu’à rentrer pour faire valoir ses droits…

    Et le gouvernement britannique ne sait pas comment se dépatouiller de cette affaire : ou il accorde l’asile à la princesse et c’est l’incident diplomatique grave avec l’Arabie saoudite, ou il la renvoie en Arabie saoudite et il risque l’opprobre international dans le cas probable où la princesse (qui refuse de porter le voile, par exemple, et qui est accusée de trahison) subirait des avanies…

  • Religion de tolérance

    Kashgari Hamza est un jeune auteur saoudien. La veille de la fête de la naissance de Mahomet, il a écrit sur Twitter quelques phrases islamiquement incorrectes. Il a dû fuir son pays pour échapper à ceux qui voulaient le tuer. Il s’est réfugié en Malaisie. Mais il y a été arrêté, et il sera extradé pour être jugé en Arabie saoudite. Où il encourt la peine de mort. C’est le roi Abdallah en personne qui a signé le mandat d’arrêt.

    Voici ce qu’écrivait Hamza :

    « A ton anniversaire, je dirai que j’ai aimé le rebelle en toi, qjue tu as toujours été une source d’inspiration pour moi, et que je n’aime pas ce halo de divinité autour de toi. Je ne prierai pas pour toi. A ton anniversaire, je tombe sur toi de quelque côté que je me tourne. Je dirai que j’ai aimé des aspects de toi, que j’en ai haï d’autres, et qu’il y en a bien davantage que je ne comprends pas. Je ne me prosternerai pas devant toi. Je ne baiserai pas ta main, mais plutôt je la serrerai, comme font des égaux, et je te sourirai et tu me souriras. Je te parlerai comme à un ami, pas davantage. »

    Selon L’Orient Le Jour, il a également écrit : "Tous les grands dieux que nous adorons, cette peur que nous redoutons, ces désirs que nous attendons impatiemment, ne sont que le fruit de notre imagination"; "Aucune Saoudienne n'ira en enfer, parce qu'il est impossible de s'y rendre deux fois".

    Aujourd’hui il dit : « J'ai effacé mes anciens tweets parce que je me suis rendu compte qu'ils pouvaient être pris pour une insulte au Prophète. Je ne veux pas être mal compris. Je jure que j'ai écrit ce que j'ai écrit par amour au Prophète, mais j'ai commis une erreur et j'espère que Dieu me pardonnera »…

     

  • 35 chrétiens arrêtés en Arabie saoudite

    On ne l’apprend que maintenant, mais c’est arrivé à la mi-décembre. 35 chrétiens éthiopiens (6 hommes et 29 femmes) réunis pour prier chez l’un d’eux ont été arrêtés (et maltraités) et emprisonnés, avant d’être sans doute expulsés, pour « mélange illégal » de personnes de sexe opposé. Sic.

    Pourquoi ne pas dire simplement qu’ils sont arrêtés parce que toutee prière autre que musulmane est strictement interdite sur le territoire saoudien ?

    Parce que, en 2006, les autorités saoudiennes ont promis aux Américains qu’il n’y aurait plus d’arrestations de personnes réunies dans un lieu privé pour des prières non musulmanes…

  • En Arabie saoudite

    Le Conseil saoudien de la fatwa (Majlis al-Ifta 'al-A'ali) a distribué aux 150 membres de l’Assemblée consultative (choura) un rapport sur la question de savoir s’il faut permettre aux femmes de conduire. La réponse est non. Permettre aux femmes de conduire, ce serait provoquer une décadence morale qui en dix ans augmenterait de façon significative l’homosexualité (chez les femmes, mais aussi chez les hommes), la prostitution et la pornographie, et il n’y aurait plus de vierges dans le pays.

    Le rapport a été rédigé par les savants de l’islam en collaboration avec le Kamal Subhi, ancien professeur à l’université Roi Fahd.

