Saint Canut ou Knut, quatrième du nom, roi de Danemark, surnommé quelquefois d'Odensée, et plus souvent le Saint, était fils naturel de Suénon III, dont le grand-oncle nommé aussi Canut, avait régné en Angleterre.
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Deuxième dimanche après l’Epiphanie
L’antienne du Benedictus de l’Epiphanie rassemble merveilleusement les trois mystères de la « manifestation » : « Aujourd’hui, l’Eglise s’est unie à l’Epoux céleste, car il l’a lavée de ses péchés dans le Jourdain ; les Mages accourent avec leurs présents aux noces royales, et les convives se réjouissent de voir que l’eau est devenue du vin. Alléluia ! »
Le 13 janvier, ancien jour octave de l’Epiphanie, était célébré le Baptême du Seigneur. Et en ce dimanche l’évangile est celui des Noces de Cana, quand Jésus, changeant l’eau en vin, « manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui ».
Le chant de la communion insiste sur la « transsubstantiation » de Cana : chaque jour, soulignait Benoît XVI dans son homélie du 6 janvier, les prêtres sont « les témoins et les ministres de l’“épiphanie” de Jésus-Christ dans la sainte Eucharistie ».
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Les évêques suisses
La conférence des évêques suisses a publié un décret par lequel elle interdit toutes les absolutions collectives (sauf en cas de "danger de mort").
Quand on connaît la situation en France, on se dit que la Suisse ne doit pas être sur la même planète. Ou que les évêques suisses sont courageux. Ou simplement catholiques…
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A Rome
Mgr Pransa, curé de la paroisse romaine où est installée une maison de l’Institut du Bon Pasteur, a dit la messe de saint Pie V pour la communauté dans la chapelle de l’Institut (après avoir chanté les laudes avec la communauté). Il en avait exprimé plusieurs fois le désir : « Je veux venir dire la messe chez vous ; c’est la messe de ma jeunesse ! »
En novembre dernier, le responsable de l’IBP-Roma, l’abbé René-Sébastien Fournier, a été nommé vicaire de la paroisse. Il est notamment chargé des confessions du dimanche, et les séminaristes donnent des cours de catéchisme aux enfants.
Au même moment était confirmée la reconnaissance canonique de l’IBP-Roma comme maison de formation de second cycle (théologie) pour l’Institut.
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Benoît XVI rend hommage à l’Eglise en Iran
A l’issue de la visite ad limina des évêques des Eglises catholiques arménienne, chaldéenne et latine d’Iran, hier, le pape a prononcé une allocution où il rappelle l’ancienneté de la présence chrétienne dans ce pays, la richesse de ses traditions, la nécessité de son maintien, et annonce la création d’une commission bilatérale avec les autorités iraniennes pour améliorer la « difficile mission » du clergé et « développer les relations et la connaissance mutuelles entre la République Islamique d’Iran et l’Église catholique ».
Le texte est ici.
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Réponse
Comme je m’y attendais, certains lecteurs ont réagi violemment (soit sur le blog, soit par courriel) à ma note d’hier intitulée « Navrant ». L’un ou l’autre devrait d’abord se renseigner sur le “jugement téméraire”…
Après avoir précisé que le Salon Beige suit mon blog de près comme en témoignent les nombreux liens qui y renvoient, je ne répondrai que par des faits.
Dès le 12 décembre, au lendemain du vote de la loi sur l’euthanasie, j’écrivais ceci :
Cette quasi unanimité est un signe que la révision constitutionnelle est voulue par le grand duc lui-même qui, pour ne plus avoir de problèmes de « conscience », préfère n’avoir plus aucun pouvoir…
La révision constitutionnelle doit être confirmée par un second vote avant d’entrer en vigueur. Et la loi sur l’euthanasie (après un second vote également, exigé par le Conseil d'Etat qui l'a explicitement condamnée) pourra être promulguée… par le grand-duc.
