Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sexagésime

En toile de fond de la messe de ce dimanche, il y a le mystère de Noé. Mais on ne le voit pas. Il est caché dans l’office de ce jour, et de la semaine, plus particulièrement dans les matines. Et seulement dans les matines, pourrait-on dire, s’il n’y avait aussi l’antienne du Magnificat aux premières vêpres : « Le Seigneur dit à Noé : La fin de toute chair est venue devant moi. Fais-toi une arche de bois travaillé, afin que soit sauvée en elle toute semence. »

Telle est la traduction littérale de ce texte, qui assemble trois expressions de la Genèse. Quand Dieu dit que la fin de toute chair est venue devant lui, cela veut dire qu’il a résolu de faire mourir toutes les créatures animées. Mais l’arche en gardera la « semence ». En fait, quand la Bible dit « semen », ici, elle ne parle pas de la semence, selon le sens que ce mot a en français, mais de toutes les espèces animales, qui seront sauvées dans et par l’arche. Car l’arche permettra à tous les animaux d’avoir une descendance (ce qui est souvent, aussi, le sens du mot semen).

Et le texte dit bien semen, un mot qui se trouvait déjà six fois dans le récit de la création, où il est question des plantes qui ont chacune leur semence selon leur espèce. Or cela est à l’arrière plan de l’évangile de ce dimanche, celui de la parabole du semeur, et, dans la version de saint Luc, la seule à juxtaposer trois formes du même mot : « Exiit qui seminat seminare semen suum. » Il est sorti, celui qui sème, semer sa semence.

La semence, précise saint Luc, c’est le Verbe de Dieu. Qui permet à tout homme d’être sauvé, dans l’arche de l’Eglise.

Les commentaires sont fermés.