Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 6

  • Le grand absent

    La province ecclésiastique de Rennes (Bretagne et Pays de Loire) a lancé une (très) grande campagne d’affiches pour le denier du culte. On y voit des personnes diverses (mais aucune de la « diversité »… ça frise le racisme), qui disent « Je cherche », « Je prie », « J’espère », « Je crois ». Tels sont les mots que l’on voit en gros caractères. Et la suite est en plus petit, il faut s’approcher de l’affiche pour la lire.

    Puisqu’il s’agit d’affiches théoriquement catholiques, on pourrait s’imaginer qu’il y a un message chrétien. Mais non. Il y a dans chaque phrase le mot « Eglise », en caractères gras, mais on ne saura pas ce que fait et ce qui dit cette « Eglise ». Ni ce qu’elle est. Le message de la province ecclésiastique de Rennes exclut les mots « Dieu », « Jésus », « Christ », « Evangile », « Sacrements », « Sacerdoce », « prêtres »… Aucune affiche ne dit par exemple que « Le Christ est la lumière des peuples » (premiers mots de la première constitution dogmatique de Vatican II), ni que le diocèse « souhaite donc ardemment, en annonçant à toutes les créatures la bonne nouvelle de l’Évangile répandre sur tous les hommes la clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l’Église » (suite de la première phrase de Lumen Gentium).

    Sans doute le publicitaire qui a conçu la campagne ignore-t-il tout du christianisme. Ce qui donne par exemple : « J’espère que l’Eglise continuera à transmettre ses valeurs aux jeunes générations. ».

    Eh bien non. Je ne vais pas donner de l’argent à ces gens-là en espérant que l’Eglise continue à transmettre ses valeurs aux jeunes générations. Je ne sais pas ce que c’est et je ne veux pas le savoir. L’Eglise n’a pas de valeurs à transmettre. L’Eglise est chargée de faire rencontrer le Christ, deuxième personne de la Sainte Trinité, qui nous donne la vie éternelle par les sacrements de la foi.

  • Deus domini mei Abraham

    ℟. Deus domini mei Abraham dirige viam meam: ut cum salute revertar in domum domini mei.
    ℣. Obsecro Domine, fac misericordiam cum servo tuo.
    ℟. Ut cum salute revertar in domum domini mei.
    Dieu de mon seigneur Abrahm, dirige mes pas, afin que je revienne sain et sauf à la maison de mon seigneur. Je te prie, Seigneur, fais miséricorde à ton serviteur, afin que je revienne sain et sauf à la maison de mon seigneur.

    (Cf. Genèse 24, 12)

  • Toujours communistes…

    Une commission intergouvernementale de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est) a rédigé un projet de Déclaration des droits de l’homme. Mais le Laos veut y apporter de sérieuses limitations. Pour les autorités communistes de Vientiane, l’application des droits universels de l’homme doit prendre en compte « les particularités nationales et régionales », et les mots qui « ne prennent pas en compte les systèmes politiques, économiques et culturels » ne doivent pas y figurer. Du reste, « la sécurité nationale, l’ordre public et la moralité » sont plus importants que les droits des individus pour éviter « le chaos et l’anarchie ». De même, la liberté religieuse doit être définie comme subordonnée aux « lois nationales ».

    Le Vietnam soutient la position du Laos, insistant sur le contrôle de la liberté d’opinion et du droit à la liberté de l’information.

    Et ces positions sont discrètement soutenues par la Malaisie, ainsi que par la Birmanie, laquelle émet des réserves sur les expressions « minorités ethniques » ou « peuples indigènes » (les dites minorités étant son principal problème…).

    En principe, le document déclare que « chacun jouit de ses droits et libertés » sans distinction de « race, couleur, sexe, langue, religion, opinion politique ou autre, origine sociale ou nationale, identité sexuelle,  biens, handicap ou autre statut ». Le sultanat de Brunei et la Malaisie ne veulent pas que soit incluse l’identité sexuelle, et la Thaïlande veut remplacer cette expression par celle, « plus moderne », d’orientation sexuelle…

    (Asianews)

  • Il aime la France ?