Le lendemain 13 décembre :
Si le grand duc voulait s’opposer à la loi sur l’euthanasie :
Art. 74 de la Constitution du Luxembourg
« Le Grand-Duc peut dissoudre la Chambre. Il est procédé à de nouvelles élections dans les trois mois au plus tard de la dissolution. »Si des Luxembourgeois voulaient s’opposer à la loi sur l’euthanasie :
Art. 114 de la Constitution du Luxembourg (sur la révision de la Constitution)
« Le texte adopté en première lecture par la Chambre des députés est soumis à un référendum, qui se substitue au second vote de la Chambre, si dans les deux mois suivant le premier vote demande en est faite soit par plus d’un quart des membres de la Chambre, soit par vingt-cinq mille électeurs inscrits sur les listes électorales pour les élections législatives. La révision n’est adoptée que si elle recueille la majorité des suffrages valablement exprimés. La loi règle les modalités d’organisation du référendum. » (Sous-entendu évident : le grand-duc pourrait suggérer et soutenir en sous-main cette demande de référendum. C'était avant que je découvre, et que je fasse savoir, le 19 décembre, alors que personne n'en avait parlé en France, qu'un courageux Luxembourgeois avait saisi cette opportunité - sans avoir le moindre soutien du grand-duc.)Dans Daoudal Hebdo envoyé par courriel le 10 décembre, notamment au Salon Beige, j’écrivais ceci :
Les bonnes âmes se félicitent de la décision du grand-duc, en font une nouvelle icône de la résistance à la culture de mort, et rappellent le geste de son oncle le roi Baudoin des Belges qui avait dit non à la loi sur l’avortement.
Malheureusement les choses ne sont pas aussi simples.
(…) Pour certains observateurs de la vie politique luxembourgeoise, la loi sur l’euthanasie est en fait l’occasion qu’attendait le grand-duc Henri pour retirer de la Constitution le mot « sanctionne », et faire de sa monarchie une simple représentation, à l’image des monarchies scandinaves. Ces mêmes observateurs font remarquer que c’est le grand-duc Henri qui a abandonné la formule « par la grâce de Dieu » dans la promulgation des lois. Son père, jusqu’à son abdication en 2000, avait signé les lois par la formule « Nous, Jean, par la grâce de Dieu Grand-Duc de Luxembourg, Duc de Nassau... ». Lequel très catholique grand-duc Jean, pour sa part, avait « sanctionné » et promulgué sans problème de conscience, en 1978, la loi sur l’avortement.
En sortant de sa neutralité d’une façon qui est presque sans précédent, le grand-duc Henri conforterait en quelque sorte l’unité nationale, se faisant bien voir des pro-vie par son coup d’éclat, et donnant finalement raison aux partisans de la culture de mort en laissant supprimer le pouvoir du souverain de s’opposer à une loi…
Dans Daoudal Hebdo N°16, envoyé par courriel le 17 décembre, j’écrivais ceci :
La Chambre des députés du Luxembourg a adopté jeudi 11 décembre la modification de l’article 34 de la Constitution, consistant à rayer de la loi fondamentale la mention selon laquelle le grand-duc devait « sanctionner » les lois avant de les promulguer. Ainsi n’aura-t-il plus de problème de « conscience » (…)
La loi sera ainsi libellée (sous réserve des amendements éventuellement apportés à l’article 1) :
Nous Henri, Grand-Duc de Luxembourg, Duc de Nassau,
Notre Conseil d’Etat entendu;
De l’assentiment de la Chambre des Députés;
Vu les décision de la Chambre des Députés du 19 février 2008 et du 11 décembre 2008 ;
Avons ordonné et ordonnons:
Art. Ier. Pour l'application de la présente loi, il y a lieu d'entendre par euthanasie l'acte, pratiqué par un tiers, qui met intentionnellement fin à la vie d'une personne à la demande de celle-ci. Par assistance au suicide il y a lieu d'entendre le fait d'aider intentionnellement une autre personne à se suicider ou de procurer à une autre personne les moyens à cet effet, ceci à la demande de celle-ci. (…)Que le grand-duc sanctionne ou non, le texte est le même : le grand-duc « ordonne » que l’euthanasie puisse être légalement pratiquée : il ne s’agit pas seulement pour lui d’« orner » de sa signature un texte de loi, comme certains l’ont dit, mais d’« ordonner » une loi de mort. Mais s’il n’a pas « sanctionné » la loi, il n’a pas de problème de « conscience ». Comprenne qui pourra.
Encore échappe-t-on à l’horreur du libellé de la loi par laquelle « Jean, par la grâce de Dieu Grand-Duc de Luxembourg », avait approuvé et « ordonné » la légalisation de l’avortement. C’est l’actuel grand-duc qui a supprimé la grâce de Dieu…
(…) Il y a manifestement un consensus de l’establishment luxembourgeois, du grand-duc jusqu’à l’opposition en passant par le gouvernement, pour aligner le Luxembourg sur les normes « démocratiques » européennes, et la loi sur l’euthanasie est une pierre de touche de cet alignement.
