Extrait de l'allocution de Benoît XVI, hier, à l'Académie des sciences sociales réunie en session plénière (présidée par Mary Ann Glendon)
Paul VI et Jean-Paul II "affirmaient justement que le droit à la vie et à la liberté de conscience et de religion sont au centre des droits qui découlent de cette même nature humaine. Strictement parlant, ces droits ne sont pas des vérités de la foi bien qu'ils soient reconnaissables, apparaissant ainsi en pleine lumière, dans le message du Christ qui manifeste pleinement l'homme à lui-même (Gaudium et Spes). Ils en reçoivent une confirmation ultérieure par la foi. La raison en est que des hommes et des femmes, vivant et agissant dans un monde physique comme des êtres spirituels, perçoivent la présence d'un 'logos' qui les rend capables de distinguer non seulement le vrai du faux, mais aussi le bien du mal, le meilleur du pire, la justice de l'injustice. L'action de l'Eglise dans la promotion des droits de l'homme est renforcée par une réflexion rationnelle, de telle façon que ces droits apparaissent à toutes les personnes de bonne volonté indépendamment de leur filiation religieuse". En même temps, "comme chaque nouvelle génération et chaque individu doit se réapproprier ces droits et que la liberté humaine est toujours fragile, la personne a besoin de l'espérance et de l'amour inconditionnels qui se trouvent seulement en Dieu et qui mènent à une participation à la justice et à la générosité de Dieu envers les autres".