    Il ne se contente pas d’affirmer, il donne des preuves scientifiques. L’une d’elle est qu’il suffit de regarder les autres pays pour constater que les femmes au volant provoquent le déclin moral. Et le Pr Subhi raconte (dans le rapport) son expérience dans un café d’un pays non précisé :

    « Toutes les femmes me regardaient. L’une d’elles fit un geste montrant clairement qu’elle était disponible. Voilà ce qui arrive quand on permet aux femmes de conduire. »

    N.B. Petit rappel du discours de Nicolas Sarkozy à Riyad le 14 janvier 2008 :

    L’Arabie Saoudite et la France partagent les mêmes objectifs d’une politique de civilisation… L’Arabie Saoudite et la France n’ont pas seulement des intérêts en commun. Elles ont aussi un idéal commun… La politique de civilisation, c’est ce que font tous ceux qui s’efforcent de concilier le progrès et la tradition, de faire la synthèse entre l’identité profonde de l’Islam et la modernité sans choquer la conscience des croyants. C’est ce que fait l’Arabie Saoudite sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Abdallah.

    (La phrase suivante était : « C’est ce que fait le Président Moubarak en Egypte avec la sagesse qui est la sienne. »)

  • D’un prince l’autre

     

    Le roi Abdallah d’Arabie saoudite a désigné sans surprise le prince Nayef, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, prince héritier, en remplacement du prince Sultan, vice-Premier ministre et ministre de la Défense, mort vendredi dernier. Le nouvel héritier, 23e fils du fondateur de la dynastie et du pays, a 78 ans. Ministre de l’Intérieur depuis 1975 (il a remplacé son frère Fahd devenu roi), il est le gardien de la stricte dictature islamique.

    On note que le pouvoir est toujours verrouillé par les fils d’Abdalaziz ibn Saoud. Il faudra sans doute attendre la mort de l’avant-dernier pour qu’un petit-fils devienne prince héritier…

    On note aussi que Barack Obama a fait un éloge appuyé du prince disparu et a envoyé le vice-président Joe Biden, à la tête d’une impressionnante délégation civile et militaire, pour présenter les condoléances des Etats-Unis au roi de cette magnifique démocratie.

     

  • Un Colombien à Riyad

    Le 7 octobre, le footballeur colombien Juan Pablo Pinto, qui joue dans une équipe saoudienne, se promenait dans une galerie marchande de Riyad avec sa femme enceinte, quand arriva la police pour la promotion de la vertu et la prévention du vice, qui les arrêta et les conduisit au poste : Juan Pablo Pinto portait une chemise sans manches, et l’on voyait son tatouage représentant Jésus. Il avait été dénoncé par des badauds. Mais comme il ne s’agissait pas d’un touriste lambda, il a échappé à la prison. Ils ont été envoyés chez les dirigeants du club, qui ont aussitôt publié un communiqué. Juan Pablo Pino y exprime sa « profonde tristesse » pour cet incident et certifie qu’il n’avait pas l’intention de violer les lois du pays. Le communiqué ajoute que le joueur était allé dans cette galerie marchande afin « d’acheter des vêtements musulmans pour sa femme, de sorte qu’elle puisse sortir en public habillée de façon respectueuse »… Selon le journal Al Shark, le joueur et surtout sa femme veulent quitter le pays, et les dirigeants du club tentent de les convaincre de rester.

    L’entraîneur de l’équipe, l’Argentin Gustavo Costas, qui était entraîneur de l’équipe de Lima avant d’être embauché par l’Arabie saoudite, avait donné une interview le mois dernier à un journal péruvien. A Lima, il faisait le signe de croix avant les matches, et il portait un chapelet autour du cou : « Maintenant je ne peux pas faire cela en public, je le fais dans les vestiaires. Si je faisais le signe de croix, ils me tueraient, ils me lapideraient. »

    (AsiaNews)

  • Un prêtre français

    On apprend par l’ambassade… des Philippines en Arabie saoudite que le prêtre arrêté pour avoir dit la messe dans un hôtel de Ryad est un prêtre français.

    Pas un mot sur le site de l’ambassade de France, où l’on apprend en revanche que « le Roi est rentré hier à Riyad, venant de Djedda », ce qui est en effet d’une importance capitale.

    (via Bivouac-ID)

  • Gonflés, les Philippins !

    La police saoudienne est intervenue au cours d'une messe catholique qui se tenait secrètement vendredi dans un hôtel de Ryad, à laquelle assistaient 150 Philippins. Elle en a arrêté 12, ainsi que le prêtre.

    Ils ont été inculpés de « prosélytisme » (sic), et libérés dimanche après des garanties données par leur ambassade.

    Il y a plus d’un million de Philippins en Arabie saoudite.