Le Salon Beige n’a fait écho à aucun de ces textes. Ce qui est son droit le plus strict, et je ne suis pas juge de ses priorités. Mais je ne suis pas responsable de ce silence.
J’ai été absent d’internet du 20 décembre au 1er janvier. Je n’ai donc découvert qu'ensuite le discours de Noël du grand-duc, dont j’ai fait état dans Daoudal Hebdo envoyé le 7 janvier, comme d’une confirmation de ce que j’avais déjà écrit.
Le Salon Beige a publié le 29 décembre un communiqué du Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, daté du 24 (le même jour que le discours du grand-duc) sur le référendum, avec un lien sur le site du gouvernement luxembourgeois. Il n’a pas fait état du discours du grand-duc, qui se trouvait sur le même site à la même date. Encore une fois, c’est son droit le plus strict. Mais je n’y suis pour rien.
J’ajoute que dès le 10 décembre on pouvait lire ce commentaire de "Berg" sur le Salon Beige :
J'ai étudié assez complètement cette question du Luxembourg.
La réalité de l'attitude du grand-duc est bien différente de ce que l'on pense a priori.
On pense que le grand-duc refuse de PROMULGUER la loi. Rien n'est plus faux.
Le grand-duc refuse de la SANCTIONNER (pour des motifs de conscience). Mais il ne veut pas bloquer le "processus démocratique", il ne veut pas bloquer la loi. En conséquence, AFIN QUE LA LOI PUISSE PASSER, il a demandé lui-même la modification de la constitution, dans le sens que désormais le grand-duc ne sanctionnerait plus de loi, mais se contenterait de la promulger.
En conséquence, si la loi est votée par le parlement, LE GRAND DUC LA PROMULGUERA sans état d'âme ! C'est son intention clairment affirmée.
Ainsi, l'image du grand-duc s'opposant à l'euthanasie, c'est une image d'Epinal bien éloignée de la réalité.
Le grand-duc veut à la fois sauvegarder sa conscience, et à la fois laisser intègre le processus démocratique. Pour reprendre l'expression biblique, c'est un cœur partagé. Il veut servir Dieu dans sa conscience, et servir la démocratie dans la société. Or, nul ne peut servir deux maîtres.
C'est ce commentaire qui m'a mis la puce à l'oreille. Et alors je me suis rendu compte que pour la presse luxembourgeoise (et belge) c'était une simple évidence faisant partie de l'état de la question.
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Saint Antoine
Le père des moines est célébré en ce jour tant en Orient qu’en Occident. Petit extrait de la liturgie byzantine :
Professant sur la terre la vie ascétique, tu as émoussé, ô Antoine, tous les traits des passions dans le torrent de tes larmes ; échelle divine et vénérable qui nous élèves jusqu'aux cieux, tu guéris les infirmités des passions de ceux qui, avec foi, crient vers toi : Etoile dorée de l'Orient, réjouis-toi, lampe et pasteur des Moines ; réjouis-toi, homme digne de louanges, disciple du désert, colonne inébranlable de l'Eglise; réjouis-toi, chef illustre et libérateur des âmes errantes ; réjouis-toi, ô notre gloire, brillant honneur de l'univers !
Tu es devenu comme une colonne éclatante et appuyée sur les vertus, comme une nuée qui porte l'ombre, toi qui as été préposé à ceux qui, habitant le désert, contemplent Dieu dans les cieux. Tu as divisé la mer des passions par le bois de la croix ; tu as rendu facile la voie difficile et ardue qui mène au ciel, et découvert, ô très heureux, l'éternel héritage ; toi qui assistes au trône du Christ avec les purs esprits, supplie-le d'accorder à nos âmes une grande miséricorde.
Laissant là les agitations de la vie, portant ta croix sur les épaules, tu t'es confié tout entier au Seigneur , devenu étranger à la chair et au monde, tu as été, ô Père, le familier de l'Esprit-Saint ; c'est pourquoi, réveillant le zèle dans les peuples, tu as fait déserter les villes, transféré la cité dans la solitude. Antoine, toi qui portes Dieu, prie le Christ Dieu d'accorder la rémission des péchés à ceux qui célèbrent avec amour ta sainte mémoire.
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Navrant
En pensant à toutes les bonnes âmes qui sont persuadées qu’on ne doit pas faire état de différends entre membres de la « famille », je m’étais dit que je m’abstiendrais. Mais je ne peux pas m’empêcher de signaler que je trouve absolument navrant le fait que « le laïc de l’année », pour Le Salon Beige, soit le grand-duc du Luxembourg.