    Nicolas Sarkozy s’est livré, dans son meeting de Marseille, à un beau numéro d’acteur, jouant avec insistance un personnage qui aime la France. Mais l’homme Sarkozy avait confié à Philippe de Villiers (si l’on en croit Eric Branca et Arnaud Folch dans Le mystère Villiers) : « Tu as de la chance, Philippe, toi tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid. Je ne m’intéresse qu’à l’avenir… » Et Jean-Pierre Raffarin avait dit de son côté : « Il aime plus la politique que la France. »

  • Un mensonge de Claude Guéant

    « Il y a en Ile-de-France des abattoirs qui sont habilités à faire des abattages selon le rite et qui sont destinés à une consommation spécifique… Ce qui serait ennuyeux, c'est que les consommateurs puissent consommer de la viande halal sans le savoir et les services vétérinaires veillent à ce que les abattoirs acheminent leur production halal vers le public qui souhaite consommer halal… Les services de répression des fraudes font d'ailleurs des contrôles fréquents pour éviter qu'il y ait tromperie sur la marchandise. Je ne suis pas en mesure de vous garantir qu'il n'y a jamais eu une distraction de circuit mais je dis que toutes les précautions sont prises pour qu'il n'y ait pas de confusion. »

    Voilà ce qu’a déclaré Claude Guéant, le ministre de l’Intérieur, hier au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.

    Claude Guéant ne peut pas ignorer qu’une partie de la viande halal va forcément dans le circuit classique, puisque les musulmans ne consomment que certains morceaux. Et que cette proportion est estimée, par les services du ministère de l’Intérieur, à un tiers.

    Cela fait partie de l’état de la question, tel qu’il est connu au ministère de l’Intérieur et au ministère de l’Agriculture. Et c’est précisément la raison pour laquelle il y a des propositions de loi sur l’étiquetage de la viande abattue rituellement, propositions que le ministre de l’Intérieur connaît forcément puisqu’elles sont dans son champ de compétences.

    En 2005, déjà, on pouvait lire ceci dans un rapport du COPERCI (organisme conjoint du ministère de l’Intérieur et du ministère de l’Agriculture) :

    Les nécessités économiques auxquelles sont soumis les abatteurs font qu'une partie de la viande abattue rituellement est consommée par des non musulmans, en général à leur insu. Cette situation pourrait rapidement être source de difficultés, au fur et à mesure que les associations de protection animale, relayées par celles de défense des consommateurs, gagneront en audience.

    En outre, la mixité des circuits de distribution est susceptible d'engendrer des polémiques en cas de succès des dispositifs juridiques de certification. Les coûts du dispositif, et notamment de l’intervention d'organismes indépendants de contrôle, seront en effet pour partie répercutés sur des consommateurs non musulmans, sauf à mettre en place une comptabilité complexe selon le circuit de distribution.

    (page 54)

    80% des abattoirs français spécialisés sur I'ovin déclarent abattre halal. (…)

    La mission a estimé la proportion d'abattage halal des bovins à 20% : selon la logique de complémentarité, pour vendre 1 kg de viande halal (abats et une partie des quartiers avant), il faut abattre 3 kg. Dans la mesure où la consommation des musulmans de France représente 7% de la production nationale de bovins, l’abattage halal devrait atteindre 20 % de l'abattage total.

    (page 20)

    (Cette estimation est contestable car elle ne prend pas en compte une donnée importante de la question, qui est une des principales raisons pour lesquelles les abattoirs d’Ile-de-France sont 100% halal.)

  • Movens Abram tabernaculum suum

    ℟. Movens Abram tabernaculum suum, venit et habitavit juxta convallem Mambre : ædificavitque ibi altare Domino.
    ℣.Dixit autem Dominus ad eum : Leva oculos tuos, et vide : omnem terram quam conspicis, tibi dabo, et semini tuo in sempiternum.
    ℟. Ædificavitque ibi altare Domino.

    Levant sa tente, Abram vint demeurer près de la vallée de Mambré ; et il dressa là un autel au Seigneur. Et le Seigneur lui dit : Lève les yeux et regarde : toute la terre que tu vois, je te la donnerai, et à ta descendance, pour toujours. Il dressa là un autel au Seigneur.

  • Quinquagésime

    L’office de ce dimanche est dominé par la grande figure d’Abraham. A la messe, l’épître est le célèbre discours de saint Paul sur la charité, et l’évangile est celui où le Christ annonce à ses apôtres qu’ils vont monter à Jérusalem où va s’accomplir tout ce qui a été écrit par les prophètes. Or nous sommes au dimanche qui précède le carême, et cette annonce nous concerne également : pendant le carême, nous allons nous aussi monter vers Jérusalem, jusqu’au vendredi saint, et au dimanche de Pâques.

