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Le prêtre, le monde, la prière

Deux extraits de la magnifique homélie de Benoît XVI lors des ordinations de dimanche dernier :

Il faut ici faire attention à une réalité de fait: ce «monde», toujours dans le sens évangélique, menace également l'Eglise, en contaminant ses membres et les ministres ordonnés eux-mêmes. Le «monde» est une mentalité, une manière de penser et de vivre qui peut aussi polluer l'Eglise, et qui de fait la pollue, et qui demande donc une vigilance et une purification permanentes. Tant que Dieu ne se sera pas pleinement manifesté, ses fils aussi ne sont pas encore pleinement «semblables à Lui» (1 Jn 3, 2). Nous sommes « dans » le monde, et nous risquons  d'être également « du » monde. Et de fait, nous le sommes parfois. C'est pourquoi Jésus à la fin n'a pas prié pour le monde, mais pour ses disciples, pour que le Père les protège du malin et qu'ils soient libres et différents du monde, bien que vivant dans le monde (cf. 17, 9.15). A ce moment, au terme de la Dernière Cène, Jésus a élevé au Père la prière de consécration pour les apôtres et pour tous les prêtres de chaque époque, lorsqu'il a dit : « Consacre-les par la vérité » (Jn 17, 17). Et il a ajouté : « Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité » (Jn 17, 19).

(...)

Toutes ces formes de prière qui ont leur centre dans l'Eucharistie, ont pour effet que dans la journée du prêtre, et dans toute sa vie, se réalise la parole de Jésus : « Moi je suis le bon pasteur; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le père me connaît, et que je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis » (Jn 10, 14-15). En effet, ce « connaître » et « être connus » en Christ et, à travers Lui, dans la Très Sainte Trinité, n'est autre que la réalité la plus vraie et la plus profonde de la prière. Le prêtre qui prie beaucoup, et qui prie bien, est progressivement exproprié de lui-même et toujours plus uni à Jésus Bon Pasteur et Serviteur de ses frères. Conformément à Lui, le prêtre «donne la vie» lui aussi pour les brebis qui lui sont confiées. Personne ne la lui ôte: il l'offre lui-même, en union avec le Christ Seigneur, qui a le pouvoir de donner sa vie et le pouvoir  de la reprendre non seulement pour lui, mais également pour ses amis, liés à Lui par le sacrement de l'ordre. Ainsi, la vie même du Christ, Agneau et Pasteur, est transmise à tout le troupeau, à travers les ministères consacrés.

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