Le grand-duc Henri est celui qui a supprimé de tous les actes grand-ducaux la mention « par la grâce de Dieu » (Nous, Henri, par la grâce de Dieu Grand-Duc de Luxembourg).
Il est de notoriété publique qu’il souhaitait supprimer de la Constitution la mention selon laquelle il doit « sanctionner », c’est-à-dire approuver, une loi avant de la promulguer. Il a pris pour prétexte la loi sur l’euthanasie, qui lui posait un problème de "conscience", pour accélérer la chose.
Dans son « discours de Noël », il a explicitement revendiqué la révision constitutionnelle :
« La révision constitutionnelle que le gouvernement, avec le soutien de l’ensemble des groupes parlementaires présents à la Chambre des députés, vient d’engager en mon nom (c’est lui qui souligne) et qui va dans le sens où je l’entends (c’est lui qui souligne), ne constitue aucunement un expédient. Il s’agit d’une mesure nécessaire permettant d’adapter la Constitution à la pratique. Il ne revient pas à un seul individu de remettre en question les décisions des représentants de notre peuple. Les lois sont votées par la seule Chambre des députés. »
Au nom de la démocratie, on doit accepter la loi sur l’euthanasie. Ceci est expressément contraire à l’enseignement de l’Eglise, notamment d’Evangelium vitae (encyclique à laquelle Jacques Chirac avait répondu : « Non à une loi morale qui primerait la loi civile », c’est précisément ce que fait le grand-duc.)
Et il termine en remerciant « toutes les forces politiques d’avoir soutenu, et ce, aussi promptement, cette modernisation si importante et nécessaire de notre Constitution ».
Enfin, si la réforme constitutionnelle est définitivement adoptée, et la loi sur l’euthanasie dans la foulée, selon la volonté du grand-duc, elle sera ainsi libellée :
Nous Henri, Grand-Duc de Luxembourg, Duc de Nassau,
Notre Conseil d’Etat entendu;
De l’assentiment de la Chambre des Députés;
Vu les décision de la Chambre des Députés du 19 février 2008 et du 11 décembre 2008 ;
Avons ordonné et ordonnons:
Art. Ier. Pour l'application de la présente loi, il y a lieu d'entendre par euthanasie l'acte, pratiqué par un tiers, qui met intentionnellement fin à la vie d'une personne à la demande de celle-ci. Par assistance au suicide il y a lieu d'entendre le fait d'aider intentionnellement une autre personne à se suicider ou de procurer à une autre personne les moyens à cet effet, ceci à la demande de celle-ci. (…)Il ordonnera d’appliquer la loi sur l’euthanasie.
Eh bien non, cette personne n’est certainement pas l’icône du laïcat catholique.
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« Vivre ensemble »
Les membres musulmans de l'Amitié judéo-musulmane de France (AJMF) ont démissionné de cette instance, reprochant à leurs homologues juifs de l'AJMF leur silence face aux "crimes de guerre" israéliens à Gaza, a-t-on appris vendredi auprès du coprésident de l'association, Djelloul Seddiki.
"Toute la partie musulmane est partie jeudi", a indiqué à l'AFP M. Seddiki, qui est également directeur de l'Institut théologique de la Grande Mosquée de Paris, soulignant que le président d'honneur de l'AJMF, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris et ex-président du Conseil français du culte musulman (CFCM), faisait partie des démissionnaires.
Dans un communiqué exposant les motifs de sa décision, il se déclare "choqué et consterné devant l'ampleur des massacres inqualifiables dont sont victimes les habitants de Gaza depuis plus de vingt jours par l'armée de l'occupation israélienne".Il déplore de la part des représentants juifs au sein de l'AJMF "l'absence totale de condamnations qu'impliqueraient les objectifs du vivre ensemble et du rapprochement entre les communautés que se sont fixé les fondateurs de l'AJMF depuis bientôt cinq ans".
Selon lui, "ce silence ne peut être justifié que par une complicité à l'égard de ces crimes de guerre et qui rend les abc du dialogue et de l'amitié escomptés caducs" et "dépourvus de toute crédibilité".
(AFP)
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Schengen : l’imposture continue
Au cours d’une réunion à Prague, les ministres de l’Intérieur de l’UE se sont notamment penchés sur la modernisation, en panne, de la base de données policières de l'espace Schengen. La seconde génération du Système d'Information Schengen (SIS II) « est dans une situation critique », a reconnu le ministre tchèque de l'Intérieur Ivan Langer, qui n’exclut pas un échec total du projet, qui a déjà coûté 28 millions d’euros. Il devait être opérationnel en 2007...