    Du coup, on en oublie le reste de la péricope évangélique. Car elle nous raconte aussi un miracle ; la guérison d’un aveugle.

    Notons que cette guérison vient après que saint Luc eut constaté que les apôtres « ne comprennent rien » à ce que vient de leur annoncer Jésus. Il va donc tenter de leur faire comprendre en ouvrant les yeux d’un aveugle.

    Cet aveugle demande qui est-ce qui passe. On lui répond : Jésus de Nazareth. Or, pour attirer l’attention de Jésus, il ne va pas crier « Jésus de Nazareth », mais « Fils de David, aie pitié de moi ». Il adresse une prière à Dieu qui passe sur le chemin, dans la formulation des prophètes. C’est pourquoi Jésus va lui répondre : « Ta foi t’a sauvé ».

    Mais auparavant il y a le dialogue : « Que veux-tu que je te fasse ? - Seigneur, que je voie. »

    Que les apôtres aussi commencent donc à voir ce que disaient les prophètes. Et nous aussi…

  • La réponse hongroise au Soviet suprême européen

    Le 17 janvier, la Commission européenne avait lancé un ultimatum à la Hongrie : elle avait un mois pour répondre à ses questions concernant trois réformes apparaissant contraires aux « valeurs européennes » (alors que d’habitude les gouvernements ont deux mois pour répondre).

    Le gouvernement hongrois a donc envoyé hier sa réponse à la Commission européenne. Un texte d’une centaine de pages, répondant aux trois critiques qui lui sont faites, sur l’indépendance de la Banque centrale, l’indépendance de l’autorité de protection des données, et l’âge de la retraite pour les magistrats.

    L’ambassadeur de Hongrie près l’UE a précisé qu’une vingtaine de pages sont consacrées à expliquer les raisons pour lesquelles les Hongrois ne doivent pas modifier le serment de fidélité à l’Etat que doit prêter le gouverneur de la Banque centrale. Serment qui ne met pas en cause l’indépendance de la Banque centrale, garantie dans la Constitution.

    En ce qui concerne les magistrats, le texte explique que c’est un problème de retraites. Les juges de plus de 62 ans touchent à la fois une retraite et un salaire, car l’âge de la retraite est de 62 ans, mais ils continuent à exercer jusqu’à 70 ans. La réforme vise à rappeler que l’âge de la retraite est de 62 ans, et d’en finir avec le caractère quasi automatique de la prolongation. (Rappelons que la critique ubuesque de la Commission est qu’en alignant l’âge de la retraite des magistrats sur le régime général, le gouvernement se rend coupable de discrimination…).

    Concernant l’indépendance de l’autorité de protection des données, le gouvernement hongrois, qui rappelle comment la nouvelle instance a été constituée et ne voit pas ce qu’on lui reproche, se dit prêt à faire des concessions, pour montrer sa bonne volonté.

    D’autre part, le gouvernement hongrois a également répondu aux lettres comminatoires des commissaires Viviane Reding et Neelie Kroes. Sur la première, l’ambassadeur déclare que les critiques (sur l’indépendance de la justice) ne correspondaient tout simplement pas au contenu réel de la loi mise en cause, et sur la seconde (la loi sur les médias), que le gouvernement soumettra au Parlement des amendements à la loi selon l’avis donné en décembre par la Cour constitutionnelle (qui a validé la loi pour l’essentiel).

  • La malédiction

    Le plus grand yacht immatriculé en France, le « Yogi », de Stéphane Courbit, battant pavillon tricolore, a sombré hier vendredi dans la mer Egée.

    3118010.JPG


     

  • CQFD

    Certains pourraient se demander pourquoi l’Eglise catholique, au Pakistan, se bat pour l’abolition des lois anti-blasphème : il n’y a pas que les musulmans qui puissent se plaindre de blasphème, et les chrétiens pourraient eux aussi s’en servir…

    Zenobia Richards, une habitante du centre catholique Gosh-e-Aman, rasé le 10 janvier dernier, de façon impromptue, par les autorités du Pendjab, avait porté plainte pour blasphème au motif que des Bibles, un rosaire, et une statue de la Sainte Vierge avaient été détruits. La Haute Cour de Lahore vient de rejeter sa plainte.