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  • Catholique par choix ?

    Titre d’une vidéo, sur le site du Figaro :

    Mgr Vingt-Trois : «On est catholique par choix»

    Il me semble qu’on est catholique par grâce.

    Certes, l’archevêque de Paris explique qu’aujourd’hui on n’est plus catholique comme du temps où « on était catholique parce qu’on était français, et si on avait été égyptien on aurait été musulman, comme disait Bonaparte ».

    Mais « ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisi », dit Jésus (Jean, 15, 15).

    On peut lire par exemple ce joli texte.

    Et, si j’étais copte, comme quelques millions d’Egyptiens, je n’apprécierais pas vraiment la citation de Bonaparte reprise comme une évidence par Mgr Vingt-Trois.

  • Collaborateurs de la joie

    Le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse d’hier à définir ce qu’est un apôtre, à travers l’exemple et les écrits de saint Paul. Voici la conclusion :

    Comme on le voit, saint Paul s'était donné à l'Evangile avec toute son existence ; nous pourrions dire vingt quatre heures sur vingt quatre ! Et il accomplissait son ministère avec fidélité et avec joie, « pour en sauver à tout prix quelques-uns » (1 Co 9, 22). Et il se situait à l'égard des Eglises, tout en sachant qu'il avait avec elles une relation de paternité (cf. 1 Co 4, 15), voire même de maternité (cf. Ga 4, 19), dans une attitude de service complet, déclarant admirablement : « Il ne s'agit pas d'exercer un pouvoir sur votre foi, mais de collaborer à votre joie » (2 Co 1, 24). Telle demeure la mission de tous les apôtres du Christ à toutes les époques : être les collaborateurs de la joie véritable.

    Rappelons que la devise de Benoît XVI est « coopérateurs de la vérité ». C’est aussi une citation de saint Paul, et les deux formules s’éclairent l’une l’autre.

  • Saint Prote et saint Hyacinthe

    Beatorum martyrum tuorum Proti et Hyacinthi nos, Domine, foveat pretiosa confessio ; et pia jugiter intercessio tueatur. Per Dominum nostrum…

    Puisse, Seigneur, nous exciter au bien la précieuse confession de vos bienheureux Martyrs Prote et Hyacinthe ; puisse leur pieuse intercession nous protéger toujours. Par Jésus-Christ...

    (Sur la découverte des reliques de ces saints, voir ma note de l’an dernier.)

  • A propos de la "gestation pour autrui"

    Dans La Croix d’hier, Danielle Moyse, docteur en philosophie et chercheur associé au Centre d'Etudes des mouvements sociaux (CNRS-EHESS), s'interroge sur l'incontestable changement qui s'opère dans les mentalités, notamment par la sémantique. On ne parle plus de "mères porteuses", terme à connotation critique, indiquant la femme réduite au rôle de matrice, mais de "gestation pour autrui", présentée comme étant le comble de la générosité.

    Mais de quelle générosité parle-t-on ? « Quel est en effet cet altruisme qui consiste à donner (ou à vendre) un être que, théoriquement, on ne possède pas? » Et de soulever l'incohérence anthropologique: « A l'heure où des associations protectrices des animaux s'offusquent, non sans raison, que le droit assimile purement et simplement l'animal à une chose (...), allons-nous ainsi accepter une pratique qui revient à faire de l'enfant un produit élaboré pour la satisfaction de ses futurs propriétaires ? »

    La perception de la générosité est faussée puisqu'elle convertit l'enfant en simple bien et la gestatrice en simple corps. Celle-ci « ne fait alors que prêter ou louer son propre corps, mettant alors un terme au principe de l'indisponibilité du corps humain ». Danielle Moyse relève la aussi une contradiction puisqu'il reste paradoxalement possible pour la mère porteuse de garder l'enfant, alors qu'on affirme par ailleurs qu'il ne lui appartient pas et qu'elle doit le remettre à ses commanditaires.

    Enfin, l'apaisement de la souffrance des couples stériles est considéré prioritaire, en contradiction avec « le principe, martelé par les commissions d'adoption, suivant lequel il s'agit de "donner une famille à un enfant et non le contraire" ». En effet, dans les cas de gestation pour autrui, il s'agirait plutôt de « donner un enfant à une famille ».

    Si la France devait autoriser la gestation pour autrui, alors « à quelle modification du statut de l'enfant, et par conséquent des êtres humains en général, serions-nous en train d'assister, pour qu'ils puissent être ainsi "négociés" ? »

    (Gènéthique)

  • Frank Vanhecke risque la levée de son immunité parlementaire

    La commission des affaires juridiques du Parlement européen a examiné lundi la question de la levée de l’immunité parlementaire de Frank Vanhecke, ancien président du Vlaams Belang.

    Après une plainte déposée par un député socialiste, le ministre néerlandais de la Justice avait demandé la levée de l’immunité parlementaire de Vanhecke.

    Celui-ci est accusé de propos « racistes » tenus dans une publication du Vlaams Belang.

    Guido Naets, ancien journaliste de la radio télévision flamande au Parlement européen, a déclaré : « Depuis 30 ans que je connais Frank Vanhecke, je ne l’ai jamais vu pratiquer le racisme. Vanhecke est poursuivi parce qu’il est un symbole pour une partie des Flamands qui veulent liquider la Belgique. (…) Pour toutes ces raisons, je demande au Parlement européen de ne pas être impliqué dans la création d’une politique de lynchages sur une partie flamande radicale. Le racisme est un prétexte à bon marché. Il serait très peu judicieux de la part du Parlement de se prononcer sur cette question. »

    Si le Parlement européen obtempère, Frank Vanhecke se retrouvera dans une situation que Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch ont connue. C’est un honneur.

    (via novopress)

  • Irak : la plupart des « alliés » abandonnent

    Le nombre d'alliés des Etats-Unis impliqués dans la guerre en Irak sera très réduit d'ici trois mois, a annoncé hier un haut responsable du gouvernement américain : « De 29 pays aujourd'hui, nous descendrons à une poignée dans les 90 prochains jours. »

    « La même logique du retour après un succès s'appliquera dans les mois qui viennent aux forces de la coalition », a-t-il ajouté.

    Le « succès » va conduire en effet les Américains à se désengager, comme ils l’ont claironné ces derniers jours. Jusqu’à ce que George Bush annonce qu’il allait retirer… 8.000 hommes (sur 130.000 hommes, pour ne parler que des Américains).

  • Le pétrole sous les 100 dollars

    Le prix du baril de pétrole est tombé sous le seuil de 100 dollars hier soir à Londres, pour la première fois depuis le 2 avril. Il a perdu presque 48 dollars depuis son record historique à 147,50 dollars atteint le 11 juillet.

    Comme par un curieux mystère le prix de l’essence baisse moins vite que le prix du pétrole qu’il ne monte quand montre celui du pétrole, la baisse est nettement moins visible à la pompe. Elle l’est d’autant moins que l’euro dégringole face au dollar…

  • Saint Nicolas de Tolentino

    Nicolas de Tolentino, ainsi appelé du nom de la ville où il demeura davantage, était né de parents pieux au bourg de Saint-Ange dans la Marche d'Ancône Le désir d'avoir des enfants ayant conduit par suite d'un vœu à Bari son père et sa mère, ils y reçurent de saint Nicolas l'assurance qu'ils étaient exaucés: d'où le nom qu'ils donnèrent ensuite à leur fils. Parmi les nombreuses vertus dont dès l'enfance il fut le modèle, brilla surtout l'abstinence ; âgé de sept ans à peine, à l'exemple de son bienheureux patron, il commença de jeûner plusieurs jours de la semaine, coutume qu'il garda depuis, se contentant de pain et d'eau.

    Déjà inscrit dans la milice cléricale et chanoine, il était jeune encore, lorsque entendant un prédicateur de l'Ordre des Ermites de Saint-Augustin parler sur le mépris du monde, il fut tellement embrasé de son discours qu'il entra aussitôt dans cet Ordre. On l'y vit observer une forme si parfaite de vie religieuse, qu'il était la lumière de tous en charité, humilité, patience et toutes vertus, ne portant qu'un habit grossier, matant son corps par les disciplines et les chaînes de fer, s'abstenant de chair et de presque tous mets.

    Malgré les embûches de Satan qui cherchait à le troubler en diverses manières et parfois l'accablait de coups, il ne relâchait rien de son zèle pour l'oraison. Enfin, durant les six mois qui précédèrent sa mort, il entendit chaque nuit les concerts des Anges ; c'était l'avant-goût des joies du paradis, et pénétré de leur douceur, il redisait souvent le mot de l'Apôtre : Je désire de mourir et d'être avec le Christ. Son désir s'accomplit le quatre des ides de septembre, ainsi qu'il l'avait annoncé aux frères. Il fut, après comme avant son trépas, illustré beaucoup de miracles : quels ayant été reconnus canoniquement, le Pape Eugène IV le mit au nombre des Saints.

    (bréviaire)

  • La foi d’Obama

    Barack Obama sur la chaîne ABC : il évoque sa « foi musulmane ». Le journaliste l’interrompt : « Votre foi chrétienne ». Obama reprend : « Euh… ma foi chrétienne. »

     

    Addendum

    Comme le remarquent certains commentateurs, la vidéo est tronquée.

    De fait Obama ne parle pas de sa foi musulmane, il reconnaît que McCain ne l’a pas attaqué sur ce sujet.

    Il n’en reste pas moins que le dialogue est surréaliste, et qu’il n’aurait pas été du tout de cette nature si Obama était sûr de lui… et de sa foi.

    Son propos reste tout à fait étonnant :

    You’re absolutely right that John McCain has not talked about my muslim faith…

    Vous avez absolument raison, John McCain n’a pas évoqué ma foi musulmane.

    Quand on est chrétien, on ne dit pas cela. On dit :

    Vous avez raison, John McCain n’a pas repris ces calomnies sur le fait que je serais musulman.

    Ou bien : il n’a pas parlé de cette histoire selon laquelle je serais musulman.

    Et il y avait une façon encore plus simple de le dire : John McCain n’a jamais dit que j’étais musulman.

    Cela aurait été clair. Mais il dit bien : John McCain n’a pas évoqué ma foi musulmane.

    D’où la surprise du journaliste, qui ne se souvient plus du début de la phrase tant il est surpris par l’expression « ma foi musulmane ».

    Et il rectifie :

    Votre foi chrétienne.

    Et Obama, visiblement déstabilisé, répète :

    Ma foi chrétienne.

    Ce qui n’a aucun sens.

    Sinon que le lapsus du journaliste souligne l’incongruité de l’expression utilisée par Obama, qui ressemble quelque peu également à un lapsus… révélateur (non pas de sa « foi musulmane », certes, mais de sa très grande gêne dans ce domaine.

  • Benoît XVI à Lourdes : les thèmes du pape

    Dans la lettre qu’il a envoyée à Mgr Perrier, évêque de Lourdes, le pape Benoît XVI indique les thèmes qu’il a retenus pour sa visite :

    1. Les malades. Dans notre monde, qui cherche à occulter et même à éliminer la souffrance et qui se voit cependant confronté quotidiennement à elle sans savoir lui donner sens, la question de la souffrance demeure d'une grande actualité. Elle est une part essentielle de la mission de Lourdes. La relation entre cette question de la souffrance et la passion du Christ permet en outre de montrer le caractère central de la christologie.

    2. L'Immaculée Conception et la foi catholique à propos de Marie. Lourdes est avant tout un lieu mariai et sa mission est indissolublement liée au dogme de l'Immaculée Conception. Ce dogme demeure encore obscurci par de multiples malentendus; d'autre part on observe aujourd'hui, parmi le peuple chrétien, une attention nouvelle à la place de Marie, également du côté du protestantisme. Pour développer une anthropologie chrétienne renouvelée, dont fait partie le thème de la gratuité, un regard vers Marie ouvre de nouvelles perspectives.

    3. L'Eucharistie et le culte eucharistique. Depuis ses origines, Lourdes est non seulement un lieu mariai, mais aussi un lieu eucharistique. Le caractère central de l'Eucharistie dans la vie chrétienne a été mis en lumière par le Concile, qui a défini ce sacrement comme «source et sommet de toute la vie chrétienne» (Lumen Gentium, n. 11). Le Pape Jean-Paul II a rappelé également, dans de nombreux documents et en particulier dans l'Encyclique Ecclesia De Eucharistia, que « l'Église vit de l'Eucharistie. Cette vérité n'exprime pas seulement une expérience quotidienne de foi, mais elle comporte en synthèse le cœur du mystère de l'Église » (n. 1). Ces derniers temps, une vision unilatérale de l'Eucharistie avait obscurci la signification de l'adoration eucharistique. Aujourd'hui, nous voyons mieux que l'adoration est une dimension fondamentale de l'acte de la communion, du «pain partagé» ; c'est la personnalisation de l'acte sacramentel : dévotion sacramentelle et dévotion personnelle vont ensemble. Dans le sillage des derniers documents du Pape Jean-Paul II, nous devons travailler, je crois, à mettre en lumière cette synthèse des différentes dimensions du sacrement eucharistique.